"J'ai les moyens de vous faire parler, je peux vous faire arrêter pour obstruction à une enquête de police" la taquinais-je en lâchant un léger gémissement sous le plaisir qu'elle me donnait à onduler ainsi au-dessus de mon bassin. Elle voulait me rendre dingue et elle y arrivait très bien. Plus tard, un rire me secoua quelque peu quand elle me dit qu'il était étrange de me vouvoyer. "A qui le dis-tu, ça me donnerait presque l'impression de te tromper avec toi-même. C'est un peu étrange comme sensation" m'amusais-je à répondre bien que ma voix était légèrement tremblante à cause de l'émotion qui m'avait saisi face à ses mots. Thais avait toujours su me toucher au-delà des mots, au-delà de tout. Elle était magnifique et elle était ma femme. Quel bonheur ! Le baiser qu'elle m'offrit par la suite me combla tout autant et je ne pus m'empêcher de laisser mes mains errer sur son corps, caressant son dos, l'arrière de ses cuisses, remontant lentement vers son fessier. Je ne voulais plus jouer, je la voulais elle tout simplement. Elle avait allumé une nouvelle fois un feu en moi et savoir que mon premier amour et mon dernier n'étaient qu'une seule et même personne rendait la chose d'autant plus envoutante.
« Faudra qu’un jour tu mettes ton uniforme si t’en as un ! » s’amusa-t-elle avant d’éclater purement et simplement de rire. Thaïs ne pourrait pas le « voir » avec avant l’opération mais qu’importe, elle pouvait sentir avec ses doigts et cela lui donnait souvent plus d’informations encore qu’une simple vision unique. « Effectivement, me tromper avec moi… c’est un peu weird ! » Mais Caleb n’était pas le seul à avoir une folle envie de laisser le jeu de côté pour profiter purement et simplement de leur étreinte. Les mains de Thaïs lui donnaient l’impression de redécouvrir un tout nouveau corps, non seulement celui de son mari mais également celui de son premier et dernier amour. Cette sensation était divine… voilà pourquoi elle inversa bientôt les rôles pour se glisser sous lui, l’entraînant avec elle non sans laisser leurs lèvres jouer une rumba des plus sensuelles. « Je t’aime premier amour de moi… et je te veux… »
"J'en ai un. Celui d'apparat, il parait que je déclenche des évanouissements quand les femmes me voient dedans"la taquinais-je légèrement car je donnerai cher pour qu'elle puisse me voir habillé de la sorte. "D'ailleurs, normalement, à notre mariage, j'aurais du le porter mais comme je suis censé être un peu en infiltration, ça ferait grillage"grimaçais-je narquoisement avant d'oublier toute taquinerie, toute envie de provoquer pour simplement goûter au plaisir de nos baisers, de notre étreinte où elle ne garda pas longtemps ses vêtements sur elle et moi non plus. Je laissais s'exprimer toute ma joie, tout mon amour, ma passion, mon désir d'elle. Notre amour explosa dans nos gémissements, dans nos deux corps qui s'aimaient, dans nos soupirs de plaisir bref, dans cette danse vieille comme le monde des amants amoureux. Plus tard, lorsque nous reposions tous les deux dans les bras l'un de l'autre, je ne pus m'empêcher de me dire que c'était ça le bonheur. "Et si, en rentrant, on achetait une maison avec un jardin pas trop loin de la fac? Je sais qu'on a un appartement depuis peu mais je me dis que pour notre enfant, ça serait mieux qu'il ait un jardin pour gambader plus tard même si on ne sera pas étudiants éternellement"
« D’évanouissement ? C’est pas bien de rendre sa femme jalouse Monsieur Weyss, tu mériterais que j’te prive de bisous pendant au moins cinq minutes !! Ou de mon déguisement de catwoman… j’sais pas encore. » Thaïs laissa échapper une petite moue désolée en sachant qu’il ne serait pas vêtu de son costume d’apparat pour leur mariage mais bientôt, ce fut un sourire radieux qui prit le pas sur ses traits de porcelaine. « De toute façon tu seras le plus beau pour moi ce jour là… et puis après mon opération, rien ne t’empêchera de me le montrer, histoire que je feigne de m’évanouir ! » le provoqua-t-elle avant que la pièce soit le premier témoin de leurs ébats les plus tendres, les plus passionnés, preuve ultime de tout l’amour qu’ils se vouaient mutuellement. Thaïs mit un certain temps avant de reprendre son souffle, reposant entre les bras de Caleb pour mieux s’étonner à sa question. « Je m’en fous qu’on ne soit pas étudiants éternellement, ce sera notre premier maison… il me tarde de visiter des maisons potentielles avec toi amour ! »
