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Ce soir ? (Mel)

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  "Priape ET Emrys... Imagine l'horreur..." fis-je avec une petite moue de gosse contrarié. "Quoi que au final, je vais surement leur dire merci, parce que c'est une bonne chose que je sois revenu ici, pour mon avenir, pour retrouver mes amis, pour faire de nouvelles rencontres..." Charge à elle de s'inclure ou non parmi ces - nouvelles rencontres - que j'évoquais.  Je la questionnais alors sur sa famille à elle, enfin ses potentiels frère et soeur et j'appris qu'elle était fille unique.  "Les points communs s'arrêtent là en fait tu vois." repris-je avec un sourire, essayant de détendre la tension que je pressentais en elle, au vue de l'expression qu'avait pris son visage. Calmos, je ne vais pas m'engouffrer dans le sujet famille Meleya. J'avais saisi en un éclair que c'était pas un thème à aborder. Et puis, c'était plutôt bien qu'on l'évite de toute façon, je n'avais pas forcément envie d'étaler tous les dramas des Zacharias ce soir. C'était un dîner censé nous rapprocher, pas l'effrayer. C'est d'ailleurs sur un ton plus léger qu'on projetait de se lancer dans une séance de surf. "Promis !" assurai-je alors qu'elle émettait la condition de me laisser jouer les profs de surf que si elle montait effectivement sur la planche... Sous entendu, si la leçon ne tournait pas comme notre dernière baignade. Est-ce que c'était d'ailleurs à comprendre au sens large ? Qu'elle ne souhaitait pas réitérer notre rapprochement ? Pour l'heure, dîner et discuter en sa compagnie m'allait très bien. Le bordel dans ma tête avec Gab, les sms de Sergeï qui sous entendait que Meleya n'était pas une fille très sérieuse dans le domaine, c'était peut être pas plus mal qu'on s'en tienne à l'amitié de toute façon. Pour cette raison j'allais donc dans son sens : "Un prof ne couche pas avec son élève de toute façon." Donc on ne se baignerait que pour aller dompter les vagues avec nos planches, deal. "Je te trouverais une place, ne t'en fais pas." Et à ma peur de la voir annuler, je secouai la tête : "Faut savoir vivre dangereusement..." C'était toujours ce que je faisais : me prendre des gamelles et remonter en selle direct'. La preuve, l'annulation et le froid que ça avait jeté entre nous, ainsi que les avertissements de Sergeï à son sujet, cela ne m'avait pas empêché de me pointer chez elle ce soir. J'appris ensuite qu'en plus du reste, on partageait l'amour du sport, et le fait d'accorder une importance majeure à nos amis. Et elle était studieuse, médecine oblige, ça lui prenait pas mal de temps. "Médecine, comme Priape. Tu vois finalement, vous deux, on va vous trouver des points communs." Qui l'aurait cru. "Psycho et sport." répondis-je ensuite lorsqu'elle me questionna sur mes études. "Troisième année en septembre... Amanda, tu sais la grande blonde qui est dans notre équipe et qui était au feu de camps, je sais pas si tu vois qui c'est, elle m'aide un peu pour rattraper mon retard..." L'année sabbatique qui s'était changée en trois ans d'absence allait faire mal. Je sentais d'avance que la rentrée allait faire mal... Pas de gros périple pour la belle brune face à moi, même si cette dernière se qualifiait aussi d'électron libre, elle avait juste parcouru quelques coins différents des états unis. Le serveur arriva à ce moment là, stoppant un instant notre discussion pour prendre notre commande. Mon regard se reporta rapidement sur la carte et je choisis rapidement, ne prenant pas garde au prix, mon plan pour échapper à l'addition en tête, le tarif n'avait donc guère d'importance : "Langoustines rôties et tomates confites en entrée." annonçai-je avant de donner le plat : "Mignon de veau au fou, étuvée de légumes..." Croisant ensuite les prunelles de la demoiselle, je lui demandai : "Ca te va aussi t'es sûre ?"
