(+ Caleb) il ne manquait plus que ça...

« Mais je voulais pas te remplacer par un coincoin tu n’étais pas là et en ce moment j’ai tout le temps envie !! Pas ma faute !! » bouda-t-elle à moitié avant de poursuivre sa torture, non sans s’arrêter quand il éclata de rire. L’avait-elle chatouillé ou manqué un épisode ultra marrant ? Thaïs se redressa aussitôt, croisant ses bras contre sa poitrine des plus plantureuses non sans soupirer. « Je suis blonde peut-être mais pas gourde, tu m’insultes là ! Tu mériterais que… je fasse grève de sexe ! Bien sûr que j’avais mis des piles, quelle question ! Mais j’ai pas pu lire le mode d’emploi, c’était pas en braille… déjà que le vendeur m’a foutu les jetons tellement il connaissait bien son truc… » Thaïs haussa à nouveau les épaules pour mieux se laisser retourner sur le matelas, couinant littéralement de plaisir alors que pour une fois, sa culotte avait droit à un sursis. « Dois-je comprendre que mes caresses ont fait leur effet ? »

« De tout de manière, jamais au grand jamais, tu trouveras quelque chose pour me remplacer. Je suis unique, junior l’est tout autant et en prime, il est shooté à la Duracel donc il ne connaitra jamais la panne sinon je me flingue direct… Ce serait un déshonneur complet » râlais-je toutefois, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire en l’imaginant galérer avec son canard en plastique. « Attends, ce n’est pas ma faute, c’est la première question qui m’ait passé par la  tête car quand même, doit bien avoir un bouton on/off sur ce genre de truc non ?! » fis-je en me demandant ce qu’il y avait de compliqué là-dedans. « Je regarderai ça… mais pour l’heure, oublie toute idée de douche, de canard, de concombre et j’en passe et des meilleures car effectivement tes caresses ont eu un effet sur moi » murmurais-je ayant bien envie de passer au dessert et à tous les plats principaux du monde tant qu’elle était à la carte déclinée à toutes les sauces. Et autant dire que je ne lui laissais pas une minute de répit, me montrant toujours plus imaginatif entre chaque caresse, usant de mes mains, de mes lèvres et de ma langue pour lui démontrer par A+B que tous les sextoys du monde ne vaudrait jamais un homme tel que moi.

« Ce serait très étonnant que tu tombes en panne maintenant alors que ça faisait des semaines qu’on a rien fait » nota-t-elle avec amusement car sans qu’elle sache comment il s’y prenait, Caleb et son « junior » étaient effectivement toujours au garde à vous. « Tu veux regarder comment mon coincoin fonctionne alors que tu avais l’air presque choqué que je me sois soulagée toute seule ? Fallait bien j’allais devenir barjo sinon… » avoua-t-elle non sans rougir affreusement pour mieux s’abandonner littéralement à ses caresses, devant aussitôt admettre combien il connaissait les endroits les plus sensibles de son corps pour mieux jouer avec. Là-dessus, il pouvait presque être qualifié d’artiste. Thaïs était presque sans volonté, ne pouvant décemment que s’accrocher à leur drap alors qu’il la parcourait à l’aide de ses mains et de sa langue. Ce n’est que bien plus tard qu’elle le força à remonter à ses lèvres, les embrassant avec une passion dévorante qu’il avait su faire naître en quelques minutes à peine. « Caleb je te veux comme à notre nuit de noces… »

"Ce serait sûrement très con ouais !" marmonnais-je non sans amusement avant que la discussion ne tourne autour de ce fameux coincoin. Thaïs sembla étonnée et je lâchais un petit rire, interrompant mes caresses le temps de lui répondre. "Parce que je suis curieux et que je me dis que je pourrais m'amuser avec toi avec" lâchais-je comme explication car elle n'allait pas jouer seule dans son coin n'est-ce pas? Il y avait mille et une façons d'user d'un sextoy et ce n'était pas exclusivement réservé aux plaisirs solitaires. La suite, je lui démontrais combien son corps m'inspirait et à quel point, nous pouvions danser toutes les danses ensemble, même les plus sensuelles comme celle de l'amour. En cette femme, je n'avais pas uniquement trouvé une partenaire de vie ou de danse mais bel et bien une âme sœur. Nos âmes étaient liées l'un à l'autre jusqu'à ce que la mort nous sépare. "Tout ce que tu voudras bébé" murmurais-je contre ses lèvres avant de la faire mienne à nouveau, plongeant dans un délice sans nom et le temps sembla s'arrêter tant j'avais l'impression d'être dans une autre dimension tandis que nous nous donnions l'un à l'autre avec ferveur.

