KENYA ♥ Il est cool même si il refuse de croire que je suis le Messie [#123]

Je venais de prendre ma douche, j'étais un peu déçu de ne plus voir toutes ses lumières sur mon corps. Personnellement, j'aimais bien. Briller dans la nuit, c'est super cool, faut pas croire. Une fois en pyjama, je regardais l'heure, il était 4heures 45 du matin, Kenny revenait dans la chambre et je ne le regardais même pas. Non, vraiment, je lui en voulais de m'avoir parler comme ça, je suis pas un chien, je suis pas n'importe qui non plus. Je suis peut être saoul, mais je suis pas conne non plus et il devrait savoir, que lorsque j'étais énervée et saoul, ça ne faisait pas bon ménage. Je ne lui répondais pas, trouvant son attitude révoltante. Alors je n'avais pas le droit de relever mon tee-shirt pour qu'on puisse me dessiner dessus ? C'était une soirée Blacklight, c'est le concept merde ! Non demain, j'aurais certainement pas envie de te parler dis-je en tournant le visage, enfonçant mes jambes dans la couverture pour me tourner. Ses lèvres se posaient sur ma tempe, je bougeais la tête pour me dégager de ce geste. Oui, j'AVAIS envie, mais t'inquiète pas, je vais dormir et me taire maintenant pas besoin de me l'imprimer et de me le coller sur le front, ni même de me le dire en Russe dis-je en secouant la tête, jamais il ne m'avait parler comme ça, jamais personne ne l'avait fait d'ailleurs. J'étais juste médusée et choquée.

Oh puis merde quoi elle voulait pas me parler bien qu'elle le fasse pas. Je la regardais, arquant les sourcils un peu ailleurs pour finalement me tourner. "Bien me parle pas écoute." Je fermais les yeux, j'avais pas envie, j'étais si énervé, comment est-ce qu'elle osait se laisser toucher, je croyais que ce n'était pas permis mais tant pis de toute manière avec elle y avait souvent deux poids, deux mesures, je devais être habitué. Finalement je m'endormais quelques minutes plus tard. Il devait être 9h quand j'ouvrais mes yeux, Anya dormait toujours, je me levais sans faire de bruit pour aller prendre Alessia et la faire descendre manger. Manuela était là, souriante, elle prenait la petite dans ses bras quand je lui disais que je devais apporter un truc en haut pour Anya. Oui bien sur que je lui en voulait, que j'étais en colère mais j'aimais mon épouse comme un malade et le fait de me dire qu'elle souffrait peut-être me posait souci alors je lui avais laissé deux ibuprofènes sur la table de chevet ainsi qu'un grand verre d'eau et un élastique pour cheveux au cas ou elle vomirait après son incroyable cuite. Ma main glissait sur cheveux, elle était belle, brillant un peu par moment sur ses joues à cause des dessins qu'elle avait eu, elle avait mal retirée mais ça me faisait un peu sourire quand même si j'oubliais le fait qu'un mec ai pu poser ses grosses mains sur elle. Je descendais en bas, Alessia était assise sur sa chaise haute attendant sa compote qu'elle mangeait comme une grande et moi je me faisais à manger pour moi et Anya.

J'étais rentrée chez nous, de très bonne humeur, enjouée et délurée, un peu bourrée. Mais j'étais heureuse, j'avais envie de rire de tout, j'avais envie de parler avec Kenny, j'avais aussi envie de faire l'amour avec lui. Vraiment, j'étais bien, je me sentais bien, mais il avait eu sa façon de faire, de me repousser sans ménagement, de me parler comme ci j'avais été une demeuré ou que j'avais tuée quelqu'un que ce sentiment de bien être, que ma joie de vivre était partie. Le pire, c'est qu'il essayait de revenir vers moi après tout ça ? Quel con ! A présent j'étais énervé et j'avais juste envie qu'il parte, qu'il aille dormir ailleurs ! Je me sentais bien trop lourde pour le faire moi même maintenant. Cependant, tout comme Kenny, je m'étais rapidement endormie et pour la première fois, ou du moins, une des rares fois, nous dormions, dos à dos. Je ne l'entendais pas se lever, mais je sentais le lit libre, alors je prenais toute la place. Je m'étalais dans tous le lit, cependant, lorsqu'il revint, passant ses mains dans mes cheveux, cette fois ci, je le sentais. Je me tournais un peu en ouvrant légèrement les paupières avant de dégager sa main en plongeant mon regard dans le sien, sans rien dire. J'espérais qu'il soit assez éloquent, parce que je me souvenait de tout. Je n'étais pas de ce genre de personne qui croit que l'alcool peut vous conduire à oublier. Non, je pense que c'est juste un superflus pour faire comme ci de rien ne s'était passé, comme pour se laisser une porte de sortie et là, je n'avais pas envie d'en avoir une. En plus, j'avais un mal de tête ignoble, alors je prenais les deux ibuprofène qu'il m'avait laissé sur la table de chevet pour me soulager.

