Nate ► You cannot escape

You cannot escape

J'ai en premier lieu transité dans une salle des urgences avant de finalement être reconduit dans cette chambre que j'avais quitté quelque heures plus tôt, je regrettais d'être sortie mais en même temps si j'étais restée encore seule, j'aurais pété un câble... Le manque plus tout le reste... Bref, je me retrouvais à nouveau là, couchée sur mon lit à fixer le plafond, encore. Je suis détendue maintenant, un baxter dans le bras pour me shooter un peu aux anti-douleurs et à la drogue de synthèse... Je n'ai plus mal... C'est mieux ainsi... Je ne réfléchis pas, j'essaie en tout cas, je me contente de végété en fixant le plafond, sauf quand j'entend des bruits de pas se rapprocher. Je n'ai pas envie de faire face encore à un médecin pour me dire que je n'aurais pas du sortir, même si j'avais eu leurs autorisations... Je ferme alors les yeux, pour faire semblant de dormir. Je ne sais pas si c'est crédible, alors que même pas une dizaine de minutes plus tôt, j'étais en pleine crise de manque... C'est vrai, je suis plus paisible maintenant, détendu, les bras le long de mon corps. Une infirmière m'a changé pour m'enfilé la tenue de l’hôpital et me retiré ma robe couverte du sang de Nate. Je m'étais laissé faire... Etrangement. Du moment qu'elle ne me faisait pas mal, c'était tout ce qui comptait... Elle avait eu de la chance que ma crise d'hystérique ai été pour Nate au final... Mais lui, il en avait eu beaucoup moins à devoir me supporter jusqu'au bout. Je garde les yeux fermés alors que j'entends plusieurs bruits de pas puis finalement, la porte qui se ferme. Suis-je seule ? J'ai peur de vérifier. Je n'ouvre pas les yeux... Je laisse juste entendre un petit gémissement, si quelqu'un est là, il aura le réflexe de bouger pour venir voir si la perf fonctionne bien.

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Le médecin lui fit signe de s'asseoir, et il refusa. Nate était pire que buté, mais là, dans son état c'était encore plus chiant que d'habitude. Il ne voulait vraiment pas qu'on le soigne, encore moins qu'on lui refasse des sutures à vif. Ca faisait assez mal comme ça. Alors, l'homme vint le forcer à s'asseoir, Nate fronça les sourcils et grimaça. Il avait pas envie de voir des gorilles débarquer de nouveau pour le forcer alors, il jura un peu entre ses dents et ne regarda pas le docteur.

Il lui demanda ce qu'il s'était passé, nettoyant sa plaie et enlever les restes de sutures. Le blond resta silencieux. Le docteur se rappelait bien de lui, le jeune homme qui s'était fait renverser par une voiture après avoir fait une tentative de suicide. Ca sentait mauvais pour Nate, on allait très certainement le faire suivre et de très près par une psy. Le médecin le regardait avec un air assez sévère, il devait certainement penser qu'il avait voulu ouvrir sa plaie volontairement pour terminer ce qu'il avait commencé. Mais non... disons qu'il avait juste saisi l'opportunité qu'elle se soit rouverte toute seule.

Nate eut droit au sermon sur le fait que c'était pas une solution, qu'il allait mettre deux fois plus de temps à guérir, que sa cicatrice serait encore plus visible... il n'écouta qu'à moitié. Il grimaça tout simplement lorsque l'aiguille s'enfonça dans sa peau pour le soigner. Un silence pesant s'installa, Nate fixait le sol sans bouger et sans broncher. Il attendait avec impatience que son supplice soit fini, qu'on lui mette son bandage et qu'il puisse sortir d'ici, partir loin. Sauf... qu'on lui proposa tout autre chose une fois que ses soins furent finis. Il fut amené dans la chambre de Robin.

Il était là, comme un con, à la regarder dormir et gémir un peu dans son sommeil. Il s'en voulait toujours autant d'avoir agi sous le coup d'une impulsion qui ne lui ressemblait pas. Le blond baissa un peu la tête et retint les larmes de couleur le long de ses joues. Il renifla un peu et se frotta les yeux pour les effacer. Il s'assit sur la chaise dans la salle et n'osait pas vraiment la regarder. Elle avait peur de lui de toute façon... alors... il ne voulait pas l'effrayer en l'approchant. Il se contenta de murmurer.

