KENYA ♥ Il est cool même si il refuse de croire que je suis le Messie [#123]

Je n'avais pas envie de parler, non, je se sentais pas bien. Pas après ce qu'il m'avait dit. Alors Kenny prenait la parole. Je ne tournais pas la tête, je terminais ma cigarette que j'écrasais au sol, tout en regardant la pluie. Une dernière larme roulait sur ma joue avant que je ne l'essuie rapidement, comme si elle n'avait jamais existé. Depuis que j'étais avec Kenny, je n'avais jamais autant pleurer de toute ma vie. Que se soit de joie, de tristesse, de colère et c'est le genre de chose qui m'use. Tu me dis que t'as besoin de moi, juste de moi, et tu crois pas que moi, j'ai besoin de toi, juste de toi et si tu fais pas ce genre de chose, si tu veux pas à tes contrôle Kenny, comment on sait si je t'aurais juste toi demandai-je en posant mon menton contre mes genoux sans pour autant faire attention à la position que lui, avait prise contre moi. Je sais que t'as jamais raté un IRM ou un scanner mais, si ces rendez vous n'était pas importants, pourquoi serait-ils prévus aussi souvent, deux fois par mois Kenny ? Alors peut être que t'as l'impression que je joue à la maman, mais t'es pas capable d'être responsable. Je comprend que tu ai besoin de souffler, de te dire que tout est normal, mais on vie dans la réalité et dans la réalité bien tu as cette petite chose qui fait de toi un homme différent dis-je en haussant les épaules et quand je dis différent, ce n'est pas péjoratif alors ne le prend pas mal, parce que si je pensais ça, nous ne serions pas ensemble et nous n'aurions jamais été ensemble, c'est juste que j'ai l'impression que tu prends pas autant soin de toi que tu le devrais ... mais moi j'ai besoin que tu sois en forme, j'ai besoin que tu fasses les choses correctement, parce que j'ai besoin de toi Kenny, juste de toi mes larmes roulaient à nouveau sur mes joues, sans que je ne puisse les contrôler j'ai pas tellement envie de faire les magasins Kenny

Une belle claque voir Anya se mettre dans cet état était inimaginable, ma poitrine me faisait mal, je ne voulais pas la voir ainsi en temps normal mais le fait savoir que c'était moi qui la rendais comme c'était encore plus dur. "Bébé." Elle pleurait. "Anya regarde moi." Je passais mes mains sur ses épaules doucement. "S'ils sont prévus autant de temps c'est… parce que…" Dis le Kenny. J'essayais de m'en convaincre fallait que lui dise. "C'est que les médicaments jouent sur la stérilité tout simplement et c'est moi qui à une époque demandé à être suivi de prêt au cas ou tu voudrais un autre enfant que je puisse être en mesure de te le donner. C'était avant ta grossesse nerveuse, je me suis dis que peut-être dans 3 ou 4 ans tu en voudrais un autre et…" Je me sentais bête. Je pensais pas aux enfants actuellement pour ça que j'avais un peu abandonné les choses que j'avais pas non plus été ou que le médecin pose des questions très personnelles. "S'il te plait pleure pas." Je lui tournais la tête pour balayer ses larmes. "Y a pas à se mettre dans cet état, vraiment pas, j'avais peur de te dire parce que je veux pas que tu penses que je veux un autre enfant maintenant, je me projetais juste dans l'avenir." Et c'était plutôt bon signe quelque part parce que j'étais prêt à me battre pour nous deux, pour Alessia aussi, je voulais rester avec celle qui rendait ma vie meilleure et plus palpitante sans compter la passion qui nous animait. "depuis quand tu veux pas faire les magasins toi." Je souriais en déposant un baiser sur son nez puis plusieurs sur son visage. "Mon offre prend fin, tant pis Kovalevski, tu viens de rater un sacré truc." Riais-je en la serrant contre moi. "Si pleure toujours je dis à ma mère qu'on vient diner chez elle ce soir." Je la taquinais, j'avais pas envie elle le savait.