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« Si Emrys est comme Priape alors je veux bien imaginer ! » Mais elle savait que dans le fond ils n'avaient surement rien de méchants. Après tout Priape lui avait fait un sermon pour son bien et puis quand elle avait Denys en face d'elle et qu'elle le voyait avec cette gentillesse et cette simplicité elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que ses deux frères étaient surement les mêmes. Impossible qu'une fratrie ait tant de différence. « Je remercierai Priape de m'avoir fait la morale et de t'avoir renvoyé ici la prochaine fois que je le verrais alors ! » Parce que sans lui, les deux croustibats ne seraient pas là en train de partager un charmant diner. Charmant diner chargé de sous entendus sur leur première rencontre plus que peu ordinaire... Ils s'en rappelleraient surement longtemps tous les deux, enfin elle l'espérait parce qu'elle, elle n'avait pas vraiment envie d'oublier. C'est les yeux dans les yeux qu'elle lui déclara finalement : « En fait si tu pouvais me trouver un de tes potes pour les cours, ça serait mieux... » Faire une croix complète sur cette affinité plus poussée qu'ils avaient ? La brunette n'était pas prête du tout à le faire, petite déclaration cachée à Denys, qu'il en profite. « Enfin un chef d'équipe n'est pas censé couché avec une membre de son équipe non plus, alors le prof pourra faire une exception ! » Elle humidifia ses lèvres et sourit, elle avait plutôt envie de partager une séance de surf avec lui et de profiter des extras, si extras il pouvait y avoir. « J'annulerai plus. Promis. Plus aussi tard, et plus par sms. » Le danger se plaçait surement ailleurs, autour des yeux envoutants de la brunette ou du sourire charmeur du jeune homme, pas derrière les annulations de Mel qui se faisaient pour des bonnes raisons et non pour le fuir. « Si Priape est loin maintenant, c'est bon, on peut se concentrer sur nos points communs ! Et en voilà un nouveau : le sport ! Tu vois que la liste ne se stoppe pas là ! » Il s'était avancé trop tôt le vilain, ou alors il n'avait pas du tout envie de découvrir de nouveaux points communs et là ça allait la troubler, elle allait se demander ce qu'elle avait fait. « C'est sympa de la part d'Amanda en tout cas, mais je n'ai pas retenu tous les prénoms ! Tu vas gérer entre deux fêtes pas vrai ? » Elle lui faisait confiance, il n'avait pas l'air d'être un profiteur et il allait se saisir de l'opportunité offerte par le bottage de fesses de ses frères. S'il ne voulait pas avoir sa belle soeur qui lui crie dessus parce que Priape paye une année qu'il gâche il allait devoir se bouger (Ce soir ? (Mel) - Page 3 1881463262 Ce soir ? (Mel) - Page 3 166564858). Le serveur arriva et Denys commanda tout ce qui lui faisait envie sans faire attention au prix à ce que Mel comprit. « C'est parfait. » Elle posa sa main sur son sac avant de relever la tête et lui dire : « Je vais aux toilettes, je reviens. » Inutile de venir la chercher cette fois, promis, elle n'avait aucune envie de s'enfuir. La jeune femme se dirigea donc vers les wc, se repoudrant un peu le nez, allant aux toilettes, puis respirant un grand coup devant le miroir pour finir de se détendre, clairement elle ne risquait rien avec Denys alors qu'elle se calme. Ayant légèrement chaud et ses cheveux ayant fini par sécher, elle les releva avec une pince laissant apparaitre ses épaules non couvertes par sa robe. Après avoir bien respiré, elle retourna auprès de Denys, toujours là, heureusement. « T'as pas eu peur que je m'enfuis par la fenêtre des wc c'est bon ? » Est ce qu'il avait compris qu'elle était là par plaisir maintenant ou non ?
