le camping c'est trop génial (isaac)

J'aimais cette ambiance qu'il y avait actuellement entre nous. En réalité, je me demandais si ce rapprochement n'était pas si mauvais que ça. Et puis ce garçon me faisait rire, il était drôle, et avait un sacré charme. Il commençait à parler d'ours et bizarrement, même si ça aurait du m'effrayer, le seul effet que ça me procura, c'était de sourire, ravie de cette situation dans laquelle nous étions tous les deux. On peut toujours, par contre ils devront rentrer chez eux à la fin. J'suis pas sûre qu'on puisse tous rentrer dans la tente. Je souriais un peu plus amusée et posa mon regard sur le jeune homme qui se trouvait face à moi. J'avais attrapé la cuillère et j'attrapais une bonne cuillère de miel. Oui j'aimais ça, je m'appelais pas Winny pour rien. Je mangeais alors le miel présent sur le petit ustensile puis je tendis cette dernière à Isaac, afin qu'il savoure comme moi ce bon miel. Il est vraiment bon.

C'est vrai que ça serait plutôt cool de taper une soirée avec des ours. Au moins, à faire une fois dans sa vie. Bien que c'est assez difficile.. Bref, il vient à rire aux propos de Carrie et franchement, elle n'a pas tord. Oui, cela va de soit puis ils ont certainement une tanière... dit-il en levant les yeux. Ouais bon, cette conversation est juste irréelle mais assez amusante. C'est alors qu'elle commence à prendre du miel avant de lui tendre la cuillère pour que lui aussi en prenne. Il en fit de même avant de la regarder. Excellent, ouais !

Cette conversation prenait une tournure sacrément bizarre. Mais bon, pas plus que les conversations que j'avais l'habitude d'avoir. Des grosses tanières du genre énormes ouais ! Je faisais de grand mouvement avec mes bras d'un coup, baffant sans faire exprès Isaac. Je grimaçais alors en le regardant. Merde. Ça va ? J'suis désolée. Je mordis ma lèvre inférieure, le pauvre, avec moi il était mal barré. Je lui avais tendu la cuillère avant de le baffer involontairement, et il appuyant mes dires en disant que le miel était délicieux.

Le jeune homme rigole légèrement aux propos de la blondie. Ouais, de grosses tanières alors qu'eux, ont une petite tente. Ce n'est pas comparable, faudrait peut être y remédier, non ? Dormir avec des ours ! Oh ouais, ça tient super chaud ! Il allait reprendre la parole mais il goûte d'abord ce miel si délicieux avant de se prendre un coup, par Carrie. Ce n'est pas comme si je n'étais pas habitué ! dit-il en souriant avant de se rendre compte, qu'il aurait pu être maladroit. Et merde. Oui, oui ça va. dit-il tout de même.

J'avais l'impression d'être une godiche, incapable d'être convenable en présence de quelqu'un. Des fois je me demandais si je n'étais pas plutôt un fardeau pour le monde. Bien évidemment j'avais souvent des idées noires, mais je n'étais jamais aller jusqu'à faire le " Grand-Saut ". M'enfin, ne parlons pas de ça. J'inspirais alors profondément, après avoir giflé Isaac, accidentellement cette fois. Je m'excusais, comme-ci je ne savais pas où me mettre. Et là il me disait qu'il avait presque l'habitude. Je mordis ma lèvre inférieure et secouant négativement la tête. Il n'avait pas tord, vu comment je l'avais violenté la première fois que nous nous étions vus. Je me levais alors, sans rien dire et m'avançait un peu plus dans la clairière. Je restais debout, frictionnant mes bras avec mes mains et observant le ciel qui commençait à s'obscurcir.

Le jeune homme venait de recevoir une gifle, de Carrie. Oui, il est habitué, vu leur première rencontre mais il n'aurait pas dû dire ces paroles. Vraiment. Et il s'en veut, vraiment. Elle se redresse pour aller un peu loin. Il fit de même, en la rejoignant, hésitant même à passer ses bras autour d'elle pour la réchauffer, pour avoir un contact. J'suis désolé.. dit-il par rapport à ses propos avant de reprendre. Ce n'est pas grave..

Notre première rencontre n'avait pas été un succès, et j'en étais consciente, mais est-ce qu'il l'avait mal pris. J'avais l'impression de faire gaffes sur gaffes quand j'étais avec lui. Je devenais maladroite, je ne savais pas quoi faire et je le frappais même. Il allait bientôt appeler les services en signalant qu'il était battu, si ça continuait. Il s'approcha de moi, me signala qu'il était désolé, mais comment lui dire qu'il n'y était pour rien et que c'est moi qui devait être désolée ? C'est moi qui suis désolée. J'ai l'impression de faire gaffes sur gaffes avec toi, ça devient fatiguant. J'avais été sincère, j'inspirais profondément, je ne voulais pas qu'il prenne peur.

Il n'attendit pas longtemps avant de la rejoindre, prenant le soin de poser le pot de miel, à côté. Mais il fut très hésitant avant de savoir s'il pouvait poser ses bras autour d'elle. Isaac affiche un petit sourire discret à ses paroles. Et finalement, il décide de passer ses bras autour d'elle. En fait, il a juste peur de la faire fuir avec ce genre de geste. C'est tout. Car bon, il ne veut pas qu'elle parte. Depuis l'épisode Charline, il a du mal à se comporter avec les filles. J'trouve que ça fait ton charme.. Tes gaffes sont mignonnes, si on écarte ta maladie. Et même, je n'ai pas envie d'avoir peur... Pas envie d'avoir peur d'être avec toi.

Je ne souriais plus, j'avais l'impression d'être dans une autre dimension. Je mordais ma lèvre inférieure, me demandant si c'était une bonne idée de passer du temps avec Isaac alors que je n'arrêtais pas de lui faire du mal. Il allait fuir, j'en étais sûre, j'allais agir d'une manière qui n'allait pas lui plaire et je le ferais fuir. Il passa ses bras autour de moi et instantanément je frissonnais à ce contact. Je me crispais légèrement, je ne savais plus où j'étais ou même si je pouvais bouger et faire des mouvements. Hélas, ce n'est pas une maladie qu'on peut soigner... A moins de me passer sur la chaise électrique, je serais toujours comme-ça... Je baissais mon regard vers le sol, presque honteuse d'avoir hérité d'un si lourd fardeau. Je ne bougeais toujours pas.

Derrière elle, il ose enfin à passer ses bras autour d'elle. Il avoue, ensuite que ses gaffes sont mignonnes et qu'il n'a pas envie d'avoir peur. Non, il ne veut pas avoir peur, malgré tout ce que cette maladie engendre... Et il commence, notamment, à s'attacher à elle. Oui, il s'attache rapidement aux gens... Mais là, cet attachement dépasse la limite. Mais pour le moment, rien n'est joué. Je t'aime bien, comme tu es. Et c'est le cas. Cette maladie fait partie d'elle depuis longtemps et jusqu'à la fin de sa vie. Mais, Isaac la connaît comme ça et cela lui plait.