(+ Thais) Voir l'Inde et rêver de son appart'

« Paix à leur âme ! Les pauvres, je les plains d’avance mais notre fils sera peut-être gay, t’en sais rien » plaisantais-je car gay, bisexuel ou je ne sais pas quoi, notre fils resterait notre fils. On n’était pas près de le lâcher et le pauvre, il n’avait pas fini de ramer avec des parents comme nous… Remarquez, lorsqu’on voyait ses grands-parents… La messe était dite ! « Allumeuse, tu n’es qu’une allumeuse Mme Weyss ! j’espère que tu as un peu honte de toi » rigolais-je en entourant ses épaules de mon bras car je sentais qu’elle avait envie d’être contre moi et je l’aimais bien trop pour me priver de sa chaleur. « Hey, je proteste, c’est toi qui m’avait allumé comme pas possible avec ton défilé et ce foutu tailleur blanc ! Comment voulais-tu que je te résiste ?! T’es au courant que lorsque tu vas recouvrir la vue, tu risques de comprendre ma douleur ? Après tout, tu as un avantage, tu peux pas voir comment je suis dans mes tenues alors que moi… C’est simple, j’ai toujours envie de te déshabiller »

« M’en fous, s’il est gay ce sera pareil ! Ca restera mon bébé à protéger ! » Thaïs se moquait qu’il soit gay, hétérosexuel ou même bi, tant qu’il trouvait chaussure à son pied et était heureux… cela restait le principal. Mais quelles que soient les personnes avec qui il voulait sortir, la jolie irlandaise allait les passer au radar de la même façon, c’était une certitude ! « Non j’ai même pas honte ! Sait-on jamais que ça marche… » éclata-t-elle de rire avant d’embrasser tendrement sa joue comme pour apaiser le feu de ses précédentes paroles. La demoiselle mettait le paquet mais pour l’heure, Caleb résistait bien… peut-être même un peu trop bien d’ailleurs ! « Ah oui, toujours ? Tu sais que tu me donnes presque envie de te faire un défilé de dessous dans le magasin hein ! Faut pas me donner des idées comme ça… moi je suis pas contre qu’on fasse cabine proche mais c’est à tes risques et périls ! »

« J’ai le droit de dire que finalement, la personne qui tiendra le fusil à pompe, ça sera toi ?! je sens que je vais devoir jouer les diplomates avec toi » rigolais-je en imaginant ma femme en mode gestapo dès lors que notre fils aura le malheur de lui ramener quelqu’un à la maison. Finalement, qu’il profite encore au maximum d’être dans le ventre de sa mère car il n’imaginait pas encore tout ce qu’il aurait à subir plus tard. « Et en plus, elle fanfaronne, j’y crois pas » lâchais-je quelques instants plus tard lorsqu’elle manifesta clairement son envie de me voir craquer. Mais qu’avais-je fait pour mériter ça ?! « Non non ! J’ai pas envie de me retrouver dans une prison indienne même pour tes beaux yeux chaton alors tu ranges tes idées tordues au placard ! » grognais-je à moitié hilare avant de la pousser dans le magasin pour enfant où je me fis un plaisir de lui décrire toutes les petites fringues histoire qu’elle s’en fasse une idée.

« Fusil à pompe, tout de suite les grands mots !! Je suis la délicatesse incarnée moi ! Mais possible que de temps en temps ce soit toi le diplomate… » Caleb en diplomate, ça ne surprendrait pas tant que cela vu qu’il arrivait à la canaliser mieux que personne et ça, sans même la froisser. Il sous estimait simplement ses hautes qualités en la matière mais Thaïs allait se faire une joie de les lui rappeler dès qu’il se remettrait à douter… « Pour une fois que je peux fanfaronner ! » reprit-elle, à moitié hilare, avant d’esquisser une moue déçue. Oh elle n’en pensait pas moins, dans le sens où elle n’était pas vexée pour un sou mais elle avait envie de profiter de lui dans tous les sens du terme et se sentait frustrée pour le coup. « T’es même pas drôle ! Je vais bouder cinq minutes pour la peine ! Que penses-tu de cet enseeeemble ! Il est bleu tu viens de me dire… »

« La délicatesse incarnée ? Je dirais plutôt que lorsque l’Irlande se réveille, tout trépasse » la charriais-je gentiment car les colères de Thais n’était pas monnaie courante et j’avais limite envie de dire encore heureux puisque elles étaient pour le moins redoutable. Même moi, je préférais courber l’échine plutôt que de m’engluer dans une gueulante avec elle. C’est que madame sous ses airs angéliques avait son petit tempérament. « Cinq minutes ? Chérie, je te signale que tu étais limite en train de me proposer de faire un remake indien de notre escapade suissesse ! Pour la première fois de ma vie, je vais dire quelque chose de raisonnable alors que d’ordinaire j’aurais sauté sur l’occasion mais : un peu de tenue Mme Weyss » grimaçais-je avant d’éclater de rire. « Cet ensemble est mignon enfin d’après moi… Putain Thais, tu m’as foutu cette idée en tête » râlais-je car désormais, j’avais des images très peu avouable et autant dire que le shopping me passait au-dessus de la tête pour le moment.

« Même pas vrai ! Juste que comme toutes les calmes, faut pas me mettre en pétard à moins de vouloir avoir mal aux fesses… » répliqua-t-elle en papillonnant des yeux d’un air adorable, comme si on pouvait directement lui donner le bon dieu sans confession. A bien des égards, c’était le cas car Thaïs n’avait non seulement que peu de rancune envers la race humaine mais donnerait jusqu’à sa dernière chemise pour aider son prochain, quitte à se retrouver toute nue dans le froid de son côté. « Mais j’ai beaaaucoup de tenue !! Puis t’as résisté et même que c’est pas drôle… t’imagine j’ai plus aucun sex-appeal sur toi ?! Oh la cata totale… » chouina-t-elle avant d’essayer de se concentrer sur le shopping de son côté, sélectionnant plusieurs petites tenues adorables pour mieux éclater de rire à son tour face au râle de Caleb. « Moi ? Je suis innocente comme l’agneau qui vient de naître ! Mais faire un remake me dérangerait pas, j’essaye de contrôler mes titillements depuis tout à l’heure… fais suer, j’ai même pas pris mon tailleur blanc ! »

« Avoir mal aux fesses ? Ma femme deviendrait-elle adepte de la fessée ? » plaisantais-je adorant à la fois sa douceur que son caractère sanguin lorsqu’elle se mettait en colère. Il va de soi, que je préférais de loin être du bon côté dans ces moments-là mais tout de même, elle était magnifique en toute occasion –même si j’avais conscience que mes mots pouvaient être ceux d’un masochiste non repenti. « Pardon ?! C’est quoi cette nouvelle invention ?! Depuis quand tu n’as pas de sex-appeal ?! Chérie, c’est pas parce que j’arrive à te résister que cela ne me coûte pas alors arrête, tu es toujours aussi désirable à mes yeux » lui dis-je sur un ton désespéré. Dès fois, ma femme était vraiment blonde pour me sortir des conneries pareilles. Franchement, elle, pas sexy ?! N’importe quoi ! « ouais ben laisse donc ton tailleur blanc bien sagement où il est espèce d’allumeuse… et pitié ne me parle pas de tes titillements » grognais-je sur la fin bien que quelques minutes plus tards, j’abandonnais la lutte pour la journée… L’Inde avait vu les Weyss dans toute leur splendeur.

TOPIC CLOS.