(+) Une semaine de trekking w/Elsy

« Heureusement que tu ne l’es pas » soupirais-je avec un certain soulagement. Elsy ne pouvait pas comprendre pourquoi cela me touchait tant ni même pourquoi, beaucoup de personnes avaient refusé de m’aider. Comment pourrait-elle ?! Le seul point positif dans cette histoire, c’était qu’elle ne faisait pas partie de ses victimes. Oui, je parlais à la troisième personne pour m’évoquer mais c’était tout simplement lorsque je songeais à cette autre Mina. Celle d’avant mon amnésie. A cette époque, j’étais une véritable garce sans scrupule qui brisait bien des cœurs sans le moindre remord. Une pétasse comme on en fait plus sans compter que j’assumais pleinement mon image de Marie couche toi-là. Mon amnésie m’aura au moins permis de me libérer de ces travers même si, pour beaucoup, je restais cette garce. L’image me collait bien trop à la peau même si je faisais tout pour me racheter. « On risque pas de se fouler une cheville au rythme où l’on marche »plaisantais-je pour faire la conversation.

Elsy avait naturellement connaissance du passé de Wilhelmina mais elle avait également remarqéu que cette dernière avait changé depuis cette époque là. Tout se sait toujours dans les redoutgables couloirs de Harvard et la brunette n'aurait pas put passer à côté de tels cancans sans en avoir vent, sans les entendre. Alors oui elle savait que la réputation de Wilhelmina n'était pas bien reluisante jadis, mais elle n'a pas pour habitude de juger les gens sur ce qu'ils étaient. Plutôt sur ce qu'ils sont. Et Will est aujourd'hui une fille très respectable, que la Eliot apprécie beaucoup et, d'après elle, à sa juste valeur. Non, elle ne voit donc pas pourquoi elle n'aurait pas aidé cette fille en détresse quand cette dernière le lui avait demandé.

"- Oui. On peu peut-être courir si tu veux !?" propose la demoiselle avec un grand sourire des plus espiègles.

« Courir ? » m’étouffais-je à moitié avec ma salive avant qu’un grand sourire n’étire mes lèvres. C’était une bonne idée ! « Tu as bien conscience que le guide va s’arracher les cheveux ? Humm je suis partante » lui dis-je après coup. J’aimais bien faire des conneries et celle-ci s’annonçait bien amusante. Je décidais de donner le top départ à 3, murmurant le décompte pour qu’on ne se fasse pas gauler comme des bleues et lorsque un résonna, Elsy et moi partions comme deux furies droit devant nous. « Oh mon dieu comment il est en train de gueuler »rigolais-je à moitié tout en courant. Heureusement que le chemin était banalisé pour que nous ne puissions pas nous perdre.

Oui le guide allait s'arracher les cheveux la jeune femme en avait bien conscience mais dans le fond c'est cela qui est amusant n'est-ce pas ? La brunette propose donc à Wilhelmina de partir au pas de course. Enfin pas trop vite non plus pour profiter tout de même du paysage mais entre sportives elles ont besoin de se défouler un peu, qui viendrait le leur reprocher ? Les deux filles partirent donc au top départ de Wilhelmina tout en riant joyeusement. Elles étaient complètement dingues et le guide derrière elles étaient fou furieux, criant pour les faire revenir dans le groupes. Mais elles continuaient de courir. En espérant simplement que tout naturellement elles n'allaient pas avoir des annuis pour avoir simplement voulu rire, s'amuser un peu. Il n'y a rien de condamnable dans le fait de vouloir s'éclater si ?

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas comportée comme une gamine et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça faisait du bien. Le guide allait sûrement nous passer une soufflante magistrale mais j’étais tellement habituée à m’en prendre avec mon coach que de tout de façon, il ne risquait pas de me faire un trou où j’en avais déjà un. « C’est cool ! » m’exclamais-je un peu plus loin alors que nous reprenions notre souffle. Nous avions mis au moins bien cinquante mètres au groupe. « Au fait, ton coach, il est sympa ? » lui demandais-je histoire de faire la conversation et puis c’était une façon comme une autre de continuer à la connaitre.

