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« Oh oui les filles j’suis con. » répliquai-je en songeant soudain aux soucis logistiques que posait un spa avec deux enfants en bas âge. « Bon bah écoute, c’est pas grave si on ne va pas au spa, ta salle de bain fait office de sauna/hamman/douche froid à elle toute seule… » me moquai-je en me rappelant mon combat avec le robinet pour parvenir à obtenir une température tolérable pour ma douche tout à l’heure. Voilà, je ne voulais pas qu’elle se sente sous pression par rapport à la journée de demain, à la rigueur, même si on restait enfermés ici à jouer aux petits chevaux, moi ça m’allait… Du temps avec elle. Avec elles trois même. C’était tout ce que je voulais. Avec peut être une occasion de la faire changer d’avis… En tout cas, j’avais glissé mon mea culpa quand à mon attitude et mon manque de soutien lors des élections, et elle me remercia pour ça. Et puis l’ambiance changea quand Mila se fit entendre. Un câlin à mon bébé, et je la remis ensuite dans les bras de sa maman pour une compote party. Et oui, la petite mangeait déjà des compotes. C’était fou comme le temps passait vite… C’était d’ailleurs le sentiment de Talya également qui l’exprima avec une certaine nostalgie. Je m’activai à ma mission, donnant cuillères sur cuillères, fier et attendri par ma petite merveille. Sauf que cela ne dura pas bien longtemps. Et après une explosion de compote sur mon visage, je restais un instant surpris avant de me mettre à rire, en écho avec le rire de Talya qui se moquait déjà, et le rire de Mila ne tarda pas à retentir également. « Faut pas qu’on rigole, sinon elle le fera à chaque fois… » Mais c’était plus fort que moi. Je retrouvais mon sérieux en reprenant Mila, puisque le fou rire de sa mère ne passait pas et que cela menaçait de la faire régurgiter. « Allez viens avec papa. » Et la demoiselle ne bouda pas son biberon. Elle tétait goulument alors que Talya s’activait pour nettoyer l’œuvre de la petite, s’approchant ensuite de moi pour me débarbouiller, appliquant un sopalin humide sur mon visage alors que je tenais toujours notre fille dans les bras. « J’en ai encore ? Va falloir que j’aille affronter à nouveau ta douche c’est ça ? » demandai-je alors que je trouvais que la demoiselle me portait un regard insistant. Et lorsqu’elle conclut qu’elle allait devoir nous changer tous les deux, je rigolai : « Et toi, qui va devoir te changer ? Parce que t’as encore un peu de compote là. » fis-je en désignant une tâche de compote sur son haut qu’elle avait du oublier dans la manœuvre. « Non mais laisse tomber, on se change pas. On sait jamais si Charlie nous fait le même coup tout à l’heure… » Y’avait encore le goûter de la –grande- à donner, il ne fallait pas l’oublier. « Demain je mettrais un tablier moi… » J’allais finir mon séjour à Kiev à poil sinon à ce train là.(Invité)