Je m'affaissais légèrement, juste parce que c'était compliqué pour moi. Cet homme, je l'aime, je l'aime tellement que entrevoir mon avenir sans lui m'était impossible. Il me demandait de le regarder, je ne le faisais pas jusqu'à ce qu'il m'y oblige. Je levais mon regard dans le sien, laissant mes iris s'accrocher aux siennes jusqu'à ce qu'il m'avoue à nouveau quelque chose. Voilà, c'est encore un exemple. Pourquoi ne me disait-il pas tout cela ? Tu vois pourquoi je me sens obligé de le faire, c'est parce que depuis le début de notre relation, quand bien même tu me dis que tu vas tout me dire à ce sujet, tu me caches des choses ... Je sais pas si je voudrais encore un enfant, enfin ... je pense que si. J'aimerais bien avoir un petit garçon, un petit Kenny dis-je en me mordillant la lèvre inférieur enfin pas tout de suite mais je sais que j'en veux , oui j'en veux un je baissais un peu les épaules, c'était peut être la première fois que je lui disais, ce n'était pas d'actualité pour moi, mais je sais que dans le futur, j'en voudrais probablement un. Depuis maintenant, j'ai pas envie dis-je en me tournant pour poser ma tête dans son cou, entourant mes bras autour de son cou. tu diras rien à ta mère, je le sais, tu le sais alors tais toi un peu et serres moi

"Je voulais te le dire mais comment t'annoncer sans que tu paniques à l'idée?" dis-je en la regardant. "J'ai pas envie que tu crois que j'en veux un maintenant." Elle continuait de parler et mon sourire naissait sur mon visage. "Tu veux un petit Kenny, tu t'imagines un mini moi qui t'embêterai tout le temps?" Quoique moi je m'imaginais déjà comment Anya allait réussir à l'éduquer, s'il me ressemblait presque totalement soit on me filait du chocolat et je partais, soit Anya me faisait un bisou et j'étais heureux. "Own." Tout ce que je disais quand elle baissait la tête. "Tu es un peu sadomaso mais je t'aime comme ça." Riais-je en déposant un baiser sur sa tempe. Anya nichait sa tête dans mon cou, je réajustais son manteau sur ses jambes délicatement pour ne pas qu'elle prenne froid. "D'accord." Je la serrais fortement dans mes bras, mes yeux cherchaient les siens mais en vain alors je les reportais sur la pluie. Je sais pas combien de temps on est resté ici en silence tous les deux mais c'était bien, ça me convenait. Toc. Toc. Toc. J'entendais un bruit derrière moi, je me tournais machinalement pour voir mais le mur puis la grande vitre oui debout se tenait notre princesse qui tapait à la vitre avec sa main tandis que l'autre elle tenait le foulard d'Anya. "On est espionné, la regarde pas, elle va peut-être nous oublier." Je prenais mon manteau pour nous camoufler amusé.

Maintenant qu'on se le dit bien, mot pour mot Kenny ... je suis capable de comprendre tu sais. Tu ne veux pas d'enfant maintenant et en aucun cas j'en veux un maintenant, mais plus tard dis-je en me tournant vers lui. Tu crois seulement qu'il y aura un autre Kenny dans ton genre, peut être qu'il sera accroché à ta jambe, en attendant que tu lui parles de foot et tout vos trucs de mecs dis-je en haussant les épaules, mais je dois avouer que la perspective qu'un petit Kenny me colle toujours, en restant accroché à moi, me satisfaisait pleinement. Alors on est deux répondais-je avec un petit sourire alors que je lui demandais juste de me serrer dans ses bras par la suite. J'avais juste besoin de ça. Nous restions ainsi pendant longtemps, d'ailleurs, pendant un bref instant, j'avais même manqué de m'endormir, enveloppais dans son odeur, lovais autour de lui, c'est la position parfaite pour moi et seulement moi ! Un petit toc toc venait nous tirer de nos songes, je tournais la tête pour voir Alessia qui s'appuyait contre la vitre en tapant dessus pour nous faire signe. Je riais en la voyant faire, j'allais même pour poser ma main sur la sienne quand Kenny nous dissimulait avec son manteau. Tu crois sérieusement qu'elle va nous oublier, si elle est aussi obstinée que moi, elle va continuer à taper encore et encore d'ailleurs, c'est ce qu'elle faisait encore et encore. Allez on rentre avant qu'Hulk ne brise la vitre dis-je en me redressant et en lui tendant la main pour l'aider à se relever rapidement. Une fois dedans, j'allais prendre Alessia dans mes bras, Manuela s'en allait, ayant terminé le ménage. Je crois qu'on a envie de faire un gâteau, pas vrai Alessia ? dis-je en la regardant elle, puis Kenny.