Elle s'en souvenait vu le regard qu'elle me lançait mais quoi j'allais m'excuser? Non je l'avais attendu toute la soirée, pas un message de sa part maintenant je comprenais elle se faisait dessiner dessus ça me rendait fou et si elle m'aimait autant que moi je l'aimais alors elle pouvait comprendre mon ressenti. Qui plus est pour une fois que je lui parlais sans ménagement ça n'allait pas la tuer surtout qu'elle ne prenait pas souvent des pincettes me blessant à la moindre occasion. Une fois en bas, je m'occupais d'Alessia souriant doucement à sa manière de manger, elle en mettait partout mais elle tenait à le faire j'ai l'impression, elle voulait tenir cette cuillère même si elle perdait la moitié du pot, je lui en donnerai un autre d'ailleurs une fois celui-ci bien entamé. "Dépêche ma puce, y a le pédiatre dans 2h pour ton vaccin." Je lui faisais un bisou alors que je partais poser ma tasse de café dans le lavabo, Alessia riait comme à chaque fois que je lui faisais un câlin avec ma barbe qui piquait, ça l'amusait j'ai l'impression. "Vous pouvez vous en occupez le temps que je m'habille?" Manuela hochait la tête alors que j'allais dans la chambre directement au dressing pour sortir mes affaires, contrairement à d'habitude, ce matin je ne bossais pas, ni même aujourd'hui je voulais me consacrer à Alessia.

Il était parti, sans même prendre le temps de s'excuser, j'avais envie qu'il le fasse, savait-il à quel point c'était blessant et humiliant de se faire rejeter avec autant de virulence ? Bourrée ou pas, j'avais des sentiments et il avait piétiné ma fierté hier soir. Je regardais le jardin, la piscine qui était au fond du jardin, nous permettant d'en avoir la vue, dans notre chambre, sans me lever. D'ailleurs, il était venu me réveiller non ? Même pas capable de me laisser dormir alors que je m'étais endormir à 5heures du matin. Je fermais les yeux, pour tenter de me reposer encore un peu, mais il remontait en faisant un bruit atroce, je soupirais, fortement en jetant la couette au pied du lit pour me lever à mon tour. J'enfilais le jeans que j'avais hier soir, ainsi que mon débardeur pour tout simplement partir de cette maison. Veste en cuir sur le dos, la mienne, je descendais en bas en enfilant mes converses en sautillant. Je m'arrêtais cependant aux côtés d'Alessia qui se mettais de la nourriture de partout. De la compote à ce que je pouvais voir, de la compote de fraise. Apparemment tu te régales, mais tu sais, c'est pas comme ça qu'il faut manger ... comme ça dis-je en prenant la cuillère pour la mettre directement dans MA bouche. Je riais, elle aussi, je lui montrais une seconde fois, mais cette fois ci en rentrant la compote dans la sienne, de bouche. J'essuyais son visage, elle était vraiment dégueulasse comme ça. Manuela, elle est toute sale, vous pouvez faire attention quand même oui, j'étais pas d'humeur pour échanger avec des adultes. Manuela me tendait un autre bavoir, j'essuyais encore son visage avant de la prendre dans mes bras et de la mettre dans la poussette. Ouai, finalement, j'allais la prendre avec moi, j'étais pas au courant de cette histoire de vaccin.