Comme les deux femmes courrent à perdre haleine en semant derrière elles le guide et leurs compagnons de routes, Wilhelmina interroge Elsy sur son sport et pose d'étranges questions sur le sujet du coach de la jeune femme. Est-ce qu'elle est sympathique ? Oui enfin ça dépend des jours, elle ne laisse pas tout passer non plus mais elel agit pour le bien de la patineuse. Comme une coach quoi, la demoiselle ne voit pas trop ce qu'elle pourrait dire à ce sujet pour satisfaire la curiosité de sa partenaire de course. Que veut-elle savoir au juste ?

"- Oui elle est sympathique en tout cas je sais qu'elle agit toujours dans mon intérêt. Elle se démène pour moi je dois bien le dire..."

Je ne sais pas pourquoi je commençais à poser à Elsy des questions sur son coach, peut-être que dans le fond, je cherchais à me rassurer et me dire que je n’étais pas toute seule dans cette galère mais sa réponse me laissa perplexe. « Je crois que je dois avoir le seul tyran : tout ce que je fais n’est jamais bon : je ne suis pas assez rapide dans l’eau, je suis trop grosse, pas assez concentrée etc. Même lorsque je gagne un prix ou une compétition, je fais mal les choses »soupirais-je. Je ne pouvais pas vraiment en parler à mon entourage, ma petite-amie la première irait lui casser la figure. Au moins, Elsy pouvait m’aider à y voir plus clair.

La jolie Wilhelmina ne semblait pas avoir eut autant de chance que sa nouvelle amie Elsy dans ce qui était du sujet de son coach, comme la jeune Dunster explique comme le sien lui mène la vie dure. la brunette pour sa part n'a pas à se plaindre de la sienne même si naturellement elle ne lui laisse pas tout passer non plus c'est une évidence. Mais la demoiselle ne se fait jamais gronder sur son poids ou ce genre de choses. Elle doit se surveiller c'est certain mais elle n'a pas pour autant de réflexion incessantes sur son physique.

"- Mais à part ça c'est un bon coach ? je veux dire qui s'investie pour te permettre d'atteindre les sommets ?"

Je ne savais pas vraiment si c’était un bon coach car c’était la première fois que je me retrouvais confrontée à quelqu’un de professionnel. Au départ, je m’étais dit que c’était sa façon à lui de m’encourager mais plus le temps passait et plus je me posais des questions. « Il ne vit que pour ça. Le plus gênant en fait, c’est qu’il y a quelques rumeurs sur son compte. D’après une amie qui fait de la natation, il parait qu’il est soupçonné d’avoir été à l’origine d’un suicide d’une ancienne protégée et qu’il n’est pas vraiment aimé par la fédération américaine de natation… Le problème c’est qu’il est le seul entraineur qui se trouve être dans mes moyens ou ceux de mes parents »lui expliquais-je même si j’en avais gros sur la patate.

Ah d'accord, la demoiselle doute carrément d'avoir un bon entraineur ça promet. Mais c'est vrai que si l'on ne sait pas s'attirer la confiance de ses protégés on ne peut pas faire grand chose, on ne peut pas arriver à faire des choses vraiment bien. La brunette est donc surprise d'entendre de telles choses au sujet de cet homme. Soupçonné d'être à l'origine d'un suicide carrément, c'est quelque chose de grave comme un coach est sencé vous aider à progresser, à vous sentir bien et à positiver, c'est en tout cas ce que fait celle d'Elsy. Et elle n'est pas si chère que ça, c'est surtout une grande passionnée de son sport, qui ne peut plsu désormais être sur le devant de la scène.

"Il n'est pas aimé par la fédération et on lui laisse le droit d'exercer ? C'est étrange ! Pour ce qui est des coachs je ne sait pas ec que ça vaux mais rapproche toi d'Andrew Kenworth. Il arrête la compétission et son coach va se chercher un nouveau poulain je présume, à voir si il accepetrait une fille et quel peu être son prix..."