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"Emrys est plus comme moi..." En d'autre mot... "Un peu moins sérieux que Pri', même si on l'adore aussi..." Enfin n'empêche que quand mes deux frères m'avaient topé et m'avaient livré leur sermon, je m'étais fait tout petit. C'est qu'ils pouvaient être impressionnants les deux Zacharias quand ils voulaient, et puis j'avais confiance d'avoir franchement tiré sur la corde, et d'avoir bien déconné en dilapidant toute mon épargne... Bref, j'étais quand même reconnaissant à l'égard d'eux, de m'avoir ouvert les yeux, et d'avoir permis que je sois ici... D'ailleurs, Meleya était également reconnaissante, sa remarque fit s'élargir mon sourire. Sourire qui s'effaça, ne comprenant d'abord pas pourquoi, d'un coup, elle ne voulait plus de moi comme prof de surf... "Quoi ? Mais qu'est-ce que..." Je me coupai, en comprenant soudain, que c'était la règle du prof qui ne couchait pas avec son élève qui l'avait fait vouloir d'un autre que moi dans ce rôle. D'ailleurs, la règle pouvait surement s'appliquer au chef avec une membre de son équipe, règle qu'on avait déjà enfreint donc.  Bref c'était mon tour d'être déstabilisé. Parce qu'elle avait d'abord insisté pour que le futur cours ne soit que cela, et désormais ça.... Bref elle me déroutait. Je me raclai la gorge, détournant un instant les yeux, pour arrêter de vouloir interpréter chacune de ses phrases en m'inventant je ne sais quel sous entendu qui n'était peut être que le fruit de mon imagination... On reprit se découvrant le sport comme nouveau point commun. "Ouais mais quel sport aussi ? Parce que moi je ne fais pas la danse classique hein..." charriai-je alors, préjugé un brin macho j'avoue, mais quand on parlait des activités sportives de miss Emerson, c'était dans une de ces tenues moulantes et sexy de danseuse que je l'imaginais. Et du sport, moi, j'en avais même fait mes études, puisque c'était mon domaine mineur. Le majeur était la psycho, et là je me faisais plus de soucis pour la reprise. Heureusement, j'avais passé une annonce pour récupérer un peu mon retard et des étudiants en psycho s'étaient portés volontaires pour m'aider suite à cela. Alors quand Mel me demanda si j'allais gérer, je répondis avec franchise : "Je vais faire mon maximum. Je veux qu'ils soient fiers." Et le fait que mes frères avaient eux même réussi ici, à Harvard, (ainsi que ma super belle soeur  Ce soir ? (Mel) - Page 3 166564858 ) cela me mettait une petite pression supplémentaire. "Puis je compte ralentir les fêtes après l'été. A la rentrée, je vais mettre l'accent sur les cours...." Bonne résolution. C'était aussi pour cette raison que je profitais à 200% du SC. "Et le boulot aussi." Parce que si mes frères finançaient mes études, je voulais pouvoir me payer des extras à côtés et cela serait possible avec mon petit salaire de mécano. Meleya s'absenta un instant et lorsqu'elle revint, c'est toujours en me taquinant qu'elle se réinstalla face à moi... "En fait si, je pensais même que t'allais pas revenir. J'allais écrire à mon meilleur ami pour lui dire qu'il pouvait venir manger des langoustes à l'oeil, en tête à tête avec moi." plaisantai-je à mon tour avant d'ajouter, à coup d'ironie aussi : "La fenêtre était trop haute ? T'avais peur d'abîmer ta robe en t'échappant ?"
