KENYA ▬ I need your loving I need it now

Elle avait pas tord, j'étais sorti. Je me retrouvais pris au piège, mon cerveau cherchait des excuses encore une autre mais en vain. "Si tu veux." Dis-je en la suivant. Je me laissais trainer un peu, j'avais pas envie de rompre nos moments, je voulais être souriant et calme mais ça me perturbait tellement cette histoire de couleur. Je pouvais rien y faire, c'était génétique, aucune opération et dans la vie de tous les jours bien ça m'handicapait assez. Elle appuyait sur le bouton, le temps se dessinait sous nos yeux, je la tirais contre moi, collant son dos contre mon torse, j'aimais voir la neige fondre, voir le soleil arriver, bientôt on pourrait délaisser nos manteaux pour des vêtements plus légers, ça me réjouissait plus besoin de demander en douce à Manuela si tout ce que j'avais mis s'accordait. "Je suis de bonne humeur ce matin, donc je vais faire l'impasse sur cette moquerie." Dis-je en déposant un baiser. Cependant mon sourire semblait si faux, je frissonnais un peu quand elle me regardait, sa bouche, ses yeux et surtout sa question. "Juste…" J'allais me livrer quand j'hochais la tête. "C'est le mariage rien de plus." Je lui mentais délibérément seulement je ne pouvais pas lui étaler une de mes faiblesses comme ça, elle me pensait si fort, elle m'avait vu autrement hier soir. "J'ai peur de faire une bêtise et tout gâcher, c'est important aussi pour moi de faire bonne figure." Là honnêtement c'était pas du tout un mensonge, disons que je détournais habilement la situation. Petite moue sur le coté, je lui volais un tendre baiser en enroulant mes bras autour d'elle. "Va t'habiller que je t'amène dépenser notre argent." Murmurais-je amusé.

Je lui montrais le temps, son excuse était absurde, qui plus est monsieur était sorti ce matin. Cela ne venait pas m'effleurer l'esprit que c'était à cause de son petit particularisme que j'avais tendance à mettre côté, comme aujourd'hui. Ce n'est pas de la moquerie, mais de la logique mon amour lui dis-je avec un grand sourire, pour finalement, lui demander ce qui n'allait pas et Kenny venait me parler su mariage. Je fis un "O" de la bouche, je ne m'en serais pas douter. Tout va bien ce passer, j'en suis convaincue dis-je en posant mes deux mains sur ses joues pour le regarder droit dans les yeux en les lui caressant. J'avais confiance en lui et je sais bien que derrière ses airs de m'en foutiste, il allait faire les choses à la perfection, comme à chaque fois. Il a toujours su se reprendre au moment voulu et arrêter de faire le pitre. J'attends toujours que tu me choisisses mes vêtements je te signal, je vais pas y aller en serviette. mes coudes s'étaient posés sur ses épaules, mes doigts caressaient sa nuque tendrement, les yeux dans les yeux jusqu'à ce que je ne l'entraine avec moi dans le dressing, les portes étant toujours ouverte. Go go go, surtout si je suis obligé de dépenser de l'argent j'avais hâte de faire les magasins, enfin, c'est ce qu'il m'avait laissé croire en me disant que j'allais dépenser notre argent non ?

"Ok je te crois." Avouais-je en la regardant droit dans les yeux. Elle m'apaisait car même si ce n'était pas le vrai fond de mon problème, j'avais peur, peur de tout rater, je savais que j'étais attendu au tournant, que la majorité de la terre allait avoir les yeux braqués sur moi celui qui ne venait pas d'une famille royal et qu'elle avait imposé à ses parents. L'enlaçant toujours, je baissais les yeux sur sa serviette. "Franchement ça me dérange pas moi que tu te balade en serviette chez nous." Sifflotais-je faussement innocent. Ce matin tout semblait plus beau, on était tous les deux sur la même longueur d'onde et ça faisait un moment qu'on avait pas eu l'occasion de vraiment se retrouver ensemble, de pouvoir se faire des câlins sans qu'un petit monstre vienne nous embêter ou qu'une dispute n'éclate parce qu'on ne savait pas communiquer simplement. Elle me caressait la nuque, je frissonnais encore une fois, c'était pile l'endroit ou on m'avait opéré, pile l'endroit ou elle pouvait toucher, elle et uniquement elle, même Alessia n'avait pas le droit de passer ses doigts dans mes cheveux pour tout vous avouez et quand elle le faisait, je me reculais vivement. "Bon alors viens." Dis-je en allant dans le dressing. Le fond du problème revenait comme un boumerang, je contemplais le tout et je me demandais comment je pouvais esquiver encore une fois. Mon visage s'assombrissait un peu, ma main dans celle de mon épouse devenait un peu moite sous le coup du stresse. "Tu devrais peut-être le faire toi après tout mes gouts et les tiens." Je bredouillais, je regardais toutes les couleurs jusqu'à soupirer. "Je peux pas. Tu sais bien que je peux pas, je sais pas… y a trop de couleurs… qu'est-ce qui va avec…" Je soupirais, autant avouer. "Tu t'en rends pas compte mais c'est une corvée pour moi que de m'habiller le matin, je sais même pas si ce que je prend va avec le haut ou le bas, je suis obligé d'aller demander à Manuela en discrétion tout ça parce que… je suis même pas capable."