"Catwoman?? Bordel, tu as combien de costumes de ce genre? Et tu les as trouvé où?" lui demandais-je un peu hilare car je sentais qu'elle allait me sortir de ces trucs. "Tu n'auras envie que d'une chose : me violer princesse. Je te l'assures"plaisantais-je avant de me donner tout entier dans notre étreinte qui nous porta vers de nouveaux sommets de plaisirs, de complicité et d'amour. Finalement, cette soirée n'aura pas été gâchée trop longtemps. J'espérais que le reste du séjour se passe aussi bien. "J'ai déjà fait quelques sélections... Dis, est-ce que tu aimerais rencontrer mes collègues? Je n'ai plus envie de te cacher ni de me cacher... Je veux que tu connaisses tout de moi et je suis certain que tu vas les adorer tout comme ils vont t'adorer" soufflais-je en déposant un baiser sur son front. Je voulais tout partager avec elle et puis, maintenant qu'elle n'ignorait rien de mon réel métier, je ne voyais plus de raisons de la garder éloignée de tout ça. "Mon père me tuera n'empêche quand il apprendra que son fils n'est qu'un simple flic" grimaçais-
je. "On ferait mieux de dormir, demain, nous devons être en forme pour l'échographie" murmurais-je en la serrant davantage dans mes bras.
« Heu… quelques-uns ? J’avais envie de te surprendre !! » Thaïs prit la confidence avec des pincettes en évitant de tout dévoiler d’un coup, de peur que Caleb ne la prenne littéralement pour une folle furieuse. « Présomptueux va ! » rigola-t-elle avant de déposer un baiser aussi frêle qu’une brise contre ses lèvres. « Ca fait un moment que tu as cette idée de maison ? Hâte que tu m’en parles plus en détail et bien sûr pour tes collègues ! Avec grand plaisir même, il me tarde de faire leur connaissance, surtout si tu me dis que je vais les adorer… mais ne t’en fais pas trop pour ton père, hein ? Le principal, c’est que toi tu sois heureux de faire ce que tu fais. » Thaïs se blottit davantage dans les bras de Caleb, sombrant rapidement dans un sommeil des plus profonds et réparateurs afin d’être fraîche comme une rose le lendemain. Elle se réveilla d’ailleurs de concert avec lui, commandant un plateau repas d’ogre avant qu’ils n’aillent main dans la main à l’hôpital le plus proche où il ne fut pas très difficile de voir un gynécologue pour une échographie. « J’angoisse un peu… » avoua-t-elle tout de même.
"Oui, ça fait un petit moment que j'y pense.. ça m'a aidé à tenir à New York quand tu n'étais pas là"murmurais-je avant que Thais ne se blottisse davantage dans mes bras, sombrant rapidement dans un sommeil profond. Je la regardais longuement, savourant le plaisir de la tenir dans mes bras, de veiller sur son sommeil. Elle était si belle, ainsi détendue que je mis du temps avant de céder à Morphée tant je ne voulais pas quitter cette vision. Le lendemain, j'avais un peu la tête dans le coltard mais l'idée de connaître le sexe de notre bébé me réveilla rapidement si bien que je me jetais presque le plateau qu'elle avait commandé pour le petit déjeuner avant que l'on aille main dans la main jusqu'à la clinique où par bonheur, ils parlaient couramment l'anglais sinon, nous n'aurions pas été dans la merde. "Tout va bien se passer ! Dis toi qu'on va savoir si c'est une petite fille ou un petit garçon.. J'ai vraiment hâte !" soufflais-je en levant nos mains liées pour embrasser le haut de sa main. Un médecin vint nous chercher et je restais droit comme un i à côté de ma femme tandis qu'on lui mettait le gel sur le ventre. Dieu que le temps me paraissait long d'un coup.
