OUVERT A TOUS | birthday party de louuuuuve (SOIR 9)

J’explosais de rire à ses mots, pas possible, du grand Ashleigh quoi. « Ok, donc tu me classes dans la catégorie de tes patients canins à ce que je vois… » me marrai-je avant de reprendre mon sérieux pour la questionner sur son avenir, comment elle se projetait dans sa carrière. Et du grand Ash encore avec son -l'avenir me le dira- . Elle se posait pas mille questions, elle prenait les choses comme elle venait. C’était aussi pour cela qu’on l’aimait. Que je l’aimais. Et pour l’histoire de la blouse, ça relevait plus de la phobie que du fantasme pour moi, traumatisé es hôpitaux que j’étais. L’occasion de titiller sa fibre joueuse en la défiant de me faire apprécier cette tenue de soignant. Sûre d’elle, elle gagnerait assurait-elle. « J’attends de voir ça alors. » Des preuves, des preuves… Ou comment glisser dangereusement sur une pente que je ne devrais pourtant pas emprunter. Pour le SB, Ash avait raison et je me décidais à chasser mon frère et ses réprimandes de mon esprit, me concentrant sur la confection de deux nouveaux cocktails. J’attendis son verdict, mais éternelle insatisfaite, elle se fit exigeante. « Dans le prochain, je mettrais TOUT mon amour et TOUTE ma passion alors… » affirmai-je en m’enfilant mon verre rapidement, histoire de pouvoir retenter une nouvelle démo pour la demoiselle. Ashleigh me questionnait ensuite sur Louve, sur le fait de la revoir. J’haussais les épaules, rhum en main, me focalisant sur la bouteille pour doser habilement la boisson tout en répondant : « Tu sais on s’est pas quittés en mauvais terme. Elle m’a largué et puis, comme y’avait Marin, on n’a pas vraiment coupé les ponts alors je trouve ça bien si maintenant on essaie d’être amis… Non ? » demandai-je confirmation, en relevant alors les yeux vers mon interlocutrice pour recueillir son avis sur le sujet.

Au moins ta remarque le fit rire également, en même temps il commençait à avoir l'habitude de ton franc parlé et de tes conneries que tu disais aussitôt qu'elles te venaient en tête. Non, pas vraiment, je te classe dans la catégorie du meilleur ami parfait, enfin tu reviendrais peut être sur tes mots à l'avenir avec sa blague pourrie avec ta meilleure amie cabot... Quant au défi de la blouse, t'étais douée pour te mettre dans des situations impossibles et pour t'enfoncer parfois. Là, tu avais sauté les pieds joints dans le piège. Ton côté joueuse aurait un jour raison de toi. Tout ce que tu évitais ces derniers temps, tu étais en train de le mettre à l'épreuve en voulant relever ce défi de lui faire aimer les blouses blanches. Ben oui jette toi dans la gueule du loup et fait toi bien dévorer. Enfin, tu te jetais aussi sur les cocktails qui s'enchaînaient les uns après les autres, te retrouvant à quémander de l'affection à ton meilleur ami. Et lui aussi se mettait à descendre ses verres plus rapidement. Il était temps. Je veux voir ça... alors tu repris une gorgée de ton verre, le questionnant sur Louve finalement. Et la fin te fit lever les yeux au ciel. Rester amis ? Ca veut dire que tu ressens encore des choses pour elle ? Ou bien y a plus rien et tu veux vraiment la garder comme amie ? Parce que ta façon de vouloir garder tes exs en amis, comme avec Gab, tu me désespères et tu te pinças les lèvres pour avoir laissé sortir ça de ta bouche... Vivre dans le passé, c'était ce qui avait de plus mauvais, à un moment il fallait avancer et tourner la page. La voilà la love coach qui était incapable de s'ouvrir ses propres yeux, une blague. Fin, je veux dire, il est temps que tu passes à autre chose non ? Louve, Gab, poubelles. Si elles ont pas vu ton potentiel, tant pis pour elles. Toi tu le voyais et t'essayais juste de lui faire comprendre, en vain. Tu terminas d'ailleurs ton verre, parce que parler de Gab ça te faisait monter les nerfs. D'ailleurs... je t'ai pas dit mais je l'ai croisé... la Gabrielle... claquant le verre sur le comptoir en parlant de l'eliot, tu expliquais : Bambi m'a invité à la plage avec une copine à elle qui s'est avérée être ton eliot... Désolée mais j'ai pas pu m'empêcher de l'attaquer pour ce qu'elle a dit sur toi. Je tolère pas. Elle méritait que je la remette en place et il se peut que... je lui ai fait croire que... y avait un rapprochement entre nous... Sourire carnassier, tu étais pas vraiment désolée, elle avait essayé de te blesser via Denys alors pas de pitié. En même temps, elle a elle même lancé l'idée pour toi et moi, alors j'ai joué le jeu, j'avais de quoi être crédible... et par ça tu entends le fait que vous aviez couché ensemble lui et toi.

