Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOn dit que quand on aime on ne compte pas, pourtant je compte chaque seconde depuis que vous êtes parties (Talya) - Page 2
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On dit que quand on aime on ne compte pas, pourtant je compte chaque seconde depuis que vous êtes parties (Talya)

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« Oh arrête Talya, les gens on s’en fout de ce qu’ils disent… Les vrais amis, c’est ceux qui sont là, qui restent et qui jugent pas. » Elle en avait toujours près à la défendre corps et âme, genre comme ce bougre de Damon ou ce crétin de Phoenix qui m’avait limite agresser à Halloween… Bref pour ce qui était de son rôle de maman, j’objectai avec énergie également : « Tu les as pas laissées au bagne non plus, elle était avec moi. On s’est amusés, je les ai nourris, j’suis devenu le pro de la couche, je leur ai même chanté des comptines avec ma voix de tenor… En fait ça aurait même pu être sympa si j’avais été en train de me faire un sang d’encre pour toi… » Ce qui m’avait le plus dérangé dans mes vacances avec les petites, c’était de ne pas savoir où se situait leur mère, si elle allait bien, si elle était en sécurité. Enfin, dans cette discussion, j’appris quand même la meilleure nouvelle de l’année : je n’avais PAS couché avec Sienna Rose. Amen ! « Je vais pouvoir annuler mon dépistage d’IST. » Oh la la, j’avais du mal à effacer mon sourire soulagé. J’avais pas couché avec l’ex de mon meilleur ami. J’avais pas couché avec la meilleure amie de Talya. « Je me sens tellement plus léger d’un coup, tu peux pas imaginer… Merci. » Elle pouvait pas comprendre… Enfin si, elle pouvait peut être, il fallait qu’elle imagine que quelqu’un lui dise qu’elle n’avait en réalité jamais couché avec Matthéo. Voilà, c’était ça, elle venait d’effacer la plus grosse erreur de ma vie. Mais y’avait quand même un truc qui m’échappait, même si j’avais saisi l’histoire et ce qui s’était réellement produit : « Comment t’as su ça ? C’est Sienna qui te l’a raconté ? Pourquoi elle m’a rien dit ? » La sal… Elle avait préféré me laisser là, rongé par ma culpabilité. Quelle garce. « Je vais la tuer. » Bref, aparté Sienna passé, Talya saisit les billets et remarqua la date. « C’est un vrai challenge… J’ai des piqures de tranquillisants dans mon sac dans le cas où j’échoue alors fais gaffe à tes fesses… » lui lançai-je avec un petit sourire, n’aimant pas la voir pleurer, j’essayais de détendre l’atmosphère. Ca me manquait le temps où l’on arrivait à déconner, à bien s’entendre, sous le prétexte de préserver l’équilibre de Mila.  Mais elle ne flanchait pas, elle ne flancherait jamais. « Il est bien le matelas là bas ? » Je faisais mon difficile alors qu’elle venait de m’éviter l’hôtel… Mais c’était juste pour la taquiner. Talya, fais moi un sourire, j’en pouvais juste plus de la faire encore et toujours pleurer…
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« Je ne voulais pas entrainer mes filles dans ma connerie, je savais qu'elles seraient bien avec toi et que tu en prendrais soin, c'est aussi pour ça que je n'ai pas donné de nouvelles... Je savais que tu t'occuperais bien de ta fille comme toujours et que tu ne ferais pas de différence avec Charlie. » Ce constat était ce que je pensais le plus sincèrement du monde. J'avais une confiance aveugle en lui, même lorsqu'il s'agissait de ma fille, ma fille qui n'était que la mienne, avec qui il n'avait aucun lien de sang et qui lui courrait pourtant dans les jambes dès qu'elle le voyait. « Je suis désolée que tu n'aies pas pu profiter de Mila à fond à cause de moi. » Voilà encore par ma faute il s'était inquiété, il n'avait pas pu profiter de son petit bouchon aussi pleinement que s'il avait eu l'esprit libre et s'il n'avait eu qu'elle.. J'avais le don pour offrir des bonheurs en demi teintes, pour gâcher de beaux moments, de bons moments, de belles histoires... Voilà c'était tout moi. « Mais tu n'avais aucune raison de t'inquiéter pour moi. » Ben oui, nous ne sommes plus ensembles, ses soucis là ne doivent pas arriver entre nous. Les trois sujets qu'il évoqua juste après eurent le don de me décontracter un peu. D'une j'avais envie de rire qu'il ait programmé un dépistage après avoir pensé qu'il avait pu coucher avec Sienna, puis je remerciais Sienna de l'avoir fait mariner et de ne rien lui avoir dit, et il y avait encore les tranquilisants et cette histoire de matelas qui revenait sans cesse entre nous. A la fin de je ne pus empêcher un sourire de se dessiner au milieu des larmes. Je me rendis vers la table basse pour prendre un mouchoir, éponger mes joues et me moucher. « Je prendrais le lit de mon frère et te laisserai ma chambre d'adolescente, le lit y est meilleur et j'aime me retrouver là où il était, je n'aurai pas besoin de changer le lit de Mila comme ça, juste mes draps. » Le souci du lit était réglé. Ce n'est pas comme si j'avais dormi dans le lit de mon frère tous les jours pendant lesquels j'étais venue ici seule... « Pour ce qui est des tranquilisants, remercie tes années de médecine, tu sauras te servir des seringues, parce que tu vas en avoir besoin... mais gardes