"Pardon Robin..."

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Les yeux fermés, je viens de pousser un petit gémissement pour savoir s'il y avait quelqu'un, pour faire réagir cette personne et la seule réponse, c'est... le silence ? J'allais rouvrir les yeux quand j'entends alors reniflé... C'est... Etrange... Qui est là? Je laisse ma tête retombée sur le côté pour ouvrir doucement les yeux au moment où sa voix retentit dans la pièce. Je le voix, assis sur cette chaise. Pourquoi il est encore là ? Il devait partir... Il n'en avait plus rien à faire de moi. J'avais refusé son ultimatum parce qu'il ne pouvait plus être proche de moi... Et pourquoi... Pourquoi est-ce qu'il s'excuse ? Parce qu'il ne pensait pas que j'allais si mal? Qu'il pensait que je plaisantais à la soirée ? Il s'excusait d'avoir jouer avec moi dans cet état peut-être ? mais pourquoi pleurer ? Je cligne des yeux. J'essaie de comprendre, mais ce n'est pas cohérent. Rien n'est possible. Il ne m'aime plus. Il a choisit de partir... Encore... Je ne voulais pas qu'il parte moi... Même si j'ai dit et je dirais encore cela tout haut... J'ai besoin de lui... J'inspire alors profondément, fermant à nouveau les yeux... C'est mieux comme ça, c'est mieux s'il croit que je dorme... C'est le plus simple... Pourtant, je fais une chose farfelue... Que je ne devrais pas faire, pas alors qu'il ne ressent plus rien pour moi, pas alors que je veux le chasser de ma vie... Je prononce son prénom, comme un gémissement dans mon sommeil, sauf que je suis bel et bien réveillée, au final, je n'ai juste que les yeux fermés... Mais s'il faut ça, pour l'avoir encore un peu près de moi avant un dur retour à la réalité, je le fais... Ou bien est-ce parce que ma conscience est mit en sourdine par mon traitement que j'agis de la sorte ? Non, parce que je suis encore consciente du fait que je suis nocive pour lui.

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Il regrettait tellement son geste fou. Cette erreur qui était due à ce qu'il était... Il désespérait sur sa chaise. Laissant les larmes couler sur ses joues. Il était bouffé par le remord. Il profitait du fait que Robin soit endormie pour s'effondrer sur la chaise, il pleurait sans retenue. Parce qu'il se disait qu'en plus de l'avoir perdue, elle allait le détester. Avoir peur de lui... Il avait tour gâché... Mais soudain, elle murmura son prénom dans son sommeil. Il releva lentement la tête vers elle et la fixa avec de grands yeux.

Elle... Rêvait de lui ? Pas vraiment étonnant... Après tout ce qui s'était passé ce soir... Bref. Il la fixa un peu et finit par essuyer ses larmes sur ses joues. Il hésitait à aller plus près d'elle. Il en crevait d'envie mais... Est-ce que ce serait vraiment raisonnable ? ... Vu l'état de sa raison cette question semblait presque humoristique. Alors il se leva doucement et s'approcha du lit. Il l'observa avec un petit sourire triste, les yeux rouges de larmes, et se pencha au dessus d'elle pour déposer un baiser sur sa joue. Et... Finalement s'éloigner de nouveau un petit peu, pour la caresser doucement, délicatement de sa main tremblante. Il avait peur de lui faire mal encore une fois.

"Excuse moi d'être comme ça... Je sais plus ce que je dois faire... Je suis perdu, trop fou de toi..."

Il murmurait toujours, c'était à peine audible. Il ne voulait pas la réveiller alors... Il se confessait timidement. Il disait ce qu'il avait sur le coeur en caressant toujours son visage de son bras fraîchement réparé. Nate savait qu'après ça tout serait certainement fini. Elle lui avait demandé de partir. Il l'avait toujours en tête. Et elle ne voulait plus de lui dans sa vie, il n'était pas désirable... Personne ne pouvait vouloir de lui dans sa vie. C'est pour ça qu'il se retrouvait souvent tout seul.