Mieux loti que les clebs, j’étais affublé du titre de meilleur ami parfait et ça fit apparaître un grand sourire ravi sur mes lèvres. Enfin pas si parfait, parce que quand on était un BF parfait, on ne lançait pas des défis chargés de sous entendus comme je venais de le faire non ? Enfin je me ferais pardonné avec mon prochain verre, que je préparais tout en discutant du sujet Louve. J’expliquais que la solution –rester amis- m’avait paru la meilleure, vu qu’en plus il y avait Marin, et je cherchais l’approbation de ma coloc, relevant les yeux vers elle. « Bah oui, je l’aime bien Louve. On a des bons souvenirs ensemble, j’ai pas envie qu’on devienne des inconnus l’un pour l’autre. » Ca voulait pas dire que je voulais ressortir avec elle pour autant. Mais c’était un concept qu’Ashleigh ne semblait pas approuver, surtout que ça fit surgir le sujet Gab dans la conversation, Gabrielle à qui j’avais fait le même genre de proposition restonsamis.com. « Je passe à autre chose Ash. C’est ce que je fais. Je ne suis juste pas quelqu’un qui jarte les gens de ma vie quand quelque chose ne va pas comme je veux… » Oh crois moi sinon, ma petite Ash, j’aurais pris mes clics et mes clacs dès que mon cœur avait commencé à battre un peu trop vite en ta présence.  « J’ai donc proposé à Gab d’être mon amie, Louve l’est également, je suis aussi pote avec Ana. Toi tu l’es bien avec Jupiter non ? C’est la même chose… » tentai-je alors de me défendre avant de rester soudain interdit en entendant la suite de ses paroles. Ash avait vu Gabrielle. Cette révélation ne me disait rien qui vaille. D’ailleurs j’amenais le mojito en cours de confection à mes lèvres, prenant une grande gorgée de… rhum pur ! Ha oui, bordel, j’avais pas fini de le préparer… Je grimaçais, repris une bouteille de limonade pour reprendre ma recette tout en écoutant la suite de cette rencontre. Ash avait forcément été prendre ma défense après les propos durs de l’Eliot à mon égard. « Je t’ai dit que ça allait, je me suis défendu tu sais ? Je l’ai pas laissé me descendre quand elle m’a agressé par sms. » lançai-je fièrement, prêt même à exhiber mes textos comme preuve de ma bonne foi. Je me tus néanmoins en entendant Ash parler de rapprochement… « Comment ça qu’est-ce que tu lui as dit ? »  

La discussion concernant Louve, tournait finalement en débat sur son envie de rester amis avec ses exs, surtout une en particulier dont ça te faisait dresser les poils. Et tu te cachas pas pour le dire, alors qu'il associait ton histoire avec Jupiter aux siennes. Mais je suis restée une semaine avec Jupiter, qui plus est on était d'accord que c'était du n'importe quoi, qu'on était que amis. En même temps t'avais jamais été plus qu'une amie pour tous tes petits amis, pas difficile d'en venir à cette conclusion. Tu faisais aucun effort et ne ressentais rien pour les quelques hommes qui avaient pu se vanter du titre de petit ami auprès de toi. Si vous étiez en parfaite harmonie sur vla des points, niveau amour c'était pire que le soleil et la lune, le feu et la glace. D'ailleurs, concernant les amours, tu en venais à lui faire part de ta rencontre avec son eliot. Rencontre qui avait vite été un tournoi de ping pong à celle qui piquera le plus l'autre là où ça pouvait faire mal. Ce qui te menait à confesser ton petit numéro devant la bleue concernant ton meilleur ami et toi. Ca devait le perturber a tel point qu'il porta son verre de rhum pur à ses lèvres. Pas le temps de l'en empêcher, tu pus que sourire en voyant la grimace quand il réalisait ne pas avoir fini la préparation. J'espère bien ! Il manquait plus qu'il se laisse faire, mener par le bout du nez, encore une fois et c'était pas des réprimandes qu'il subirait, mais plutôt de se faire attraper par les chevilles, tête en bas, secouait comme un prunier. Il est possible que... je lui ai dit que grâce à elle, grâce au baiser de la rubi-x cube, on avait couché ensemble, que je devais la remercier car j'avais découvert que t'étais un bon coup et qu'en plus de ça ben on voulait prendre notre temps... Bien trop aveuglé encore, tu lui disais tout ça normalement quoi. Continuant pour qu'il comprenne la raison pour laquelle tu avais débité tout ça. En fait, elle m'a sorti que tu t'étais retournée vers moi et que avec ta gentillesse, ton innocence, que tu t'en remettrais pas de subir un autre échec sentimental et surtout que j'allais te faire souffrir. Je sais pas elle est partit loin, mais c'était pas question de lui donner raison, je pense elle voulait surtout m'atteindre en me disant que je pourrais te faire du mal... Pas question de la laisser avoir le dessus... Pas question de lui montrer que tu ne supporterais pas de le faire souffrir et pas question qu'elle voit ce pouvoir qu'il avait lui aussi sur toi, comme il l'avait avec elle.