en quand même une pour Sienna, histoire de la chouter le temps de l'attacher à une chaise et la torturer pour savoir pourquoi elle ne t'a pas dit qu'elle se souvenait de votre soirée avant... » En même temps moi je l'ai su dans la nuit du 31 au 1er parce que je lui ai envoyé un message incendiaire. « Fais attention, je crois qu'elle veut aussi te tuer de t'être servi de ça pour me blesser... Mais bon, maintenant que je suis loin, je pense que ça ne comptera plus... » Je m'assoies sur le canapé, je ne sais pas trop comment me comporter avec lui, et pourtant il va falloir qu'on cohabite jusqu'à demain puisque sa mission se terminera demain... « Ma mère va être tellement déçue... Je suis tellement nulle de rajouter tout ça à son état, à ne rien savoir gérer... » Et j'ai pourtant toujours cette question dans la tête, au milieu de toutes ces choses importantes, j'ai les paroles sur son statut qui me reviennent en tête. Alors en déposant mon visage dans mes mains pour qu'il ne le voit pas, qu'il arrête de voir mes yeux rougis je lui demande : « Me faire croire que tu es célibataire, c'est une manière pour toi de me faire revenir et me blesser une nouvelle fois ou tu ne rigoles pas ? C'est ce qui vaut cette tête ? » Oui parce que ce n'est pas comme si je venais de lui retirer Mila et lui promettre qu'il ne la verrait presque qu'une fois par an et encore, quand je me déciderai à revenir quoi... Comme s'il n'y avait pas des milliards d'excuses que je connais à sa tête parce que sa vie part en vrille et qu'il perd tout le monde en ce moment... Non il faut croire que je préférais croire que je n'étais pas la seule à pouvoir être dévastée par un chagrin d'amour, même si lui ça faisait bien moins longtemps que moi pour le coup. Dix mois. Dix mois quoi.
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« Arrête t’excuse pas c’est bon, on oublie… » Je voulais pas la faire culpabiliser, non le but c’était juste que : « Quoi qu’il arrive maintenant donne moi juste un petit signe de vie de temps en temps. Genre –houhou ça va bien-. » J’avais pas besoin de plus, juste ça. Et elle pouvait dire ce qu’elle voulait, elle me connaissait maintenant, sous mes airs décontractés, j’étais un grand stressé. Quand on connaissait mon passé et la tendance du destin à m’enlever tous mes proches, on comprenait vite ma tendance à imaginer le pire. « Tu sais que je m’inquièterais toujours pour toi… » C’était à coup de remarques plus drôles que je parvins finalement à lui arracher un petit sourire. Talya essuya ses larmes avant de revenir vers moi, répartissant les chambres différemment à cause de ma remarque sur le matelas. « T’es pas obligé, j’veux pas que tu aies mal au dos à cause de moi… » Elle avait toujours tendance à me céder le meilleur couchage… Sauf que le meilleur endroit où dormir c’était ses bras… « Je garderais pas de seringues pour Sienna, je veux qu’elle souffre… » rigolai-je d’un petit rire diabolique en imaginant déjà ma vengeance. Sauf qu’apparemment, elle aussi avait des envies de meurtre sur ma petite personne. Elle voulait m’en faire baver, comme je m’étais servie d’elle pour blesser Talya. « Arrête j’ai pas dit ça pour te blesser mais pour… » Je me stoppai, me rappelant juste ma colère et surtout l’origine de ma colère, ce qui m’avait poussé à briser le fameux secret qui me liait à Sienna malgré la promesse que j’avais fait à la VP. Joachim. La révélation de Talya à propos de son –cousin- C’était que j’avais presque réussi à l’oublier tiens… « Peut être que toi aussi t’as juste vomi sur Joachim ? » proposai-je avec un regard un peu implorant tellement j’aimerais qu’elle acquiesce à mes mots concernant le winthrop… Sauf qu’ensuite, ce fut un autre sujet délicat, mon célibat, celui qu’elle refusait de croire. « C’est vrai. Et quoi ma tête ? Qu’est-ce qu’elle a ma tête ? » ronchonnai-je. « Je viens de passer douze heures dans un avion, et j’étais pas en première classe parce que ça coûtait déjà un bras et comme c’est ta mère qui payait j’étais bien assez gêné… Bref c’est normal j’suis fatigué quoi. » Ouais et peut être que j’étais triste. Peut être que même si Brynn et moi, nous n’étions pas restés très longtemps ensemble, bah ça me foutait quand même les boules que ça soit fini. Peut être que tout le reste autour, tout ce qui partait en couille ça ne m’aidait pas à gérer très bien les choses non plus. « D’ailleurs, ça va bientôt faite un quart d’heure que je suis là et tu m’as toujours pas payé une vodka pomme… Je croyais qu’en Ukraine vous buviez que ça… » Ouais un verre please, ou peut être même une bouteille, surtout si faut que je parle de ma rupture avec Brynn…