"Je voudrais tout effacer, que rien n'ait changé... J'aimerais tellement pouvoir... T'aider..."

Et il arrêta ses caresses et ses murmures pour se laisser tomber à genoux aux pieds du lit et laisser son front reposer sur le bord du lit. Il pleurait de noiveau, laissant des sanglots lui échapper. C'était pas possible d'être au bout du rouleau à ce point. Il savait vraiment plus quoi faire de sa vie. Vide... Vide et triste. Tant qu'elle dormait... Il ne voulait pas partir.

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J'entends ses sanglots... Je ne comprends pas... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il agit comme ça... Et c'est pire encore quand je l'entends approcher, quand il se glisse jusqu'à mon lit pour venir déposer un baiser sur ma joue. Je me fige, même si je ne bougeais déjà pas trop avant. Mon coeur battant un peu plus vite sous la surprise de ce contact. Mais je garde les yeux fermés, pour ne pas me trahir, pour ne pas lui faire comprendre que je suis tombé dans son piège;.. Pour ne pas qu'il réalise que tout ce que je lui ai dit sous alcool était vrai, pour ne pas qu'il sache que je l'aime toujours... Je ne pourrais jamais l'oublier... Et dieu sait que j'avais essayé... Alors je fais tout ce que je peux faire pour l'instant, profiter de ses derniers caresses qu'ils m'offrent... J'ai toujour apprécié quand il me touchait, qu'il faisait attention à moi et ces derniers mois... J'ai surtout recherché ça... Alors que maintenant, c'est fini... Il a fini de me donner ce que je voulais le plus... Je ne l'aurais plus... Je ne croiserais plus son regard parce qu'il ne daignera plus me regarder... Malgré mes paupières fermées une larme coule du coins de mes yeux. Je pleure, parce que je l'ai perdu... Perdu pour le protéger. C'est mieux ainsi, mais je suis incapable de raisonner comme ça maintenant. Surtout qu'il ne me touche plus... Il n'est plus là ? Si... Il pleure toujours... Il est encore là... Les battements de mon coeur se calme un peu, parce qu'il est toujours présent... Je gémis alors, parce que c'est tout ce que je peux faire... Parce que s'il comprend que je ne dors pas... Il partira... Je bouge alors, pour changer de position, me battant un peu avec la couverture au passage, ayant l'impression qu'elle emprisonne mes mouvements, mais au final, ce n'était rien comparé à ce que j'avais enduré au tout début de ma cure.

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Il pleurait toujours, à chaudes larmes. Il aurait voulu qu'elle le prenne dans ses bras, qu'elle lui dise que tout était fini... que le cauchemar était fini et qu'ils allaient retrouver leur relation, leur complicité, se remettre ensemble. Mais il savait que ça n'allait pas arriver. Il était mort à l'intérieur. Six pieds sous terre. L'oublier c'était impossible... il allait devoir vivre avec ce manque toute sa vie, avec de la jalousie et de la rancoeur envers quiconque pourrait l'approcher toute sa vie. Il savait qu'il n'arriverait jamais à tomber amoureux de quelqu'un d'autre. C'était viscéral. Il ne voulait pas vivre comme ça... en fantôme.

"Je veux pas... partir... Tu me manques trop..."

Il avait relevé son visage couvert de larmes vers elle au moment où elle avait bougé. Et il s'était agrippé à son bras avec un air désespéré. Il était en détresse. Parce qu'il savait que quand il allait sortir d'ici... il serait de nouveau perdu. Il avait peur de refaire une connerie, il était tellement bancal, il avait peur de trébucher et de tomber dans la folie une bonne fois pour toute. De faire la connerie de trop sans la regretter cette fois-ci, parce qu'il le ferait en pleine conscience, privé de ses médicaments.

"J'ai peur... de ce que je suis... j'ai besoin de toi..."

