Away - Jayden Sunrise Cooper

Away

Jayden et Savannah

J'avais eu peur qu'il ne prenne mal, le fait que ce que nous vivions devra rester sur cette île et nul part ailleurs, mais il comprit, sans se vexer, sans lutter, sans chercher plus loin. C'est une de ces tranches de vie appelée Carpe Diem, et ce n'est pas par lâcheté, non, c'est juste que nous sommes pas affilié au même type de monde. Et aussi merveilleux que soit cette rencontre et cet insensé coup de folie qui nous a amené ici, demain soir, il rejoindra son univers et je regagnerais le mien. Les lèvres scellées, j'appréciais la caresse de son pouce sur ma joue, je me hissais sur les pointes pour l'embrasser. Comme pour reconnecter ce feeling envoûtant entre nous, il est à moi, jusqu'à demain et je suis à lui, jusqu'à demain. Ma main remonta le long de son torse pour l'enlacer. Collée contre lui, entre ces deux mains tendues vers le ciel, au centre d'un tourbillon venteux. Le ciel peut me tomber sur la tête, je veux respirer son odeur encore pendant 12h, sentir la caresse de ses mains sur moi, et l'intensité de nos baisers.

Code by Anarchy

Jayden&Savannah

A vrai dire, j'accusais le coup. Moi qui vivais une expérience hors du commun, comment pouvais-je accepter que ça puisse s'arrêter là ? N'avait-elle pas compris ce que je venais de lui dire, que tout pouvait continuer en dehors ? Ou alors, avait-elle trop bien compris, et n'essayait-elle pas de me dire qu'elle ne voulait pas plus avec moi ? Je la regardais dans les yeux jusqu'à ce qu'elle vienne m'embrasser, et faire taire cette détresse naissante dans mes yeux. Elle se blottissait contre moi, et moi de mes bras, je l'entourais pour la garder bien au chaud. Et, du bout de l'index, je remontais jusqu'à sa nuque. Voyage de mon index sur sa peau, pour venir y dessiner un cœur. Celui qu'elle peut aisément entendre battre, elle contre moi. Je voulais que le temps s'arrête, à nouveau. Mais force est de constater qu'on ne peut lutter contre le temps. Cependant, et malgré tout, je ne suis pas de ceux qui baissent le bras. Même si il fallait se battre contre des conventions et des milieux qui nous dépassent. Je la voulais, elle. Revenir dans ce cocon que nous avions formé, et sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. La douceur de sa peau sous mes doigts. Et son goût, inégalable, contre ma langue.

(Invité)

Jayden&Savannah

Nous étions l'un contre l'autre, elle au plus près de moi. Elle était venue se réfugier dans mes bras comme si elle ne voulait jamais les quitter, et moi je l'enlaçais comme pour lui faire comprendre que de toute manière, je n'étais pas prêt pour la laisser partir. Consciemment, ou même sciemment, je ne pouvais pas le faire. Surtout pas. Le silence nous entourait, comme si la nature nous observait faire cette danse immobile. L'un contre l'autre. Lovés.

Puis, nous rentrions sans un mot, parce qu'il n'y avait rien à dire. Seulement tout à savourer, pour ne rien gâcher, et ne surtout pas en perdre une miette. De toute manière, y avait-il ce besoin de dire quelque chose, réellement, alors qu'il nous suffisait de croiser nos regards seulement pour que l'on se comprenne. Ça avait été rapide, intense, mais c'était tellement naturel, cette symbiose. Une fois à la maison, j'avais comme l'impression que nous rentrions chez nous. C'était la fête, et j'avais la sensation de vivre ici, tellement tous ces gens étaient accueillants, alors que je ne les avais jamais vu auparavant. Et ce sentiment se renforçait davantage lorsque Tobias me prit dans ses bras, dans la ferveur du moment, alors que Maereva faisait de même avec Savannah. Savannah qui une fois fait, revenait contre moi, passant son bras autour de ma taille. Nous avions besoin de ce contact, tout simplement. C'était instinctif.

Pendant le repas, entre les rires et les discussions avec les autres personnes, je regardais Savannah. Un regard, accompagné d'un sourire. Et nous nous comprenions, simplement. Mon sourire se faisait tantôt malicieux, tantôt aguicheur. Je savais que je lui faisais de l'effet car elle m'en faisait tout autant. C'était ça, entre nous. Des émotions lancées à tout va, sans avoir à dire un mot. Elle s'excusait alors de ne pas savoir danser, et comme pour la taquiner, je lui indiquais l'étage d'un geste du regard. A moins qu'elle veuille que je lui apprenne à danser, si tant est que la musique soit une musique de bal.

(Invité)