(+ Caleb) il ne manquait plus que ça...

« Je ne parlais pas de torture de ce type gros malin ! » grogna-t-elle brusquement car Thaïs n’avait aucune envie de le sentir s’éloigner à nouveau. Pas après ce qu’elle venait de vivre et pas après toutes les épreuves par lesquelles il devait être passé lui-même. Ils avaient bien le droit à un peu de douceur dans ce bas monde, n’est-ce pas ? « Sévir, hein ? C’est un petit sévices ça monsieur… » le provoqua-t-elle non sans lui tirer la langue en prime, esquissant un tout petit rire léger tant Caleb semblait prendre son rôle au sérieux. Il avait dû faire acteur dans une autre vie car il était franchement doué. « Je n’ai rien à déclarer mais par contre je peux peut-être vous donner un coup de main, il se trouve que j’ai chaud » lâcha-t-elle malicieusement avant de dégrafer sa robe de façon quasi professionnelle, la laissant tomber contre les doigts explorateurs de l’allemand.

« Je sais… Mais j’aime trop te faire avouer tes pensées les plus inavouables, mon côté allemand sans nul doute » plaisantais-je tandis que nous poursuivions ce petit jeu de rôle improbable et imprévu qui n’était pas pour me déplaire. Ainsi, j’oubliais tous les problèmes en cours : sa prise d’otage, sa future opération, ma propre cure de désintoxication. Il y avait trop de choses négatives autour de nous, j’avais besoin de me changer les esprits mais surtout de les lui changer à elle. Thaïs avait besoin de décompresser avec l’enfant qu’elle portait en elle. « J’appelle cela de la corruption, cela va très loin madame » murmurais-je en posant mon regard sur son corps hautement désirable, la retournant pour l’adosser au mur du couloir, pour mieux l’emprisonner entre le mur et mon corps. « Je veux bien passer sous silence votre comportement mais va falloir vous montrer très gentille » mais à peine avais-je prononcé cette phrase que j’éclatais de rire. « Heureusement que personne ne nous entend, je passerai pour un taré de la vie.

« Fais-moi penser à planquer toutes les lampes… » nota-t-elle non sans une large part d’ironie, Thaïs se retenant même de rire de justesse. Ils semblaient aussi fous l’un que l’autre et bien loin d’être choquée par la chose, elle s’en amusait même au-delà des mots. Rien que le mot « corruption » la fit sourire aux éclats, tandis qu’elle se retrouvait ainsi bloquée entre le corps de Caleb et le mur presque glacial à côté. Une chance que son mari soit une bouillotte ambulante, à vrai dire… « Tu adores que je sois corrompue et que ça déteigne sur toi… quant à être très gentille, ma foi il va falloir le mériter ! » Thaïs s’empara brusquement de ses lèvres à l’aide d’une passion dévorante avant d’éclater de rire en murmurant à son oreille : « Mais tu es un fou de la vie ! C’est pour ça que je t’aime… » fit-elle non sans la lui mordiller la seconde qui suivit.

« Vilaine va ! » marmonnais-je avant qu’elle ne capture mes lèvres dans un baiser passionné qui me consuma de l’intérieur. « Je suis un véritable ange sur terre, tu pourrais peut-être faire un effort et TE montrer gentille » grognais-je tandis qu’elle mordillait mon oreille, me faisant frissonner. « Tu es au courant que notre jet part dans moins d’une heure ? » murmurais-je en prenant ses lèvres avant de la soulever pour mieux lui faire entourer ma taille de ses jambes, la conversant contre ce mur qui se réchauffait déjà sous son corps merveilleux. « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? Je pourrais te dire te de te rhabiller, te faire rapidement l’amour pour mettre fin à ces jours d’abstinence… ou t’allumer pour mieux choisir l’option une… Alors, un avis, une opinion ? A moins bien sûr…. Que tu me livres le secret d’Eventine et je pourrais demander à ce que le jet nous attende pour mieux te faire l’amour comme tu le mérites »

« Un ange sur terre, mais oui bien sûr ! Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu ! » s’exclama-t-elle à moitié hilare, car si Thaïs était une petite allumeuse, Caleb n’était pas en reste… il avait lancé la chose cette fois, même si elle n’avait mis guère de temps à répondre à ses avances, il fallait bien dire ce qui est. « Dans moins d’une heure ? Mais tu ne me dis jamais rien aussi ! Avoue que tu l’as fait exprès… » bouda-t-elle légèrement non sans frissonner avec vivacité lorsqu’il la souleva du sol, l’incitant à entourer sa taille de ses jambes galbées pour mieux lui proposer un plan… divinement cruel. « Teuteuteu ! C’est très bas et indigne de vous ça Monsieur Weyss ! Tu arrêterais ton petit jeu de charme sur moi si je ne parle pas ? Et c’est moi qui suis vilaine, mais c’est le monde à l’envers ! Tu es au courant que tu fais ce que tu veux de moi ? »

« Moi faire exprès ? Ce serait me prêter de très vilaine attention tu ne trouves pas ?! » rétorquais-je aussitôt faisant mine d’être outré mais en réalité, je me marrais comme un con place de la concorde. « J’ai envie de parvenir à mes fins… Allez dis-le moi mon cœur, on a dit plus de secret entre nous, tu te souviens » la poussais-je à me révéler ce moyen de pression après tout, elle connaissait le miens à cause de la langue bien trop pendue de mon meilleur ami, autant que je connaisse le siens et puis c’était de bonne guerre. Je déposais mille et un baiser au creux de son cou, remontant lentement le long de sa gorge pour mieux atteindre son menton puis ses lèvres. « Dis-moi et je te fais l’amour mon petit bourgeon en fleur » répétais-je à nouveau en mordillant sa lèvre inférieure tandis que mes mains s’occupaient de voyager sur ce corps divin.