Des paroles qui devaient sonner comme du vent pour Robin alors que la main qui tenait son bras s'était mise à trembler. Il était complètement détruit, véritablement détruit. Plus que l'ombre de lui-même, les débris de sa conscience et de sa raison qui essayaient de temps en temps de refaire surface. Il ne voulait pas devenir un monstre... même s'il en était déjà un peu un. Il ne voulait pas... tétanisé, terrorisé par ce qu'il découvrait de lui au fur et à mesure que les jours passaient depuis l'accident. Il avait besoin de secours, de sa présence, de son soutien. Mais il ne trouvait que du vide ou du silence. Alors il ferma les yeux et laissa son front se poser sur son bras, pleurant de nouveau. Brisé...

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Non ! Non ! Je ne peux pas le croire. Il se joue de moi ! Il sait que je fais semblant de dormir... C'est pour ça qu'il réagit comme ça ! Qu'il s'agrippe à mon bras, qu'il pleure, qu'il me dit tout ça... Il le sait et il veut me blesser, il veut me faire culpabiliser encore plus... Mais non, il ne peux plus m'aimer. C'est impossible. Comment pourrait-il aimer la fille qui a détruit sa vie ? Comment pourrait-il ne serait-ce qu'encore avoir besoin de moi ? Ce n'est qu'un jeu ! Un putain de jeu dont je suis la victime ! Il veut juste se venger, inverser les rôles et me détruire comme j'ai pu le détruire à cause de ce que je suis. Il me hai. Il n'a pas besoin de moi... Pas dans le sens qu'il voudrait me faire comprendre à cette instant... Il a juste besoin de moi comme divertissement ! Il a sa nouvelle copine, Megan, je crois.

Je me crispe dans mon lit alors que je sens ses mèches blondes sur moi, que je sens ses larmes sur mon bras parce qu'il vient de s'y agripper, d'y réfugier son visage. Que faire ? Il sait que je ne dors pas vu comment il joue... Retirer mon bras ? Je n'ai pas envie qu'il me blesse pas en faisant semblant de tenir encore à moi. Il se joue de moi, c'est tout...

Mes doigts glissent alors doucement, ma main libre venant se poser sur sa tête pour caresser doucement ses mèches blondes, comme je le faisais jadis, quand on était encore ensemble tout les deux, quand on avait une vrai relation, pas quand on se détruisait l'un l'autre comme maintenant... Un geste mélancolique... Un geste que j'aimerais pouvoir faire plus souvent, sauf que je ne peux pas, je ne peux plus. Il n'est plus à porté de main, plus des miennes en tout cas. Megan doit lui faire ça aussi souvent. C'est elle qu'il aime maintenant... A cette pensée.. Mon coeur se serre et je force un peu plus sur mes paupières pour les garder fermer, pour ne pas pleurer pour ne pas lui montrer que j'ai envie de pleurer avec lui, pour lui, pour ce que nous ne pouvons plus être. Il ne m'aime plus. Il joue juste un rôle pour me détruire et il y arrive bien.

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Il continuait de pleurer à chaudes larmes sans pouvoir se contrôler. Il laissait sortir tout ce qu'il avait accumulé depuis des semaines. Des mois... La tristesse, la solitude, la colère, la mortw la névrose... Le désespoir. Tout sortait. Il devait être entrain de tremper son bras. Il allait sûrement la réveiller avec ses sanglots d'ailleurs, mais c'était incontrôlable. Ses émotions étaient incontrôlables.

Et tout à coup, il sentit un main dans ses cheveux. La main de Robin. Une caresse rassurante. Il laissa un petit son surpris lui échapper et ses sanglots se calmèrent. Ce geste familier... Qu'elle faisait tellement autrefois pour le calmer quand il allait mal... Pour l'aider à fermer les yeux quand il ne pouvait pas dormir. Il commença à renifler, les larmes coulaient doucement... Mais moins violemment. Il se calmait lentement. Les yeux fermés savourant ce contact.

Il avait besoin d'elle pour continuer à avancer. Il avait besoin de sa présence pour pouvoir se reconstruire. C'était tellement vital... Là, il se sentait en sécurité. Il détendait un peu sa main sur son bras. Son angoisse commençait à s'éloigner alors qu'elle se rapprochait. Il s'en fichait du silence. Il ne voulait pas qu'elle brise ce contact entre eux, parce que... Parce que c'était son seul remède face à la folie. Si seulement elle pouvait le voir, le croire et le comprendre...

