Only know you love her when you let her go ❤ PRIALYA

Même après la conversation glaciale qu'on vient d'avoir, je ne sais pas rester insensible aux avances de Priape, à ses caresses, ses baisers. Je ne sais vraiment pas résister à ce mec tout entier, il a un tel pouvoir sur moi. Je le sens abandonner ses barrières à son tour, je ferme les yeux et me laisse porter par le moment jusqu'à ce qu'il me dise qu'on devrait prendre à emporter. Je me relève directement, sans laisser le temps et j'ouvre la porte. Je tombe nez à nez avec le serveur qui nous apporte nos plats. Je lui bafouille quelques mots et lui demande un dogie bag. Je prends Priape par la main et lui jette son blouson pour qu'il l'enfile. J'appelle un taxi, je récupère la nourriture et j'entraine Priape vers le taxi qui nous attend déjà. Je me mets d'un côté du taxi, à l'opposé de lui parce que clairement là je ne saurai pas me tenir. J'en ai mare d'attendre bordel ! C'est mon homme de mes rêves, c'est le mec que je veux, le mec que j'aime depuis des mois, des semaines... Je lui jette un regard puis je ferme les yeux et je me mords l'intérieur de la joue alors que sa main vient trouver la mienne. « Monsieur Zacharias... Je pense que j'ai la lepre... Ne me touchez pas vous pourriez être infesté ! » Clairement il faut encore qu'on rentre et que je remercie la mère de mon amie hein ! D'ailleurs on arrive avec le taxi devant l'immeuble et on monte jusqu'à l'appartement. Il est tôt, ma maman de substitution est surprise qu'on rentre déjà et elle s'inquiète que la soirée ce soit bien passée mais je la rassure et je lui annonce que je rentre demain, elle est heureuse pour moi et après un calin elle rentre chez elle. J'ai le coeur serré de ne pas savoir quand je la reverrai. Je suis adossée à la porte pour tenter de remettre mes émotions à leur place après cette soirée riche et c'est là que mon regard croise celui de Priape. Mes joues rougissent, c'est mon désir intérieur énorme qui me fait rougir, je me sens ridiculement faible. Je ne peux même pas m'avancer jusqu'à lui.

Je ne pus retenir un petit rire en la voyant se lever avec précipitation, et mon rire redoubla devant la tête toute penaude et confuse du serveur. Moins deux, il nous surprenait en plein baiser enflammé heureusement que Talya s’était levée en fait. On enfila nos vestes et on fila rapidement, nos dogie bag en main, vers un taxi. Elle prit soin de s’installer aussi loin de moi que possible… « T’es déçue qu’on soit pas restée au restau ? » demandai-je un instant, intrigué par cette distance. Ou bien c’était la discussion de tout à l’heure qui n’était pas digéré. J’avais peut être tout gâché aussi, quel crétin je pouvais être parfois… Ma main chercha la sienne et c’est avec humour et malice qu’elle me répondit, ce qui me rassura un peu sur le fait que non, elle n’était probablement pas fâchée. Moins rancunière que moi, et heureusement, sinon on serait repartis pour dix mois de coup de gueule et on ne serait pas sortis de l’auberge… Sa remarque me fit retrouver le sourire. « Je prends le risque… » Mes doigts entrelacèrent les siens tendrement. Le trajet toucha rapidement à sa fin et on se retrouva rapidement chez elle. Talya baragouina dans sa langue natale avec notre nounou de la soirée à qui j’adressais un petit sourire poli, ne comprenant pas un traitre mot de leur discussion. En tout cas, Talya avait l’air un peu perturbée après cet échange, et lorsque la femme eut quitté les lieux. J’observais un instant la jeune femme, jusqu’à ce qu’elle relève son regard vers moi. Ses joues s’empourprèrent alors que ses yeux brillaient d’une lueur particulière, la rendant encore plus irrésistible qu’elle ne l’était déjà… Et c’est un peu comme si la frustration de tous nos baisers abrogés, de toutes nos caresses inachevées arrivait à son apogée. La règle du sol américain fut complètement balayée d’un coup de ma tête, je fondis sur elle en soufflant son prénom : « Talya… » Mes lèvres trouvèrent les siennes, mon corps se colla au sien, la plaquant un peu plus contre la porte contre laquelle elle était adossée. L’un de mes mains se perdit dans ses cheveux alors que l’autre tirait déjà sur ses vêtements avec une certaine impatience.

(Invité)