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Elle l'écoute parler de ses frères avec envie, elle aurait aimé connaitre une fratrie comme cela mais elle n'a malheureusement pas eu cette chance. Etre enfant unique a ses avantages mais bon, le partage n'en est pas un, voilà pourquoi peut être avait elle développé cette grande sociabilité, pour s'entourer, pour ne jamais être seule, pour se sentir entourée ce qu'elle n'avait pas ressenti jusqu'à partir à l'armée à dix sept ans. Elle fut heureuse de le voir désarçonné quand elle lui avoua ne plus le vouloir en prof et examina son expression légèrement perdue quand il comprit. C'est à elle de le déstabiliser. Trois pas en avant, deux ans en arrière, c'était du grand Mel ça, en même temps depuis combien de temps un mec ne lui avait pas réellement plu, plus que physiquement ? « Après le sport tu voudras qu'on s'essaye à la danse classique ? Toi en petit body et tutu, je suis pas sûre d'être très concentrée... » En même temps dès qu'il était un peu trop près, ma tête pouvait se mettre à s'imaginer des choses et ne plus être concentrée... Meleya troublée la voilà, voilà aussi pourquoi après avoir fini de l'entendre parler de ses plans pour la rentrée, elle lui adresse un beau sourire et s'éclipsa aux toilettes. Elle voulait vraiment se détendre et profiter, arrêter de le déboussoler, mais c'était compliqué. Sauf qu'elle avait une belle occasion avec ce qu'il venait de dire sur la fenêtre et sa possible fuite. Elle le fixa droit dans les yeux : « Dommage pour ton meilleur pote mais tu sais quoi ? Oublie ce que j'ai dit avant. Cravate ou pas cravate... » Ce qui voulait dire que même si c'était un rencard elle s'en fichait... « Tu vas te mettre dans la tête que je suis contente d'être là, partager le repas avec toi, et t'avoir rencontré ! » C'était sa bonne résolution qu'elle avait pris en allant aux toilettes. « Et la fenêtre n'avait pas l'autorisation d'abîmer ma robe elle. » Contrairement à la possibilité qui lui était offerte à lui.
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 Je rigolai à sa suggestion, secouant la tête : « Non, non merci… Je ne pense pas que le tutu me mettra vraiment en valeur vois-tu… » Et je n’avais pas envie d’être trop ridicule devant Mel ? Oui j’avoue. Malgré tout ce que Sergeï avait pu sous entendre sur la demoiselle, bien que j’essayais de me convaincre que c’était en simple recherche de son amitié que je l’avais emmenée dîner ici ce soir, il n’en restait pas loin que ce climat de flirt, cette ambiance doucement ambiguë, j’aimais à l’entretenir également.  Elle s’éclipsa, un instant, revenant, me taquinant sur ma peur de la voir fuir, et c’est avec la même légèreté que je répliquai. Si le moyen de protection de miss Emerson était la fuite, moi, de mon côté, c’était clairement l’humour. Blaguer plutôt que de se lancer dans des sujets sérieux. Sauf que Mel semblait vouloir endosser le rôle de l’élément déstabilisant ce soir. Ses yeux fixant les miens, elle souffla être désolée pour Priam, sous entendu elle ne lui céderait pas la place, ramenant ensuite les cravates sur le tapis… « Oh… » Mes prunelles flanchèrent, lâchant les siennes pour se poser sur la fourchette avec laquelle je me mis à jouer nerveusement. « Ok c’est noté, c’est noté… » Je finis par relever la tête pour avouer à mon tour : « Et moi je suis content d’être passé à l’improviste chez toi. C'est cool de pouvoir devenir amis, c'est pour ça aussi que c'est fait le summer camp.» Peut être qu'en fait, entre les sms de Serg', mon mic mac avec Gab, ça valait mieux de présenter les choses ainsi. De l'amitié. Oui, sauf que quand elle s’amusa à nouveau à semer l’ambiguïté avec sa dernière phrase, c’est avec plus d’aisance, retrouvant mon ton taquin que je répliquai : « Ha oui, il faut une autorisation pour cela… Si la fenêtre ne l’a pas, qui l’a alors ? »
