(+ Thais) Voir l'Inde et rêver de son appart'

« Y a de ça ! C’est surtout que je refuse de répondre à ce genre de question » protestais-je car si je lui disais qu’elle était pas franchement bien lotie du côté poitrine, il y a dix ans, j’avais une chance sur deux de flinguer ma nuit de câlins et autres débauches du genre. « Un homme averti en vaut deux princesse » ajoutais-je avant d’être attendrie par la suite de ses propos qui m’arrachèrent un rougissement fort peu discret. « Il faut que je t’avoue un truc… En fait, tu étais également mon premier baiser » marmonnais-je car si depuis le temps, je m’étais rattrapé côté conquêtes féminines, il n’empêche qu’à treize ans, j’étais loin d’être un tombeur. Je me souviens très bien qu’à l’époque, j’étais en plein régime et que même si j’avais perdu pas mal de poids, j’étais encore assez à la ramasse. « Tu sais très bien qu’on ne peut pas se pointer comme ça, on est en pleine nuit mon petit bourgeon en fleur… Demain, à la première heure, on ira et après, on pourra visiter la ville l’esprit léger et pourquoi pas trouver un costume traditionnel taille naissance pour marquer le coup »

Thaïs était morte de rire rien qu’à imaginer Caleb craindre pour sa nuit de câlin crapuleux… sauf que la jolie blonde savait très bien qu’à treize ans, on ne peut pas se prétendre gravure de mode à moins d’être déjà refait de partout. Un peu de naturel, ce n’est pas si mal, pas vrai ? « C’est vrai ?! Ça veut dire qu’en me demandant un baiser en échange d’une valse, tu voulais que ce soit moi… c’est… je suis très flattée ! » Caleb n’était pas le seul à rougir car les joues de Thaïs venaient juste de se teinter d’une jolie couleur rosée. Cela prouvait à quel point elle était flattée et touchée… pour sûr, elle allait garder jalousement ce secret pour l’éternité. « Deal… j’espère qu’on va trouver ZE petite tenue !! Je sens que je vais avoir du mal à dormir, alors… » Thaïs se releva doucement du lit, haussant les sourcils d’un air provocateur avant de reculer doucement jusqu’à sa valise, ayant à peu près calculé le nombre de pas jusqu’à cette dernière pour éviter de se péter la gueule au passage… et d’être ridicule. Elle embarqua cette dernière dans la salle de bain, avant de réapparaître dix minutes plus tard vêtue d’une magnifique tenue d’infirmière mettant très, très bien en valeur sa poitrine plantureuse. « Alors, verdict monsieur le grand malade ? »

« Ouais » lâchais-je comme seule réponse comme à chaque fois que je me sentais mal à l’aise. Je ne voyais presque pas les rougeurs de ma femme tant j’évitais consciencieusement son regard. Ce n’était pas tous les jours que je lui avouais pareille information et ce n’était pas tant que j’en avais honte car je ne regrettais pas mais c’était un sujet bien trop brûlant. Je veux dire, avouer à la femme de votre vie que vous aviez eu le coup de foudre dès la première et seconde rencontre, ce n’était pas banal et en grand timide que j’étais, mon côté ours mal luné reprenait le dessus. « Si tu as du mal à dormir, je t’épuiserai, compte sur moi »plaisantais-je en étant bien plus à l’aise sur ce genre de conversation. Thais me faussa néanmoins compagnie et j’arquais un sourcil en la voyant embarquer au passage sa valise. Qu’est-ce qu’elle allait encore s’inventer ?! Je patientais donc le plus sagement possible à savoir allongé sur le lit, les bras croisés sous ma nuque quand la porte de la salle de bain s’ouvrit sur une Thais en mode infirmière. J’éclatais aussitôt de rire avant de grimacer en insistant lourdement sur les râles de douleurs. « Infirmière, j’ai mal au cœur, je crois que je fais un arrêt cardiaque ! »

