vivre vivante (navîn)

ses yeux s'arrondissent. judy lâche un rire moqueur. « a peine. » judy elle rit jaune mais elle est verte. finalement, peut être que les films se montaient trop vite dans sa tête pleine d'espoir. elle, ça devait faire trois ou quatre semaines. un lendemain de soirée, dans un état semblable à celui d'aujourd'hui, elle était parti s'enfumer l'esprit pour faire passer le temps plus vite. et un baiser volé en entrainant un autre, vous connaissez la suite. exit les rêves de princesse, la réalité était bien plus bestial. tout l'monde finissait par baiser avec tout l'monde dans cette université. la loi des confréries et des sororités. les premières fois étaient déjà loin, on était à l'ère des expériences nouvelles et des plans à trois. et judy elle était là, a glaner trois câlins et deux bisous pour réchauffer son corps fatiguée.elles sont où les belles histoires. judy ferme les yeux, se surprends à rêver de quelque chose de mieux. sa tête tombe un peu. sur le côté. on dirait qu'elle s’endort, mais elle s'écoute en vérité. c'est quoi que tu cherches judy ? c'est qui que tu cherches ?

(Invité)

Ca n'avait pas l'air de lui plaire à Judy. Pas du tout même. Moqueuse, mais en réalité tu sentais bien qu'elle te dénigrait plus parce que ça l'agaçait de savoir que tu avais eu une aventure il y a peu qu'autre chose. La raison était... pourquoi ? Etait-elle jalouse de la fille ? Ou de toi ? Souhaitait-elle aussi coucher à tours de bras ? Et encore... Ce n'était pas ton genre, tu ne multipliais pas les conquêtes à ce point. Tu étais curieux du coup... tu voulais savoir... tu l'observais attentivement, plissant un peu tes billes vertes : "Qu'est-ce que tu imagines à mon sujet ? Qu'est-ce que tu cherches ?" Il était perdu le Navîn. Hein, tu es perdu n'est-ce pas ? Tu ne comprends pas trop, il y a toujours ce truc qui t'échappe aux sujet de Judy et de ce qu'elle attend de toi. Tu n'aimes pas être dans le flou.

(Invité)

judy ouvre ses paupières. navîn la regarde insidieusement. elle plante ses yeux dans les siens. la situation est inconfortable. judy rit d'elle même, soupire. elle se trouve presque pathétique. son regarde retourne se fixer sur la toile. des images se forment. « c'est stupide... le gars mystérieux trouve une fille qui rit trop fort sous la pluie, en pleine nuit. il la ramène chez elle, ils refont le monde et s'endorment habillé. on dirait le début d'une comédie romantique. » judy passe ses mains sous le pull trop grand, les pose sur son ventre chaud. elle sourit dans le vide. sourire amusé. sourire dépité. sur le plafond, il y a l'image des deux corps endormis, enlacés. « tu dois me prendre pour une dingue haha. je dois être encore une gamine, je crois aux belles histoires. » mais rien n'était parfait, jamais. tout était gris, taché, troué. judy se dit qu'elle aurait du tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. elle a l'air de la fille désespéré qui garde un journal intime rose sous son lit, et qui rêve encore du grand amour avec le mec le plus populaire du lycée. judy elle a un peu honte, elle a presque envie de partir.

(Invité)

Elle ne répondait jamais vraiment franchement à tes questions. Tout était toujours un peu sous forme de sous-entendus. Là... elle te faisait comprendre qu'elle te prenait pour un gars un peu trop parfait qui devait sûrement cacher un truc. Qu'elle cherchait la vérité à ton sujet, sauf que tu n'avais pas vraiment de vérité à lui pondre. Tu ne prétendais pas non plus être le type parfait. Elle se blâmait de chercher quelque chose d'aussi beau que dans un film, mais dans un coin de ta tête, tu savais que c'était aussi ce que tu cherchais... que toutes les fois où tu avais pu coucher à droite à gauche, ça n'avait pas été ce qui était dans ton utopie. Tu souriais alors un petit peu, te rapprochant d'elle discrètement, lentement. "Et tu n'aimes pas les comédies romantiques ?" Toi tu aimais bien, parce que ça donnait une vision idéale de l'amour, un peu de poésie dans ce monde de merde. T'aimerais bien trouver ta comédie romantique à toi.