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La demoiselle haussa les épaules pour lui montrer qu'elle n'était pas tout à fait d'accord. Elle le taquinait non pas pour qu'il perde confiance en lui mais parce qu'il se sous-estimait, elle voyait bien un tutu le mouler parfaitement... Non elle devait absolument se sortir de cela de la tête si elle voulait garder la tête froide. Surtout que lorsqu'elle revint des toilettes, après lui avoir dit qu'elle était réellement contente d'être là même si c'était un diner un peu plus qu'entre amis, le jeune homme lui avoua être ravis de pouvoir devenir amis avec elle. Ok, drôle d'amitié qu'il entrevoyait là mais après tout, elle en connaissait des amitiés comme celle là, il ne serait pas vraiment différent. Si il en savait peut être un peu plus sur elle que les autres garçons. C'était devenu très sérieux d'un coup, mais la fenêtre les fit repartir sur le fil du rasoir. Elle porta son verre à ses lèvres et toujours les yeux dans les yeux elle finit par lui répondre : « On se demande qui peut l'avoir... » Elle hausse les sourcils et ne le quitte pas des yeux avant de lui redemander : « Dis moi quelque chose que peu de gens savent sur toi. » Elle veut savoir quel genre d'homme il est, la réalité, elle veut les détails, tout en fait, parce qu'elle apprécie un peu trop sa compagnie et son joli sourire. Peut être devrait elle voir rapidement Maxence pour redescendre sur terre face à Denys. Le chef doit bien avoir un défaut, doit bien ne pas être aussi parfait qu'il le laisse paraitre.
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 Un coup sérieux, un coup blaguant. C’était du tout au tout que l’on passait. Et si c’est avec franchise que j’avais lâché être content d’être là, mettant l’accent ensuite sur l’amitié que je désirais nouer avec elle, c’est ensuite sur un ton plus lascif, que la fenêtre nous offrit une nouvelle glissade vers l’ambiguïté.  –On se demandait qui pouvait l’avoir ?- Beaucoup de monde, d’après Sergeï. Quel crédit accordé au russe ? Et pourquoi ce qu’il avait pu me dire sur Mel m’obsédait tant ? J’étais là à dîner avec elle, à discuter et à passer un bon moment… Rien d’engageant en soit. Ce qu’elle pouvait faire avec d’autres mecs, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Et c’est en me scrutant toujours, son regard sondant le mien qu’elle me demanda de lui révéler quelque chose que peu savait à mon sujet. Mon sourire s’élargit, amusé. « Mais ça se mérite ce genre d’info miss Emerson… » En gros, je ne parlerais que si elle se prêtait aussi à l’exercice. Le jeu, toujours le jeu, encore le jeu. « Au dames l’honneur, je t’écoute. »
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Elle se pencha pour frapper son bras. « Hey ! mais c'est moi qui aie demandé la première ! C'est pas juste ! » La brunette déposa son verre sur la table et s'enfonça dans son siège, les bras croisés sur la poitrine et affichant une mine boudeuse. Elle faisait bien sûr semblant mais c'était pour la bonne cause. Elle finit par baisser les yeux pour faire croire qu'elle faisait vraiment la tête avant de déclarer : « Je mets jamais de culotte sous mes robes. » Et là, c'est dans un fou rire franc et des plus sincères qu'elle partit, seule ou non elle s'en fichait, c'était sorti de sa bouche tellement naturellement qu'elle ne pouvait pas ne pas rire. Elle se moquait d'elle même mais avec sa petite pirouette, peut être pouvait elle prendre l'avantage sur Denys. Elle s'approcha de nouveau de la table avec un sourire, mis ses coudes sur la table et déposa sa tête dedans. « Aller Den' c'est à toi maintenant, mais sérieusement hein ! » C'était une chipie et elle l'assumait, son caractère d'enfant, de femme, de fille taquine, de fille sage, tout se mélangeait parfaitement et chaque facette de sa personnalité savait ressortir au bon moment.