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« J'ai répondu à tes sms et à ton appel l'autre jour. » C'est quand même un signe que je m'en veux de l'avoir laissé comme ça sans sa fille ? C'est aussi un signe que maintenant que je le savais super loin de moi je m'autorisais à craquer pour entendre sa voix, pour lire ses mots même s'il n'y avait aucun je t'aime dedans ? Quoi que quand il m'avait appelé, j'avais été comprise dans une globalité qu'il avait dit aimer... Mais ce n'était rien. Bref, en soulignant cela, je lui montrais quand même que je faisais des efforts, efforts pour aller dans mon sens, pour m'apporter du réconfort encore, voilà la preuve que j'étais d'un égoïsme monstre en ce moment, je ne pensais qu'à me reconstruire pour pouvoir assumer ma vie parce que le reste ne fonctionnait pas. Sauf que même en commençant par la reconstruction, ça ne fonctionnait pas. Ma vie rimait peut être à cela jusqu'à la fin maintenant. Je laissais partir dans l'air de la pièce les mots qui disaient qu'ils s'inquièteraient toujours pour moi, je ne voulais pas les entendre, pas les relever, ce n'était qu'appuyer un peu plus sur le couteau qui était déjà bien enfoncé dans la plaie alors ça ne servait strictement à rien... Parler de lit c'était bien plus simple. « Mon frère aurait bien pu dormir sur un sommier en dalles de béton que ça ne m'aurait pas dérangé... Je suis bien ici, qu'importe le non luxe qui s'y trouve, j'ai tous mes souvenirs dans cet appartement... Alors je dormirais où il faut pour te laisser le bon lit qui est dans ma chambre. » Parce que je me fichais d'où dormir si ce n'était pas près de lui, parce que ce n'était pas une question importante pour moi et parce que je me rappelais bien trop de notre dernière conversation à propos de matelas chez moi... Cette conversation qui avait terminé tous les deux dans le même lit avec un traversin au milieu puis à jouer à la petite famille parfaite... Ce moment était vraiment parfait, comme j'aimerais en passer des centaines, des milliers. « Ne me reparle pas de ça Priape... Me renvoyer mes coucheries à la figure ne les effacera pas. » Non je n'ai pas simplement vomis sur la cap de joachim ou il n'a pas juste vomis sur ma robe. Ca serait trop beau. Mais non et j'en suis sûre parce qu'on en a reparlé après. J'aime la compagnie du jeune homme mais lui comme Maxime ou comme tous les autres hommes ne me font pas m'épanouir comme je le suis avec Priape, je ne me sens pas remplie de ce bonheur, de cet amour, celui qui donne des ailes. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'y a pas d'amour, voilà la réponse. Ce sont des mecs biens, mais pour les autres filles du campus, pas pour moi, pas pour qu'ils soient heureux, pas pour que je sois heureuse. Je me lève du canapé et je prends sa main pour l'attirer jusqu'à la salle de bain dans laquelle se situe aussi le wc, voilà au moins il sait où tout ça se trouve. Je le plante devant le miroir en lui montrant sur son visage puis sur le mien les yeux rougis, puis je lui montre les poches formées sous les yeux, puis le teint blafard. « Tu vois ? Je sais ce qui a causé ça chez moi et je te connais, alors ne tente pas de me raconter, encore, des salades. Et moi j'ai deux jetlags en deux jours dans les pattes et deux petits monstres qui ont dû s'y faire aussi alors c'est mon excuse pour avoir des poches un peu plus grosses sous les yeux. » Et je savais que ce n'était pas la fatigue parce que je dormais autant que les filles et elles ne disparaissaient pas, ce que les larmes et la tristesse faisaient n'était pas réparer par le sommeil, c'était un doux rêve. « Tu sais très bien que ma mère a fait ça pour elle... » Mon ton se baissa pour termine ma phrase. « autant que pour toi... » Ma mère ne l'a pas juste eu en pitié, c'est une femme bonne mais quand même, elle n'est pas bête. « Elle t'aime beaucoup Priape tu sais. Tu ne peux pas imaginer combien de fois elle m'a répété ce dernier mois combien j'avais tort de te sortir de ma vie même si tu n'y étais pas présent de la manière dont je le souhaitais. » Si mon père était un fidèle partisan de Matthéo, ma mère elle, ne jurait que par le docteur de la première de ses petites filles... Parce qu'il avait été là quand j'étais partie en classe de neige et que Charlie avait terminé à l'hôpital, parce qu'il m'avait redonné le sourire, parce qu'il savait m'épauler autant que me faire souffrir et parce qu'il l'avait soutenu le temps que j'arrive quand elle avait flanché et qu'on avait découvert son cancer... Ce n'était pas rien, et c'était sans compter les nombreux échanges qu'ils avaient eu puisque je refusais de voir Priape et qu'on se passait les filles par son intermédiaire. « Je vais te chercher la vodka. La pomme c'est pour les petits joueurs, il n'y en a pas ici. » Je sors de la salle de bain le laissant seul face à son reflet. Je vais chercher dans le frigo la bouteille qui est restée là depuis notre départ à l'été 2014, je sors deux verres que je dépose sur la table basse. Je m'assoies dans le canapé après servi les deux verres et je l'attends alors qu'il vient s'installer en face de moi. « La vodka, les filles qui dorment, on joue carte sur table ? Bois autant de verre que tu veux mais explique moi ce qu'il s'est passé après la salle de bains. » Fais moi comprendre comment tu peux être ici, pas par quel moyen puisque ce sont les moyens de ma mère, mais par quel presque miracle serait le bon mot, il peut être ici en homme célibataire, celui qui ne recevra pas l'appel de sa petite amie qui lui dit qu'il se fout de sa gueule, qu'il ne peut pas dire qu'il en a rien à foutre de tout ce qu'on a vécu parce qu'il a saisi la première occasion présentée par ma mère pour traverser l'atlantique.
