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J’écoutais la voix de la sagesse en réclamant une petite sieste, véritablement fatigué par les heures de vol à essayer de trouver le sommeil sur un siège raide qui s’inclinait à peine, la joie de la classe éco quoi… Cela sembla dissiper quelque peu le malaise, temporairement, puisque la jeune femme m’entraina vers sa chambre non sans m’asséner un petit coup par rapport aux moqueries que je lui avais gentiment destiné. En arrivant devant la porte, elle sembla hésiter avant de m’ouvrir, me demandant de dormir sur le dessus du lit. « Oui ça sera très bien comme ça t’inquiète, c’est juste pour une petite sieste… » Je me demandais quand même pourquoi tant d’histoire, pourquoi redoutait-elle que je couche dans ses draps… Je me rappelais alors qu’elle avait hébergé Matthéo ici ces derniers jours et l’espace d’un instant, l’éventualité que le mather avait pu la rejoindre ici, sous la couette, qu’ils avaient pu remettre le couvert, cela m’effleura l’esprit. Mais je chassais vite cette pensée, pour une fois qu’on arrivait à s’entendre le mather et moi, ce n’était pas pour laisser ma paranoïa tout gâcher. Je retins mes questions donc, opinant quant à l’idée de dormir au dessus des draps, sauf que ce fut Talya qui remit le sujet délicat sur le tapis, affirmant qu’elle était désolée pour mon couple avec Brynn. Mes yeux se relevèrent vers le siens, cherchant à lire au cœur de ses prunelles une lueur de sincérité. Elle avait passé son temps à descendre la princesse, à l'appeler barbie, et d’autres qualificatifs peu glorifiants du genre, alors j’avais peine à croire qu’elle était désolée. « C’est comme ça c’est la vie… » Fatalisme quand tu nous tiens. Peut être qu’un jour, je prendrais conscience que si toutes mes histoires finissaient mal, ce n’était pas la vie qui était à blâmer mais bel et bien moi… Mais je m’en voulais assez de mon comportement avec Brynn sans en plus avoir à exprimer ma culpabilité à haute voix. La vie elle avait le dos large, et c’était bien comme ça. J’observais ensuite les lieux, sa chambre, avec une impression étrange, comme celle qui nous envahissait lorsqu’on visitait un musée pour la première fois. « Ca me fait bizarre d’être ici… » exprimai-je alors avant de tourner le visage vers elle lorsqu’elle s’apprêtait à me laisser. « Tu vas faire quoi toi ? »(Invité)