(+ Caleb) il ne manquait plus que ça...

« M’aurait étonnée si tu m’avais dit le contraire en même temps ! De toute façon tu seras toujours plus doué en matière de chantage que moi… ça ne fait pas un pli » répliqua-t-elle en haussant les épaules d’un adorable ton taquin. « Moi aussi j’ai hâte, ça me manque… mais pour l’opération, dis-toi que ce n’est pas moi que ça va déranger que tu ne danses pas puisque très bientôt je ne pourrais plus t’accompagner ! Ça m’évitera d’avoir envie d’étrangler ta partenaire potentielle… et puis si tu ne souffres plus… ça mérite peut-être réflexion je pense ! » Thaïs se désespérait de ne plus être sa partenaire et si elle n’avait personne à jalouser, c’était quand même tout bénef. Ce qui l’était moins en revanche, c’était les mauvaises idées de Caleb parce qu’il ne pouvait pas imaginer l’esprit fertile de sa femme en ce moment à cause des hormones. « Rhaaa mais pourquoi t’as parlé de ça ?! Vilain va !! Et puis je suis pas calmée même si je suis happy de retrouver ma bouillotte… »

« Tu connais ma mère… Il est normal que je sois doué en chantage sinon je donne pas cher de ma peau » rétorquais-je en pensant un je t’aime maman dans un même temps. J’adorais sincèrement ma mère mais celle-ci était définitivement la plus retord de la famille Weyss. « En fait, tu es en train de me dire que tu n’as pas envie de te transformer en serial killeuse de danseuses ? C’est purement égoïste… j’adore » ricanais-je légèrement avant de secouer la tête. Je ne savais pas si je me ferais opérer ou non. « Tu sais, ce n’est pas trop l’opération que je crains mais la suite. En général, on prescrit des antidouleurs au patient après une opération de ce genre et je ne suis pas certain que j’ai envie de retomber dans mes travers alors que j’ai tant de mal à en sortir… mais ce serait la bonne période en effet pour la tenter » ajoutais-je par la suite avant d’éclater de rire plus franchement. J’avais oublié à quel point son imagination et sa sensibilité lui jouait des tours. Je me penchais donc vers son oreille pour lui murmurer « Je te ferais l’amour dès notre arrivée promis ! ». Je ne pus m’empêcher de mordiller légèrement le lobe de son oreille comme un avant-gout de ce qui l’attendait dans quelques temps.

« Disons que… telle mère tel fils ! Mais je suis logée à la même enseigne, quand tu vois mon père et quand tu me vois moi ben… la filiation est évidente ! » Mais Thaïs ne pouvait pas être plus fière de sa ressemblance et physique et au niveau du caractère qu’elle possédait avec son père. « Tu me rends égoïste pour ce point précis, j’avoue… je n’ai pas du tout l’intention de te partager et la première qui ne le comprends pas et bien je serai son Larousse de façon violente et radicale ! » avoua-t-elle non sans esquisser une petite grimace car hélas, ses hormones ne l’aidaient pas à voir les choses de façon plus calme ou philosophique. On ne se refait pas comme dit l’autre ! « Je me doute que ça va être une épreuve mais il n’y a pas je ne sais pas moi de traitements alternatifs ou de choses comme ça ? Tu t’es renseigné ? Je suppose que Nicolaï doit avoir un médecin perso à qui tu pourrais poser des questions… » Sauf que la conversation dévia sur quelque chose de bien moins sérieux et les paroles de Caleb mêlée au fait qu’il lui mordilla l’oreille la firent se tortiller dans tous les sens. « Oh bon dieu… détache-moi de suiiiiiiiiiiiite ça moooonte !! Détache-moi, détache-moi !! »

