Only know you love her when you let her go ❤ PRIALYA

« Et moi qui croyais que j'avais trouvé THE truc pour ne plus avoir les couches sales du matin... » Tristesse, il préférait ne pas être parfait que de changer les couches sales des deux petites mères qui nous attendaient tranquillement à la maison. C'était bien un mec ça, quoi que entre fierté et préciosité le choix était plutôt complexe pour eux en général. « Tu me diras dans la soirée si tu veux que je m'attache les cheveux pour contrôler tes envies. » Mes lèvres s'étirèrent et on filait vers l'extérieur. Oui le restaurant assez atypique avec chaque petite maison fermée pour chaque table mais il n'y avait pas encore de petit panneau à l'entrée pour qu'on mette : ne pas déranger dessus, alors il allait falloir se contrôler. Ca allait être assez dur pour l'un comme pour l'autre je pense surtout après mon annonce d'il y a quelques minutes comme quoi je rentrais avec lui. Mais pour le moment, la discussion était aux spécificités de cet endroit et c'était surement mieux ainsi, plus sage dirons nous, bien plus sage que les rapprochements qui se produisaient sous la table même si c'était juste ce contact, cette chaleur de son corps que je recherchais par tous les moyens. « Je t'avoue qu'il n'y a qu'ici que j'ai vu ça et c'est le seul restaurant de Kiev qui fonctionne comme ça. Tu me fais confiance pour le repas ? J'ai bien noté que le chou n'était pas ton truc. » De toute manière je crois qu'il n'avait pas trop le choix puisqu'à moins d'avoir appris l'alphabet utilisé en ukraine avant de venir, il serait incapable de lire la carte. Alors que moi même je la parcourais, je finis par relever les yeux pour lui demander :  « Tu pensais réussir la mission de ma mère quand t'es monté dans l'avion pour venir ici ? Honnêtement hein. » Qu'il ne fasse pas genre qu'il ignorait mes sentiments et mon attachement à son égard à un tel point si au contraire il en avait conscience, je voulais qu'on se parle avec sincérité.

« Non mais Charlie va pouvoir commencer le pot cet été, Mila d’ici un an, un an et demi, je récupèrerai mon statut d’homme parfait à ce moment là. » Ou pas… Si entre temps on avait un autre enfant… Enfin, on en n'était pas du tout à ce genre de projet. Déjà on n'était même pas officiellement ensemble, même si ça en prenait le chemin. J’allais juste rester sur ma victoire, le fait qu’elle accepte de revenir avec moi le lendemain. Et je me sentais incroyablement léger et soulagé depuis qu’elle m’avait avoué cela. « Je sais pas si attacher tes cheveux suffira tu vois… » confiai-je, mon regard se perdant à nouveau, de ses cheveux vers son buste et le joli décolleté qu’elle arborait « Mets une écharpe aussi… » Puis mes prunelles descendirent ensuite pour contempler les courbes que son pantalon mettait avantageusement en valeur. « Ok, faudra peut être juste qu’on éteigne carrément la lumière, ça sera plus simple. » Enfin compliqué pour manger quand même… Le taxi, puis l’arrivée au restau me firent un peu reprendre le dessus sur toutes les envies que le physique parfait de la blondinette avaient le don de faire naitre en moi. Sauf qu’on était seuls à seuls, dans une petite maison fermée, que je sentais les pieds de la jeune femme se frotter aux miens, et donc très vite, la flamme de l’envie pouvait renaitre. Concentrons nous sur la discussion, plus que sur ce qui se passait sous la table, c’était surement plus sage. « T’as carte blanche pour la commande, de toute façon c’est toi qui invites… » Je le répète quitte à passer pour un relou ? « …Puisque c’est toi qui as perdu hier soir. » Oui, allez, pour une fois que je gagnais, je pouvais bien m’en vanter non. Je regardais furtivement la carte, avant de relever les yeux vers elle. Elle me demandait si j’avais pensé réussir ma mission en partant de Cambridge. Je secouais la tête : « Non, je partais pas en grand gagnant si tu veux tout savoir… Je m’étais dit qu’au pire, tu céderais à me laisser Mila une dizaine de jour, comme j’avais pu m’en occuper la dernière fois… » Je ne m’étais pas imaginé réussir à la convaincre, peut être parce que lorsque j’étais parti, je n’avais pas eu dans l’idée de lui pardonner, ni même de lui avouer tout ce que j’avais pu lui avouer depuis mon arrivée dans son appartement. « Rien de tout ce qui s’est passé n’était calculé. » Je l’avais pas fait pour la faire revenir, je l’avais fait parce que ça avait été une prise de conscience de mon côté. « Et toi, tu aurais accepté de me suivre demain si je t’avais pas dit tout ce que j’ai pu te dire, s’il s’était pas passé tout ça ? » Et là ce fut mon pied qui se frotta un instant au sien pour illustrer que mon –tout ça- se référait aux rapprochements depuis mon arrivée, aux baisers sous la douche, dans son lit, dans cette église ou même encore tout à l’heure au spa… « Tu m’aurais raccompagné si j’avais toujours été avec elle ? » Si j’étais juste venu, la bouche en cœur, toujours en couple avec Brynn, lui dire –rends moi ma fille- sans m’attarder sur mon manque d’elle, elle, Talya Blackburn, pas juste elle, la maman de Mila…

(Invité)