(+) Un fils qui vous veut du bien. w/ Elisandra

Elle ne sortait pas avec cet homme?! "Ton frère ne pouvait pas demander ce service à quelqu'un d'autre au lieu de se servir de toi?!" m'emportais-je car cela faisait quinze jours que je ne dormais pas, que j'étais imbuvable avec tout le monde et surtout que je souffrais le martyre à l'imaginer dans d'autres bras que les miens. "Hors de question que tu restes toute seule, tu pourrais avoir un autre malaise. Si tu ne veux pas aller à l'hôpital alors tu resteras ici et puis, je t'ai menti... Je sors avec personne ! Je voulais simplement me donner une contenance pour faire genre que je me foutais bien que tu sois avec quelqu'un. Traite moi de sans cœur mais sur le moment, ça m'a fait du bien de ne pas me transformer en véritable loque humaine devant toi"marmonnais-je en lui tendant de quoi éponger son nez.

« Ca prouve qu’il a confiance en moi puis je suis son assistante, au moins je me sens utile ! » haussa-t-elle les épaules avant de comprimer son nez en refermant au passage le robinet tout en soupirant. « J’ai fais un malaise parce que j’ai eu un choc émotionnel pourri, voilà pourquoi ! Maintenant que je le sais, ça va aller je peux rentrer au bureau comme une grande fille. » Sauf qu’Hyppolite lui avoua bientôt qu’il lui avait menti et le regard qu’elle lui lança fut à la fois coléreux et profondément attristé. Ils allaient jouer ce jeu débile encore longtemps ? « Une contenance… maudite soit ton putain d’égo Hyppolite Holmes ! Mais qu’est-ce que je t’ai fais bordel ? Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que t’arrête de me traiter comme ça ?! » Elle prit la serviette qu’il lui tendit pour mieux la lui envoyer sans violence à la figure, juste histoire de ponctuer ses paroles.

Je retenais de peu la réplique cinglante qui me venait à l'esprit alors qu'elle m'annonçait de but en blanc qu'elle voulait se montrer utile. J'espérais que son sens du devoir n'allait pas la conduire à se prostituer pour son frère mais valait-il mieux peut-être que je contienne ces paroles."J'ai dit non. Tu resteras ici même s'il faut que je t'attache pour être certain que tu ne partiras pas" lui dis-je avant de me prendre une serviette au visage ainsi que sa colère. Je ne savais pas ce qu'elle m'avait fait mise à part que j'étais malheureux comme un poux d'être loin d'elle. "J'en sais rien !"m'emportais-je à mon tour avant de faire les cent pas. "Tout m'échappe et cela m'énerve ! Durant quatre ans, je n'ai attendu qu'une seule chose : que tu te réveilles. J'ai gardé espoir durant ces années et lorsque ta sœur a enfin réussi à me convaincre qu'il fallait que j'aille de l'avant pour Archi, tu reviens dans ma vie et j'ai l'impression que tu n'es pas là. Sais-tu l'effet que cela me fait de t'avoir pleuré durant quatre ans et de te voir là maintenant aussi distante avec moi? Quand je t'ai vu la première fois au bureau, j'étais l'homme le plus heureux car les dieux de l'Olympe m'avaient enfin accordé mon vœu le plus cher et tout ce que j'ai reçu, c'est : je veux devenir Escort girl, embauche moi ! Merde, le peu de cœur que j'avais réussi à conservé, tu l'as brisé à ce moment-là... J'arrive pas à être proche de toi tout en te sentant si loin en même temps.. J'arrive pas à ne plus t'aimer ! Voilà mon problème !!"