Quoi tu préfères pas toute nue quand on est chez nous ? lui demandais-je en commençant à défaire le noeud de ma serviette pour l'ouvrir en grand en riant avant de voir le jardinier dehors. Je fermais vivement la serviette pour me plaquer contre Kenny, cachant mon visage contre son torse, oubliant complètement que Kenny avait fait mettre des vitres spéciales sans teint dans notre chambre pour ce genre de petit problème. Le jardinier vient de me voir toute nue dis-je complètement désespérée. Seul lui était amené à me voir ainsi ... et mon gynécologue. C'est une fois dans le dressing que la mauvaise humeur dont était sujet Kenny été revenu. Je ne le comprenais pas. Son visage était soudainement plus sombre, qu'est ce qu'il se passait ? Sa main était moite ? T'as la main moite ... dis-je surprise, avant de la lâcher et de l'essuyer contre ma serviette, serviette que je portais toujours d'ailleurs. Encore une fois, il me poussait à choisir et alors que j'allais le faire, que je me lançais dans cette immensité de vêtement, il m'avouait ne pas savoir choisir. Il m'avait ne pas savoir différencier les couleurs. Je faisais un Aaaaah silencieux, j'avais complètement oublié et là, je le confronté à des camaïeu de toutes sortes de couleur. J'avais oubliée ... tu sais, je n'ai pas l'impression que ça t'handicape dans la vie de tous les jours, ça ne se voit pas et .... pourquoi tu viens pas me voir moi ? Je suis capable de te dire les couleurs puis je suis certaine que mon sens de l'esthétique et de la mode est beaucoup plus au point que celui de Manuela ... beaucoup plus au point. dis-je en hochant la tête, en même temps y'a pas photo, entre moi et notre bonne d'une cinquantaine d'années. On pourrait .... faire un système. Si tu veux, derrière la porte, je te fais une fiche, un peu comme la légende d'une carte mais ça sera la légende de ton dressing dis-je en haussant une épaule et au moins il pourrait s'y référer plus aisément.

"Non enfin si mais toute nue dans notre chambre, dehors je t'accorde la serviette pour protéger les yeux de notre fille même si je suis sur qu'elle aimerait bien avoir ta poitrine pour dormir tous les soirs." Je rigolais. Rien de pervers dedans mais Anya et moi on connaissait notre princesse quand la demoiselle ne dormait pas, il suffisait de la mettre contre la poitrine de ma femme, contre son cœur et elle plongeait rapidement dans les bras de Morphée, c'était si drôle de voir un petit être calmé par sa mère, j'étais souvent jaloux, je l'avoue. "C'est vrai que là…" elle agitait sa serviette, je riais en enroulant fortement mes bras autour d'elle alors qu'elle se cachait. "Le jardinier n'a rien vu, y a des vitres sans teint justement pour que tu puisses te balader nue comme je le veux." M'amusais-je à dire. Dans cette maison il y avait très peu de modification que j'avais faite depuis que je vivais à ses cotés, le studio et les vitres de notre chambre, j'estimais que c'était important parce qu'elles étaient grandes et que parfois j'aimais voir la nuit se coucher allongé sur le canapé avec mon épouse dans des tenues plus ou moins acceptable. D'ailleurs, l'histoire des tenues revenaient rapidement. J'avais la main moite, elle la retirait de la mienne, je la fourrais dans la poche de mon jean. Allez lance toi ! Me disais-je et je déballais tout. "Je peux pas venir te voir Anya." Avouais-je avant de reprendre. "Y a Alessia puis toi à t'occuper, tu t'imagines si je te rajoutais encore ça? Tu confirmerais ce que tu penses déjà de moi que je suis un enfant." Référence à notre dispute de la dernière fois ou elle avait carrément dit à haute voix. "Puis Manuela choisit pas vraiment, je lui apporte les deux vêtements qui me plaise et voilà…" J'haussais les épaules, un peu gêné, je me collais contre le mur, allez je m'attendais à être jugé ou moquer, je sais pas mais pas du tout à ce qu'elle trouve une solution. "Oui d'accord je veux bien." Je souriais délicatement en me rapprochant d'elle. "J'ai la meilleure épouse au monde." Je l'enlaçais en déposant un baiser sur son front. "Je veux que tu mettes une robe, c'est la seule chose dans laquelle j'ai envie de pouvoir te voir."