J’exposais mes arguments pour ma défense, niant toute envie de renouer avec mes exs, justifiant l’option amicale comme un moyen de ne pas virer des personnes qui avaient compté de ma vie, tout simplement. Je lui citai même sa propre amitié avec Jupiter en exemple. Irrecevable selon elle puisque leur couple n’avait duré qu’une semaine, qu’ils n’avaient été qu’amis selon ses dires. « Voilà comment je vois les choses : c’est déjà dur pour moi de dire au revoir à une fille que j’aime alors si en plus ça doit signifier ne plus jamais avoir la chance de lui parler, de la croiser, d’échanger avec elle, ça ne fait qu’empirer la chose. » Alors oui, j’étais du genre à me contenter de l’amitié, le lot de consolation… Preuve en est avec l’état de notre propre relation actuelle. J’étais prêt à me satisfaire de cette place de coloc/meilleur ami/confident que j’occupais actuellement, même si je savais d’avance que ça allait me bouffer, quand le défi fini, elle reprendrait ses habitudes de flirts et aventures à gogo. J’étais ensuite très perturbé en entendant la suite de son speech : Gab et Ash, en face à face. J’en avalais même le rhum pur de mon verre, réalisant qu’une fois que l’alcool me brulait la gorge que je n’avais pas achevé mon cocktail. Je repris donc ma préparation en l’écoutant, sourcils froncés, lui demandant des précisions sur ce qu’elles s’étaient dit, préoccupé. Et c’était tout ce que je redoutais en fait : elle avait raconté exactement le scénario qu’au fond de moi j’aurais adoré voir se produire et ça faisait mal de l’entendre dit sur ce ton là, en mode –regarde le bobard incroyable que j’ai réussi à faire gobé à ton ex-. Allez, laissons rien paraître. J’attrapai mon verre, un peu crispé quand même, pris une gorgée avant de le reposer : « Manque encore un peu de menthe. » Reprenant mes préparatifs, je commentais ensuite sa conversation avec mon ex : « C’est bien, t’as de l’imagination… Faudrait pas qu’elle te voit jouer les faux couples avec Marin par contre, sinon elle risque d’être moins crédible ton histoire… »  Une nouvelle poignée de glaçons dans nos verres, histoire qu’il n’y ait pas que mon attitude qui soit glacée. Au final, je ne demandais même pas la réaction de la brune. Parce que oui, fallait croire que j’en étais vraiment guéri, même pas intéressé de savoir si elle avait été jalouse, piquée, intriguée par les révélations de ma meilleure amie. Tout ce que je retenais c’était que pour Ash, une idylle potentielle entre nous était complètement improbable et que ce n’était qu’un outil, une arme pour contrecarrer Gabrielle. Et ça avait le don de m’atteindre bien plus que toutes les horreurs que mon ex avait pu me balancer par texto. Elle avait vu juste, en fait, celle qui me brisait le plus le cœur en ce moment, ce n’était pas elle mais bien Ashleigh. « Tiens… » soufflai-je en lui remettant son verre. « On devrait aller voir ce que font les autres non ? » ajoutai-je en balayant l’endroit des yeux pour essayer de repérer Marin ou Brent, ou n’importe qui plutôt que de laisser un malaise s’installer après ça.  