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« Et je te remercie de l’avoir fait. » Juste ça. De petites nouvelles. De temps en temps. C’était maigre mais c’était tout ce qu’il fallait à mon imagination pour ne pas qu’elle parte dans des délires paranoïaques complets. Et qu’elle ne me demande pas de ne pas m’inquiéter, c’était juste mission impossible. Elle comprit surement d’ailleurs que ça ne servait à rien d’argumenter sur ce point, puisque ce fut sur le débat du lit qu’on s’attarda plutôt. Je regardais un instant les lieux, balayant le salon du regard alors qu’elle me décrivait que c’était tous ses souvenirs qui se trouvaient ici… C’était un peu étrange de se retrouver là donc, en Ukraine, à Kiev, c’était comme se retrouver d’un coup projeté dans son passé, mais sans aucune machine à remonter le temps. La conclusion de ses mots était qu’elle me cédait donc son lit. Mon regard se reposa sur le sien : « Merci… » Je devais vraiment avoir l’air naz pour qu’elle capitule si vite et qu’elle opte pour le sommier en –dalles de béton- Si l’histoire de Sienna et de ce qui s’était réellement passé entre la VP et moi avait quelque peu détendu l’atmosphère, évoquer l’aventure que mon interlocutrice avait eu avec son cousin semblait tabou. J’aurais tellement aimé qu’elle me dise que c’était faux, qu’il y ait une autre explication pour le président winthrop, pour Maxime, pour Matthéo… Pourquoi fallait-il toujours que ça me touche autant ? Pourquoi je n’arrivais pas à me distancier ? Pourquoi toujours me laisser blesser par ses choix de fréquentations… Enfin bref, puisque c’était tabou : « Je me tais, je me tais… » Pour le moment… A coup sur ça finirait par revenir sur le tapis, parce que ça me trottait toujours en tête quand même. Et si de son côté y’avait des sujets à ne pas aborder, du mien parler de ma rupture avec Brynn semblait compliqué. Mon refus et le lot d’excuses que je servis à Talya la laissèrent dans un premier temps muette. Puis elle s’avança vers moi, me saisis la main et m’entraina jusqu’à la salle de bain, s’arrêtant devant le miroir. « A quoi tu joues ? » demandai-je d’abord sans comprendre. C’est alors qu’elle désigna nos reflets, le sien, le mien, nos visages cernés et marqués par la fatigue, rien qui ne respirait le bonheur surement, et elle se lança dans un speech, m’expliquant qu’elle savait pourquoi elle avait cette mine des mauvais jours. « Ca doit être l’air de ton Pays, il est peut être pas aussi bon que tu ne le dis… » baratinai-je encore une fois, avec un petit sourire histoire de lui montrer que je la taquinais, que j’avais saisi l’idée, que c’était peut être juste un peu trop compliqué pour moi d’en parler. Mais mon ex me connaissait, elle connaissait aussi sa maman, elle devinait peut être mieux que moi les espérances de madame B quant à ce voyage. Je fus surpris d’entendre ce que la femme pensait véritablement de moi, le discours qu’elle avait tenu à sa fille en était la preuve. « On devrait toujours écouter sa maman non ? » Ne me sors pas de ta vie Talya… « Je l’apprécie beaucoup aussi Talya. Et je suis désolé pour ce qui lui arrive, je suis sincèrement désolé. » Si j’avais sauté sur l’occasion de me rendre ici en grosse partie parce qu’elles me manquaient trop toutes les trois, c’était aussi véritablement animé par l’envie d’exhausser son souhait, voulant sincèrement lui rendre ce service…  Quand Talya quitta la salle de bain, je tournai à nouveau mes yeux en direction du miroir. Je poussai un soupir en observant mon image. Je tournai le robinet du lavabo, fis couler un filet d’eau sur mes mains pour m’humidifier le visage, comme si ça allait avoir le pouvoir magique d’effacer mon air miné et crispé. Lorsque mon regard se posa une nouvelle fois sur mon reflet, je dus me rendre à l’évidence : ça m’avait rafraichi, mais ça n’avait rien changé. Le remède le plus efficace ça resterait la vodka.  Puis je revins dans le salon, où Talya avait rempli deux verres avec le fameux alcool national. Je me laissai tomber à côté d’elle dans le canapé alors qu’elle me proposait de vider mon sac. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? » ronchonnai-je pas vraiment enchanté que la boisson soit monnayée de la sorte. « Pourquoi elle m’a largué ? J’suis pas dans sa tête, j’en sais rien. Peut être que j’embrasse mal, ou je suis un mauvais coup, à toi de me le dire parce qu’à la rigueur t’es une des mieux placées pour juger… » Je lui laissai pas le temps de me répondre, j’attrapai le verre et l’avalai d’une traite, grimaçant en sentant le feu de l’alcool réchauffer le fond de ma gorge.
