(+ Declan) Just married... ou presque

Mallory avait le cœur battant à cent à l’heure mais qu’importe, elle était magnifique dans sa robe de mariée, faite par les doigts de fée de Mina. La blonde s’était entendue de concert avec son père, qui s’était pointé dès potron-minet à l’appartement de Declan pour lui faire signer les papiers du divorce et virer ainsi sa future ex-épouse sans autre forme de procès, ainsi qu’avec Sheamus, le géniteur de son blond musclé préféré pour qu’il kidnappe son fils et soit pile à l’heure à la mairie. Résultat, il n’y avait plus qu’à attendre. « J’ai le stress ‘pa… » fit-elle à l’attention de son père car si Declan ne se pointait pas, pas sûr qu’elle s’en remette…

Alors là, je n’avais absolument rien compris. J’étais en train de subir le spectacle désespérant de ma « femme » faisant de la zumba sur sa xbox quand mon paternel et mon futur beau-père arrivèrent comme un cheveu sur la soupe, l’un pour me faire signer les papiers du divorce, l’autre pour me faire enfiler de force un smoking. « Euh… je peux savoir ce qui se passe Dad ? » lui demandais-je pour la bonne cinquantième fois. « Fils… ta gueule et suis » termina par craquer mon père tandis que je grommelais dans ma barbe avant d’effectivement le suivre jusqu’à me retrouver à la mairie devant la plus belle créature du monde. « Ouaw… » lâchais-je complétement émerveillé avant de comprendre que j’allais me marier. « Oh bordel… on peut vraiment ? »

« Tu viens de signer les papiers de ton divorce et tu es en smoking, non ? » répondit Mallory, un sourire radieux dans sa magnifique robe même si intérieurement, son cœur battait la chamade. « Rassure-moi, tu es toujours partant ? » ne put-elle décemment s’empêcher de lui demander alors que les deux papounets pressaient les deux jeunes gens. Autant dire que la jolie Eliot n’attendait qu’un signe de la part de Declan, dont elle remettait correctement le nœud papillon en place. « Nos mères nous attendent à l’intérieur et mon père veut me donner le bras… il y a encore quelqu’un là dedans ? » claqua-t-elle des doigts, à moitié hilare.

« Ouaw.. » répétais-je avant que mon père ne m’assène une claque derrière les oreilles pour que je puisse passer à autre chose. « Tu es magnifique et bien sûr que j’ai toujours envie de t’épouser… »soufflais-je tandis que je la dévorais du regard, heureux de me dire que je conserverai à jamais cette image féerique. Ma future femme se moqua légèrement de mon hébétude chose qui me fit lui tirer la langue puérilement. « Tu es belle à couper le souffle… je..hum… je vais te laisser te préparer, je vais aller euh.. T’attendre… »bafouillais-je avant de l’embrasser pour mieux suivre mon père qui me tira. Ma mère m’embrassa alors et je la serrais dans mes bras comme si cela faisait une éternité que je ne l’avais pas vu.

« Je te rassure, tu es magnifique aussi » le complimenta-t-elle avant d’éclater de rire puisqu’il lui tirait la langue puérilement. Mallory lui rendit bien évidemment la chose parce qu’il ne faut pas charrier, retenant de justesse un nouveau rire en voyant Declan si hésitant. « Fais attention à la marche » fit-elle, radieuse, avant que son père ne lui donne finalement le bras pour qu’elle puisse faire une entrée remarquée dans la salle réservée à la mairie. Bien sûr, sa mère ne manqua pas de l’embrasser longuement sur son passage, avant qu’elle ne rejoigne Declan pour s’emparer délicieusement de sa main en lui murmurant : « je t’aime. »

« Je crois que je peux mourir aujourd’hui, j’aurais eu le plaisir de te passer la corde au cou »plaisantais-je avant qu’on ne me force à la quitter pour entrer dans la mairie, manquant de me vautrer à cause de la fameuse marche mais c’était de sa faute, je n’arrivais pas à la quitter du regard tant elle était magnifique. Toutefois, l’heure était à notre mariage et je serrais sa main avec force quand celle-ci vint trouver la mienne quelques minutes plus tard. « En ce jour merveilleux, j’ai l’honneur de présider ce mariage approuvé d’ors et déjà par vos témoins respectifs […] Declan Thorin O’Malley, acceptez-vous de prendre Mallory Orphée Hale ici présente ? » me demanda l’officier d’état civil. « Oh oui ! » déclarais-je d’une voix assurée sans quitter le regard de ma femme.

Pour un peu, Mallory aurait juré que Declan était mille fois plus stressé qu’elle ne pouvait l’être. « Respire amour, respire ça va bien se passer » lui murmura-t-elle tendrement avant d’embrasser chastement sa joue, le cœur battant. Ce fut plus évident encore lorsque le maire prononça les fameuses paroles tant attendues, et que Declan s’empressa de dire oui… « Mallory Orphée Hale, acceptez-vous également de prendre pour époux Declan Thorin O’Malley ici présent ? » fit-il avant que la blondinette ne réponde sans hésitation aucune : « oh que oui ! »

Elle en avait de bonne, elle avait eu le temps de s’y préparer alors que personnellement, on m’avait fait enfiler un smoking de force pour aller me marier. J’étais stressé mais également heureux comme ce n’était pas permis ! « Oui.. respirer… inspirer.. expirer… Tu sais combien je t’aime au moins ? »lui demandais-je en lui souriant avant que le maire ne commence à nous rabâcher tout son laïus. Personnellement, je n’attendais qu’une seule chose, la fameuse phrase qui nous libérerait. « En vertu des pouvoirs que me confère la loi, je vous déclare mari et femme » déclara-t-il tandis que je prenais le visage en coupe de ma nouvelle femme. « Hello Mme O’Malley » lui dis-je avant de l’embrasser passionnément sous les applaudissements de nos parents respectifs.

Mallory serra d’autant plus fort la main de Declan dans la sienne, un sourire radieux sur les lèvres alors qu’il avait l’air blanc comme un linge. « Rien que ta présence ici me le prouve et tu ne pouvais pas me rendre plus heureuse, tu le sais ça au moins ? » lui répondit-elle d’un ton on ne peut plus doux avant de n’attendre en même temps que son fiancé LA fameuse phrase fatidique qui lui donna une impression particulièrement fabuleuse de liberté. « Bonjour, mari musclé de Madame O’Malley » répliqua-t-elle en s’emparant plus fougueusement encore de ses lèvres pour un baiser des plus chargés en émotion. « Je t’aime mari à moi. »

« I know it » lui souriais-je avec émotion avant que le maire n’achève de nous marier pour notre plus grand bonheur. Je ne pus m’empêcher de rire contre ses lèvres tandis qu’elle partait dans un de ces surnoms dont elle avait le secret. « Je t’aime aussi femme de moi » murmurais-je avant de tout simplement la serrer dans mes bras. Nos parents arrivèrent alors pour nous féliciter et c’est avec émotion que j’entendis ma mère me dire qu’elle était heureuse pour moi. Après tout ce que nous avions vécu, je sentais comme un poids s’échapper de mes épaules, les rendant bien plus légères.