afraid of everything (scarlett)

De quoi est-elle capable ? La réponse, il ne tardera pas à la savoir puisque le jeune homme se redresse, s'appuyant contre l'arbre comme appui. Un sourire en coin, présent, sur son visage. Quand elle vient à boire, il manque de prendre la bouteille, ce qui lui fait retirer un rire. Raté. Mais il n'a pas dit son dernier mot. Donc, tout naturellement, il se rapproche, arque un sourcil amusé puis... Puis, il vient à lui faire des chatouilles. Oui oui, le fait qu'elle gesticule et qu'il puisse piquer la bouteille est un moyen comme un autre. Là, c'est la seule solution qui lui est venu en tête. Le pauvre, n'est pas en état de bien réfléchir à un plan super élaboré. C'est trop demandé.

Tout ceci n'était qu'un jeu. Apres tout, Scarlett n'allait jamais réussir à boire tout le reste de la bouteille sans flirter avec le coma, alors elle n'avait aucune raison de ne pas vouloir la partager. Sauf celle d'embêter Aaron et de voir ce qu'il avait comme ressource. Allez, surprend-moi. Ne faiblissant pas son regard, la rousse s'attend sûrement à ce qu'il extirpe la bouteille de force, et non par ruse en la faisant se dandiner pour affaiblir sa poigne. "Interdit ! Non c'est traitre, t'as pas le droit. " Evidemment que Scarlett est chatouilleuse. Evidemment qu'elle se met à rire, ne se défendant que d'un : "Aaron, arrête ça !" Qu'elle arrive à peine à prononcer, essayant de se protéger en enlevant ses mains. "Aarooooooon." Et la bouteille ? Franchement elle est tellement occupée à essayer de respirer et de se débarrasser de l'envahisseur qu'elle ne l'a tient plus avec beaucoup de force.

Doucement mais surement, Aaron s'approche d'elle et la chatouille. Ouais c'est une technique qui a déjà fait ses preuves, alors pourquoi pas ? Il se mit à rire, en le faisant et surtout en voyant sa réaction. Comment ça, j'ai pas le droit ? demande-t-il sans vouloir connaître la réponse, au final. Juste, il continue. Oui oui, il entend bien les 'arrête' de Scarlett mais il ne fit rien. Il pourrait même en oublier la bouteille ! Bon, allez, il continue un peu, cherchant du regard la bouteille. D'ailleurs, il la trouve et la prend en main. J'ai la bouteille mais... j'avoue que je préfère continuer les chatouilles ! Boon, il ralentit un peu mais il ne s'arrête pas.

Franchement, c'est un coup bas ça. Scarlett se tortille dans tous les sens en riant, essayant de protéger son ventre et ses côtés des attaques de l'homme. Le pire, c'est que ça le fait marrer le vil, alors que la rousse est dans une situation de détresse intense. Bon, j'exagère un peu. Mais elle se marre tellement que le souffle commence à manquer, et ses abdos se font douloureux. Alors tu sais, tu peux toujours rêver pour qu'elle arrive à te répondre. Comme toi, Strudwick, tu peux rêver pour qu'il cesse sa torture, alors même qu'il a réussit à attraper la bouteille. « Pause ! PAUSE ! » J'ai besoin de reprendre une inspiration. « POUCE ! » Comme une gamine. J'utilise tous les stratagèmes que je peux. Et si tu continues j'vais mordre.

Certes, il arrive à attraper la bouteille mais franchement, dans le fond, il décide de continuer à la chatouiller parce que, avouons-le, c'est drôle. Et il ressent un peu de pouvoir, de supériorité, pour le coup. Ouais, on va mettre ça sur le compte de la vengeance des fantômes. Voilà tout. Mais aux paroles de la jeune femme, Aaron s'exécute et s'arrête donc. D'ailleurs, il reprend un peu d'énergie en buvant à la bouteille. Tu vois qu'il est facile de te piquer la bouteille.. Ouais une petit pic, avec un large sourire. La voir rire, rire lui aussi, bouger un peu lui a donné un peu d'énergie.

Scarlett a le souffle court, le cœur qui bat la chamade et la peau qui a du mal à se remettre des frissons instaurés par les convulsions du rire. S'échoue contre l'arbre, reprenant sa respiration difficilement. Pendant que l'homme, lui, profite d'avoir récupéré la bouteille. Allez, boit pendant qu'agonise. Et moi ? Moi je te bouscule quand tu bois, pour que l'alcool oublie ta bouche et atterrisse sur ton haut. « Ohhh, t'es tout mouillé.. » Petite moue désolée, aussi désolée qu'elle jubile. La vengeance se conjugue à tous les temps.

Bon, c'est vrai qu'il est temps de s'arrêter et donc, il en profite pour boire un peu, à la bouteille. I réussit à avoir une seule gorgée car le reste tombe sur lui. Par un coup de Scarlett. Bien sûr. Qui d'autre. Pourtant, il garde un sourire amusé, sur le visage. Bien joué. Mais, il vient alors à renverser un peu du contenu de la bouteille sur la jeune femme. Pas tout, juste un petit peu. Oh bah mince, toi aussi ! Ouais, il aime beaucoup partager le petit. Pourquoi, il serait le seul à être mouillé, hein ? Donnez-moi une seule bonne raison. Car lui, il n'en trouve aucune. Large sourire qu'il montre fièrement.

La jeune femme a de la ressource, faut pas croire. Faut surtout pas se laisser berner par son aide candide et ses fossettes. C'est un coup à finir le haut imbibé d'alcool. Parce que tu t'es trop moqué, jeune garnement. Et toi Scarlett, tu t'es pas assez méfiée de l'effet retour. Sursaute à cause de la fraîcheur du liquide. « Hé, ma robe ! » Ma belle robe de poupée maléfique. « Allez, donne moi la bouteille, tu fais n'importe quoi avec. » Qu'elle ordonne avec un air de maîtresse d'école mal lunée. Qu'il ne faut surtout pas contredire.

Entre eux deux, c'est donnant, donnant. S'il a de l'alcool sur lui, par sa faute, il va faire pareil. Pourquoi s'en priver ? Puis, ça le fait rire aussi. J'te préfère sans robe.. Ouais ouais, fais de suite l'innocent, jeune homme. Mais bon, dans le fond, c'est vrai qu'il la préfère sans robe, surtout qu'il ne sait pas vraiment comment elle est, sans robe. Oh qu'il est curieux, tiens ! Finalement, il lui donne la bouteille. Parle pour toi ! Héhé, elle aussi, elle a fait n'importe quoi. Non, Aaron ne veut absolument pas être le seul fautif, ce soir.

C'est juste deux gamins qui font n'importe quoi, qui joue tout le temps, sans une pause. Y a pas de sérieux, y en a jamais eu à part à leur rencontre. Et encore, c'était pas voulu. « Ca, t'en sais rien. Ce qui se passe sous cette robe est un mystère.. » Qu'elle s'amuse en plissant sa robe d'un revers de main. C'est vrai après tout, j'avais des valeurs à cette époque. En tout cas, le coup de l'air sévère marche plutôt bien, puisque la bouteille retrouve le chemin des lèvres féminines. « C'est bien, gentil Aaron. » Et on caresse ses cheveux, pour jouer la provocation jusqu'au bout.