Tout va bien se passer… Thaïs se répétait inlassablement ces mots alors que le médecin venait d’entrer dans la pièce, parlant un anglais parfait. Il passa rapidement aux choses sérieuses, étalant un peu de gel pour mieux laisser entrevoir la petite vie grandissant actuellement dans le ventre de la jolie irlandaise. « Il semblerait que ce soit… un beau petit garçon ! Le rythme cardiaque est parfaitement normal et il semble en parfaite santé. C’est plus vous qui m’inquiétez, mademoiselle… vous avez été soumise à beaucoup de stress ces temps-ci ? » Le cœur de Thaïs fit un bond dans sa poitrine. « Un petit peu… » « Je vous préconise un repos complet. Pas d’activités physiques extrêmes, car la paroi de votre utérus semble s’être amincie, ce qui n’est rien pour le moment mais qui peut le devenir. Rassurez-vous, du repos et vous finirez votre grossesse de manière rêvée. Souvenez-vous surtout que bientôt, vous aurez un magnifique garçon entre vos bras. » Thaïs demeura un instant interdite avant qu’il ne lui donne deux ou trois autres conseils avant de partir après les avoir salués. « J’avais raison… c’est un garçon ! Un mini toi ! » fit-elle en laissant échapper quelques larmes.
Stressé, je l'étais pour deux car nous allions enfin connaître le sexe du bébé. Il est vrai que j'espérais sincèrement qu'elle attendait une petite fille mais si ce n'était pas le cas, je serais toujours aussi heureux car un enfant... Cela n'avait pas de prix. Il ou elle serait le fruit de notre amour, la preuve que nos destins seraient liés pour toujours quoiqu'il arrive. Le médecin annonça alors qu'elle attendait un petit garçon et un sourire bêtement heureux étira mes lèvres avant d'être un peu douché par les recommandations du médecin. Rien de grave? Vraiment?! J'avais au contraire l'impression qu'il nous avait annoncé un danger imminent. Oh sur qu'elle n'allait plus faire aucune sport même si cela voulait dire refreiner mes ardeurs car si elle avait été trop stressée ces derniers temps, c'était de ma faute. J'étais le seul à blamer. "Oui.. Un petit Raph" murmurais-je avec joie en caressant ses joues pour effacer toute trace de larmes. "Tu as entendu le médecin? Va falloir calmer le jeu chérie" lui dis-je avant de soupirer. "Je suis vraiment désolée Thais.. C'est de ma faute si tu rencontres des complications dans ta grossesse"
Un petit Raphaël… malgré le discours un peu alarmiste du médecin, Thaïs voyait comme à son habitude le côté positif des choses : le bébé n’avait rien, il était en pleine santé et si elle faisait très attention, il n’y aurait sûrement rien à craindre. Elle sourit à Caleb surtout lorsqu’il essuya toute trace de larmes de son visage avant que son visage ne redevienne sérieux face à ses paroles. Elle s’assit sur la table d’auscultation pour avoir toute marge de manœuvre de prendre ses joues entres mains. « Hey… inutile de te blâmer tu ne m’as pas obligée et tu avais besoin de moi mon ange. Si c’était à refaire je le referais mille fois alors ôte-toi ce genre d’idées stupide de la tête ! Tu as entendu le doc ? Raphaël va très bien… et moi aussi, tu m’entends ? J’ai passé mes derniers partiels, je peux donc faire attention et on va être prudents ensemble, d’accord ? »