« C’est sûr que tu n’es pas aidée avec un père pareil… Je plaisante princesse ! » continuais-je de la charrier de bon cœur, étant d’humeur taquine pour le moment. Au moins, je ne faisais pas la tronche et je ne grognais pas sur tout ce qui bouge. « Tu sais ce que j’aime le plus chez toi d’ailleurs ? Ta douceur ! C’est fou ce que tu es douce quand tu t’y mets » me marrais-je car il n’y avait pas plus jalouse au monde que ma femme mais cela me plaisait alors encore une fois, je ne m’en plaignais pas le moins du monde. « On m’a proposé l’acuponcture enfin ce genre de conneries mais également des soins adaptés avec un contrôle des doses. Nicolaï m’a fait tout un cours et si je ne l’arrêtais pas de temps en temps, il serait capable de me prendre par la main pour traverser une rue et de m’habiller le matin pour être certain que je suis en bonne santé » râlais-je avant que ma bonne humeur ne me soit rapidement rendu par les fameux titillements de ma femme. « Chérie, je ne peux pas te détacher, on n’a pas encore décollés !! » rétorquais-je avant de me dire que je même attaché, je pouvais toujours lui faire du bien n’est-ce pas ?! Aussi, une main ne tarda pas à venir se glisser sous son haut pour mieux venir caresser la peau douce et délicate de son ventre tandis que mes lèvres se posèrent sur les siennes. « Te donner du plaisir pendant qu’un avion décolle, c’est une façon comme une autre de s’envoyer en l’air, qu’en penses-tu ?! » soufflais-je contre ses lèvres avant de les mordiller.

« T’as intérêt à plaisanter vilain va ! En même temps tu pourras demander à Anna ce qu’elle en pense de ses gamineries, des fois elle fout les jetons moi je te le dis ! » rigola aussitôt Thaïs en se souvenant de la dernière diatribe dans laquelle s’était lancée la belle russe car elle était en colère contre Samuel pour… une raison nébuleuse, l’irlandaise ne s’en souvenait même plus à vrai dire. « Mais je suis très douce, hey je suis plus douce que toi en matière de jalousie je te signale puis tu adores quand je suis jalouse parce qu’au moins t’es le centre du monde » fit-elle en lui tirant la langue, non sans éclater de rire la seconde qui suivit en imaginant Nicolaï tenir la main de Caleb. « En fait des fois il te traite comme un p’tit garçon… c’est follement mignon ! » reprit-elle avec sincérité avant que ses titillements ne la prenne de plein fouet et que ses gémissements augmentent crescendo en même temps que la jouissance. Il n’avait pas idée de la torture que cela pouvait être… « C’est peut-être une bonne façon mais je vais exploser et toi tu te gausses !! » fit-elle en s’emparant furieusement de ses lèvres pour étouffer un gémissement alors que tout son corps tremblait violemment.

« Non, j’aime quand tu es jalouse car cela me donne l’illusion d’être le centre de ton monde et ça, oui ça me plait ! Et puis, je crois qu’en effet, je n’ai pas de leçons à te donner mais quand même… Je tâche de me racheter une réputation. Oui madame, j’essaie de dompter la bête… Première étape : ne pas fracasser la gueule à ton ex le jour de notre mariage » déclarais-je avec un grand sourire qui même si elle ne pouvait le voir, s’entendait clairement dans ma voix. « Ouais mignon ou pas, j’ai pas besoin qu’il me mouche le nez » grognais-je la seconde d’après quand Nico fut le thème abordé. Je l’adorais mais des fois, il assouvissait un peu trop ses désirs de paternité sur moi –et c’était dérangeant surtout en sachant que j’étais un ancien amant. Ce qui l’était moins en revanche, c’était de donner du plaisir à Thaïs qui la pauvre, se trouvait en pleine crise de titillement par ma faute. C’était le moins que je puisse faire n’est-ce pas ?! Je ne pus hélas lui répondre qu’elle me ravissait déjà les lèvres dans un baiser passionné qui me laissa pantelant de désir. « Je me gausse pas… Je vole à ton secours nuance » murmurais-je tandis que je ne perdis pas de temps pour plonger ma main entre ses cuisses, mes doigts se jouant déjà d’elle tandis que mes lèvres partaient à la conquête de son cou.

« Je crois qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre sur ce sujet précis… mais je vais t’aider à ne pas massacrer la tête d’Alec le jour de notre mariage, ne t’en fais pas, quitte à marchander avec toi » reprit-elle non sans esquisser un petit clin d’œil car autant ne pas ternir ce qui était censé être le plus beau jour de leur vie en ponctuant leur consentement mutuel par un cassage de gueule en règle… « Et moi j’ai le droit de te le moucher ou tu vas me bouder si j’essaye ? Faut que je m’entraîne après tout ! » plaisanta-t-elle histoire de dédramatiser la chose mais hélas, Thaïs ne fut pas en mesure de continuer sur la longueur, pas alors que Caleb s’était montré capable d’allumer un feu des plus vifs et que celui-ci s’écoulait désormais insidieusement dans ses veines. « Comment tu veux que je hurle pas si tu voles à mon secours comme ça ? Bordel ! » s’exclama-t-elle en tentant de ne surtout pas crier de plaisir mais c’était de plus en plus difficile même si elle se retenait de justesse de le titiller de son côté. « C’est trop cruel je peux pas te soulager… t’arrête pas… »