J'avais complètement oublié les vitres sans teints et c'est avec la peur que notre jardinier m'ai vu que je m'engouffrais dans les bras de mon homme. J'oublis toujours cette vitre, c'est pour ça que la dernière fois tu m'avais pas vu, moi qui pensais que tu faisais exprès dis-je en riant un peu, relevant mon regard dans le sien avec un petit sourire. t'es intelligent, vraiment intelligent, tu penses même à ce qu'on puisse se balader tout nus sans que personne ne nous voit je riais encore un peu , lorsqu'il s'agissait de se balader nu, Kenny pensait à tout. Cependant, après, c'est un Kenny beaucoup moins organisé qui se dressé devant moi, me racontant ses petits soucis du quotidien et dire que ça faisait deux ans que nous étions ensemble et qu'il a fallut ce moment là pour qu'il m'avoue qu'il avait du mal. La fierté masculine, je vous jure. Je tentais de trouver une solution, qui lui convenait totalement tu vois, tu m'en aurais parlé avant, j'aurais trouvé la solution, je pourrais presque croire que c'est parce que t'aime te pavaner devant Manuela ... amusait, je penchais un peu la tête pour recevoir son baiser sur le front. Une robe, c'est parti. J'attrapais une robe au tons marrons, rouge à motif après avoir enfilé mes sous vêtements. T'en dis quoi ? dis-je en tournant sur moi même, les mains sur les hanches tu la vois comment ?

"Tu m'appartiens, je protège ce qui m'appartient." Dis-je en la regardant. Les vitres sans teint servait parfaitement dans ce genre de cas, je souriais encore en voyant le jardinier s'affairer, le pauvre, y avait tellement de surface à s'occuper qu'il en aurait pour plusieurs heures, fallait vraiment être passionné. Dans le dressing, c'est la passion de ma femme que j'affrontais, ma fierté que j'exposais aussi, je me sentais mal, gêné, j'avais osé le dire que je mettais du temps à chercher mes affaires pour une simple question de couleur. "NON !" m'écriais-je quand elle disait que j'aimais me pavaner devant Manuela. "Non…" Ma réaction avait excessive je crois mais logique, je ne voulais pas qu'elle pense que je regardais une autre femme qui pourrait être ma mère. "Juste que… Rien." Oui on repartirait sur le sujet de discussion que j'étais un enfant et blabla j'avais pas envie de me disputer, pas aujourd'hui surtout qu'elle trouvait une solution efficace. Je sortais du dressing le premier, y avait trop de vêtements, trop de danger, je ne voulais pas être dans l'embarras quand elle venait à moi dans sa robe, je souriais assis sur le lit. "Tu auras pas froid?" dis-je en la regardant dans cette tenue très coloré? J'en savais pas grand-chose honnêtement. "Je vois qu'elle te va bien…" J'avais peur de me planter sur les couleurs, marron? Non je pensais plus à du gris, je sais pas tout était embrumé, j'avais tendance à me braquer sur les couleurs quand on me demandait et c'est là que je me disais que notre petite Alessia serait dans le pétrin si elle se retrouvait avec moi quand je lui apprendrais ses leçons de maternel. "Tu es très belle dedans, comme bien souvent, tout te va." Je me redressais pour aller la rejoindre, mes mains sur ses hanches, je lui volais un petit bisou sur les lèvres. Depuis ce matin, j'étais très câlin, elle aussi, c'était tellement bon, j'avais l'impression de l'avoir retrouvé comme au tout début. "Des bottes, j'ai toujours trouvé ça sexy avec une robe."

J'aime quand tu me dis ça lui avouais-je en le regardant droit dans les yeux avec un petit sourire aux coin des lèvres. Le problème des vêtements de Kenny fut résolu et alors que j'émettais l'hypothèse que mon mari faisait exprès d'aller voir Manuela pour se pavaner devant elle, avec une légère pointe d'humour, il se mettait à me crier que non, du fond du coeur. Je riais, empoignant son menton entre mes doigts. ça sort du fond du coeur ça je déposais un baiser sur ses lèvres avant de me changer tandis que monsieur allait dans notre chambre. Je ressortais 5 minutes après, apprêté d'une petite robe que j'aimais bien tout en tournant sur moi même pour que Kenny puisse la voir. Je sais que tu seras là pour me réchauffer au cas ou .. dis-je avec un petit clin d'oeil. Il était assis sur le lit, je lui demandais quelle couleur il pouvait voir et la simple réponse que j'eu c'est qu'elle m'allait bien comme tout d'ailleurs. J'attrapais sa main pour la poser sur ma poitrine, la faisant descendre au fur et à mesure que je lui dictait les couleurs. ici, c'est du rouge ... puis la du marrons, il y'a un peu de jaune ici ... et un peu de noir là je regardais mes gestes qui se voulait lent et d'une certaine sensualité. j'espère que ma manière de t'apprendre les couleurs te plait j'ai tout un tas de vêtement colorés un petit sourire espiègle et j'attrapais les bottes qu'il me tendait pour les mettre, remarquant qu'il n'y avait pas de talon. Je remarque aussi que t'aime pas que je sois plus grande que toi lui dis-je en lui montrant le talon inexistant de la botte, amusée. on prend laquelle de voiture ?