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Il n'a pas à me remercier, après avoir emmené sa fille à l'autre bout du globe, même en l'ayant prévenu, c'était la moindre des choses que de lui offrir cela, de m'offrir cela, écouter sa voix rassurante dans laquelle raisonnait toute l'inquiétude qu'il ressentait à chaque fois qu'il me voyait ou se retrouvait face à mes conneries en ce moment. S'il prenait des rides c'était à cause de moi, à cause de tous les soucis que je lui causais, parce qu'ils étaient plutôt nombreux en cette période. Est ce qu'il devait aussi me remercier pour le lit ? Non plus ! Je me fichais bien de tout ça, c'était du matériel et cela n'avait pas d'importance, tant que j'étais dans mon cocon, dans mes souvenirs pour tenter de m'apporter un peu de baume au coeur, il n'y avait rien de plus importants. Et puis je dois dire que même si je ne l'avais jamais imaginé, et bien je me retrouvais avec la famille que j'avais toujours rêvé de composer dans cet appartement et c'était plutôt une belle chose. J'attirai Priape jusqu'à la salle de bains, à croire que nous avons tous les deux un souci avec cette pièce, mais cette fois je ne fermai pas le verrou derrière moi, je me contentai de nous planter tous les deux devant le miroir. Il tenta une petite pirouette sur l'air de l'Ukraine mais je n'étais pas dupe, il ne fallait pas me prendre pour une idiote et je savais qu'il avait juste tenté de noyer le poisson. « Qu'est ce qu'il est fort l'air de l'Ukraine pour faire ça aussi vite alors que tu viens d’atterrir ! » Même s'il y a un peu de route en l'aéroport et l'appartement, il n'aurait pas eu le temps de faire un tel ravage sur son visage, en une heure, même en pleurant à chaudes larmes, je n'avais pas cette tête, c'était la tête de plusieurs jours de tristesse, d'inquiétude, de mal être ou de malaise. « C'est plus facile à dire qu'à faire.... Et c'est plus facile à essayer qu'à réellement faire surtout quand le coeur lutte contre la tête... » Mais est ce que je peux vraiment m'imposer ça ? Le voir évoluer, le voir être heureux et moi me cantonner dans ce rôle de petite femme présidente de sa confrérie, étudiante brillante quand elle n'est pas complètement déprimée et maman à ses heures perdues ? Non, j'ai besoin comme tout le monde d'être heureuse, de me sentir aimer et pas qu'en amitié. Je suis plutôt timide et réservée mais j'ai aussi ressenti après Mila le besoin de plaire, de voir peut être cette petite lueur qui était allumée dans le regard de Priape, la voir dans celui de quelqu'un d'autre. C'est la raison du pourquoi je me suis laissée aller avec Maxime ou Joachim, je me suis accrochée à l'envie de voir cette lueur, à l'envie d'avancer moi aussi, mais ça a été des échecs, des échecs que maintenant mon ex petit ami peut me reprocher et peut détourner à sa guise pour avoir des arguments en plus pour me repousser. Assis tous les deux sur le canapé, je jouais franc jeu avec le jeune homme. Il me répondit et le voyant gober d'une traite son verre je lui en servis un deuxième comme pour l'encourager à l'avaler aussi alors que je buvais cul sec, mon premier. Reposés sur le dossier du canapé, complètement avachis dedans tous les deux, son regard se posa sur moi alors qu'il attendait surement la réponse à sa question sur le fait qu'il embrasse mal ou soit un mauvais coup. Mais ces deux derniers mots restaient plantés dans mon coeur alors je pris la bouteille et me servis un second verre aussi donnant le sien à Priape pour trinquer et le boire aussi vite. Je reposai tout sur la table puis me remettait en place en fixant le plafond. « Maxime... Joachim... Après Mila ton regard a changé, puis il y a eu Brynn et j'ai compris que je t'avais vraiment perdu, que tu ne reviendrais pas... Je jouais la bonne copine, mais la bonne copine ne voyait pas un seul regard qui disait qu'elle n'était pas qu'une maman, qu'elle pouvait être aussi une jolie femme, une femme désirable... Ton regard, ce regard me manquait... J'ai eu besoin de me rassurer et d'essayer d'aller le chercher ailleurs, espérant le trouver pour te laisser tranquillement vivre ta nouvelle vie en couple et ne pas en arriver à couper les ponts avec toi, en arriver là. » J'avale difficilement ma salive. Je ne pense pas avoir raconter à Priape le cheminement qu'il s'est produit dans ma tête pour en arriver jusqu'ici, du moins pas avec autant de ressenti, pas avec autant de franchise, de sincérité. « Mais ces deux "histoires d'un soir" ...» dis je en faisant les guillemets avec mes doigts, « ... n'ont fait que me renvoyer plus fortement à la figure que je ne parvenais pas à passer à autre chose alors que toi tu le faisais très bien et la tête que j'avais peut être faussement réussi à sortir un peu de l'eau, s'est