Sio&Thaïs + it's because we love you, Fred...

« Bah attends en même temps c’était un peu le but de la manœuvre : apprendre aux richards qu’ils pouvaient être bernés par de petites gens comme nous !! » reprit-elle, encore hilare de l’idée, dont Fred était l’inventeur d’ailleurs. Autant dire que Thaïs comme Sio avaient signé de suite. « Ou une calculette ? J’avoue, j’étais limite dégoûtée pour toi mais Fred a teeeellement géré le steak, j’avais envie d’applaudir son génie, sérieux ! Du coup il était deg le type, du grand art mon pote ! » continua-t-elle en s’adressant directement à la tombe de leur ami, comme s’ils avaient une conversation à trois comme au bon vieux temps… « Comment ça, il s’est passé quoi la semaine dernière ?! »

« Donc, en gros, tu voudrais qu’on le refasse ? » Riant un peu plus, je préférais donc continuer sur ma lancée, et il fallait juste que je prenne ma réponse : « Oui, il a été mon sauveur ce jour-là…» J’avais dis cela facilement, et je voulais essayer de répondre à Thaïs. « Mes parents ont reçu une lettre de leurs parts comme quoi on n’avait rien fait… » Je n’y comprenais rien, et donc, je buvais un peu de ma bière. Ouvrant une bouteille pour ma sœur, je tenais absolument à ce que tout se passe bien. « Tiens ta bière, il n’y a pas de raison que tu ne boives pas. » J’avais aussi l’impression que tout irait bien, et alors que je désirais voir les choses dans le bon sens, je patientais le temps que ma sœur me réponde.

« Tu sais bien que dès qu’il s’agit de faire des conneries moi je suis partante… mais avec ma vue en moins, pour le culot, ça risque d’être un poil plus problématique » déclara-t-elle, lucide et honnête. Ceci dit, Thaïs ne manqua pas de froncer subitement les sourcils face à la déclaration étrange de Sio. « Tu veux dire qu’ils ont fait leur mea culpa dans une lettre ? Putain première nouvelle, même pas ils nous préviennent et pourtant ils ont mon adresse ! Ça m’énerve les gens qui ont pas de couilles comme ça… désolée Fred mais merde, ça se fait pas un truc pareil ! » s’exclama-t-elle, non pas énervée mais déçue. Pour la peine, elle n’eut que moyennement de scrupules à prendre une deuxième bière sitôt sa première terminée.

« Oui, c’est vrai…Cela serait un peu difficile je trouve… » Après avoir entendu mon amie, je préférais donc répondre. « Oui, je n’y comprends pas trop…Je ne sais pas….Mes parents en sont même tombés de leurs chaises. Appaement, ils ont enfin accepté que l’on continue d’honorer sa mémoire. Je ne sais pas Fred…Ils ont quoi tes parents en tête… ? » Je ne trouvais pas trop la situation agréable. Je préférais donc aussi ne pas non plus paniquer…Mais si cela se criait sur tous les toits… ? J’avais bien l’intention de comprendre et je demandais : « Et si on allait essayer de savoir…Je sais que la lettre dans le bureau de mon père…JE dois savoir… » Tout en voulant comprendre la suite, je prenais encore une fois la tombe de Fred pour un silence. Cela me faisait du bien, de ne penser plus à rien, de voir que la suite serait bien pour moi. Sauf qu’actuellement, je paniquais à mort !

« Pas que je ne serais pas partante ! Mais si on merde, on risque d’avoir les ennuis au cul en prime… » soupira-t-elle-même si l’idée était diablement tentante. Hélas, d’un autre côté, l’envie de faire de l’ombre à Caleb en faisant de la merde était tout de suite beaucoup moins là. « Non mais sérieusement, et ça leur a pris neuf ans pour pondre un torchon du style ? Ils mériteraient qu’on leur rendre une visite tes parents Fred… là ils chient clairement dans la colle ! » Sauf que Sio eut une nouvelle idée de génie et fatalement, Thaïs ne pouvait que suivre la cadence. « Tu veux qu’on parte genre… maintenant ? » demanda-t-elle, amusée, afin d’être absolument sûre d’elle.