« Bah va falloir que tu m’attaches alors parce que je ne compte pas rester ici » répliqua-t-elle, têtue, encore sous le choc et du fait qu’il l’ait congédiée, et de cette méchanceté gratuite dont il venait de faire preuve avec elle et qui l’avait conduite à s’évanouir devant lui. « Mais j’ai toujours été là Hyppolite. C’est juste toi aussi qui ne me voie pas… tu crois que c’est facile de revenir vers quelqu’un d’aussi froid et qui me pousse sans arrêt à fuir ? A mon retour, j’avais besoin d’avoir un minimum de stabilité… voilà pourquoi j’ai réagis de cette façon. Tu ne peux pas comprendre, tu ne sais pas ce que je traverse ! Tu l’as pris avec tellement de froideur que je me suis dit que je n’avais rien le droit de te demander. Mais j’essayais de faire des pas vers toi, de te toucher, de faire preuve d’humour, d’essayer de d’atteindre mais rien n’a marché puisque tu as fini par me congédier et ce soir voilà… sans commentaire. J’agis peut-être connement mais je ne suis pas la seule Hyppolite. Avec toi, j’ai toujours tout faux. » La respiration d’Elisandra s’était faite saccadée, et ce fut pourquoi elle le dépassa avec l’idée bien arrêtée de prendre son sac à main et de partir. Il n’y avait plus rien à espérer, pas vrai ?

Je savais que j'avais mes torts mais elle me connaissait. Elle savait très bien que c'était ma façon à moi de me protéger. J'étais sous le choc de la voir réapparaitre dans ma vie comme par magie. Personne ne m'avait prévenu de son réveil... Pouvait-elle imaginé le choc que j'avais ressenti à ce moment-là? Surtout qu'elle n'avait eu de cesse de prendre à la légère toutes mes tentatives d'approche. J'étais fatigué de me battre sans arrêt pour survivre et d'autant plus contre elle. Aussi, lorsqu'elle me dépassa, je la retins par le poignet pour mieux la ramener vers moi et l'embrasser comme si ma vie en dépendait. "Je t'ai attendu quatre ans en souffrant de la culpabilité de ne pas avoir su protéger la seule femme que j'aimais. Quatre longues années à prier le ciel pour que tu te réveilles... Rien ne m'avait préparé à te revoir aussi subitement. Personne ne m'avait prévenu de ton réveil. Je ne savais plus où j'en étais. J'avais commencé à faire le deuil de notre amour et là tu réapparais dans ma vie. Ce soir-là, je sentais que rien de bon ne ressortirait de notre entrevue alors je t'ai demandé de partir et tu as tout quitté : ma vie, l'appartement, tout. J'essaie d'être l'homme que tu as aimé Elisandra mais tu n'as pas conscience de l'enfer que j'ai vécu ces quatre dernières années... Je ne nie pas les difficultés que tu rencontres alors ne nie pas les miennes... Pourquoi ne m'as-tu pas appelé à ton réveil? Pourquoi?... Cette question m'obsède... Tu dis m'aimer mais nos retrouvailles sont le fruit du hasard Elisandra... Combien de temps aurais-tu mis à me retrouver ? L'aurais-tu fait pour moi ou pour revoir ton fils? Je n'ai pas retrouvé la femme que j'aimais car au fond de toi, tu n'es pas encore revenue vers moi. Je me suis juste retrouvé sur ta route voilà la vérité" lui dis-je tristement.

« Bah va falloir que tu m’attaches alors parce que je ne compte pas rester ici » répliqua-t-elle, têtue, encore sous le choc et du fait qu’il l’ait congédiée, et de cette méchanceté gratuite dont il venait de faire preuve avec elle et qui l’avait conduite à s’évanouir devant lui. « Mais j’ai toujours été là Hyppolite. C’est juste toi aussi qui ne me voie pas… tu crois que c’est facile de revenir vers quelqu’un d’aussi froid et qui me pousse sans arrêt à fuir ? A mon retour, j’avais besoin d’avoir un minimum de stabilité… voilà pourquoi j’ai réagis de cette façon. Tu ne peux pas comprendre, tu ne sais pas ce que je traverse ! Tu l’as pris avec tellement de froideur que je me suis dit que je n’avais rien le droit de te demander. Mais j’essayais de faire des pas vers toi, de te toucher, de faire preuve d’humour, d’essayer de d’atteindre mais rien n’a marché puisque tu as fini par me congédier et ce soir voilà… sans commentaire. J’agis peut-être connement mais je ne suis pas la seule Hyppolite. Avec toi, j’ai toujours tout faux. » La respiration d’Elisandra s’était faite saccadée, et ce fut pourquoi elle le dépassa avec l’idée bien arrêtée de prendre son sac à main et de partir. Il n’y avait plus rien à espérer, pas vrai ?

