Sio&Thaïs + it's because we love you, Fred...

Le stress. Thaïs et Sio venaient juste d’arriver à Dublin et récupéré leurs deux sacs de voyage de fortune mais un certain malaise se faisait sentir chez la première blonde. Impossible pour cette dernière que de respirer normalement alors qu’il y avait un risque non négligeable pour qu’elle ne recroise ses parents… ses maudits parents qui méritaient de brûler sur le bûcher. « Au fait, tu ne m’as pas dit et comme une gourde je ne m’en suis même pas inquiétée mais on dort où ? A l’hôtel ? » De toute manière, il leur fallait déjà se rendre chez un fleuriste pour acheter des fleurs pour la tombe et au premier drugstore qu’elles trouveraient afin d’y acheter la bière préférée de Fred.

« Chez mes parents, ils ont acceptés de nous planquer. Les tiens ont été envoyés à Miami avec une lettre comme pour un voyage….. » En gros, on avait la paix, et je comptais bien que cela le reste le plus longtemps possible…Prenant le bras de mon amie, on se dirigeais vers la sortie, je sentais la main crispée de mon amie, et je lui disais : « T’inquiètes pas, ils y sont pour un mois… » Une fois devant la porte, je voyais mes parents me sourire. Les saluant de la main, je montrais de la main que Thaïs n’était pas trop chaud pour le truc, et je les laissais donc venir vers nous. Souriant, je déposais un bisou sur la joue de mon amie et je lui disais pour la rassurer : « Tout va bien se passer, tu vas voir. »

« Tes parents sont un peu des super-héros, pour moi ! » lança-t-elle d’un ton tout de suite plus enjoué car la perspective de ne plus risquer de croiser ses propres parents lui ôta non pas une épine du pied mais bien une écharde de la taille de la ville de Washington. « Pour un mois ?! Encore mieux ! Heureusement que t’es là Sio sinon je n’aurais sûrement jamais remis les pieds à Dublin… » fit-elle non sans lui rendre son bisou sur la joue, saluant aussi chaleureusement qu’elle le put les parents de sa meilleure amie, qui l’avait planquée un nombre incalculable de fois lorsqu’elle fuguait par le passé. « Merci de nous accueillir, je suis vraiment touchée » crut-elle bon de préciser.

« Ils tenaient à te voir, pour savoir comment tu allais. Ils ont insisté longuement le lendemain lorsque je les ai sur skype. Oui, avec des parents ingénieux, on peut avoir tout ce que l’on veut ou presque. » Avançant vers eux encore une petite fois, j’appréciais donc ce baisé de sœur et mes parents étaient plus que content de la voir. Je leurs disais : « Merci Papa et Maman, on va pouvoir faire un peu ce que l’on veut tranquillement. Vous êtes venus en voiture ? » Je remarquais que mon père se mouvait pour montrer sa voiture. Souriant, je mettais la main de Thaïs sur l’objet. « C’est la voiture, tu peux rentrer, je vais mettre les valises dans le coffre. Comme ça tu peux te reposer. » Tout en la laissant devant la porte de la voiture, je mettais les valises dans le coffre. Il y avait le regard de mon père qui n’avait pas l’air d’apprécié ce que j’avais fait. Mais bon, je protégeais mon amie, et il l’avait toujours vu et revu.

« Je crois que je ne suis plus vraiment habituée à ce que des parents veuillent mon bien… toi c’est pas pareil, on a toujours été ensemble et on veille l’une sur l’autre, mais des parents carrément, vraiment je suis plus habituée ! » Mais Thaïs en était bien plus aise, surtout que ces derniers avaient fait en sorte d’éloigner soigneusement les bourreaux ayant rendu son enfance des plus insupportables. Rien que pour cela, il méritait tous les éloges du monde ! « Je vais m’asseoir tranquilou à l’intérieur ! » fit-elle en mettant à exécution ses paroles avant que d’entendre Sio rentrer à l’intérieur à son tour peu de temps après. « Tu veux que l’on se cale chez tes parents tranquille ou que l’on aille d’abord chez le fleuriste, au drugstore et… là où on doit aller ? »