« Oui, un peu trop…Effectivement, cela n’est pas vraiment une bonne idée… » Je regardais alors la stèle devant moi, je réfléchissais à quoi dire ou faire. Puis tout en attendant la suite, je ne tenais pas non plus à me tromper mais il fallait avant toute chose que je sache quoi lui dire. « Tu voudrais qu’on aille les voir dans cet état ? Remarque on a fait pire… » Rangeant ma partition, et ma guitare, je ne voyais pas vraiment quoi dire, mais bon, j’avais juste le tuyau de la curiosité qui me titillait fortement et je voulais donc avoir une fois de plus la chance de réussir mon coup. Je lui disais alors à Thaïs : « Avant de partir, la danse du bonheur, tu t’en souviens ? Je ne tiens pas à qu’il ne l’a voit pas. » Me mettant sur mes deux pieds et un peu gaie, je commençais donc à danser sur sa tombe. Je voulais donc que tout aille bien mieux par la suite. Ainsi, en mettant un pied devant l’autre, je pouvais alors apprécier un peu mieux Fred et Thaïs.

« On peut toujours se consoler en se disant que la meilleure soirée en la matière, c’était avec Fred qu’on l’a vécue… ce serait pas pareil, sans lui. » Pour un peu, Thaïs avait envie de dire que cette fameuse soirée, c’était le best of, la crème de la crème qui se trouvait à l’apogée de la montagne de conneries qu’ils avaient bien pu faire tous les trois. « Oh mais moi-même sur une civière je suis prête à aller les voir pour obtenir le fin mot de l’histoire bordel ! » Même si avant, la danse du bonheur, tradition oblige. Thaïs se releva aussitôt, envoyant valser sa bière pour mieux prendre le bras de Sio et se mettre à danser en chantonnant joyeusement. Pour un peu, même ça lui arracherait quelques larmes d’émotion.

« Oui, c’est une bonne idée, j’approuve ! Je trouve que l’on peut aussi continuer sur des bons souvenirs, nos bons souvenirs. » Tout en l’écoutant me dire qu’elle voulait y aller aussi. Je me demandais bien ce que je devais dire. Je ne voulais pas le mettre en danger non plus. Je désirais juste qu’elle n’ait rien. Je préférais lui dire une fois cette dernière danse effectuée avec un peu de tristesse. Je lui disais alors une fois la danse fini : « Bon, maintenant qu’on a fait la java comme il se devait avec Fred. Allons à la pêche aux infos… » Je nous voyais bien tel Sherlock Homes ou Hercule Poirot y aller pour tout résoudre. Encore une petite chose que je trouvais amusant. Sauf que pour ma part, je ne tenais pas non plus à ce que cela aille de travers. J’apprenais souvent à mes dépends, et il ne fallait pas que cela aille dans une direction juridique. Sauf que la police était souvent dans le coin ces derniers temps…

« En parler au moins c’est gratuit et ça nous évitera de passer une nuit en taule, encore une fois, pas sûre que tes parents apprécient de devoir venir nous chercher le lendemain matin parce qu’on aura fait de la merde comme au bon vieux temps tu vois ! » Même si la donne était affreusement tentante, il fallait bien l’admettre, comme toute activité que Thaïs faisait avec Sio, d’ailleurs. « A bientôt mon Fredouille… promis je ne mettrai pas sept ans avant de revenir te voir » fit-elle en embrassant sa main pour mieux la déposer contre la tombe, suivant par la suite Sio jusqu’à la voiture dans laquelle elle monta sans attendre. « Je te suis chef, après tout c’est toi la voyante ici ! »

Voir Thaïs lui dire au-revoir me donner le sentiment qu’il fallait donc que tout s’arrange. Mettant ma main sur sa stèle, je remettais alors les choses comme il fallait et tout en nettoyant, je répondais à ma sœur. « On reviendra te voir l’année prochaine ou avant. » Je prenais donc la main de mon amie, et je lui disais : « Allons-y… » J’avais du mal un peu à marcher, mais bon, pour une fois, je ne savais pas trop si j’avais une bonne idée ou pas. Je réalisais qu’il était bien aussi que pour une fois j’aille au bout des choses. Je disaisu ne fois après avoir marché un peu devant la voiture. « Bon, une bière et demie, et une tête pas trop réveillée. Bon allons-y. Tu te souviens de l’adresse j’ai un trou de mémoire. » J’aidais Thaïs à s’assoir dans la voiture, et j’en faisais pareil afin de savoir si je pouvais conduire ou pas. Puis, j’allumais mes phares et tout en faisant le reste. J’espérais bien arriver en un seul morceau.