(+ Declan) Just married... ou presque

« Prouve-le ! » le défia-t-elle avant de grimacer. « Tu te lèves O’Malley, c’est moi qui vais te flanquer la fessée déculottée de ta vie et je peux t’assurer que tu t’en souviendras jusqu’à la retraite ! » fit-elle d’un ton menaçant et on ne peut plus effrayant. Là-dessus, Mallory avait pris note des conseils de Maureen, sa belle mère, avec qui elle avait officiellement fait la paix. Cependant, têtu comme l’était Declan, elle n’en vint pas à risquer le pire et se hissa précautionneusement sur le lit, se mettant à côté en lui touchant le bras sans pour autant trop se rapprocher, craintive de lui faire mal. « Ça va comme ça ? »

« Un peu de douceur bordel » râlais-je tandis que je la fusillais mollement du regard. « Je suis un grand blessé » ajoutais-je en retenant un gémissement de douleurs. J’avais déjà été torturé une fois, je pouvais survivre à ce genre de choses une nouvelle fois non ?! « Non trop loin encore » soupirais-je avant de rassembler mes forces pour l’étreindre du mieux que je pouvais, étouffant un cri de douleur pour ne pas la paniquer. « Rassure moi… t’es bien une O’Malley ? »

« C’est ta faute si j’ai mis la douceur sur off, tu ne menaces pas de te lever et je serai aussi douce qu’un agneau ! » gronda-t-elle pour être certaine qu’il ne bougerait pas son séant de ce lit. Il n’y avait pas à dire Declan était plus têtu qu’elle vu qu’il la serra contre lui et pendant quelques secondes, Mallory s’imprégna de son odeur, des battements de son cœur et ronronna littéralement d’aise avant de laisser échapper un petit rire en brandissant fièrement son alliance. « Pour le meilleur et pour le pire… pourquoi cette question ? »

« Toi qui a cherché…la première »protestais-je. C’était elle qui menaçait de divorcer etc. Elle allait encore me rendre responsable de ça ? Tss finalement, j’allais peut-être demander à planer une ou deux histoire de ne pas entendre des conneries pareilles. « Je voulais être certain…qu’on avait réussi » murmurais-je car sinon, je demandais un lacet pour me suicider si cette femme ne devenait pas la mienne. « Je t’aime bébé » soufflais-je après quelques instants de silence bercé par le bruit du monitoring.

« Même pas vrai ! » Voilà qu’ils trouvaient le moyen de se battre comme des chiffonniers alors que Declan était gravement blessé et tout juste réveillé de longs jours de coma. Merde, ils avaient mieux à faire ! « Tu ne te souvenais pas du « vous pouvez embrasser la mariée » ? Pourtant tu y as mis une belle intensité dans ton baiser mon vieux ! J’en avais les petons tous retournés… » avoua-t-elle dans un petit rire malicieux et, après s’être légèrement redressé pour l’embrasser chastement, lui murmura dans les yeux : « moi aussi je t’aime bébé. Tu m’abandonnes pas hein ? »

« Si je m’en souviens… je voulais juste te l’entendre le dire » avouais-je car qu’on le veuille ou non, j’avais bien cru ma dernière heure arriver et j’étais un peu secoué. Je comprenais que Mallory cherche à se protéger mais actuellement, j’avais bien plus besoin de sa tendresse que de me prendre la tête avec elle songeais-je dépité. « Pas envie de t’abandonner… pas eu notre nuit de noce et je veux voir notre fils » ajoutais-je avant de fermer les yeux, profitant simplement de sa présence contre moi.

« Je peux te rappeler toute la cérémonie si tu veux… » lui proposa-t-elle d’une voix émue avant de se serrer délicatement contre lui, caressant l’endroit de son torse où il n’y avait pas de pansement, toujours craintive vis-à-vis de lui faire mal. « Pour la nuit de noces on va attendre un peu je crois… et puis qu’est-ce que tu en sais que c’est un garçon ? » demanda-t-elle en embrassant doucement sa joue, ne pouvant s’empêcher de le toucher comme pour se convaincre qu’il était toujours bien là.

« Avec plaisir… »murmurais-je ayant envie d’entendre sa voix encore et encore pour m’assurer que je ne rêvais pas ce moment même si je me doutais qu’avoir mal ne faisait guère parti d’une chimère. « Je le sais… J’ai l’intime conviction que tu me donneras un fils en premier né » lui assurais-je avec aplomb tandis que je resserrais davantage mon emprise sur elle bien que cette dernière était pas des plus vives. « Au fait… pourquoi t’es en robe de mariée ? »

« Ton père t’as kidnappé pour te faire la surprise de venir m’épouser à la mairie et j’ai immortalisé ta tête parce que ça valait le détour » commença-t-elle d’une voix émue avant qu’un petit éclat de rire ne perce le « bipbip » de la pièce. « Je ne suis pas dans la cacatouille si jamais c’est une fille… » soupira-t-elle faussement avant de grimacer à sa question. « Ben… je ne t’ai pas quitté d’une seconde. Donc je n’ai pas encore quitté ma robe » avoua-t-elle en rougissant légèrement.

« En même temps, tu étais magnifique, une vraie déesse » avouais-je avant de rigoler pour mieux gémir de douleur. « Me fais pas rire s’il te plait…. En tous les cas, si c’est une fille, je pourrais m’en prendre qu’à moi-même » marmonnais-je puisque c’était l’homme qui déterminait le sexe de l’enfant. « M’en fous, je l’aimerai quand même »ajoutais-je avant de tourner la tête pour déposer un baiser sur son front. « Rentre à la maison…prends une douche, un bon repas… et reviens après avoir dormi, je risque pas de bouger »