(Invité)

judy ne savait même pas répondre à sa question. peut être que oui, elle lui réchauffais le coeur et lui inspirait de belles choses, de beaux mots, de beaux tableaux. peut être que non, car elles créaient de faux espoirs dans la petite tête de judy. et aujourd'hui comme de nombreux autres jours, elle déchantait. elle n'a pas senti navîn se rapprocher, la brune est trop plongé aux milieux de ses pensées. des pensées longues, précises, réfléchies qui se dessinaient sur la toile imaginaire. judy porte sa main à son front. « j'arrive plus trop à savoir. haha. » rire jaune. judy frotte ses yeux, elle baille. quand elle repose sa main sur le lit, ses doigts effleurent ceux de navîn. des frissons parcours son corps. elle mordille sa lèvre, ferme les yeux. ça tourne encore dans sa tête, elle a de léger vertiges. elle soupire doucement. « et toi, t'es du genre à t'enfiler un pot de glace devant coup de foudre à notting hill ? »

(Invité)

Perdue. Perdus. Vous l'étiez tous les deux un peu en ce jour. Toi, tu avais envie de ta rapprocher d'elle, mais ses allées et venues te faisaient hésiter. Tu avais tellement peur de t'attacher, que tu laissais vite l'angoisse t'envahir, tes idées devenir floues quand tu démontrais un réel intérêt pour quelqu'un. Elle effleurait tes doigts, et toi... tu les attrapais et les serrais dans ta main comme dans un certain automatisme. Tu t'accrochais. Tu essayais de trouver ton chemin, de savoir, de comprendre encore. Tu toussotais à sa question, et te mit même à rire un peu : "Je suis plus branché sur les cookies." Mais oui, tu aimais bien regarder ce genre de films, tu l'assumais, enfin... plus ou moins. Tu aimais les utopies qui y passaient, mais savait pertinemment que ça ne se faisait pas quand on était un "mec" d'aimer ce genre de choses. Société de merde. Même si dans un coin de ta tête, tu trouvais que c'était une belle arnaque ces films... qui conditionnaient encore l'être humain autour d'un seul but : trouver quelqu'un pour pouvoir se reproduire.

(Invité)

il y a la main de navîn qui accroche judy. il s'amarre à son bras comme si c'était un jour de tempête. ouragan dans leurs coeurs qui battent trop vite pour eux. seconde après seconde, judy elle s'attachait un peu à lui. à ce gars là, qui malgré la sale tête et les cheveux sauvages de judy, avait décidé de la garder, là, tout prêt de lui, dans ce lit qui paraissait trop petit pour ces deux grands perturbés des romances à l'eau de rose. judy serrait la main de navîn encore plus fort que lui. elle savait plus trop si c'était elle qui lui courrait après, ou si c'était lui derrière elle. s'il se tournait autour, ou se forçait à se tourner le dos. judy elle n'aime pas ça, elle est trop bloquée là. elle veut s'évader et courir. fumer encore. elle tourne sa tête ver lui. « ha ouais, et space cookie, pas du tout ? » allez viens navîn. viens te perdre dans les paradis artificiels avec moi un jour, prend y goût un peu. c'est pas si mal au final de voir de nouvelles couleurs et des formes impossibles, d'entendre les gouts et de sentir les sons. elle aurait adoré judy réveiller un peu de légèreté dans ce garçon si sombre qu'elle avait a côté d'elle. elle crevait d'envie de l'entendre rire aux éclats, de le voir les pupilles dilatées, en train de lui dire qu'il aime le monde entier, et qu'elle est belle. qu'elle est la plus belle.

