(+) Un fils qui vous veut du bien. w/ Elisandra

« Elisandra, il a vécu toute sa vie avec les Weyss. Il est normal qu’il les considère comme ses parents. Toi, tu as vécu en sachant que vous étiez deux, qu’il était quelque part sur cette Terre. Il n’en avait pas conscience pour sa part mais cela ne veut pas dire qu’avec le temps, il ne pourra pas développer cette relation spéciale qu’ont les jumeaux. Fais lui confiance » lui dis-je en prenant son visage en coupe, plongeant mon regard dans le sien. Les larmes d’une femme ne m’avaient jamais ému mais celles que je sentais en Elisandra me bouleversaient. « Tu en as de plus en plus souvent, je me trompe ? Il serait peut-être temps de consulter un spécialiste pour t’aider à les gérer »

« Je sais, j’ai envie de tout, tout de suite mais merde j’en ai marre d’attendre ! C’est totalement injuste envers Caleb mais ce serait mentir que de dire que ça me fait rien de poireauter alors que j’ai déjà quatre putain d’années de ma vie à rattraper je sais même pas comment ! » soupira-t-elle tout en caressant les mains d’Hippolyte entourant son visage. Elie ne savait même pas s’il était en mesure de comprendre. « Dès que j’ai des nuits à cauchemars et ça aussi, ça revient. Mais j’ai vu plusieurs psys à l’hosto et ça m’a pas servi, au contraire j’étais encore plus mal après parce que ça fait tout ressortir. »

« C’est normal que tu veuilles rattraper tout ce temps perdu agapi mou mais tu ne peux pas aller plus vite que la musique. Tu ne pourras jamais rattraper les quatre ans que tu as perdu mais à force de vivre avec cette obsession, tu passes à côté de ton présent et tu te coupes de ton avenir. Cesse de regarder en arrière et vois ce qu’il y a près de toi… Ton fils.. moi » soufflais-je avant de l’interrompre d’un baiser. « Je sais ce dont tu as besoin. Reste là »lui demandais-je avant de tout simplement m’exiler dans ma serre personnelle pour revenir avec une petite boite. Je filais ensuite dans notre chambre pour revenir avec quelques oreillers pour mieux les disposer sur la table à manger. « Déshabille toi et viens t’allonger sur le ventre »lui demandais-je.

« C’est pas évident de ne pas regarder en arrière quand tu as un énorme trou noir mais ça veut pas dire que je t’oublie ou que j’oublie Archie… désolée si je te donne l’impression de virer cinglée, c’est pas fait exprès… » fit-elle avant d’écarquiller les yeux en le voyant installer deux oreillers sur la table à manger. Elisandra se déshabilla sans poser de questions, s’allongea pour mieux le regarder d’un air interrogateur. « Comme ça ? » fit-elle en frissonnant légèrement car en sous-vêtements.

« J’essaie simplement de te dire que tu n’acceptes toujours pas de vivre dans le présent avec nous » soufflais-je et tant qu’elle ne le ferait pas, nous aurions toujours quatre ans de différence. Je la poussais néanmoins à s’allonger sur la table où j’avais déposé des oreillers mais également une petite couverture pour que son corps ne soit pas à même le bois. « Presque ! »lui dis-je en faisant sauter l’attache de son soutien-gorge pour mieux l’en débarrasser, faisant de même avec sa petite culotte. « Beaucoup mieux à présent. Maintenant, je veux que tu fermes les yeux et que tu essaies de ne plus penser à rien » lui demandais-je d’une voix grave.

« J’essaye Hippo mais c’est pas évident pour moi… j’essaye de le faire le plus vite possible et crois-moi, c’est l’une des choses qui m’empêchent de dormir » soupira-t-elle à la limite du désespoir. Ne pas parvenir à satisfaire son compagnon à ce sujet la désespérait bien au-delà des mots mais pour l’heure, son habileté à détacher son soutien-gorge et à lui enlever sa petite culotte la surprit, il fallait dire ce qui était. « Heu… pourquoi tu m’as enlevé mes sous-vêtements ? Okay je me la ferme et je clos mes yeux. »

« Le problème, c’est que tu te mets trop la pression et ton corps en subit les conséquences d’où tes pertes de contrôles. Il essaie de te dire qu’il a besoin de temps. Il faut que tu laisses ton esprit et ton corps avancer au même rythme sinon ils se déconnecteront » lui dis-je avant de secouer la tête. « Détends toi et laisse toi aller, c’est tout ce que tu as besoin de faire… Je me charge du reste » soufflais-je avant de détacher ma cravate pour venir lui bander les yeux afin d’être certain qu’elle ne tricherait pas. Une fois qu’elle fut totalement coupée du monde extérieur, j’ouvris la petite boite pour en sortir une fiole d’huile essentielle –déposant quelques gouttes fraiches sur son dos. J’entamais dès lors un massage pour l’aider à s’apaiser. « C’est une de mes mères d’adoption qui m’a appris l’art du massage. C’est typiquement ce dont tu as besoin pour apprendre à te détendre complétement et les huiles essentielles que je fabrique moi-même t’aideront »

« Tu es mon ange gardien dois-je comprendre ? Par le passé déjà tu étais mille fois plus raisonnable que moi » fit-elle remarquer avant de hocher la tête et de ne pas émettre la plus petite hésitation lorsqu’il lui banda les yeux à l’aide de sa cravate. Elisandra n’avait pleinement confiance qu’en lui, et ça ne datait pas d’hier. « Waw… je savais que tu étais doué de tes mains mais à ce point là… ça sent bon en plus, je savais pas que tu fabriquais tes propres huiles… » fit-elle en gémissant et soupirant d'aise.

« Il faut bien, tu es une femme impulsive mais cela à son charme » avouais-je avec un léger sourire qu’elle ne pouvait voir sur mes lèvres mais qui s’entendait à ma voix. Je laissais mes mains errer sur son corps, insistant dans un premier temps sur ses épaules nouées et sa nuque avant d’étendre mon massage à son dos et au creux de ses reins. « Je n’ai jamais pensé au départ que cela me servirait. Ce n’était qu’un passe-temps comme un autre mais pour une fois, je me félicite d’avoir autant de connaissance en botanique si cela te permet de te sentir mieux dans ton corps » avouais-je alors que mes mains massaient ses fesses rebondies.

« Tu as toujours aimé mon impulsivité… enfin j’espère parce que sinon je suis dans la merde pour que tu me supportes ! » avoua-t-elle en esquissant un petit rire, devant admettre déjà qu’elle ne montrait pas son corps dénudé à n’importe qui et surtout pas de façon aussi détendue. « Putain que c’est bon… » reprit-elle en ronronnant littéralement de plaisir sous ses mains. Ce qui ne l’empêcha pas de s’inquiéter quelques minutes. « J’espère que tu trouves pas mes cicatrices trop… affreuses… »