retrouvée entrainée au fin fond d'un océan sans fond, toujours tirée plus bas. » Le plafond ne tourne pas sous l'effet de l'alcool, pas encore, les deux premiers verres ça va en général. Ma tête se laisse tomber du côté de Priape pour le regarder quand j'en reviens à la question cachée de la fin de sa phrase. « Alors ne me demande pas si tu embrasses mal ou si tu es un mauvais coup, parce que je ne serais jamais objective sur ce point... Et je te dirais toujours que j'espère que t'as été un mauvais coup pour elle puisque j'espérai fortement que vous n'en soyez pas encore arrivés à là, le reste, l'attachement, les sentiments enfin je ne sais quoi mais votre statut de couple, de vrai couple qui se donne une chance, étant déjà bien assez douloureux. » Voilà là au moins il savait vraiment tout. Au moins il comprenait maintenant que mes coucheries n'étaient pas dues à des sentiments mais à une envie d'avancer, de retrouver confiance ce qui avait complètement échoué et que j'avais aussi mal vécu le fait qu'il soit en couple avec des sentiments que lui vivait le fait que j'ai couché avec Maxime et Joachim, ou peut être pire, je n'en sais rien, chaque personne est différente.
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La réponse chargée d’ironie de Talya alors qu’on se trouvait toujours devant nos reflets décrépis me prouva qu’aucune excuse justifiant ma mine défaite ne pourrait la convaincre. Ce fut néanmoins l’occasion de faire le point sur ce que sa mère pensait véritablement de moi, un moyen pour moi de voir mon égo un peu regonflé, puisque j’avais toujours eu le sentiment d’être un peu le mal aimé dans sa famille, son père ne jurant que par Matthéo, sa mère s’appliquant de son côté à garder une impartialité que j’avais interprété comme de la froideur. C’était agréable d’entendre que la femme m’avait défendu auprès de sa fille, qu’elle avait même tenté de la faire revenir sur sa décision de me sortir de sa vie. Ecouter sa maman, chose plus facile à dire qu’à faire. Un petit soupir s’échappa de mes lèvres alors que c’était la conclusion de Talya et qu’elle disparaissait vers le salon pour jouer les hôtes parfaites. Quand je la rejoignis, la vodka était de sortie. Et un premier verre fini tout sec dans mon gosier alors que je répondais avec un humour malsain et un ton mauvais sur les raisons qui avaient surement poussé Brynn à me larguer. Ca valait surement mieux que de répondre sérieusement. Ma réponse semblait l’avoir réduite au silence puisque sans un mot, Talya se contenta de nous resservir un verre. On trinqua rapidement et l’alcool me brula une seconde fois la gorge, peut être un peu moins déjà, le premier cul sec ayant déjà fait son petit effet anesthésiant. Allez encore quelques uns comme ça et ça irait mieux… Effet magique de la boisson. Ou pas. Parce que voilà que Talya se lançait dans des confessions, bien plus sincères que les miennes. Le prénom de ses deux derniers amants s’échappa d’abord de ses lèvres et je grimaçais, sentant mon ventre se nouer. On remettra ça sur le compte des deux verres de vodka avalés en moins de deux minutes… Mon ex m’expliqua que depuis la naissance de notre fille, je n’avais plus eu le même regard sur elle, qu’il y avait eu Brynn et qu’elle avait compris peu à peu qu’elle me perdait. « Talya, tu me perdais pas, tu… » Je voulais protester, m’expliquer me justifier, mais Talya était sur sa lancée et elle poursuivit. Je renonçais donc à la couper à nouveau, l’écoutant avec attention pour mieux pouvoir lui exposer mon point de vue ensuite. Alors voilà comment elle justifiait ses égarements avec les deux autres bougres, c’était parce qu’elle avait voulu se sentir désirée, se rassurer sur ses capacités de séduction… Elle aurait pas pu juste flirter avec un ado boutonneux sur le chat de meetic ? Garde tes réflexions désagréables pour toi Priape. Me concentrant sur ses paroles, je ravalais les miennes.  Finalement, sa tentative d’oublier dans les bras de ses –deux histoires d’un soir- avait échouée, elle bascula la tête sur le côté, plongeant son regard dans le mien pour poursuivre que je ne pouvais pas lui poser de question sur mes baisers ou sur mes compétences d’amant puisqu’elle ne serait jamais objective sur ce point. « Talya… » soupirai-je simplement avec tristesse et culpabilité. Le fait de savoir que c’était en partie à cause de moi qu’elle s’était fourvoyée avec deux hommes différents en si peu de temps, attitude qui ne lui correspondait en aucun cas, comportement qui allait la poursuivre, elle serait jugée durement, on savait tous comment une réputation pouvait se briser rapidement, bref ça me m’attristait, et je m’en voulais encore plus… Et je me dis qu’après tout, je lui devais bien moi aussi la vérité… Je me redressais