Thaïs savait par avance que le sujet allait gêner Caleb plus encore qu’il ne la gênerait elle, aussi prit-elle le pli de les emmener vers une conversation… moins gênante. « Oh mais j’y compte bien ! Reste à savoir si tu vas tenir la cadence, padawan… » Rien de tel pour juste obtenir la chose car comme tous les hommes, le bel allemand était très, très attaché à sa virilité. Elle savait d’ors et déjà à quel point sa tenue, faite sur mesure, allait taper dans le mille même s’il éclata de rire et qu’elle fronça légèrement les sourcils face à cet état de fait. « Ça ne te plaît pas ? » fit-elle aussitôt, avant d’esquisser un charmant sourire en entendant de faux râles de douleur, prouvant qu’il se prêtait aussitôt au jeu. Thaïs approcha encore, l’incitant à s’allonger pour mieux déboutonner doucement, sagement même sa chemise. « Il va falloir que je regarde ça de beaucoup, beaucoup plus près… » reprit-elle sensuellement avant de déposer plusieurs baisers à l’endroit de son cœur, mordillant même sa peau pour mieux remonter à son oreille. « Moins douloureux ? »

« La question est plutôt est-ce que tu vas survivre ?! Dois-je te rappeler que la dernière fois que tu m’as lancé ce genre de défi, tu as eu du mal à t’asseoir pendant quinze jours ?!Tu veux faire péter le record amour ? » la taquinais-je en retour avant que je ne succombe face à sa tenue affriolante. « Bordel, si tu pouvais me voir à cet instant précis, tu comprendrais à quel point ta tenue me plait » lui dis-je un peu dépité de voir junior aussitôt au garde à vous. Mon corps n’était qu’un vulgaire traite ! Comment rester crédible quand toutes les fibres de mon être la désiraient ?! Impossible. Je me prêtais tout de même de bon cœur à ce petit jeu, faisant mine d’être en pleine crise cardiaque. « Fais donc mlle l’infirmière » murmurais-je en la laissant faire, reprenant ma position initiale tout en la dévorant des yeux, frissonnant sous ses baisers. Je sentais qu’à ce rythme-là, je ne serais pas pour très longtemps encore, un patient docile. « Humm je souffre encore atrocement » murmurais-je en tournant la tête vers elle, lui volant un baiser au passage.

« Hum… tu as peut-être raison mais je suis une femme qui aime vivre dangereusement ! Fais donc péter le record, amour… au pire je ferais en sorte que tu te fasses pardonner parce que je souffre pour m’asseoir !! » s’exclama-t-elle, se moquant bien de l’éventuelle douleur que cela provoquerait plus tard, pour l’heure Thaïs voulait simplement profiter et mettre définitivement derrière eux ces semaines d’enfer. Quelle manière plus délicieuse de s’y prendre que de s’adonner à un jeu de rôles d’anthologie ? « Ah oui, vraiment atrocement ? Dans ce cas là, peut-être que le cœur n’est pas uniquement la cause… » fit-elle d’un air faussement sérieuse, déboutonnant davantage la chemise de Caleb jusqu’à la lui ôter, dévorant au passage la peau nue se trouvant à portée de ses lèvres en déposant plusieurs suçons, comme pour le marquer à différents endroits… c’était diablement délectable de savoir que pour une fois, il était à la merci de ses « soins », surtout que de temps à autre, elle s’emparait de ses lèvres non sans passion dévorante. « Manifestement ton corps réagit mon cher patient… traitement efficace ? »

"Tu as toujours aimé vivre dangereusement n'est-ce pas mon petit cœur?" répondis-je du tac au tac car il ne fallait pas trop me pousser pour que je relève un défi. J'étais même du genre compétiteur ! Quoiqu'il en soit, je me sentais bien même si je simulais présentement une douleur dans le thorax; Cela faisait tellement du bien d'être ainsi, détendu, rieur après ces semaines à ne contrôler aucune de mes réactions, à n'être plongé que dans les affres de la douleur liée au manque. Je me sentais enfin libre d'être avec ma femme et cette impression n'en était que plus libératrice. "Je m'en remets à vous chère infirmière, auscultez moi pour trouver le mal qui me ronge" répliquais-je avec un amusement à peine dissimulé. Je m'amusais comme un petit fou dans ce simulacre de jeu de rôle. De légers soupires s'échappèrent de moi à mesure que Thais dévorait mon torse de baisers, me marquant par endroit. Note à moi-même : éviter d'être torse nu pendant un petit temps ! "Traitement plus qu'efficace je crois bien mais je sens que la rechute n'est pas très loin... On devrait peut-être forcé la dose non? ça doit être le stress du futur père !" marmonnais-je faussement inquiet, jouant légèrement les hypocondriaques sur le retour.

