(+ Declan) Just married... ou presque

« M’aurais étonné que tu ne tournes pas l’idée à ton avantage ! » laissa-t-elle échapper un petit ricanement avant de lui caresser la joue. « Tu sais, rien n’empêches que pour une fois ce soit toi qui prennes ton pied… surtout avec tout le mal que tu as eu » murmura-t-elle en embrassant ses lèvres pour mieux jouer de sa langue avec une extraordinaire habileté, bénissant presque le fait que les chemise d’hôpitaux soient si aisées à soulever. Mallory jouait entre la douceur et la passion, ne le laissant pas s’attendre à ce qui allait arriver ensuite tant elle avait à cœur de lui faire oublier sa douleur. « Ça va bébé ? » murmura-t-elle en réapparaissant quelques secondes de dessous la couverture.

Qu’elle le veuille ou non, j’allais très certainement prendre mon pied car je savais par avance combien elle était douée de ses lèvres à croire qu’elle s’était entrainée des années durant. Bon, note à moi-même, ne pas songer à des conneries pareilles à un moment comme celui-ci. « J’ai envie d’être en toi aussi »marmonnais-je néanmoins pour lui faire comprendre que je voulais également m’unir à elle sans rejeter ses caresses loin de là. Des attentions qui me firent gémir de plaisir et non de douleurs tandis que mes mains fourrageaient dans ses cheveux comme pour la retenir. « Oui… vais même très bien » soupirais-je de plaisir.

Mallory craignait tellement de faire mal à Declan qu’elle s’en empêchait d’avoir le moindre plaisir, si ce n’est celui de lui en donner au maximum. Après tout, il l’avait bien mérité et personne n’oserait sûrement les déranger vu le nombre de gardes qui sillonnaient le couloir et même l’intégralité de l’hôpital. « On aura tout le temps de se rattraper quand tu iras mieux de ce côté-là » lui assura-t-elle alors qu’elle venait de passer la tête par-dessus la couverture, non sans cesser pour autant sa caresse à l’aide de ses doigts. « Tu veux que je continue ? »

« Têtue »râlais-je car ce n’était pas un vain mot. Je voulais me perdre en elle pour m’assurer d’être vivant, pour m’assurer que tout irait bien à l’avenir. Je me fichais bien d’avoir mal ou de subir des complications. « S’il te plait… Mallo… »la suppliais-je mais de quoi ? De continuer, d’arrêter ou de tout simplement de cesser de me résister de la sorte. « Notre première fois… en tant que mari et femme… accorde la moi » soupirais-je de plaisir car elle m’aidait pas à conserver un esprit clair.

« Au moins autant que toi… » ajouta-t-elle non sans une large dose de malice avant de stopper toute caresse alors qu’il la suppliait. Mallory était dans l’attente pour savoir de quoi il la suppliait exactement et autant dire que sa supplique lui arracha une large expression de surprise. « Tu sais me prendre par les sentiments quand tu t’y mets » fit-elle en se mordillant la lèvre inférieure pour mieux se placer avec une extrême précaution à califourchon au dessus de lui. « Si tu me fais la moindre grimace, je m’écarte et je reprends ce que j’étais en train de faire, vu ? » lui assura-t-elle en ôtant sensuellement son short pour mieux lier leurs deux corps car oui, elle ne portait aucun sous-vêtement…

« Si je grimace, ça sera de plaisir » lui assurais-je car j’étais bien déterminé à ne pas laisser la moindre douleur m’empêcher de faire l’amour à ma femme même si pour le coup, je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour elle si ce n’est rester droit comme un piquet –sans jeu de mot pourri. « Bon sang… tu mets plus de culotte toi aussi ? »m’amusais-je à lui dire tandis que mes mains venaient se poser sur ses cuisses pour les caresser. Certes, je n’allais pas lui offrir l’étreinte du siècle mais cela me faisait un bien fou d’être entouré de sa chaleur.

« Ouais ben je t’ai à l’œil Monsieur O’Malley, on ne me la fait pas à moi ! » gronda-t-elle surtout pour qu’il lui fasse signe si cela n’allait pas, Mallory ne voulait pas qu’il ait un malaise ou quoi que ce soit d’autre parce qu’il aurait voulu faire des folies de son corps. « Ben… tu m’avais dit que chez les O’Malley vous n’aimiez pas les petites culottes, j’ai juste pris note ! » se défendit-elle non sans se mouvoir avec douceur et souplesse, ne le quittant pas des yeux sans pour autant oser l’embrasser car elle risquait de s’approcher de sa blessure et de lui faire mal.

« Raaah… je vais bien » lui assurais-je du moins, j’allais aussi bien qu’un homme blessé par balle et qui s’apprêtait à connaitre un simulacre de nuit de noces. Oui, j’allais aussi bien que possible songeais-je tandis qu’elle commençait doucement à se mouvoir sur moi. Dieu que j’aurais aimé pouvoir l’étreindre ou au mieux, l’aider dans ses mouvements mais je ne pouvais guère faire davantage que caresser ses cuisses, remontant le long de ses hanches. « Embrasse moi bébé sans culotte »

« Mais je m’inquiète ! » ne put-elle s’empêcher de lui répondre. Mallory avait envie de le bichonner et sans doute était-ce pour cela qu’elle cédait et commençait à se mouvoir au dessus de lui, faisant appel à toute sa souplesse pour éviter de lui faire mal. Ce fut plus véridique encore alors qu’il lui demandait de l’embrasser. « Je vais essayer de ne pas te faire mal » murmura-t-elle non sans placer ses deux mains des deux côtés de la tête de Declan, sans cesser sa petite danse du bassin avant de s’emparer de ses lèvres dans une rare tendresse.

« N’aie pas peur… je vais bien »continuais-je de la rassurer non sans l’embrasser, prenant son visage entre mes mains pour mieux approfondir son baiser, gémissant mon plaisir contre ses lèvres. « Désolé… pas le meilleur des amants » marmonnais-je conscient de ne pas être au top de ma forme ni de ma sexualité cependant, je ne pouvais nier l’urgence de cette étreinte. J’avais tant besoin de cette normalité pour me dire que je ne venais pas de passer à deux doigts de la mort.