« Mais je te prête cette intention volontiers ce serait bien ton genre ! » reprit-elle l’air à moitié hilare car Caleb restait un fin manipulateur, plus finaud qu’elle ne le serait jamais d’ailleurs. Là-dessus, Thaïs avait bien des leçons à rattraper en sa compagnie… « C’est du chantage, je suis pas d’accord ! » maugréa-t-elle, car le fait qu’il cherche à arriver à ses fins en lui faisant miroiter monts et merveilles, c’était bas et même indigne de lui. Le problème, c’est qu’elle ne pouvait que difficilement se dégager de cette étreinte, pas alors que ses mains parcouraient divinement son corps n’attendant que cela après une telle absence, un tel manque de lui. « Et si je refuse, tu vas t’écarter et me laisser frustrée ? C’est pas juste pourquoi c’est toujours moi qui prend là-dessus ? Je ne suis qu’un pauvre dommage collatéral et frustré en prime… je sais même pas faire marcher mon coincoin vibrant pour quand t’es pas là et tu veux po me faire des gouzis gouzis si je parle pas… » couina-t-elle en esquissant une petite moue gamine lui donnant un air adorable, avant de changer littéralement son fusil d’épaule pour mieux l’embrasser avec passion, tanguant son corps pour mieux le faire tomber contre le matelas, où elle coinça ses poignets pour mieux arracher sa chemise. « J’avais dit que j’étais une vilaine fille… maintenant vengeance ! » Autant dire que Thaïs avait des lèvres d’artiste dès qu’il s’agissait de torturer Caleb…

« Ce n’est pas du chantage, c’est juste une discussion entre une femme et son mari portant sur les faiblesses du meilleur ami de ce dernier » rétorquais-je en me la jouant Weyss dans toute ma splendeur bien que je ne quittais pas mon air narquois au possible. « C’est quoi cette histoire de coin coin ? » marmonnais-je par la suite ayant retenu de toute sa petite tirade que cette chose peu anodine si bien que je ne fis pas attention et me retrouvais rapidement plaqué contre le matelas. « Tu es au courant que je peux te retrouver comme une crêpe hein ?! Maintenant, je veux obtenir deux choses : le fin mot de l’histoire sur le coin coin et le moyen de pression sur Ev’ » ajoutais-je tandis que je saluais mentalement la courte vie de ma pauvre chemise. Paix à ton âme, tu iras rejoindre tes sœurs au paradis de la chemise arrachée songeais-je avec une tristesse feinte avant de pousser de légers gémissements. « Perverse, allumeuse, vilaine fille… C’est fou ce que je t’aime quand t’es comme ça » murmurais-je tandis que je la laissais se jouer de mon corps en pensant que sa vengeance était tout simplement exquise.

« Je ne vois pas ce que ça vient foutre là, moi, pour ma part ! » avoua-t-elle non sans malice car bien qu’elle adorait Eventine, le voir revenir sur le devant de la scène, très peu pour elle surtout dans un moment pareil. Mais autant dire que Thaïs dévoila tous ses talents en matière de provocation pour essayer de noyer le poisson, le débarassant même de sa ceinture et son pantalon avant de lui prodiguer des caresses disons… nettement plus viles pour mieux s’arrêter en chemin. « Tu peux peut-être me retourner comme une crêpe mais ça ne me fera pas parler de ton pote… tu as vraiment envie de parler de ça maintenant ? Quant au coincoin, ben… j’ai beaucoup d’envies en ce moment, je pensais que ça m’aiderait mais j’arrive pas à le faire marcher. J’dois pas être douée… me suis soulagée avec la douche du coup » avoua-t-elle non sans hausser les épaules et reprendre sa vile torture.

« J’oublie Ev’ si tu oublies ton bout de plastoche ! Je t’en foutrai de me remplacer par du made in china » grognais-je en tentant de reprendre pied dans la réalité mais autant demander à unijambiste de sauter à pieds joints. L’idée même qu’elle puisse avoir été obligée de se soulager loin de moi me foutait les nerfs en pelote mais pas le sens où j’allais péter un câble mais plutôt dans celui où j’avais raté nombre incalculable de câlins crapuleux. Toutefois, c’est une image un peu débile qui me fit totalement éclater de rire dans ce moment peu propice à ce genre de chose. « Putain, je viens de t’imaginer en train de râler après le canard parce que tu arrives pas à le faire marcher. Je dois très bien ta mine boudeuse puis ton froncement de sourcil avant d’être totalement dépitée…. Question conne mais tu avais mis des piles ? » rigolais-je avant de me faire pardonner en la retournant sur le matelas pour mieux l’embrasser et faire glisser sa petite culotte le long des jambes. Pour une fois, j’y allais à la méthode douce… une première car si elle massacrait mes chemises, son stock de petites culottes avait considérablement baissé avec moi.