donc, saisissant à mon tour la bouteille, remplissant nos verres et lui tendant le sien. « Ok, alors la vérité ? Brynn m’a largué parce que je suis un connard. Parce que j’avais beau tenir à elle sincèrement, ce qu’elle voulait c’était être la seule et c’était juste pas possible. Elle voulait que j’arrête de t’aimer mais c’est comme arrêter de respirer je peux pas. Et elle s’en est rendue compte de la manière la plus horrible qu’il soit, quand dans mon sommeil c’est ton nom que j’ai prononcé… » J’amenai mon verre à mes lèvres et avalai d’une traite le liquide. Ca y est, ça ne brulait plus. Ou bien c’était de jouer franc jeu qui me libérait peut être. Je reposai le verre vide, je m’avachis à nouveau dans le canapé, tournant la tête sur le côté pour que mes prunelles se plongent dans les siennes alors que je conclus: « Alors non Talya, t’es pas qu’une bonne copine, t’es pas qu’une maman… T’es la fille que j’arriverais jamais à me sortir de la tête quoi qu’elle fasse et où qu’elle soit… » Couche avec tout le campus, reste en Ukraine, ça ne changera rien…
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Le respect, la franchise et l'honnêteté, voilà les valeurs que cette vie ici, cette vie à la dure où rien n'est acquis, m'avait apprises. Sauf que si je les avais perdu l'espace d'un instant, quand mon coeur s'était cru perdu face à un amitié beaucoup trop fusionnel, beaucoup trop peu amicale et un amour naissant que je ne m'autorisais pas, que je ne voulais pas pour ne pas avoir l'impression de trahir le seul homme que j'ai aimé avant, et bien maintenant j'étais décidée à ne plus les égarer, à les garder avec moi, quoi que ça me coûte. J'avais joué franc jeu avec lui quand il s'était agis de répondre à ses accusations de coucherie avec Maxime, lui confirmant et ajoutant même qu'il en avait été pareil avec Joachim. Je savais bien que ces deux histoires ne me mettraient pas sur un piedestal de la bonne et sainte mère, de la meilleure présidente de la dunster house qu'il soit, mais au moins, je pourrais continuer de me regarder dans la glace chaque matin, ce que j'avais repris depuis peu même si ce n'était pas encore d'un résultat fracassant. Oui oui, quelques secondes et je tournais les yeux pour ne pas voir celle qui avait réduit en cendres le bonheur de ses filles avant même de voir le sien. Le moment passé devant le miroir avec Priape était surement le plus long depuis quand ? Février ? Surement ! Si on enlevait aussi tous les matins où j'étais obligée d'y passer pour me maquiller, mais ça ça ne comptait pas parce que je ne restais pas fixée face à mon reflet. Bref, j'étais lancée dans une grande tirade de sincérité et de vérité, Priape tenta de me reprendre quand il avait l'impression que j'avais mal interprété les choses mais il comprit rapidement que je ne m'arrêterai pas, que je continuerai jusqu'au bout pour qu'il ait le fin mot de l'histoire, qu'il sache tout ce que j'ai pu ressentir pendant ces semaines, ces mois même si ce ne sont pas des ressentis, des explications ou des mots qui effaceront ce qu'il s'est passé. Quand j'eus terminé, il fut enclin à la même vérité et j'eus le droit aux vraies raisons de sa rupture avec Brynn. Je restai sans voix, mes yeux ayant du mal à soutenir les siens toujours plongés les uns dans les autres. Puis j'eus le droit à un deuxième aveu encore plus franc, plus direct et plus cinglant de vérité. Mes yeux se tournèrent rapidement et je me relevai brusquement du canapé.  « Je crois que... qu'on devrait ranger la vodka ou on va finir complètement bourré tous les deux quand les filles vont se réveiller. » Sauf que moi j'avais besoin d'un bon verre pour tenter d'effacer tout ce que je venais d'entendre. Je me resservais donc un dernier verre que je m'enfilais directement alors que j'allais déposer le petit verre dans l'évier pour montrer que moi j'en avais terminé là avec la boisson. Je n'avais aucune envie que nos filles se retrouvent livrées à elles seules, il ne manquerait plus qu'on les retire et ce serait le pompon. Je restai un instant silencieuse face à l'évier, à réfléchir puis je me tournai vers Priape, surement plus blanche que jamais, allez savoir pourquoi, c'était surement ma manière à moi de traduire ce qu'il se passait à l'intérieur : ne pas savoir sur quel pied danser, ne pas sauter dans ses bras, lui sauter dessus parce que ça serait beaucoup trop simple que de se faire larguer par la princesse et de revenir les yeux et la bouche en coeur... Je finis par lui adresser quelques mots :  « C'est quoi le "mais" ? » Parce qu'il y a toujours un mais à tout cela... Ce n'est pas possible qu'il en soit autrement... C'est toujours ainsi : une belle déclaration et un coup de hâche qui t'enfonces un peu plus la tête sous l'eau juste après.
