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Peut être que j'avais eu mes tords pour notre accrochage de l'autre fois également, certainement même. Fallait dire qu'après Gab... Il allait m'en falloir beaucoup pour accorder ma confiance à quelqu'un et ne pas sauter aux conclusions hâtives comme j'avais pu le faire avec Mel. "Je suis désolé." soufflai-je alors, clôturant ainsi ce désaccord entre nous une bonne fois pour toute, préférant parler du phare et de mon envie d'y conduire Lyra. "Oui, c'est ça. C'est une photographe alors je pensais l'emmener là bas pour le lever du soleil." Aucune connotation romantique de mon côté non plus, c'était juste que les artistes aimaient souvent utiliser la lumière particulière de l'astre aux aurores. Meleya elle, elle y était allée de nuit et avait beaucoup aimé la vue. "J'espère qu'elle appréciera aussi alors, je te redirais... Je ne sais pas quand je vais l'emmener. On a beau partager notre bungalow ensemble on ne fait que se croiser depuis le début des vacances." Faute à mon agenda chargé et au sien également d'ailleurs. "J'étais un peu déçu qu'elle soit pas croustibat." confiai-je avec une petite moue. Même si, j'avoue, j'avais une équipe de folie. Lyra dans nos rangs et ça aurait été parfait. Enfin... On évoqua l'armée, le début de carrière de la demoiselle, et je découvris alors son mal de mer et sa peur de l'avion... Elle se soignait disait-elle, ne voulant pas que cela l'handicape et l'empêche de voyager. "T'as raison parce que si t'aimes ni le bateau, ni l'avion, tu risques d'être vite bloquée." rigolai-je alors. Bon quoi que, déjà faire l'amérique en long, large et en travers, ça pouvait occuper toute une vie. "T'es venue comment pour le SC ? En bus ou en avion ?" La question sur l'identité de mon frère soldat fit surgir le souvenir d'Artémis en moi. Un instant de léger flottement qu'elle perçut avec justesse, et qui fut heureusement entrecoupé par l'arrivée des entrées. Parfaite pirouette pour changer de sujet. Meleya s'improvisa prof de bonnes manières, ou pas en fait... Elle me confia qu'avec ce plat, elle avait l'habitude d'utiliser ses mains. L'art de manger les langoustines. "Attends, attends... Je t'emmène dans un restau gastro, parce que j'ai pas envie de manger avec les mains et d'avoir l'air d'un cochon en me mettant de la sauce partout au mac do, et en fait t'es en train de me dire que je vais quand même devoir salir ma chemise ?" Oui parce que c'était mission impossible de réussir à manger ce truc sans se tâcher. J'en rigolai, parce que voilà, on avait convenu que c'était pas tout à fait un rencard, alors bonne franquette j'imitais la demoiselle pour savourer ensuite les crustacés devant moi, essuyant ensuite mes doigts sur la serviette de table. "C'est trop bon... Ils devraient les servir déjà décortiquées cela dit..." commentai-je en baissant les yeux vers mon col pour observer les dégâts. "Je m'en suis pas mis partout ça va ?" La remarque sur le treillis n'avait pas échappé à la jeune femme qui nota bien ce fantasme et je lui en glissais ensuite un autre : la blouse blanche. Elle s'amusa alors, m'invitant à venir la voir dans sa tenue de travail, me promettant alors avec malice de ne rien porter en dessous. Mon regard croisa le sien, s'allumant d'une lueur de désir, avant d'avouer : "Ca sera pas possible..." Allez, jeu des confidences, c'était reparti : "Faut que je t'avoue un autre truc : je déteste les hôpitaux." Hypocondriaque, abonné à doctissimo, et évitant soigneusement le milieu hospitalier, j'étais plutôt bien tombé en sympathisant avec une future doc.(Invité)