Thaïs éclata de rire avant de mieux arquer un sourcil en l’espace de quelques secondes à peine. Caleb n’était pas le genre à « tomber en panne » mais elle n’aurait pas imaginé pour autant qu’il soit de ceux qui s’amusent avec leur partenaire et un sextoy. Ma foi pourquoi pas, la jolie blonde était quelqu’un de très curieux de nature, ou à tout le moins suffisamment pour se lancer dans ce genre d’exploration. « Tu vas me faire devenir chèvre avec ce truc, je sais pas si j’ai bien fait de t’en parler ! » rigola-t-elle avant que le sérieux ne soit de mise, et le silence aussi si l’on mettait de côté leurs gémissements et autres cris communs de plaisir. Ce n’est que bien plus tard, alors que l’irlandaise reposait enfin entre les bras de son tempétueux mari qu’elle esquissa un petit sourire. « L’avion n’était pas censé partir dans une heure ? »

« Au contraire, tu es même très contente de m’en avoir parlé parce que tu sais, que nous allons bien nous amuser tous les deux » lâchais-je avec amusement, me félicitant de réussir à la faire rire avec mes conneries même si dans le fond, j’avais déjà hâte de tester l’objet en question. « D’ailleurs, note à toi-même, pense à le mettre dans ton sac avant de partir » murmurais-je avant de mettre fin à cette parenthèse pour revenir aux choses sérieuses à savoir la combler au-delà des mots mais j’eu ma part de plaisir comme à chacune de nos étreintes tant il s’agissait d’un moment magique mais ce que je préférais, c’était cet instant où nos corps alanguis se cherchaient, se reposaient dans la tendresse. « Oups.. On a raté l’avion ! Je pense qu’il nous aura attendu enfin je crois… En même temps, c’est un jet privé donc il ne va pas partir sans ses passagers et puis je m’en bats les couilles, tu me manquais trop » râlais-je avant de déposer une pluie de baisers sur son visage. « Bébé va bien ? » lui demandais-je en posant une main protectrice sur son ventre.

« Mais quelque chose me dis que si j’oublie, tu seras soigneusement derrière pour me le rappeler en bon protecteur que tu aies, hein chéri ? » ironisa-t-elle tout en commençant mine de rien à connaître la bête. Mais Thaïs manqua de se redresser lorsqu’il lui dit qu’ils avaient loupé l’avion, prise par un accès de panique qu’il calma aussitôt en lui précisant qu’il s’agissait d’un jet privé. « Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ? Tu m’as flanqué la peur de ma vie ! Je n’ai pas envie que Nicolaï s’en prenne à toi à cause de moi… » murmura-t-elle non sans esquisser une petite moue désolée, accompagnant cette dernière d’un bisou adorable sur la joue de Caleb non sans lier la seconde d’après leurs mains ensemble contre son ventre s’arrondissant de jour en jour. « Bébé va très bien. J’ai foutu la trouille à Anna parce que je faisais des baisses de tension mais elle m’a prescrit des vitamines, shootée au jus d’orange et ça va. Et toi mon ange ? »

« Il se peut » rigolais-je avant de plonger dans la luxure à l’état pure en compagnie de ma femme, de ma moitié. Aussi lorsque plus tard, nous reposâmes dans les bras l’un de l’autre, c’est tout naturel qu’elle s’inquiéta pour l’avion que nous avions royalement raté. « Je ne vois pas de raison, il a été marié, il va pas me faire chier parce que j’avais envie de faire l’amour à ma femme après d’avoir attendu des plombes qu’elle soit hors de danger » haussais-je les épaules. Je voulais bien voir ça que Nico vienne me prendre la tête pour si peu. De tout de manière, comme à son habitude, il devait être plongé dans son travail alors remarquer que le plan de vol avait subi quelques changements… Mouais, pas certain qu’il remarque la chose. « Et ça va mieux toi maintenant ? » lui demandais-je inquiet comme à mon habitude. « Deux jours en clinique à cause de la fièvre qui m’a crevé plus que de raison alors Nico m’a fait hospitaliser par mesure de précaution mais ça va… J’ai bien baissé les doses et je tiens plus longtemps entre chaque prise » me forçais-je à avouer pour qu’elle n’ait pas l’impression que je la tenais à l’écart.

« Non pas « il se peut », c’est sûr et certain ! » reprit Thaïs avant d’éclater de rire. Effectivement, faire l’amour à sa femme, surtout en étant marié, n’avait rien de choquant en soit bien au contraire. Après tout, cela faisait des semaines qu’ils ne s’étaient pas vus et au bout d’un moment, les coups de fil ne suffisaient plus… ils avaient besoin de contacts, de présence, autant l’un que l’autre. « Je vois… tu as sur dès le départ que j’étais en détention dans cette banque ? » osa-t-elle demander après quelques minutes de silence. « Pour l’instant ça va mais je reçois sa visite tous les matins et tous les soirs alors crois-moi je suis surveillée. Me suis fait engueuler l’autre jour d’ailleurs parce que j’étais à la bourre, j’ai traîné, j’étais bien à promener Gaïa dans le parc… mais c’est plutôt à toi qui faut demander ça en premier. Même si Nicolaï a sûrement eu le meilleur des réflexes… je suis fière de toi mon ange » fit-elle non sans embrasser longuement sa main.

« Non pas de suite, j’étais en train de m’entrainer, c’est Gloria qui est venue me chercher pour me prévenir qu’il se passait quelque chose de grave. C’est quand ils ont rendu public la vidéo des otages que j’ai su dans quel merdier tu étais » soupirais-je car cette image rejoindrait sûrement les choses dans ma tête que j’étais incapable d’oublier. Je ne savais pas pourquoi, je retenais toujours tout à croire que ma tête était un gouffre sans fin. « Je vais bien, je ne serais sûrement pas le premier junkie a tenter une cure… Souffrir fait partie de la guérison et elle se passe relativement bien donc je n’ai rien à craindre par contre… ça va être un peu dur pour elle de venir te voir jusqu’à New York. Si tu veux rester ici pour qu’elle continue à te suivre, je comprendrais. La santé de notre bébé et la tienne avant toute chose chaton » lui répondis-je en capturant sa main dans la mienne pour la porter également à mes lèvres.