Anya pestait, j'étais habitué, elle le faisait souvent ça c'était usant on aurait dit qu'elle avait tout le temps ses règles puis je sais pas hier soir avait été compliqué pour moi aussi mais elle ne voyait que sa tête, pour pas changer. J'enfilais mes vêtements rapidement, je prendrais une douche ce soir comme hier j'avais pu le faire au moins je gagnais du temps surtout que je devais habiller la petite qui s'en mettait partout. Descendant en bas avec une chemise à carreaux bleu, je voyais Anya et la poussette. "Je l'emmène moi aujourd'hui puis elle est en pyjama." Je fronçais les sourcils, elle la faisait jamais sortir en pyjama alors qu'étant une petite créature comme ça elle pouvait se le permettre. "Je vais l'habiller." Je prenais Alessia qui souriait contente, elle fourrait ses mains dans mes cheveux heureusement que je l'ai coiffais jamais. "Si tu viens avec nous prend son carnet de santé pour que la pédiatre inscrive le nom du vaccin d'aujourd'hui. Nous on se dépêche." Anya avait beau avoir la gueule de bois elle avait l'air en forme et en plus elle avait la même tenue qu'hier, sexy, j'adorais la voir en débardeur.

Je comptais juste partir avec ma fille. Je voulais juste fuir cette maison, parce que je ne voulais pas voir Kenny. Je n'avais pas envie de lui parler. Non, pendant un petit moment ça serait comme ça d'ailleurs, tant qu'il ne s'excuse pas d'ailleurs. Depuis quand on parle à sa femme comme ça, même moi, je ne l'avais jamais repoussé avec autant de virulence. Kenny venait m'enlever notre fille des bras, pour me dire qu'il allait l'habiller puis ... surtout qu'il allait l'amener avec lui. Je le regardais en faisant les gros yeux, mais je ne disais rien de plus, je le laissais faire, de toute manière, je n'avais pas le choix, qui plus est, c'était pour ses vaccins . A vrai dire, je comptais juste te fuir, je comptais aussi prendre Alessia avec moi et partir toute la journée pour revenir tard ce soir, quand tu seras en train de dormir dis-je en fronçant un peu le nez. Oui, je n'allais pas passer par quatre chemins d'ailleurs. Il devait se douter qu'il avait dépasser les bornes hier soir et il en parle pas parce qu'il se sent merdeux ou alors, parce qu'il en a juste rien à battre de me traiter comme ça. Lui qui m'avait dit à plusieurs reprises qu'il ne me ferait jamais souffrir, qu'il me traiterait bien blablabla.

A ce point donc je n'aurais pas pensé qu'elle était si furieuse. Oui je l'avais repoussé hier avec violence mais elle était lourde aussi c'était usant de dire non, non et re non parce qu'elle n'écoutait pas sans compter que ma jalousie m'avait étouffé. "Très bien." Lâchais-je avec Alessia dans les bras. J'allais partir, monter les escaliers pour aller habiller la petite et laisser la situation comme ça mais je ne pouvais pas, on avait dit qu'on allait apprendre à communiquer tous les deux et quelque part en me disant ses plans elle le faisait. "Manuela vous pouvez…" Pas le temps de finir qu'elle allait prendre Alessia de mes bras pour l'habiller. Je les regardais partir puis me tournait vers Anya, croisant les bras, les fesses posées sur l'arrière du dossier du canapé blanc. "Je n'ai pas été d'un tact irréprochable hier je reconnais. Je vais pas me chercher à me disculper, je suis conscient que j'ai pu te faire de la peine mais j'étais si jaloux. On te crayonne sur le ventre genre tu as soulever ce débardeur pour qu'on te dessiner dessus c'est pas comme si tu avais pas de peau sur les bras, ça m'a mit hors de moi parce que je sais pas, ça me dérange." J'étais possessif, amoureux, jaloux et ça donnait ce genre de résultat, je pense pas qu'on puisse me blâmer pour ma réaction par contre mes paroles oui, je le comprenais. "Désolé pour les mots que j'ai dis hier. Tu me rends tellement dingue parfois, ça fait deux ans qu'on est ensemble et pourtant je m'habitue jamais à ce sentiment là. J'ai jamais eu à m'inquiéter avant que tu viennes dans ma vie et hier sans aucuns messages, te revoir saoule et avec les dessins, ça m'a… achevé." Je faisais un gros effort, je communiquais.