Tu avais ta façon de voir les choses et lui la sienne. Deux visions bien différentes à laquelle il essaya de t'expliquer sa façon de voir les choses. C'est vrai que le connaissant, le coeur sur la main, la gentillesse incarnée, le mec trop gentil, tu ne voyais pas Denys virer des gens de sa vie d'un coup de revers de la main. Une chose sur laquelle vous étiez bien différents, parce que toi il te suffisait d'une crasse pour tourner la page sur une quelconque amitié, sans aucun remord. Tu ne répondis rien, expliquant plutôt ton face à face avec l'eliot. Tu racontais ce que tu lui avais fait croire et pourquoi tu avais fait ceci, sans te douter que tu étais en train de blesser ton meilleur ami plus qu'autre chose. Il allait falloir te foutre des baffes ! Tu ne vis même pas le malaise s'installer ni son changement d'attitude. J'ai pas eu tellement à imaginer, c'est vraiment à cause de ce baiser qu'on a couché ensemble, c'est parti de ça, puis pour le rapprochement elle m'a tendu la perche, je l'ai saisis. Et c'était pas faux non plus, entre vous c'était différent, tu le voyais plus vraiment de la même façon, mais lui aussi n'avait pas l'air de le remarquer. Je comprends pas d'ailleurs pourquoi elle a cru que y avait un rapprochement... Mine de rien, si t'avais sauté sur l'occasion pour ne pas lui donner raison et la blesser, maintenant en y repensant, tu te demandais bien pourquoi elle avait dit ça. Elle avait été témoin d'un baiser oui mais ça ne voulait pas tout dire. C'est pas comme si elle vous avez vu ensemble plus d'une fois, proches, de quoi lui mettre le doute. Ma foi. C'est quand il te remit ton verre, demandant de rejoindre les autres, que tu remarquais qu'il y avait comme une distance entre vous. Oh oui tu commençais bien à le connaître lui et son côté boudeur, froid, distant. T'étais plus dupe maintenant. J'ai dit quelque chose qui allait pas ? T'aurais préféré que je me taise que lui faire croire à un rapprochement entre nous ? Peut être qu'au fond il espérait qu'elle cherche à le revoir, qu'elle change d'avis sur le fait d'être potes ou plus. Peut être qu'il était dég que tu viennes lui casser son dernier pion à jouer avec l'eliot. Ou peut être que t'es qu'une abrutie qui vient de le blesser et qui ne voit rien. Mais comment le voir quand les choses n'étaient pas dites clairement ? Tu l'aimes toujours c'est ça ? Réponse évidente, qui te fit d'avance boire une gorgée de ton verre.

Je soulignais avec un petit air un peu agacé la grande imagination de mon amie, terminant de préparer nos verres et elle répéta, comme si j’avais pas compris, comme si j’avais besoin de l’entendre encore, qu’elle s’était inspirée de notre baiser, que c’était ce qui avait véritablement entraîné notre dérapage… « Ouais, c’est à cause de ça ouais… » J’insistais bien sur le –à cause de-. Moi j’aurais dit –grâce- comme quoi le choix des mots voulaient tout dire. Ca y est, j’étais vexé et blessé, si bien que je ne répondis pas à ses interrogations à haute voix sur l’origine de ce que Gabrielle avait cru, alors bon je ne savais que Lucky avait lâché quelques infos à ce sujet à la party eliot sur le yacht, mais j’aurais pu répliquer que mon détachement lors du rencard internet l’avait aiguillée… Non, je n’en dis rien me contentant de bougonner qu’on devrait rejoindre les autres, cherchant d’ailleurs des yeux nos potes pour pouvoir dissiper tout ça. Sauf que j’étais surement un peu trop transparent, Ash comprit que quelque chose clochait. « Non, t’as bien fait. C’est bien. Comme ça elle va peut être supprimer mon numéro de son répertoire et elle arrêtera de m’agresser par texto. » Ouais pour ce point là, pas de problème. Vu les derniers sms de l’Eliot dont je me serais bien passé, je crois que ce n’était clairement pas le problème. Sauf qu’Ash, elle bloquait là dessus et de mon attitude elle ne comprit qu’une chose : que j’aimais encore la brune. « Tu me saoules Ashleigh Strauss ! » répliquai-je alors agacé. J’avais bien compris qu’elle préférait croire ça que de voir la vérité en face mais j’allais pas faire semblant d’être encore in love de mon ex juste pour la soulager d’un poids concernant la platonicité de notre amitié quand même ? Alors plutôt que de bouder, et histoire qu’elle imprime bien que NON je n’avais plus Gab en tête, je fondis sur elle, ma main glissant dans le bas de son dos, mon autre main voyageant jusqu’à sa joue, je l’attirais contre moi, contre mon torse et me penchai pour m’emparer de ses lèvres, l’embrassant avec passion. Paupières closes, savourant pendant quelques secondes ce contact, ce n’est que lorsque je la relâchai que l’objectif premier de cet impulsif baiser me revint en tête : ce n’était pas pour me perdre un peu plus dans mon addiction Ashleighienne, mais bien pour lui prouver une chose : « Voilà, tu crois que je pourrais embrasser une autre fille comme ça si j’étais encore accro à elle ? Ca va t’es convaincue ou tu veux que je recommence ? » demandai-je en plantant mon regard dans le sien.  