Un petit Kenny collé à moi? J'aimerais bien parfois le peu de reconnaissance ou d'attention que notre propre fille avait pour moi m'était compliqué alors cette idée me plaisait bien particulièrement. J'y repensais alors que je serrais Anya contre moi, j'étais bien moi aussi, tout semblait plus calme puis son odeur me réconfortait quand tout d'un coup j'entendais des petits bruits. Quand je voyais Alessia, la première chose que je faisais c'était de nous planquer sous nos manteaux, ça me faisait rire, je la voyais bien taper un scandale parce qu'elle nous voyait plus. "Je compte sur sa mémoire de bébé moi." Persuadé qu'elle ne taperait plus je restais planqué en dessous jusqu'à entendre de nouveau des bruits. "Roh." Riais-je en laissant Anya se lever, je souriais face à sa main, je la prenais mais je m'aidais pas, par contre pour l'attirer contre mon torse oui, poser mes lèvres contre les siennes aussi. "Allons voir Hulk." Quand on rentrait Alessia allait directement dans les bras de sa mère, elle en avait eu besoin ce matin je l'avais bien vu. Manuela quant à elle s'éclipsait en nous souhaitant une bonne fin de journée, je lui souriais en la remerciant comme bien souvent avant qu'on se retrouve seul. "Un gâteau?" Je les regardais en venant vers elles. "Vous êtes des gourmandes toutes les deux." Je chatouillais la petite qui gigotait en se cachant ensuite dans la poitrine de sa mère. "Elle a de la chance décidément avoir sa planque entre tes seins, j'en rêverais." Riais-je en leur faisant signe de venir à moi. "Allez les Kovalevski, on va faire un gâteau." Je passais derrière le comptoir et prenait deux tabliers dont un tout petit pour Alessia. "On va faire le gâteau préféré de maman sauf si vous avez des objections."

Avec Kenny, nous entrions, Alessia marchait vers moi, avec sa façon bien à elle, c'est à dire, en se dandinant un peu jusqu'à se laisser tomber contre moi. Alessia se posait contre ma poitrine, comme à sa plus grande habitude. C'est tes gênes ça je te signal dis-je en faisant les gros yeux, en général, je n'étais pas très gâteau, il le savait. Comme si tu l'avais pas non plus. J'ai l'impression que mes seins c'est Open Bar en disant ça d'ailleurs dis-je en me pinçant les lèvres, baissant la tête pour voir notre fille. Kenny m'attachait un tablier, je posais les petits pieds d'Alessia sur un des tabourets du comptoir pour qu'il puisse le lui attacher à elle aussi avant qu'il ne fasse de même avec lui. Je faisais un grand sourire lorsqu'il parlait de mon gâteau préféré. Tu sais le faire ? Parce que j'ai beau aimé le manger, je suis incapable de le faire dis-je en mettant deux barrettes dans les cheveux d'Alessia pour qu'ils ne lui tombent pas dans les yeux, d'ailleurs, je faisais de même avec moi, en me faisant une queue de cheval. Ensuite, j'allais vers l'évier pour nous laver les mains Tu mets un peu de musique ?

"Mes gênes? Du tout non." Je pense pas, tous les bébés aimaient mettre la tête sur la poitrine de leur mère parce qu'ils entendaient leur cœur je pense que c'était ça qui les réconfortait en tout cas moi je niais. "Non je l'ai pas, regarde tout à l'heure, c'était le bar fermé ta pas voulu." Je me détendais de plus en plus, passant à la cuisine pour mettre le tablier d'abord à mon épouse puis Anya, chacune avait le droit à deux bisous sur la joue. Je les aimais encore plus Anya parce que je savais qu'elle n'aimait pas forcément les gâteaux et faire la cuisine mais elle voulait partager avec moi et Alessia alors je la remerciais de faire cet effort. "Oui je l'ai appris en Russie auprès des cuisiniers quand…" Je sortais un saladier du placard. "Quand on se faisait la gueule après le mariage." Il est un peu dur à faire, beaucoup de préparation et de temps de repos mais j'étais prêt à relever le défi avec elles. Me lavant les mains, je me tournais en les voyant se préparer, Alessia avait une petite queue de cheval et des barrettes et Anya elle bien je lui interdisais quand elle prenait un chouchou dans ses mains. "Pas toi." Dis-je joueur. "J'y vais." Je partais mettre de la musique avec mon téléphone sur la chaine hifi. Rapidement je boigeais ma tête et Alessia aussi? Mon bébé était réactif, j'espérais que c'était mon coté musical mais je pouvais pas le savoir Anya aussi l'avait après tout. "Alors vous faites la patte vous deux?" dis-je en les regardant. "Œuf, plus 350 grammes de farine et deux cuillères de sel ainsi que du sucre, je supervise." Riais-je en sortant tout de même les ingrédients.