"Je me fiche bien que tu sois diminuée, affaiblie, tu resteras toujours celle que j'aime quand un fou... J'avais besoin de savoir que tu étais réveillée, de te voir. J'attendais ce moment depuis trop longtemps pour m'arrêter à ce détail et surtout, tu étais celle que j'aimais et que j'aime toujours" lui dis-je en prenant son visage en coupe, essuyant un peu de sang d'un revers du pouce. Je l'aimais tellement et nous avions perdu tellement de temps à nous combattre. "Laisse moi t'aider à reprendre le dessus, cesse de me tenir à l'écart comme tu le fais... Laisse moi revenir dans ta vie, laisse moi t'aimer à nouveau, il n'y a que comme ça que j'arriverai à guérir mon cœur... Je te ferais oublier ces autres femmes" murmurais-je avant de l'embrasser tendrement.

« Ce n’était peut-être pas la bonne réaction mais j’étais déboussolée à mon réveil, pas vraiment capable de penser par moi-même » dût-elle admettre sans se dédouaner une seconde de la réaction merdique qu’elle avait eue en le tenant à l’écart. Aussi, malgré le sang sur ses mains, elle caressa doucement sa joue sans le quitter une seconde des yeux. « D’accord, j’abdique avec plaisir et bienvenue dans ma vie mais… j’oppose deux toutes petites conditions » fit-elle en esquissant un petit sourire taquin illuminant d’un coup d’un seul ses traits. « Je te tue si jamais tu me refais le coup de l’assistante… et tu m’acceptes dans ta chambre d’ami. Je te paye un loyer si tu veux c’est pas un souci mais je veux être proche de toi souvent et pouvoir apprendre à connaître notre fils. J’vais sûrement avoir besoin de toi aussi pour ça… mais faudra que tu m’ouvres ton cœur Hyppo. Ne sois plus froid avec moi, s’il te plaît… »

"Conditions acceptées sauf une... Je t'ouvre ma chambre et pas besoin de loyer... Tu n'auras qu'à faire la cuisine, j'en ai un peu marre de commander chez le traiteur"haussais-je les épaules avec un léger sourire avant de l'embrasser avec tendresse. Je me sentais bien à cet instant précis même si la vue de son sang me donnait envie de vomir. "Tu... veux pas arrêter de saigner du nez parce que là, je me sens pas très bien"marmonnais-je plus pâle que la mort. "Au passage... c'est pas très crédible quand tu parles du nez" plaisantais-je avant de rigoler histoire de me changer les idées. Il fallait que je focalise mon esprit sur autre chose que le sang sinon j'étais bon pour tourner de l'œil.

« Tu n’as toujours pas réussi à vaincre ta plaque électrique en quatre ans ? » ajouta-t-elle en éclatant de rire avant de le voir devenir littéralement blafard à la vue du sang d’Elisandra. Cela non plus n’avait pas changé, à vrai dire… « Attends, assieds-toi ici, je vais me laver le visage et je te prépare un truc pour te requinquer car je suis sûre que tu n’as rien avalé… » fit-elle avant de filer à la salle de bain pour y constater avec bonheur que son nez ne saignait plus. Elie se rinça donc le visage avant de revenir en grande pompe embrasser le front d’Hyppolite. « Et pour info, je suis TOUJOURS crédible ! J’espère que ton frigo est plein, je vais te préparer un truc sympa… tu restes assis hein ! »