Je n'avais pas envie de passer ma journée avec Kenny, non, d'ailleurs je n'aurais envie de passer aucun moment avec lui tant qu'il ne s'excuse pas. Je n'étais pas une vulgaire chose qu'on traite comme ça. Par moment, j'avais l'impression qu'il m'avait enlevé tout mon aplomb. Hier, je l'aurais baffé, lui aurait dit de quitter cette maison en jetant ses affaires par la fenêtre, mais non, j'étais resté calme, silencieuse en me tournant juste. Les bras croisés, je le regardais faire, demander à Manuela d'habiller notre fille pour revenir dans le salon en s'appuyant contre le canapé. Pour le coup, je pouvais me poser pour prendre un café. Je crois que ça me ferait du bien, je peux pas manger mais un bon café pour me réveiller pleinement pourquoi pas, après tout Kenny m'avait aussi enlever mon sommeil ce matin. Enfin ! Il ne s'excusait pas vraiment, il pointait juste son attitude du doigt. Je l'écoutais jusqu'à la fin , sans vraiment le regarder d'ailleurs. Je n'en avais pas envie, sauf lorsqu'il prononçait les mots que j'attendais. Oui ... je les attendais mais finalement, ça ne me convenait pas. Ce n'était pas suffisant. Kenny tous le monde à fait ça, il faisait chaud, j'ai fais un noeud sur le bas de mon tee-shirt t'aurais préféré que je fasse comme toutes les filles de la soirée ? Que je me mette en sous vêtement pour plonger dans l'eau ? je croisais les bras, d'ailleurs, je remarquais que j'avais encore un peu de peinture qui me faisait légèrement scintiller. Tu m'as quand même repousser, enfin je veux dire, c'est pas ça le soucis, si t'avais pas envie, t'avais pas envie, mais la façon de faire Kenny, je veux bien manquer de tact mais alors toi , c'est plus du tact qu'il te faut. " Dors vaut mieux, tu comprend pas ou quoi, faut que je te le dise en russe ou que je te l'imprime sur le front ... tu me pousses, tu me dis que t'es le seul a avoir des droits sur moi ... OH KENNY ! Tu te rends compte un peu ?! dis-je en posant ma main sur ma tempe et en faisant un signe qui voulait clairement dire " T'es fou ou quoi !" Je suis pas une vulgaire chose, tu me parles pas comme ça puis je suis pas une chose qu'on collectionne, qu'on pose sur une étagère pour jouer avec quand bon nous semble dis-je en buvant d'une traire mon café, je crois que la colère me montait à nouveau.

Je communiquais, je faisais un effort je me récoltais ça, non mais autant ne rien faire franchement si c'était pour tomber sur une dispute j'aurais du attendre la fin de la journée au lieu de la gâcher direct. J'avais pensé, à tord, qu'on était assez adulte tous les deux, qu'on avait apprit de notre petite pause au spring break mais ça ne marchait que dans un sens encore une fois. "Je m'en rend compte oui." Dis-je en la regardant. Je restais calme en apparence pourtant on voyait bien que ma respiration était difficile, je me contrôlais pour ne pas perdre mon sang froid, je voulais changer pour elle, pour nous, je voulais qu'on apprenne à parler ensemble sans hausser la voix. "Je te prend pas pour un jouet Anya, je voulais pas je te l'ai dis deux fois et toi tu revenais à la charge, je savais pas comment te le faire comprendre. Tu étais saoule, quand tu es comme ça tu es encore plus buté que d'habitude et puis je voulais pas profiter de toi enfin… saoule ça m'intéresse pas vraiment, j'ai pas l'impression que c'est toi." J'avais envie d'elle, me fallait de peu de chose généralement sauf qu'Anya était une personne plus dévergondée quand elle était saoule, une personne agréable et entreprenante mais une personne que je ne connaissais pas. "Je cherche pas à me disculper hein qu'on soit bien clair, je suis désolé vraiment." Je passais vers le comptoir de la cuisine, ma montre sonnait pour que je prenne ma pilule que j'avalais rapidement avec un verre d'eau. "Si tu veux prend Alessia, son carnet et sur la table c'est dans 1h à peine son rendez-vous." Je capitulais, j'apprenais à donner de l'espace aussi même si j'en avais pas envie, elle avait besoin de temps surement pour réfléchir et je lui cédais, c'était dur, un énorme pas pour moi.