La serveuse était fatiguée que veux-tu dis-je en riant doucement et en haussant les épaule avant que nous nous préparions. Nos tabliers étaient mis, nous nous l'avions les mains après s'être occupé de nos cheveux, du moins, seulement des cheveux d'Alessia parce que Kenny ne voulait pas que je me les attache. Si je m'attache les cheveux, je vais m'en mettre dedans, puis t'as envie de manger des cheveux ? dis-je en le regardant droit dans les yeux alors que j'attachais mes cheveux avec un air de défis, dans un chignon haut. Sérieusement, t'as appris à faire ça alors qu'on s'était disputés ? dis-je avec un petit sourire sur les lèvres. Bon dieu, ce mec est une perle. Tu veux vraiment qu'on fasse la pâte, Alessia et moi ? lui demandais-je en faisant les gros yeux Attends, attends, tu veux pas répéter ? oui parce que je suis pas certaine d'avoir tout retenu, puis Alessia était entrain de danser dans mes bras. Ma chérie, tu mets la farine dedans ? dis-je en lui donnant la farine et un petit bol posé sur la balance, bon, il faudrait certainement enlever le surplus, mais la voir faire ce genre de petite chose était incroyable. Elle tenait le paquet de farine et s'en renversé un peu dessus, ce qui la fit éternué. A tes souhaits mon amour dis-je en passant mon index sur son nez, elle riait, éternué encore, mais ça la faisait rire Il lui en faut peu à celle là pour rire je lui faisais un bisous , je m'étais mis de la farine sans m'en rendre compte. Dis, tu t'occupes au moins des oeufs hein ? Je met toujours de la coquille dis-je un peu boudeuse alors qu'Alessia était assise sur le plan de travail et que j'étais devant elle pour ne pas qu'elle tombe

"Quoique je dise tu vas le faire." Je la regardais avec un sourire de défis aussi. "Fais le mon amour, fais le." Je passais vers elle, attrapait sa queue de cheval que j'enroulais autour de mon poignet pour tirer dessus doucement sur le coté afin qu'elle m'offre son cou un peu contre son grès. "Je crois que j'avais aimé en fait." Dis-je en déposant un baiser sur sa peau. "Je peux toujours mentir et te dire non je n'ai pas appris ça pendant qu'on se disputait si tu veux." Mais la vérité était bien là, je l'avais appris parce qu'au fond j'en avais envie, je savais qu'elle allait aimer que je fasse son gâteau, qui n'aimerait pas après tout. "Yep." Riais-je en la voyant paniqué. "je suis là t'inquiète pas." Je prenais le téléphone d'Anya pour me mettre devant le comptoir afin de les filmer, premier gâteau en famille c'était mignon surtout qu'Alessia avait l'air d'y mettre son cœur dans cette histoire. "Ah je crois que la morve de bébé n'est pas dans la recette." Elle riait déclenchant mon rire, là c'était mon coté rire pour rien c'était tout moi. "Mais je trouve ça drôle moi." Riais-je de nouveau en regardant la tête d'Anya. "Maman aussi a décidé de se mettre de la farine sur le bout du nez mais…" Je passais ma main dans le paquet de farine et lui en lançait dessus, Alessia éclatait de rire, moi aussi. "Voilà des vrais sœurs jumelles maintenant." Je filmais le tout, je sens que cette vidéo allait être souvent regardée quand j'irais pas bien, c'était ce genre de moment qui me faisait croire que l'avenir pouvait être meilleur si on se battait et continuait de vivre. "D'accord je fais, il en faut 4." Je passais à coté d'Anya pour casser 4 œufs sans aucuns soucis, sans coquilles non plus, j'étais vraiment fier de moi je l'avoue. "Tu as vu comment papa est fort?" dis-je en regardant Alessia. "je suis le roi des œufs !" Je prenais la spatule pour mélanger d'un geste souple et rapide ce qui me faisait un peu rire vu le geste. "Maman elle sait mieux faire ce genre de geste, elle est douée." Sifflotais-je amusé. Dieu merci Alessia pigeait rien du tout et s'amusait avec le résidus de farine sur le plan de travail.