Il était encore complètement dans les vapes quand une voix traversa la barrière de son esprit « Hé oh, Thomas je crois, hé reveilles-toi ! Oh ! » À qui appartenait cette voix mélodieuse ? Il était complètement charmé et il fit un effort considérable pour ouvrir les yeux et regarder la personne à la voix d'ange... qui était aussi belle qu'il se l'était imaginé. Sans savoir que c'est à cause des champignons il commença à clamer « Oh quelle beauté ! J'aimerais t'avoir à moi pour toujours, tu as le visage et la voix d'un ange ! » Puis il l'embrassa « Ne me quitte jamais ! » Il était complètement out et roula sur le côté jusqu'à ce qu'il bute sur quelqu'un. En levant les yeux il vit que c'était Calypso « Ooh Caly ! Tu t'es vachement embelli depuis hier, tu... brille. » Oui, à ses yeux, elle brillait, comme si elle avait passé son enfance à Tchernobyl. Il plissa les yeux, ébloui. Il se leva difficilement et s'agenouilla devant elle, commença à chanter « Comme la voix d’un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline :
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Je chanterai tes yeux d’or et d’onyx
Purs de toutes ombres,
Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx
De tes cheveux sombres. (enfin clairs)
Comme la voix d’un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Puis je louerai beaucoup, comme il convient,
Cette chair bénie
Dont le parfum opulent me revient
Les nuits d’insomnie.
Et pour finir, je dirai le baiser
De ta lèvre rouge,
Et ta douceur à me martyriser,
- Mon Ange ! - ma Gouge !
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline :
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline. » Il la regarda les yeux brillants, suppliant, attendant qu'elle réponde à sa sérénade. Intérieurement, il remercia Paul Verlaine et sa mère qui l'avait obligé à l'apprendre, Dieu seul sait pour quelle raison.