« Oui, je te comprends….Mais dis-toi que les miens t’aiment et qu’ils pouvaient t’adopter ils le feraient sans problème. » La voyant s’asseoir tout en finissant les valises, je retournais auprès d’elle tandis que mes parents en faisaient de même. Je lui répondais : « Et bien mes parents ont des courses à faire, donc oui, on peut aller faire les magasins avant de rentrer. Comme ça cela sera fait. » Je préférais suivre Thaïs comme ça, tout serait parfait comme elle le voulait. Je pouvais attendre vu qu’elle était avec moi. Finalement, je disais à ma mère : « On peut aller faire les courses maintenant comme ça on aura juste à rentrer après une fois cela fait. » Mon père qui conduisait approuvait d’un signe de tête et il prenait donc le chemin pour y aller. Je ne savais pas si on allait commencer par le fleuriste ou le magasin, on devait déjà s’en aller de l’aéroport et vu les bouchons, il faudrait sans doute attendre un petit peu.

Thaïs esquissa un petit rire amusé. « Putain s’ils pouvaient m’adopter je serais la plus heureuse fille au monde au moins ! » ironisa-t-elle car même si elle savait pertinemment que ce n’était pas possible, l’attention la touchait bien au-delà des mots et Sio devait s’en rendre compte rien qu’au regard qu’elle lui lançait actuellement. « Les courses d’abord, ça me va ! Je préfère qu’on fasse le fleuriste d’abord alors, je crois que c’est le plus proche déjà, et puis le drugstore ce sera beaucoup plus rapide, ça nous laissera plus de temps là où tu sais. Tu veux toujours y aller aujourd’hui, malgré le décalage horaire ? Comme ça ce soir, c’est comme si on l’emmenait avec nous dans ta chambre » murmura-t-elle vers la fin car techniquement parlant, c’était toujours leur petit secret.

Mon père entendant cette phrase disait en riant à moitié : « C’était au programme tu es majeur donc on a pas besoin de tes parents pour le faire. Si tu es partante, on peut en parler au diner ce soir. » Surprise de voir que mon père avait dit cela tout en suivant la voiture suivante, je regardais ma mère avec attention, et je disais : « NON ?! TROP BON ?! C’est plus beau cadeau de Noël que l’on me fait ! » Je réalisais donc qu’il fallait donc que je me calme. Je regardais donc mon amie, et je lui disais : « Oui, on va faire comme tu le désires sœurette. Va pour le fleuriste et le supermarché après. Bah, je préférais qu’on y aille demain, et après une bonne nuit de sommeil. Oui, on pourra parler de tas de souvenirs et de choses. Celles que tu veux. » Tout en souriant, je voyais mes parents qui attendaient donc la réponse de Thaïs.

« Pourquoi, parce que vous voulez réellement m’adopter ? » répéta Thaïs, incrédule. Oh pas sûr que son oncle, le seul humanoïde de la famille O’Neall, goûte forcément la plaisanterie mais comme venait justement de le souligner le père de Sio, elle restait majeure et vaccinée, d’autant que les deux demoiselles avaient la même date de naissance. « Sio j’ai officiellement plus de tympans ! » éclata de rire la seconde blonde non sans serrer sa main dans la sienne, comme cinquante milliards d’autres fois lorsqu’elle avait juste envie de ce contact. « Pas de soucis, tu sais bien que je ne suis pas chauvine au contraire et puis je te dis ça mais au moins, après une bonne nuit de sommeil ça nous évitera de pioncer à moitié en mode jet lag devant lui… c’est plutôt mieux, non ? Sio, la voix de la sagesse ! »

« Bah oui, on en a parlait longuement entre nous, et on tenait à t’en parler. Après, c’est à toi de voir ce que tu voudrais faire.» Il mettait sa main sur la main de sa femme et elle lui disait : « Thaïs, on te connait depuis ton enfance, tu as toujours été une seconde fille pour nous, et te voir avec Sio en joie. On se dit qu’on avait bien fait d’en parler. On aimerait vraiment que tu fasses partie de notre famille. » Tout en riant en entendant Thaïs me dire qu’elle n’avait plus de tympan, je voyais qu’elle serrait ma main, et tout en étant satisfaite de la situation, je lui répondais par la suite : « On va pouvoir ce qu’on peut faire pour passer un bon moment là-bas. C’est fou comme j’aime bien l’idée. Puis, tu vas rentrer dans la famille, même si tu y es déjà. Un petit film avec de la glace ?» Mes parents continuaient de sourire et tout en roulant, je les voyais content de la situation. Comme quoi parfois, il fallait juste demander pour avoir la réponse.