« Je suis pas un gosse !! » grognais-je blessé dans mon orgueil. Bon ok j’exagérai un peu mais quand même, c’était quoi cette envie de me materner ? J’étais en convalescence pas à l’article de la mort non plus. « Si tu as besoin de materner, je ne sais pas… on peut acheter une poupée » plaisantais-je avant que le moment ne devienne trop politiquement incorrect pour être lié à une quelconque discussion sérieuse. Heureusement, nous étions dans un jet privé et non sur un vol commercial sinon, il était certain qu’il aurait été bien plus ardu de jouer ainsi avec le plaisir de ma femme. Toutefois, j’étais très limité dans mes mouvements, choses qui me frustraient énormément plus que de ne pas être touché en retour. Non, j’éprouvais toujours beaucoup de plaisir à lui en donner et je ne me sentais aucunement lésé pour le coup bien au contraire. J’aimais cette sensation de domination, d’être le chef d’orchestre de son désir et puis bon sang… quel homme saint n’éprouverait pas de plaisir en en donnant à sa femme ?! « Sois égoïste pour une fois et ne t’inquiète pas, je compte bien sur toi à notre arrivée pour te montrer au combien reconnaissante » murmurais-je avant de mordiller sa peau, remontant lentement le long de sa gorge pour mieux venir quémander un baiser tandis que mes doigts se faisaient bien plus intrusifs, plus cajoleurs, plus sensuels mimant un acte vieux comme le monde.

« Rho mais je plaisante ! Je te materne pas… enfin pas trop ! Puis j’ai pas envie d’acheter une poupée, c’est pas pareil ! » s’indigna-t-elle faussement en lui tirant la langue avant d’éclater de rire pour lui prouver qu’il s’agissait bien d’une réaction à prendre au second degré et pas autrement. Depuis leur prise de tête avant que Caleb n’aille trouver refuge chez Nicolaï, Thaïs était particulièrement prudente quant à l’humour dont elle usait car elle ne voulait pas qu’il prenne ses mots de la mauvaise façon. « Mais je serai opérationnelle plutôt deux fois qu’une pour te faire grimper au douzième ciel amour et j’espère que tu seras d’attaque parce que je ne risque pas d’être fatiguée de sitôt ! » Mais avant cela, c’était Caleb qui menait le jeu, lui arrachant des gémissements de plus en plus marqués et rapprochés, la poussant à s’emparer de ses lèvres avec une fureur non contrôlée pour éviter d’être trop bruyante mais bientôt, ce fut le paroxysme qu’il lui fit atteindre à l’aide de cette fameuse danse ancestrale et c’est haletante qu’elle embrassa tendrement ses lèvres, non sans se réfugier aussitôt au creux de ses bras. « Tu es un magicien chéri… mais tu vois pourquoi j’ai voulu avoir recours au coincoin ? C’est toute la journée comme ça… »

« Je suis toujours opérationnel madame ! » m’indignais-je car penser le contraire serait m’insulter de la pire des façons. J’étais bien trop à cheval sur ma virilité pour me laisser malmener de la sorte. « Rien que pour cela, tu ne perds rien pour attendre » repris-je avec amusement tandis que je lui prouvais par A+B que j’étais très habile de mes doigts et de mes lèvres bien que je ne puisse pas lui montrer tout l’étendu de mon talent car nous étions un petit peu en train de décoller et un petit peu attaché. Un petit détail, trois fois rien. Toutefois, cela ne m’empêcha pas de calmer l’incendie qui couvait en elle. J’avais dû être pompier dans une vie ou gigolo –au choix, rayez la mention inutile. « Magicien ? J’étais en train d’hésiter entre pompier et gigolo comme vie antérieure mais va pour magicien, j’aime la magie ! » murmurais-je fier de mon cou avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. « Tu sais, il y a beaucoup mieux qu’un coin coin comme sextoy… Il en existe même un que je peux contrôler à distance… Je dis ça, je dis rien » rigolais-je.