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Mes doigts qui jouent avec ses mèches blondes... La dernière fois que j'avais fait cela, c'était dans le couloir, juste avant que l'on couche ensemble, avant qu'il ne craque avant qu'il ne fasse cette tentative de suicide... Avant qu'il ne me montre à quel point j'étais nocive pour lui... Je serre les dents avant de finalement retirer ma main de ses cheveux, non pas parce qu'il s'est calmé, mais parce qu'au final, ce geste me rappelle trop de choses, me rappelle qu'à cause de moi, il a fini ici il y a un peu moins d'un mois, que par ma faute il a failli mourir... Il a faillit rejoindre mon frère... Par ma faute aussi. Je force alors sur mon autre bras, pour le libérer de sa prise, pour pouvoir me retourner dans le lit, pour me mettre sur le flanc et lui tourner le dos, pour ne pas lui montrer mes larmes, pour ne pas qu'il voit ma poitrine se soulever à cause de léger sanglot que je cherche à dissimuler. Bien que... Je devrais peut-être lui montrer... C'est ce qu'il veut voir de moi non ? Voir qu'il me fait du mal, qu'il arrive à se venger grâce à sa comédie... Je replie mes jambes, pour me recroqueviller sur moi-même, pour prendre cette position qu'il connait trop bien parce que je la prenais à chaque fois que ça n'allait pas... A chaque fois que je voulais pleurer, à cause d'une dispute avec lui, à cause d'un cauchemar ou simplement à cause de mes parents... Une position que j'aurais voulu ne pas lui montrer maintenant, parce qu'il va sûrement être heureux de voir à quel point je suis mal, à quel point je suis détruite...

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Mais la main de Robin quitta ses cheveux. Nate sentit une vague de froid l'envahir, du désespoir, de la solitude. Un petit gémissement de tristesse sortit de sa bouche. Il aurait voulu qu'elle continue encore longtemps de le rassurer comme ça... Mais non elle s'en allait... Elle retira même son bras en forçant pour réussir à lui faire lâcher prise. Il se retrouver face à du vide une fois de plus. Il avait besoin de chaleur humaine, de sa chaleur humaine... Mais il n'arrivait pas à la trouver, à la garder... Elle s'en allait toujours pour ne laisser qu'une ère glacière derrière elle. C'était douloureux.

Et ce le fut d'autant plus lorsqu'il eut le courage de relever la tête pour la voir dans un état de tristesse profonde. Il écarquilla un peu les yeux et la fixa. Il n'aimait pas la voir comme ça, il n'avait jamais aimé parce qu'il savait qu'elle n'était plus qu'une boule de tristesse quand elle était comme ça. Il approcha sa main tremblante de son bras pour la poser dessus et crisper un peu ses doigts. Il murmura son prénom. Il... Ne savait plus trop ce qu'il faisait en fait. Il était bien trop perdu, oscillant entre deux états de conscience et de folie.

Et il se redressa. Il enleva ses chaussures dans des mouvements maladroits avant d'aller se coucher à côté d'elle et de l'entourer de ses bras. La grande et la petite cuillère... Une position rassurante, fusionnelle. Il s'était collé à elle et la serrait contre lui en fermant les yeux, sourcils froncés. Il ne voulait plus qu'elle pleure. Il ne voulait plus qu'elle pleure... Jamais... Jamais. Mais il ne savait pas quoi faire pour ça. Parce qu'ils ne se parlaient plus. Parce qu'ils ne communiquaient plus. Ils ne savaient plus le faire... Il souffla un peu et ne bougea plus, se laissant porter par sa chaleur.

Ça lui rappelait des souvenirs qu'il avait enfoui loin, bien trop loin. Des moments complices. Sauf qu'aujourd'hui... Ils avaient une teinte éphémère, un goût amer... Comme si malgré la chaleur il restait un iceberg infranchissable entre eux. Il grimaça un peu à cette idée et renforça son étreinte. Briser... La glace.

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