(+ Caleb) Heu... oups ?

« Je le sais mari de moi ! » reprit-elle non sans coller son front au sien, refusant de s’éloigner ne serait-ce d’un millimètre tant elle ne se sentait bien que près de lui. « Serait-ce que tu as aimé ma liste d’actions ? Je savais qu’elle te plairait… » Pourtant, cela était venu à l’esprit de Thaïs d’un coup, sans réelle préméditation. « Moi non plus je n’aurais jamais le recul nécessaire et l’impression de te tromper. Je préfère continuer à faire preuve d’imagination pour d’éventuels bouquins ou nos petits jeux de rôles… le reste ne m’intéresse pas. Il n’y a que toi qui m’intéresse… je suis TA petite actrice ! »

« Comment ne pas l’aimer ? Elle est juste à ton image : tentante, parfaite, adorable et surtout allumeuse » la taquinais-je de bon cœur alors que je laissais errer mes doigts le long de sa colonne vertébrale en une subtile caresse. « Cela me convient parfaitement, je ne supporterais pas de te partager avec qui que ce soit. Si je me retenais pas, je t’épouserai bien tous les jours que dieu fait pour simplement avoir le plaisir de dire au monde entier que tu es ma femme et que je peux embrasser la mariée »souriais-je alors que mes lèvres effleurèrent les siennes.

« Elle m’a été inspirée par toi, tu es au courant ? » murmura-t-elle contre ses lèvres tandis que son sourire ne diminuait pas d’un millimètre. « Tu voudrais m’épouser tous les jours, carrément ? Mais tu sais, s’il n’y a que ça je peux te répéter aussi souvent que tu veux que tu peux embrasser la mariée… les lèvres et tout le reste t’appartiennent ! » s’exclama-t-elle avant de picorer des baisers contre son cou et, après lui avoir mordillé l’oreille, elle reprit : « tu peux embrasser la mariée… »

« Ah oui ? Tu sais l’effet que ça me fait d’être ta muse ? »lui demandais-je avant de lui confier que mon plus grand rêve était de l’épouser tous les jours et sa réponse m’arracha un sourire d’une grande tendresse avant qu’elle ne m’invite à embrasser la mariée. Je ne me fis guère prier pour ravir ses lèvres dans un baiser d’une rare tendresse mais très vite la passion reprit ses droits. « J’ai envie de te faire l’amour mais cela te dérange si c’est Caleb et non le professeur qui t’envoie au septième ciel ? » lui demandais-je avec une petite grimace comique.

« Hum… non je ne sais pas l’effet que ça te fait, il va falloir que tu m’expliques… » le provoqua-t-elle doucement non sans lui rendre son baiser avec la même tendresse, le même partage de sentiments on ne peut plus véridiques. « Pourquoi tu veux que ça me dérange ? Là c’est bien Caleb qui me fait fasse et non le professeur puis… c’est Caleb Weyss que j’ai épousé, non ? »

« Cela me fait un effet bœuf… comment t’expliquer, j’ai qu’une envie, celle de te faire l’amour, de t’attacher à moi pour être certain que tu ne m’échapperas pas » lui expliquais-je et encore mes mots étaient dessous de la réalité. J’avais tellement envie d’elle chaque jour, à tout instant. « Oui c’est bien moi… c’est juste que je crois que j’ai surtout envie de réaliser un de tes fantasmes dans la peau de ton mari… c’est le plus beau rôle qui m’a été donné en dehors de celui de père »avouais-je avant de me relever pour mieux la déposer avec délicatesse sur le bureau.

« Quand tu m’as épousée tu m’as offert le plus beau rôle du monde aussi : celui de ta femme… » avoua-t-elle avant que l’amphithéâtre ne soit le témoin de leurs ébats les plus passionnés et tendres à la fois. Autant dire que Thaïs flottait sur un petit nuage les jours suivants, que moins jusqu’à ce qu’elle ne se casse la margoulette en pleine cuisine et ne soit pas capable de se relever. Elle entendait son portable sonner au loin mais impossible que d’appeler à l’aide – Caleb étant déjà parti à son stage, de se nourrir ou même de pouvoir boire. « C’est pas vrai mais quelle poisse ! Je veux ma souplesse… » pleurnichait-elle alors qu’elle multipliait les tentatives au fil des heures… sans résultat. « HEEEEELP !!!! »

L’épisode de l’amphi fut un moment mémorable mais aussi une bonne occasion de se parler à cœur ouvert comme à chaque fois. Je me sentais de plus en plus à l’aise dans mon rôle d’époux et reprenait peu à peu également mes réflexes, n’ayant plus peur d’oser. On peut dire que j’avais retrouvé ma confiance et ce n’était pas plus mal. En tous les cas, je n’avais pas perdu ma manie de m’inquiéter pour un rien et le simple fait qu’elle ne réponde pas de la matinée fut suffisant pour que je débarque sur ma pause déjeuner complétement paniqué. « THAIS ?! » l’appelais-je en découvrant le salon vide mais rapidement j’entendis son cri et je me précipitais dans la cuisine pour la retrouver affalée au sol. « Qu’est-ce que tu fiches par terre, j’ai essayé de te joindre toute la matinée ! » m’écriais-je avant de la relever sur ses jambes et de l’embrasser comme si ma vie en dépendait.

Par chance, Thaïs avait épousé quelqu’un de prévenant et de facilement inquiet, sans quoi elle était bonne pour rester l’intégralité de la journée affalée à même le carrelage de la cuisine ! « Ce que je fiche par terre ? Je me suis cassée la gueule figure-toi et je pouvais pas me relever, je comptais pas les moutons hein !! Mon portable était dans le salon… » s’exclama-t-elle en se massant le derrière avant d’accueillir un baiser des plus passionnés. « J’ai cru que j’allais rester la journée par terre si tu savais comme j’ai faim, soif et mal aux fesses… heureusement que tu t’es inquiété ! »

« Et les bébés ? Tout va bien pour eux ? » m’inquiétais-je également pour nos enfants tandis que je l’inspectais sous toutes les coutures pour m’assurer qu’elle n’avait pas besoin d’aller à l’hôpital. « Je m’inquiète toujours pour toi dès lors que tu n’es pas dans mon champ de vision »lui dis-je avant de consulter ma montre. J’avais encore du temps devant moi. « Bon assis toi sur le tabouret, je vais te préparer un repas digne de ce nom » lui dis-je en lui servant un grand verre d’eau avec une touche de jus de citron pour la fraicheur.