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  « Aïe ! » répliquai-je, plus par réflexe que par réelle douleur sous son coup sur mon bras. Et devant sa moue boudeuse ensuite, je me défendis, ne me démontant pas : « Justement, tu demandes en première, tu lances donc le jeu, c’est normal. Montre moi l’exemple. » Allez lance toi Mel. Et puis surtout elle allait donner le ton comme ça, j’allais un peu mieux me rendre compte du genre de révélations qu’elle attendait. « Allez Meleya, boude pas où je vais aller m’enfuir par la fenêtre des toilettes… J’ai pas de robe en plus alors j’en serais capable. » Et puis rappelons que j’ai même pas ce qu’il faut pour payer l’addition alors peut être que la grande échappée par la fenêtre était un bon plan. Bref, c’est après mes menaces en l’air qu’elle se décida à ne plus faire mine de bouder, relevant les yeux pour commencer la série des révélations, laissant échapper ces paroles avant d’exploser de rire, rire contagieux parce que je ne pus m’empêcher de me marrer de bon cœur avec elle. « T’es pas croyable… Tu veux jouer à ça ? » Tu veux jouer Mel, on va jouer. Lorsque plantée sur ses coudes, elle me renvoya la balle, soulignant que c’était à mon tour, je chassais mon air amusé et c’est tout à fait sérieusement que je révélai : « J’ai un toc… » Ma main glissa alors sur ma serviette, la faisant volontairement tomber sur le sol, sous la table, avant de lui livrer la fin de ma révélation : « …faut toujours que je vérifie tout ce qu’on me raconte… » Et c’était même pas un mensonge, j’étais du genre –je ne crois que ce que je vois-, d’ailleurs pour ça surement, que je m’obstinais à vouloir en apprendre davantage sur elle malgré l’avis négatif de mon ancien bizuteur à son sujet. Bref, sans lui laisser le temps d’analyser le sens de ma phrase, j’étais déjà sous la table, feignant d’aller y ramasser la serviette de table –malencontreusement- tombée, mais laissant très rapidement courir mes doigts sur ses mollets, lui chatouillant les jambes et lui faisant croire un instant que je comptais bien vérifier l’info qu’elle m’avait donné juste avant sur elle concernant son absence de dessous.
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Après avoir boudé pendant trois secondes et demies, Mel avait fini par relancer la discussion et plus particulièrement le jeu qu'elle même avait tenté d'instauré, elle voulait en savoir plus sur Denys sauf que lui acceptait d'en dire un peu sur lui que si elle en faisait de même. Il était coriace ce jeune homme mais elle aussi. Elle trouva rapidement quelque chose à dire, aussi surprenant que drôle et ils partirent tous les deux dans un fou rire incontrôlable. Meleya se mit encore plus à rire quand elle le vit échapper sa serviette et lui dire qu'il ne croyait que ce qu'il voyait. Elle voulait jouer à cela ? Pourquoi pas ? Elle aimait jouer des jeux dangereux avec lui. Lorsqu'il plongea finalement sous la table pour ramasser sa serviette, la jeune femme sentit sa main remonter le long de sa jambe et lorsqu'elle arriva en bas de sa cuisse, juste au dessus de son genoux, elle l'emprisonna lui disant : « Je sais que tu ne montras pas plus haut ici, alors évite de réveiller mes sens... Et les tiens... » Une caresse de Denys ne laissait pas Mel sans effet alors si on pouvait éviter de la mettre dans tous ses états tout de suite. « Et puis tu as déjà vu que ça ne me gênait pas de ne pas en mettre sous un short... » Alors une robe, c'était une formalité ! Mais c'était à elle de dire quelque chose, et elle allait le faire et sans le savoir, elle allai s'engouffrer dans une brèche déjà ouverte chez le capitaine à cause des mises en garde de Sergeï. « Ca fait quatre ans que je n'ai pas eu d'histoire sérieuse, je préfère les mecs qui ne s'attachent pas et je refuse les diners d'ordinaires comme ça ils ne posent pas de question. » Alors clairement oui ça ne la dérangeait pas de juste passer la nuit avec eux même si elle ne les collectionnait pas non plus.
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