« Je crois que tu ne m’aimerais pas autant si je n’étais pas folle… dans tous les sens du terme » répliqua-t-elle un immense sourire aux lèvres alors que Thaïs découvrait un tout autre type d’intimité avec Caleb : les jeux de rôles. Pour sûr, elle n’aurait jamais osé s’il ne lui avait pas proposé en premier, même si cela ne l’avait pas empêchée de commander un habit d’infirmière sur mesure à une certaine créatrice de sa connaissance… cela faisait deux semaines qu’elle le possédait et pourtant, elle n’en n’avait pas fait mention avant aujourd’hui. « Pour que je vous ausculte il me faut l’endroit exact où cela vous fait mal… le cœur uniquement ou ailleurs ? » fit-elle en se prenant au jeu, tantôt sérieuse, tantôt amusée, retenant un rire bien senti rien qu’en imaginant le nombre de suçons qu’elle venait de lui faire. Une chance qu’ils n’aillent pas à Punta Cana sinon adieu torse nu sur la plage pour Caleb ! « Oh… avant de forcer la dose, racontez-moi donc ces craintes, j’vous offre un p’tit câlin » reprit-elle avant de l’inciter à s’asseoir sur le lit, plaçant sa tête contre sa poitrine non sans s’adonner à une petite danse lascive bassin contre bassin. Câlin, hein…

"Ailleurs... Si vous saviez combien j'ai mal, j'ai du faire une crise cardiaque de partout" poursuivais-je ce petit jeu même si je me demandais depuis quand elle avait cette tenue. "Tu as encore des surprises du genre? Je parle de ta tenue" lui demandais-je, faisant ainsi, une courte parenthèse dans

notre petit jeu. "Mes craintes? J'ai peur d'être un mauvais père et un mauvais mari. Imaginez, je n'arrive plus à combler ma femme d'amour et de sexe? Diable, je serais malheureux comme tout si elle me quittait. Vous connaissez un moyen de la garder rien que pour moi?" lui demandais-je la tête dans sa poitrine contre laquelle, je déposais de légers baisers, grognant car sa danse mettait une certaine partie de mon intimité en émoi. "Tu es en train de me rendre dingue... Tu vas finir par devoir me faire du bouche à bouche à me provoquer de la sorte" plaisantais-je en glissant mes mains sous sa tenue, laissant mes doigts caresser les rondeurs de son fessier, pénétrant sous sa culotte pour mieux sentir sa peau sous la pulpe de mes doigts.

« Il va falloir que j’ausculte tout ça… » fit-elle remarquer non sans poursuivre sa petite danse pour autant, avant de le rallonger lorsqu’il commença à la caresser. Pour le moment, ce n’était pas à lui d’avoir le power et Thaïs voulait finir son petit numéro avant même qu’il n’ait son « mot à dire » question de principe ! « Heu… plusieurs ! Mais c’est secret défense sinon t’auras pas la surprise !! » s’exclama-t-elle sans faire mention des quelques cinq tenues différentes qu’elle avait eu le toupet d’amener en espérant pouvoir s’en servir… « Votre femme ne vous quittera pas, elle est bien trop folle de vous pour cela et puis, vous êtes son âme sœur. L’autre moitié de son cœur et son oxygène… elle vous suivra au bout du monde et est intimement persuadée que vous ferez le meilleur des pères. Non seulement parce que vous seriez capable de tout pour les protéger l’un comme l’autre, mais aussi parce que vous avez de l’amour à revendre, et que lorsque vous donnez, ce n’est pas à moitié. C’est un peu bizarre de te vouvoyer ! Mais je suis pour le bouche à bouche, chéri… » Thaïs s’empara de ses lèvres sans attendre afin de s’adonner à cet art très noble…