Dans le genre tu t'enfonces, t'étais douée, mais bien comme il faut. Tu continuais de rabâcher comment tout ça avait eut lieu entre vous, à cause du baiser de la rubi-x cube, de ta blague, de son test pour que vous couchiez ensemble, de ce malaise avec ce dérapage et puis ce jeu qui avait mené à cette coucherie. Pas besoin de lui rappeler, il avait été le second protagoniste dans toutes les étapes. Tu voulais juste lui expliquer, qu'il comprenne et surtout qu'il t'en veuille pas. Chose foutue. Tu vis son changement et que quelque chose clochait et tu mis ça sur le fait qu'il l'aimait encore la Gabrielle et qu'il devait pas apprécier que tu lui avais encore une fois cassé un peu plus ses chances avec l'eliot. Apparemment, il n'y voyait rien de contre mais sa voix, sa façon de le dire, que tu avais bien fait et qu'elle pourrait supprimer son numéro, toi ça te laissait entendre de l'ironie et de la déception. Tu le questionna alors et sa réponse t'en laissa bouche bée. Tu le saoulais, voilà ce que tu récoltais. Okay, tu l'avais pas vu venir celle là. Cette petite baffe violente que tu venais de te prendre, sans rien comprendre... Mais t'énerves p... Le "pas" mourra sur tes lèvres, ainsi que les siennes. En une fraction de seconde, tu t'étais retrouvée collée à lui, emprisonnait par sa main dans ton dos, et ses lèvres sur les tiennes. Surprise, tu ne t'attendais absolument pas à ça, alors tu ne répondis pas au baiser dans un premier temps. C'est quand le contact ce rompu entre vos lèvres, que les tiennes réagirent en s'avançant légèrement comme si elles cherchaient les siennes, tandis qu'il s'emporta contre toi. Définitivement en colère, tu ne pus t'empêcher d'avoir ce sourire au coin des lèvres alors que tes dents supérieures pincèrent délicatement et à peine ta lèvre inférieure. Okay, okay, on parle d'autre chose dis-tu, perturbée qu'il soit en colère et du goût de ses lèvres sur les tiennes. Si tu veux rejoindre les autres vas-y, je reste ici moi. Près du comptoir et du bar. Ta place était là, surtout après ce qu'il venait de faire, après cette bouffée de chaleur. Tu portas ainsi ton mojito à tes lèvres pour y prendre une gorgée assez conséquente.

Je regardais Willa dans les yeux, essayant de prodiguer une sorte de sorcellerie mentale afin qu'elle me claque dans les doigts parce que j'étais un éternel amoureux de l'impossible. J'avais quitté Denleigh deux secondes des yeux, voulant que cette fête se déroule sans encombre et surtout parce que si jamais on cassait un truc ici où si jamais notre père apprenait une autre connerie par notre faute, on allait se faire déshériter sec. Mais en me retournant de nouveau pour surveiller Ash et son regard de laser légendaire, je voyais l'impensable. Mon coeur se soulevait à la vitesse de l'éclaire, choqué par mes yeux. Par la vue que j'avais. Par tout le monde. L'impossible devient possible, achète juste un Denys. Je reste là, bouche bée en remuant la tête petit à petit. Ce mec est mon héro. Je propose même qu'on fasse une photo pour honorer ce jour inscrit désormais sur le calendrier. J'ai envie de crier comme si la France gagnait en final de l'euro, de m'exciter comme un but à la 90 minutes de Payet. Il est dans les starting bloc le monsieur. Il est là, et il va tout rafler. Quittant la jeune femme quelques minutes, j'attrapais une fausse bouteille de champagne servant à en réalité lancer des cotillons. Assez prêt je le lance au dessus d'eux. Tout sourire. La banane. Presque les pompoms aux mains. Et cette virilité du mather. Ma soirée est faite, je lâche le micro mais n'oublie pas pour autant les bons procédés. « Et y'a des chambres en haut, bande de dévergondé. » Je les laisse, les regardant avec malice, marchant en moonwalk. La vie mérite d'être vécu, adios.

@Ashleigh H. Strauss @Denys Zacharias @WILLA M. CAVENDISH