(+ Caleb) Heu... oups ?

« Je sais mais c’est temporaire, hein ? Je peux tenir encore quelques semaines » le rassura-t-elle aussitôt pour ne pas le voir ressentir la plus petite culpabilité qui soit. « Je te vois bien demander à Bambi d’installer des caméras tiens ! Ne t’en fais pas, je te promets que dès que tu m’as trouvé un cordon je te garderai toujours avec moi, surtout si tu m’octroie un petit shopping ce weekend ! » Thaïs s’empara cependant aussitôt de ses lèvres pour le remercier de la réception de sa carte mais aussi de la confiance véritable qu’il plaçait en elle. Mine de rien, c’était capital. « T’es le meilleur mamour n’à moi… par contre, je peux te poser une question sans que tu sois tout colère ? »

« Bien sûr que c’est temporaire après, je serais tout à toi pour les vacances d’été ! » lui répondis-je en embrassant son front avec tendresse. « T’imagine, je pourrais te voir à chaque instant de la journée… Tu veux que je lui demande d’en installer dans le petit bureau que j’ai dans la galerie ? Je passe le plus clair de mon temps à négocier avec des artistes ou préparer des vernissages »grimaçais-je chose que je n’aimais pas du tout. D’ailleurs, il y avait également une chose que je commençais à regretter : mon agence de détective privée. « On fera tout ce que tu veux ce week-end, j’ai envie de passer du temps avec toi sans les amis ou la famille… Juste nous deux ! » rétorquais-je avant de pencher la tête sur le côté à sa soudaine question. « Oula pourquoi je dois craindre le pire ? Bon… demande moi, je te promets d’essayer ! »

Thaïs se mit joyeusement à sautiller rien qu’à l’idée que Caleb soit tout à elle pendant les vacances d’été… fini l’ennui ! « Si tu veux pouvoir t’occuper la tête alors moi je ne suis pas contre mais tu sais je ne fais rien de passionnant… » avoua-t-elle en grimaçant doucement même si elle n’était pas contre l’idée pour autant. « Va pour juste nous deux, quelle délicat son à mes oreilles ! Mais non tu ne dois pas craindre le pire… j’ai juste remarqué que tu… espaçais nos câlins, c’est normal ou il y a un problème ? »

« Ne sautille pas chaton, tu risques d’accoucher plus tôt que prévu » la taquinais-je tout en terminant l’omelette pour la glisser dans son assiette. « On trouvera bien une façon de nous occuper et je pense que les jumeaux nous aideront en ce sens » rigolais-je car nous n’allions bientôt plus avoir une minute à nous. Je la laissais donc me poser sa question et comment dire, pour le coup, j’étais gêné. Je ne pensais pas qu’elle aurait remarqué mais il faut croire que je n’avais pas été aussi discret. « En fait, le médecin m’a demandé d’aller mollo avec le sexe pour que tu ne te fatigues pas trop ni même déclencher un accouchement prématuré »

« Hey je ne suis pas à ce point en sucre quand même ! » protesta-t-elle en lui tirant gentiment la langue pour mieux hocher vivement la tête. Cela faisait un moment que Thaïs lisait plein de bouquins pour essayer de faire en sorte qu’ils se répartissent les tâches au mieux et essaye d’être organisés… mais comme d’habitude, le terrain aurait sûrement raison de la théorie. « Quoi ?! Et donc ça signifie que je vais devoir attendre des mois avant de pouvoir te retoucher ? Parce qu’après l’accouchement, il va sûrement se passer un moment où je ne serais pas… opérationnelle on va dire » soupira-t-elle tristement.=

« Hey, personne ne te demande d’attendre des mois mais de ralentir un peu la cadence. Tu sais très bien que côté sexualité, notre couple est plus qu’épanouie, c’est juste un petit sacrifice pour le bien de nos jumeaux » lui répondis-je d’une voix douce en posant la poêle pour mieux venir l’éteindre. « On retrouvera notre sexualité et puis, si tu veux vraiment que je joue les pervers, je peux te dire qu’il n’y a pas qu’une façon de te faire l’amour si tu vois ce que je veux dire » la taquinais-je avant de plaquer un baiser sur sa joue. « Mange maintenant sinon tu vas me faire un malaise en prime » lui souriais-je gentiment.

Thaïs entoura également Caleb de ses bras même si elle ne pouvait pas s’empêcher de soupirer. « Mais et toi ? Ça m’étonnerait que tu m’autorises à te rendre la pareille et j’ai pas envie que tu sois frustré ! » reprit-elle d’une voix à la fois très sérieuse et presque attristée. La blondinette prit certes sa fourchette en main mais sans avaler la moindre bouchée. « Une fois Declan il m’avait dit que si je te frustrerais trop tu risquais d’aller voir ailleurs… j’veux pas que ça arrive ! Je pourrais pas supporter ! » soupira-t-elle tristement.=

Declan. Sérieux, j’allais aller lui péter la gueule demain pour lui avoir sorti une connerie pareille ou non mieux, j’allais lui rendre la pareille en sortant une grosse connerie à Mallory pour qu’elle balise à souhait. « Tu n’as vraiment pas compris de quoi je parlais hein quand je t’ai dit qu’il y avait plusieurs façons de te faire l’amour »soupirais-je en secouant la tête. « Chaton, je suis plus que comblé avec toi et il est hors de question que j’aille voir ailleurs… Pardonne moi mais ton cousin est un gros connard » ajoutais-je avant de me racler la gorge. « Si je te dis que je pourrais très bien pendant un temps te faire l’amour… autrement… genre, en te prenant par derrière ? »tentais-je de me faire comprendre mais bon sang, on était à table !

Thaïs secoua négativement la tête pour faire comprendre à Caleb qu’elle n’avait pas vraiment saisit son point de vue sur la question. « C’est vrai t’es comblé avec moi ? Alors si c’est le cas t’as droit de dire que c’est un couillon ! » s’exclama-t-elle avant de lâcher un « oh » de surprise en entendant le fond de la pensée de Caleb, qui lui arracha en prime un éclat de rire. « Je suis trop stupide… » murmura-t-elle avant de se lever non sans mal pour mieux se placer quelques instants sur ses genoux et pouvoir l’embrasser. « T’es le meilleur mon amour, pardon… »

« Bien sûr que je suis comblé avec toi, tu es une amante d’exception sans compter que tu es la seule femme à faire battre mon cœur » tenais-je à le lui répéter pour que cela rentre dans sa petite tête mais heureusement pour moi, elle comprit rapidement où je voulais en venir au sujet de notre sexualité. Je l’accueillais avec bonheur sur mes genoux, lui retournant son baiser. « Tu n’es pas idiote, cela prouve que je serais toujours le plus pervers de nous deux. Je veux juste que tu comprennes qu’il y aura toujours moyen de s’accommoder de l’après accouchement et puis… tu m’inspires énormément »rigolais-je car pour lui donner du plaisir, j’étais le premier à me creuser le ciboulot même si elle n’était vraiment pas mal dans son genre non plus.