(+ Declan) Just married... ou presque

« Pitié arrête de m’appeler l’anglaise tu sais que je n’aime toujours pas ça » soupira-t-elle avant de hausser les épaules, sans vraiment savoir ce qui s’était passé réellement entre eux ni ce qu’il en pensait fondamentalement. Mallory s’était maladroitement confiée mais elle était bien la seule. « Comment ça tu ne savais pas comment faire ? Il n’y avait pas cinquante façon de le faire tu sais » lui avoua-t-elle, comme persuadée qu’elle n’avait été qu’une cachette et rien d’autre pour lui à ce moment là.

« Je sais, à ton avis, pourquoi je n’arrêtais pas de t’appeler comme ça ? Lorsqu’on est jeune et con… on adore emmerder les filles surtout si elles nous plaisent » avouais-je avec un léger sourire avant de porter une de ses mains à mes lèvres. « J’étais tombé amoureux de toi, j’étais en pleine cavale. Que voulais-tu que je fasse ? Te demander de me suivre alors que tu ne savais rien de moi ? Nous étions que des ados mais cela ne m’empêchait pas de te regarder dormir chaque nuit… Jamais je ne serais resté aussi longtemps si quelque chose ou plutôt quelqu’un ne m’avait pas retenu et cette personne, c’était toi »

« Je te plaisais ? » demanda-t-elle, incrédule, comme si c’était purement et simplement improbable qu’une telle chose pareille ait été possible. « Mais justement Declan, pourquoi tu ne l’as pas demandé ? Tu n’as rien dit, rien ! Moi je serais venue, et tant pis pour les conséquences. Tu crois franchement que j’ai été mieux avec l’autre procureur à la gomme qui m’a toujours prise pour son précieux pantin en or massif ? Mais tu n’as rien dit et pendant des années j’ai pensé n’avoir été qu’un refuge pour toi, rien d’autre… »

« Bébé… Nous étions que deux gosses à cette époque-là. Tu aurais fait quoi ? Tu m’aurais suivi et après ? Tu n’aurais pas supporté une seule seconde la vie avec moi car à cette époque, je me foutais des conséquences, j’étais une tête brulée qui rentrait blessée à chaque fin de contrat et puis, j’étais bien trop égoïste… Dis-toi que le temps loin de toi m’a permis de mûrir » murmurais-je avant de la forcer à se pencher pour que je puisse l’embrasser. « Cela ne sert à rien de regretter le passé car après tout, on s’est retrouvé mais je dois te confesser quelque chose, avant de partir, je t’avais volé un baiser »

« Je confirme, t’étais égoïste parce qu’il a fallut que j’attende des années avant que tu ne m’avoues tout ça ! » soupira-t-elle non sans lui rendre son baiser pour autant. « Je crois que je suis trop romantique pour mon propre bien » souffla-t-elle avant de s’étonner une nouvelle fois face à sa confession. « Donc tu ne voulais pas que je m’en rende compte mais tu as quand même pris ce risque… pourquoi ? Peut-être que ce n’est pas bon de regretter le passé mais Declan… si je n’avais pas forcé les choses pour notre couple tu ne m’aurais pas plus acceptée avec toi cette fois-ci ! »

« Cela valait le coup d’attendre non ? Et puis, je l’aime ton romantisme » haussais-je les épaules avant de la regarder avec amour. « Je sais… mais je n’avais pas fait le rapprochement avant que tu m’en parles même si je ne suis pas partie cette fois-ci, je suis revenu parce que je t’aimais comme un dingue… Je t’ai aimé à seize ans au point de te mettre en danger en restant près de toi et je t’ai aimé suffisamment pour m’éloigner de ta vie pour que tu puisses vivre normalement tout comme je suis retombé amoureux de toi dans cette douche avant de t’aimer encore et encore pour mieux comprendre que l’amour n’est pas sans risque et que je voulais le prendre avec toi… J’ai passé ces dernières années à t’aimer en fait… »

« Tu ne le trouves pas trop ridicule ? » ne put-elle s’empêcher de lui demander, tâtant le terrain car après tout, Declan n’étant pas un modèle de romantisme à l’état pur, autant que Mallory se renseigne en la matière. « Tu sais que je désespérais que tu cesses de me dire que tu étais dangereux pour juste te permettre de vivre notre histoire ? Je pensais que tu finirais par prendre la poudre d’escampette pour ne jamais réapparaître. Mais je crois que je t’aurais cherché quand même… pas parce que je suis têtue comme une mule mais parce que je t’aime comme une forcenée depuis des années. Mon coeur le savait que c'était toi, c'est tout ! »

« Non, je le trouve attachant voire même rafraichissant… on ne peut pas dire que ma vie ait beaucoup connu le romantisme » haussais-je les épaules car Mallory qu’elle le veuille ou non, représentait mon exact contraire et c’était ce qui me plaisait tant à la fois chez elle mais aussi dans notre couple. « Faut croire que je deviens moins con les années passant… N’empêche, tu es au courant que toutes mes petites-amies de l’époque ont eu à souffrir de ta comparaison et y en avait pas une qui t’arrivait à la cheville ma belle anglaise… Je crois que c’est le seul cas où j’ai bénis ma mémoire car je pouvais me rappeler dans les moindres détails ces trois jours au paradis »

« Je peux te donner des cours si tu veux… » fit-elle avec malice en picorant deux ou trois baisers contre ses lèvres. « Sérieusement, tu comparais toutes tes petites amies à ma petite personne ? Waw je suis flattée… je n’imaginais pas une chose pareille ! Moi tu as toujours été le seul, je n’ai jamais eu de petit ami donc forcément, tu ne souffres aucune comparaison… tu sais, ça me fait un bien fou de savoir que tu as aimé autant ces trois jours que moi. Je n’ai pas ta mémoire, mais je n’ai rien oublié. »

« Pour sûr que j’ai aimé, c’était bien la première fois que j’étais bichonné comme ça mais plus sérieusement, c’était la première fois que je ressentais cette attraction envers une autre femme. Je te désirais même à cette époque, c’était l’enfer quand tu me soignais, je te raconte pas comment junior hurlait à la mort »plaisantais-e avant de la regarder avec émotion. « Je pense que cela me ferait pas de mal de prendre quelques cours avec toi… J’ai envie de combler tes moindres désirs »