(+ Caleb) Heu... oups ?

« Ils se la sont joués champions de boxe toute la matinée donc tout va bien, n’aie crainte » répondit-elle d’une voix douce en vue de le rassurer, car s’il y avait eu le moindre pépin, Thaïs lui en aurait évidemment parlé en premier. « Ça me fait bizarre de pas te voir de la journée d’ailleurs… il dure jusqu’à quand ton stage ? » demanda-t-elle, la blondinette s’ennuyant de son mari mais ayant de plus en plus peur de rester toute seule au cas où elle perde les eaux et ne puisse pas appeler les secours. « Tu sais si tu dois repartir je peux commander chez le traiteur, je peux pas te mettre en porte à faux… » avoua-t-elle en lui offrant un baiser d’une rare tendresse lorsqu’il lui servit une eau citronnée.

Je poussais un soupir de soulagement. Si les jumeaux allaient bien tout allait pour le mieux. Il me suffisait juste de m’occuper de ma princesse adorée. « A moi aussi mais j’en ai jusqu’à la semaine prochaine et je serais tranquille jusqu’en septembre » lui expliquais-je en sortant de quoi la requinquer. Je lui lançais d’ailleurs un regard désapprobateur alors qu’elle parlait de commander chez le traiteur. « Je vais te faire à manger, j’ai encore une bonne heure devant moi et au pire, je me ferais un sandwich que je mangerai sur la route » répondis-je en caressant sa joue. « Et puis égoïstement, j’ai envie de profiter de ta présence… par contre en rentrant, j’irais te chercher un cordon pour que tu puisses attacher ton portable à ton cou ! »

« Ah ouf tu me rassures ! Non parce que ça me panique de rester ici toute seule et Declan il va péter un boulon si à force je l’appelle tout le temps au secours » avoua-t-elle. Son père était très occupé avec ses jumeaux également par conséquent Thaïs se retrouvait un peu esseulée… une chance que son chien lui tienne compagnie ! « Ah non, non, non ! Caleb Weyss tu vas me faire le plaisir de manger quelque chose de plus consistant qu’un sandwich sinon je te jure que je te donne la becquée ! » fit-elle, faussement autoritaire en le pointant du doigt, sourcils froncés. « Bonne idée le cordon… comme ça, je pourrais te textoter quand je veux ! Dis chéri… tu crois que je vais être capable de mettre les jumeaux au monde ? » Son éternelle angoisse… qu’elle ne laissait s’exprimer qu’aujourd’hui, bel effort !

« Tu veux que je rentre le midi pour manger avec toi ? Si tu as besoin de compagnie, je peux très bien faire comme aujourd’hui et te rejoindre pour le déjeuner » lui proposais-je histoire de couper en deux sa longue journée de solitude. Il suffisait que je fasse en sorte de préparer le repas du midi la veille et ainsi, nous aurions tout le temps de partager un moment ensemble. En parlant de repas, mon idée de sandwich ne passa pas comme je m’y étais attendu. « Ok ok… je vais nous préparer un truc rapide »levais-je les mains en signe de reddition pour mieux m’affairer derrière les fourneaux pour nous préparer une omelette aussi consistante que nourrissante. « Bien sûr que tu vas en être capable ! Tu seras entourée de personnes compétentes et en prime, je serais là pour que tu puisses me broyer la main » lui dis-je en tournant la tête pour lui sourire.

« Tu ferais ça ? Oh je dis oui de suite, j’achète même ! » s’exclama-t-elle en applaudissant au passage, Thaïs sentant son stress monter et descendre, jouant aux montagnes russes avec ses nerfs pour être honnête. « J’angoisse un peu, j’avoue. Mais ça doit être parce que j’arrive pas à rester allongée quand je suis toute seule, faudrait que je reprenne le tricot ou un truc du genre… ça me détendrait peut-être ? »

« Si je te le propose c’est que je le ferais sans hésiter »rigolais-je en la voyant aussi excitée par le simple fait que je puisse venir passer mes pauses déjeuner en sa compagnie. « Cela peut-être une solution. Je ne savais pas que tu tricotais ?! Si tu veux après mon stage, je viens te chercher et on va t’acheter de quoi t’occuper la journée mais faut me promettre que tu vas rester sagement allongée devant un film ou un bouquin pendant que je ne serais pas là… ça te va ? »

« C’est parfait… même si j’avoue que j’ai encore plus hâte que tu sois tout à moi : c’est duraille de se battre contre un musée hein ! » s’exclama-t-elle en grimaçant de façon adorable sans pour autant se lever du tabouret : Thaïs était certaine qu’il s’empresserait de la faire rassoir… « Declan m’a appris ! Il m’a même prêté pas mal de magazines de tricots mais il n’y a rien sur comment tricoter des petites chaussettes et des petits bonnets pour bébé… tu crois qu’on trouvera ça ? En tout cas je suis d’accord pour l’escapade après ton stage et je promets sur ma tête de linotte de rester sagement allongée même si c’est pas évident quand je suis toute seule… »

« Mais je suis tout à toi, il faut bien que je fasse juste mon stage chaton ! Quand nous sommes en cours c’est pareil non ? » plaisantais-je, la trouvant tout simplement adorable de réclamer ainsi ma présence. « Je pense qu’on peut facilement trouver mais sur Boston car sur Cambridge, ce n’est pas dit, il y a quand même moins de boutiques… Je vais te faire confiance et crois-moi, tu as intérêt à garder ton téléphone à portée de main sinon je ne t’appelle pas sur ma pause de l’aprem » lui dis-je en dressant la table. « Au fait, j’ai une surprise pour toi.. C’est arrivé ce matin en recommandé » lui dis-je en lui tendant l’enveloppe qui contenait sa nouvelle carte bleue.

« Mais là c’est pas pareil, moi je suis plus en cours alors forcément, je trouve le temps plus long… » murmura-t-elle, légèrement honteuse de se trouver aussi dépendante de son mari. L’être plus, ce n’était pas pensable pour Thaïs tant elle crevait déjà le plafond… « Tu as toujours droit à un weekend, rassure-moi ? Si tu es fatigué ce soir, on peut toujours différer notre petit shopping ce weekend ! Par contre mamour… si jamais tu m’appelles plus pendant ta pause de l’après-midi, comment tu vas savoir que j’ai mon portable à côté de moi ? » fit-elle valoir d’un ton à la fois adorable et innocent, accompagnant la chose d’une moue l’étant tout autant. « C’est ma carte à moi ? Sans rire ? J’ai le droit ?? »

« Je peux rien y faire chaton, crois-moi, j’aimerai bien pouvoir te trouver une occupation mais je sèche »grimaçais-je peiné de savoir qu’elle s’ennuyait autant mais avec sa grossesse bientôt à terme, elle ne pouvait pas se permettre la moindre folie. « J’ai toujours mes week-end mon petit bourgeon donc je serais là avec toi… je vais bien et puis ce n’est pas un petit shopping qui va me faire peur surtout que tu seras restée enfermée toute la journée… Pour ton portable.. ouais mais quand même ! garde le sinon je sais pas, je pourrais placer des caméras pour te surveiller » plaisantais-je –quoique cela pouvait être intéressant. Je lui tendais alors sa carte bleue. « Oui, ta carte personnelle alors tu peux faire ce que tu veux comme achat »lui dis-je avant de tendre mes lèvres. [COLOR=#495CFF] « Cela mérite un baiser non ? »[/color}