Secrets are poison (biki)

Bambi esquissa un petit sourire à la réplique de Ciarán. Il n'empêche que c'est lourd aussi pour l'entourage... fit-elle valoir avant de froncer légèrement les sourcils. Qu'il vienne sans arrêt lui répéter qu'il fallait qu'elle prenne les bonnes décisions était un peu lourd, aussi, à la longue. D'autant que l'italienne se battait avec cette maladie depuis suffisamment longtemps pour savoir comment gérer et quand arrêter de vouloir gérer seule. Si tu commençais par arrêter de croire que je ne vais pas prendre les bonnes décisions déjà, ça m'aiderait Ciarán. Sincèrement. J'ai l'impression que tu doutes complètement que je veuille me soigner... mais c'est pas toi qui es né avec cette saloperie ! Si je ne me battais pas, tu ne m'aurais pas connue, garde ça en tête.

Lourd pour l'entourage tu le comprenais, et au fond tu ne voulais pas qu'elle s'inquiète pour toi. Elle le faisait déjà beaucoup trop à ton goût. A son coup de gueule, tu voyais venir la suite grand comme une montagne et tu refusais cette idée. Non pas après la nuit tranquille que vous aviez passé. Ta main s'est glissée à sa taille pour l'empêcher de fuir, et ta manière tu te permettais de mettre les points sur les i. Alors arrête de baliser sur le fait que ça puisse être dur pour moi ou non, on s'en fout de ça. Oui, une bonne fois pour toute. Tu savais au fond qu'elle ne pouvait pas, et qu'elle n'avait peut-être pas assez de ficelles pour comprendre à quel point tu le vivrais mal si ce fil sur lequel vous marchiez finissait par craquer. Tu t'es mis à nu avec elle, tu as déjà trop de donné pour te permettre de la perdre ou de la savoir en danger. Encore une fois tu étais égoiste, mais tu avais choisi de lui faire confiance et tu ne voulais pas le regretter.

@Bambi C. Corleonesi

Le simple geste de Ciarán suffit à apaiser Bambi plus encore que les paroles qu'il prononça ensuite. Même si ses propos s'encrèrent bientôt dans son esprit et arrachèrent un sourire ému à l'italienne, qui serra son homme contre elle, caressant son dos comme pour lui demander implicitement pardon pour son petit coup de sang. Moi je m'en fous pas tu sais et c'est normal... mais je te promets de me battre. M'abandonne pas toi par contre, hein ? La brunette lova bientôt sa tête contre son cou, humant son odeur, calmant les battements effrénés de son cœur en se laissant bercer. Il sentait bon... c'était follement agréable. Je t'aime.

En clair, tu refusais qu'elle complexe de son état de santé à tes côtés, tu refusais qu'elle s'inquiète pour toi et tu voulais que cette greffe se pointe au plus vite même si tu le disais pas de manière explicite. Tu avais besoin qu'elle reprenne du poil de la bête. Alors oui qu'elle s'inquiète c'était peut-être normal, mais tu ne voulais pas que ce soit son premier soucis. T'ose me demander ça après la conversation qu'on vient d'avoir ? As-tu dit en la regardant presque amusé. La question ne se posait même pas pour toi. Pire c'était exactement ce que tu lui disais depuis tout à l'heure. Je sais.. Oui, tu savais qu'elle t'aimait et ça n'aidait pas tes culpabilités après cette période. Volant un besou à ses lèvres tu as fini par ajouter. Je t'aime aussi, chaton. C'est vrai que tu ne le disais pas assez pourtant tu n'avais jamais cessé de le penser.

@Bambi C. Corleonesi

Effectivement cela pouvait paraître totalement stupide comme question, surtout après leur conversation mais c'était sorti tout seul. Bambi n'avait rien contrôlé. Peut-être ne souhaitait-elle plus rien contrôler maintenant que tout était à plat, que Ciarán avait conscience de toute la vérité concernant son état de santé et une possible greffe, comme le prouvait l'étreinte forte qu'elle offrait actuellement à son beau brun. Une étreinte aussi forte que ses sentiments pour lui. J'avoue c'était couillon... mais j'avais besoin de le dire... reprit-elle timidement, avant de laisser échapper un tout petit rire. La voix douce et apaisante de Ciarán fut un baume sur l'anxiété de l'italienne, de même que l'aveu de ses sentiments et le surnom qu'il lui affubla. Je suis ton chaton... Et c'était vrai... car elle se mit à ronronner et ce fut le cas à de nombreuses reprises pendant le reste de cette douce journée.