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C’était ça la nouvelle tactique, puisque chantage affectif, culpabilité, menace de tranquillisants, rien ne marchait, j’optais pour la franchise, la même que celle avec laquelle elle venait de tout m’expliquer concernant Maxime et Joachim. Alors voilà, entre deux verres de vodka, je lui lâchai comment ça s’était fini avec Brynn, comment malgré toute l’affection que je pouvais avoir pour cette dernière j’avais été incapable de la rassurer sur mes non sentiments pour Talya, tout simplement parce qu’ils étaient toujours là, enfouis au fond de moi, quoiqu’elle fasse et où qu’elle soit. Mon interlocutrice détourna sur le champ le regard, visiblement troublé et désarçonnée par cet aveu. Elle se dépêcha de se relever du canapé, en expliquant qu’on devrait s’arrêter de boire si l’on ne voulait pas être bourrés quand les petites se réveilleraient. Elle emporta la bouteille et son verre jusqu’à la cuisine, se resservit discrètement une dernière dose de vodka, et posa le shooteur vide dans l’évier. J’attrapai le mien, me relevai à mon tour et fis quelques pas pour la rejoindre alors qu’elle se retournait vers moi. « Ouais tu ferais mieux d’arrêter la vodka, t’as pas l’air bien… » fis-je remarquer avec une lueur inquiète dans les yeux alors qu’elle blanchissait à vue d’œil. « Tu tiens pas la route miss vodka pomme. » la taquinai-je sur un ton plus léger, m’approchant d’elle, tendant le bras pour déposer mon propre verre vide dans l’évier juste derrière elle. Ma main effleura sa hanche dans mon geste, et je marquais un léger recul, comme si je sentais que ma présence si près d’elle, ma franchise dans le récit de mon histoire avec Brynn, tout cela était de trop… Et lorsqu’elle reprit la parole et laissa échapper sa question, cela me confirma que Talya était toujours sur la défensive. « Mais… rien du tout. » conclu-je avec un petit soupir. « T’as raison, je veux pas être complètement fracass’ quand les filles vont se réveiller, j’irai bien faire une sieste pendant qu’elles dorment du coup… » L’art de changer de sujet, l’art de se filer… Si y’avait un prix pour ça il me serait très certainement décerné. « Tu me montres où est ta chambre ? Promis je me moquerais pas de tes poupées… » ajoutai-je avec un petit sourire en coin, histoire de dissiper l’espèce de tension que nos confessions sur canapé semblaient avoir jeté entre nous.
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Un petit rire apparut sur mon visage blanc comme un cachet d'aspirine lorsqu'il m'appela miss vodka pomme en référence à notre première soirée tous les deux. Ses révélations et ça, c'était beaucoup trop alors que c'était ce que j'attendais depuis des mois, dix pour être plus précise même. Depuis le spring break j'attendais qu'il n'y ait plus de mais derrière une déclaration, derrière un je t'aime, et là il n'y en avait plus et pourtant ça ne simplifiait pas les choses. Pourquoi ? Je n'en savais rien... D'une part je ne voulais pas être la roue de secours, celle qui est là, toujours là, qu'on prend par facilité parce qu'on sait qu'elle est toujours amoureuse et sera toujours là, celle qui est là quand on se fait larguer par bonté... Et d'autre part je gardais ma franchise, ma sincérité et ma droiture dans la tête et je savais que les baisers avec Matthéo, ceux échangés ces derniers jours mais qui ne m'avaient pas fait rentrer pour autant, ils ne me permettaient pas de fondre sur Priape et de franchir le malaise que cette fois c'était moi qui créait. C'était surement mieux comme cela car s'il n'y avait pas de mais pour le moment, si mes lèvres s'approchaient trop près des siennes, le mais arriverait surement, ce n'était pas possible autrement quand on voyait le trouble que la proximité pouvait créer, cette minuscule proximité de sa main qui effleure ma hanche quand il va pour mettre son verre dans l'évier en m'imitant. « Suis moi. » Lui dis je en reprenant un peu de contenance pour le mener jusqu'à ma chambre lui filant un petit coup dans les abdos au passage alors qu'il se moquait de la future décoration de ma chambre de jeune fille. Je m'arrêtais finalement sur le pas de la porte me retournant vers lui : « Tu dors sur le dessus de lit en attendant que Mila se réveille et que j'échange les draps avec le lit de mon frère ? » Mais malgré le changement de discussion, ma tête était toujours sur ses précédents aveux et ce fut là, dans l'encadrement de la porte pas très grand que je finis par lui dire : « Je suis désolée pour ton couple avec Brynn. » Non non ce n'était pas du tout ce que je voulais lui dire, je voulais à l'origine lui demander s'il aurait arrêté de se voiler la face un jour où l'autre si son sommeil ne l'avait pas trahi et si la blonde ne l'avait pas entendu. Mais c'était trop compliqué et trop pour aujourd'hui, du moins pour le moment. « Je te laisse faire la sieste. » Je tends mon bras vers le lit, la chambre, ma chambre d'adolescente. Il ne me reste plus qu'à aller dans le salon et dormir un peu sur le canapé puisque ma chambre est devenue celle de Priape et que ma nouvelle chambre, alias celle de mon frère est occupée par Mila que je ne veux pas réveiller.
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