(+) Une semaine de trekking w/Elsy

Je me demandais bien comment je pourrais annoncer ma grossesse à Bambi si jamais un jour, elle m’autorisait à lancer toute l’opération pour l’insémination. C’était quand même d’un compliqué tout cela mais autant dire ce qu’il en est : je n’avais aucune envie de dire : hey, je suis enceinte, c’est cool non ?! Je voulais faire les choses en grand. « J’adore ton idée des patins, ce serait vraiment trop mignon si tu l’annonçais de cette manière. Tu crois que si je fais un petit poupon en chiffon, elle comprendrait ?! J’adore créer des choses et je ne suis pas mauvaise pour faire des petits objets en tissu. Ce serait une façon comme une autre de le lui annoncer mais bon, ça sert à rien que je me creuse la tête, il faut déjà que j’arrive à la convaincre »plaisantais-je avant de secouer la tête. « Dis-moi… Je peux te poser une question d’ordre personnel ? Rien de bien important hein mais tu n’as jamais songé à changer de confrérie ? »

Changer de confrérie, elle ? Non, jamais. Depuis des années qu'elle est à Harvard, la demoiselle a toujours été bleue. Elle aime sa maison, sa confrérie, même si ils n'ont pas toujours très bonne réputation c'est vrai. Parfois, on ne les comprend pas, parfois on les trouve trop snob. C'est vrai qu'ils ne sont pas toujours faciles à vivre. Mais les Eliots sont malgré tout très soudés entre eux au goût de la demoiselle et aucune famille n'est jamais parfaite n'est-ce pas ? Alors pour Elsy, celle-ci l'est absoluement pour elle.

"- Non. Je me suis toujours sentie bien chez les Eliots. J'aurai pût entrer dans pas mal de maison hormis Winthrop et mather c'est vrai, mais les Eliots... Non, je n'ai pas envie d'en changer." explique la demoiselle avec un ravissant sourire.

« Tu as de la chance. Je ne suis pas aussi certaine… Enfin c’est compliqué. Avant les attentats et mon amnésie, j’étais chez les Mather mais cette confrérie, c’était pour mon ancienne moi, tu vois ? »commençais-je par lui dire même si j’avais l’impression d’être une débile mentale à personnaliser celle que j’étais avant la perte de mes souvenirs seulement, je ne pouvais pas faire autrement. Il est vrai que j’avais changé du tout au tout alors l’ancienne Shiloh… C’était juste plus la même personne. « J’adore les Dunster, c’est une famille qui m’a tendu la main quand j’en avais le plus besoin mais je ne m’y retrouve plus vraiment. J’ai besoin de prendre du recul, de m’épanouir et de trouver un juste milieu entre la Shiloh d’avant et celle qui retrouve ses souvenirs. Tu dois me prendre pour une folle »soupirais-je.

D'accord, la demoiselle comprend naturellement mieux, tout à coup, la question que lui a posé Shiloh, mais elle ne sait toujours pas vraiment quoi dire, sinon qu'elle-même n'a jamais eut dans l'idée de quitter sa confrérie, où elle se sent si bien, si appréciée et accueillie. Elle est une membre ancrée dans la maison Eliot et elle ne s'en voit pas partir. Oh un jour bien sûr, elle devra le faire et commencer une nouvelle vie loin de ses années facs. Mais elle n'est absoluement pas pressée d'y être. Absoluement pas pressée de passer à la phase suivante de sa vie. Même si dans un autre temps elle a envie d'avancer, d'évoluer. Se marier, devenir maman... bien sûr que ça, ça lui fait envie. Et même vachement.