(Invité)

On en revenait toujours à la drogue au final. Toi tu fumais juste pour pouvoir te ralentir le crâne, stopper ce qui avait en dessous ou du moins plus t'y stopper net. Laisser couler un peu. Beaucoup. Et encore tu faisais ça à coup de joints, rien de plus. Tu fermais les yeux, lentement. "Mon monde ne tourne pas autour de la drogue. J'ai pas besoin de ça pour pouvoir voir et penser à des trucs hors normes." Nan, ton cerveau s'en occupait très bien tout seul. Comme un grand. "Je fume des joints de temps en temps pour mieux supporter ma tête. C'est tout. Je l'anesthésie. Et encore ça marche pas toujours à 100%." Tu voulais pas vexer Judy, ni la faire se sentir merdique. Tu lui disais juste a vérité sur toi et la drogue. Tu communiquais et essayais de t'ouvrir un peu comme tu pouvais.

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judy elle comprend pas grand chose à ce que lui raconte navîn. elle plisse les yeux, comme si ça allait l'aider à trouver une explication. y'a plein de scénarios dans sa tête. judy sers un peu plus la main du bras, comme pour lui dire : je suis là, je t'écoute. elle penche sa tête vers lui, se mord les lèvres. hésitations. elle regarde sa bouche. elle a envie de l'embrasser, mais elle se tiens bien judy. elle a pas envie de tout flinguer, comme d'habitude. judy pose un doigt sur le bouche de navîn. du bout de ce doigt elle fait le tour de ses lèvres, remonte sur l'arrête de son nez, entoure ses yeux, et viens arrêter son doux fil de caresse sur son front. elle s'est rapproché judy sans s'en rendre compte, leur deux visages sont dangereusement proche. « ça m'a l'air...compliqué la haut. » elle saisie pas tout evidemment. il faudrait surement mille ans d'explications pour qu'elle sache tout ce qui se cache là dedans. « c'quoi ces trucs hors normes que tu vois et que tu penses ? » elle essaye maladroitement de trouver les mots justes. elle veut pas qu'il se referme. elle est bien, là, presque contre lui, à l'écouter, à le découvrir.

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Tu savourais les caresses et la tendresse en fermant les yeux, tes doigts se serrant un peu plus sur la main de Judy. Elle prenait soin de toi, ça te faisait du bien qu'on prenne soin de toi. Tu aimais bien. T'avais jamais manqué d'attention dans ta famille mais depuis que tu étais parti... C'était le désert affectif. Alors ouais... Tu appréciais vraiment les gestes de Judy. Tu rouvrais les yeux et la dévisageait, toute proche elle était. "Oui. Ça l'est." Même toi tu luttais pour comprendre, maîtriser, expliquer. Alors t'en parlais pas et puis c'est tout. C'était plus simple comme ça. Sauf qu'elle te posait une question, et tu étais un peu mal à l'aise, parce que tu ne savais pas comment expliquer. Tu toussotais alors. "Je..." Comment décrire ça ? Tu baissais les yeux. "J'ai une imagination débordante. Au sens propre. Y a que des images dans ma tête. Pleins. Trop. Ça ne s'arrête pas, jamais. Ça bouge, ça fait du bruit, ça a odeurs même parfois. Je peux pas... Imaginer un truc sans son ensemble par exemple. C'est crevant. Je sais pas..." Tu cherchais un exemple, un truc concret pour qu'elle puisse comprendre. "Si tu me dis un mot tout con du genre... Fourchette, je t'imagine toute la cuisine qui peut y avoir autour, la baraque derrière. Dis moi escargot ou fougère... Et j'imagine une forêt entière avec toute la vie, les sons, les odeurs qui peut y avoir dedans. C'est la fête tout le temps là-haut. Tout est lié, d'une façon propre, ça fait des tableaux tous en mouvements, moi je suis au milieu et je regarde, je hiérarchise. Mais parfois je suis submergé, c'est comme un tsunami." Et parfois t'en pouvais plus, parfois c'était handicapant. Parfois tu te marrais tout seul aussi parce que t'imaginais des trucs déjantés. Alors ouais nan... T'avais pas besoin de drogue pour te booster. Mais plus tout calmer tout ce bruit mental que tu avais.

(Invité)

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