"Tu me connais bien trop." La robe je l'adorais sur elle, elle était moulante et elle était assez courte pour que je puisse voir ses longues jambes sans compter que oui je pourrais la réchauffer, je pourrais la prendre dans mes bras et la couvrir de bisous. Mon sourire était éclatant, malgré tout, il commençait à partir sous la question. J'avais pas envie de lui dire comment je la voyais, ma mère avait toujours eu du mal à m'apprendre les couleurs, à me faire parler, personne ne réussissait parce que j'avais le don de m'énervé rapidement sauf qu'Anya bien elle avait quelque chose. Elle avait toujours su trouver le moyen de me donner confiance y comprit quand elle me touchait les cheveux, elle avait su me dire que ma cicatrice faisait partie de moi, su me dire que ce n'était pas moche et elle m'aimait avec, là c'était une situation un peu similaire parce qu'elle m'acceptait comme tel. Ma main glissait guidé par la sienne, je regardais attentif chaque motif avec la couleur qui lui était associé. C'était sensuel, chaud, j'avalais ma salive, mon sourire revenait plus coquin que jamais, c'était officiel, c'était la meilleure prof au monde. La mienne. "Je crois…" Ma voix déraillait un peu déboussolé de la voir aussi sensuelle dans sa voix, dans ses gestes en dehors de notre lit. "Je crois que j'aurais besoin de plusieurs cours." Terminais-je par dire en plongeant mes yeux brulant dans les siens, fallait pas me chercher, elle le savait, j'étais une petite boule de nerf qui pouvait exploser à tout moment. "Exact, j'ai toujours détesté, j'aime avoir le dessus et…" Je me penchais plus vers elle, prédateur, mes lèvres frôlaient les siennes volontairement. "Et tu aimes quand je l'ai aussi." Ma voix se voulait sensuel, je lui adressais un clin d'œil avant de me reculer. "La nouvelle !" dis-je excité comme un enfant, mon cadeau de noël venait enfin d'arriver de Russie, la voiture qu'Anya m'avait prise avait mit du temps mais la voilà dans notre garage, un vrai bolide. "Alors vu que madame est prête je vais pouvoir l'emmener déjeuner et faire les boutiques." Je lui prenais la main, tirant dessus pour qu'elle vienne, elle n'avait pas prit la peine de se maquiller et je n'avais pas envie qu'elle le fasse.

[Je savais que ma manière de faire allait lui plaire, je dirigeais sa main sur chaque petite couleur qui se dessinaient sur ma robe, avec une lenteur peut être exagéré mais il faut du temps pour assimiler les choses non ? Alors en tant que bon professeur, je prend mon temps, quitte à recommencer encore et encore. Je regardais Kenny, un petit sourire se formait sur le coin de mes lèvres en entendant sa voix qui n'était pas aussi assuré qu'à l'instant. Je suis apte à t'en donner autant que t'aura besoin babe monsieur se levait pour me parler de sa voix charmeuse, je n'avais pas envie que notre bulle éclate, parce que j'étais tellement bien. Peut être bien que oui j'aime ça dis-je en haussant les épaules, comme ci tout ceci n'était rien, mais en réalité, mon dieu ça me faisait frissonner rien que d'y penser. Après avoir mis mes bottes, Kenny m'attraper la main en tirant dans les escaliers, à croire que j'allais changer d'avis ou que j'allais m'envoler au choix. En tout cas il me serrait bien, m'entrainant vers le garage où nous allions prendre sa nouvelle voiture qui était enfin arrivé de Russie. Avec les tempêtes de neige, le rapatriement avait été assez difficile Les boutiques ? Tu me le dis pas deux fois, j'ai retenu, c'est terminé tu peux pas revenir en arrière je m'installais du côté passager, croisant mes jambes l'une sur l'autre et en descendant mes lunettes de soleil qui était sur le sommet de ma tête. Le soleil se voulait timide, mais les rayons étaient assez éblouissants avec la réverbération. C'est bientôt l'anniversaire d'Alessia, faudrait qu'on réfléchisse dis-je en me tournant vers mon mari, bien qu'elle n'avait qu'un an, je voulais lui faire une petite fête, qu'elle puisse en garder des souvenirs sur du papier glacé.