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Away - Jayden Sunrise Cooper

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Jayden et Savannah


Je me levais, et sortis du bar, j'espère juste qu'il ne rirait pas en voyant mon épave, ma vieille Ford mustang de 1964, n'avait rien à voir avec les belles et neuves bagnoles des gens d'Harvard. Mais elle m'était chère, je l'avais payé juste avant de partir de Chicago. Je m'approchais d'elle avec un petit sourire pincé sur les traits. "Je te présente ma voiture. tu peux grimper, elle est ouverte." J'ouvris la porte conducteur, qui grinça quelque peu et m'asseyais derrière le volant. D'intérieur elle était mieux, en cuir beige et donnait l'impression d'être neuve. Je mis la clé dans le démarreur, le moteur gronda, ça elle en avait des chevaux sous le capot... heureusement pour une mustang d'ailleurs! "Prêt?" Lui dis-je en lui glissant un petit regard de coin. Je fis marche arrière pour sortir de la place et filais sur la route, non pas comme une dingue, mais par contre, lorsque le panneau Cambridge fut dépasser, je me permis de lui donner de l'ampleur.

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Après notre discussion, nous sortions du bar. Et honnêtement, je m'attendais à voir tout. N'importe quelle voiture à vrai dire. Mais certainement pas ce que j'allais voir.
« Je te présente ma voiture. tu peux grimper, elle est ouverte. » Je regardais la voiture, puis Savannah. Elle plaisantait là où elle était sérieuse ? C'était ça, sa voiture ? « Tu es surprenante. Une mustang de '64... » lui soufflais-je alors, contemplant la bagnole. Quelle était la probabilité pour qu'une fille comme Savannah possède une voiture comme celle ci et tombe sur un mec comme moi fan des vieilles américaines ? Probablement aucune, ou alors elle était la seule représentante de cette probabilité. Assurément, j'étais déjà conquis avant de monter dedans. Je ne me faisais d'ailleurs pas prier pour la suivre, montant dedans sans hésiter. Les clés dans le contact, elle alluma le moteur. Monstrueux. Fantastique. Délicieux. J'aime. Elle me demandait si j'étais prêt. « Emmène moi où tu veux, du moment que tu roules. » et que notre route défile. Que nous fassions un bout de chemins à deux. Qu'elle me montre ce qu'elle avait dans la tête. Et que je savoure cet instant comme il se doit.


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Pas de moquerie sur ma voiture, étonnant, je sais que notre patrimoine automobile fait envie à tous les autres pays, mais ici, les jeunes américains rêvent de rouler en BMW ou en Mercedes, pas dans une voiture qui a plus de 50ans, qui grince, que l'on doit cogner de temps en temps pour qu'elle démarre (surtout quand il fait trop chaud), avec un poste radio datant de nos grand parents, qui a tendance à grésiller. "Je vais rouler t'en fais pas..." Je prends donc la route, un peu plus légère, sachant qu'il ne râlera pas sur les conditions de voyage. Parce que oui, j'avais entreprit, un road trip sauvage, sans bagage, ou juste mon sac à main et rien d'autre! Ha! Vive la folie de la jeunesse. Je branchais la radio et la cassette à l'intérieur (qui avait elle aussi un bon siècle) nous inonda de Muse. Il était minuit, et nous filions sur une route presque vide, je bifurquais direction la route 90 (direction boston) après avoir traversé tout un tas de petites et moyennes villes. "Alors, Jay, je peux t'appeler Jay? Quel âge as tu?"

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Je n'avais aucune idée de là où elle voulait nous emmener. Je ne savais même pas pourquoi j'avais accepté, et je ne savais pas aussi pourquoi elle m'avait proposé cela. Et puis, à la rigueur, on s'en fichait pour le moment. Je crois que j'avais toute ma vie toujours fait en fonction de ce qu'il pourrait se passer ou non. Calculer les moindres faits et gestes pour prévoir en conséquence. Et là, on ne pouvait simplement rien prévoir, puisque je ne savais même pas notre destination. Elle allait rouler, qu'elle me disait. Simplement cela. Alors, roulons.
« Alors, Jay, je peux t'appeler Jay? Quel âge as tu?» Je la regardais alors un instant, profitant du fait qu'elle conduisait pour la détailler tranquillement. « J'ai 22 ans. Et toi, Sav' ? T'as une idée de la destination au moins ? » Je scrutais le moindre changement d'expression qu'elle pourrait me fournir.

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Il me répondit, mais semblait un peu moins "à la cool" qu'au départ. "24 ans, et je sais où ma voiture nous enmène si c'est ta question." Je fis une minute de silence."Il y a cet endroit, à quelques heures de Cambridge, c'est un joli endroit, presque sauvage, on y va que par un chemin, et j'espère qu'il n'est pas trop houleux." Je pris la sortis Boston, avant de bifurquer direction l'aéroport, sur la route 93. "Fais moi confiance, mon grand, je te promets que je ne tenterais pas de te violer et ensuite de me débarrasser de ton corps sur le bord d'une route de campagne.." Je me tournais vers lui avec un grand sourire charmeur. "je vais juste t'emmener dans un des endroits les plus beaux que j'ai jamais vu, d'ailleurs tu viens d'ou? Si je pose trop de questions, c'est parce que tu n'en poses pas..." Je lui lançais un clin d'oeil. "Peut être n'as tu pas envie de savoir qui je suis...Ou parler ne te scie pas? enfin si tu veux que je me taise, je peux aussi le faire..."

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Peut être l'avais-je mis mal à l'aise en la regardant ainsi, je ne sais pas. « Je te fais confiance. On va bien voir où cela nous mène. En tout cas, j'ai hâte. » Puis, je regardais la route. Après tout, si pour elle c'était un genre d'endroit unique, autant que je profite du paysage. J'aurais tout le temps de profiter de son visage une fois arrivé sur place. « Je ne m'en fais pas. Je sais maintenant que je ne vais pas être abandonné sans vie sur le bas coté. C'est plutôt rassurant. » lui disais-je alors, sur le ton de la plaisanterie. Et là, il fallait voir son sourire qu'elle m'offrait. Charmant. Charmeur. Attirant. Tentateur ? Et quand elle reprenait, j'avais l'impression qu'elle m'avouait à moitié qu'elle voulait que je lui pose des questions. Je n'avais juste pas l'habitude de le faire. C'était plus ça la cause, que le manque d'envie. « Le plus bel endroit, rien que ça ? J'ai vraiment hâte alors. Quand à moi je viens.. Du Brésil. Ce n'est pas la porte à coté et un peu plus exotique que Cambridge. Le soleil, le coté festif, etc. Et toi alors, une autre origine à part Chicago ? » Je marquais un silence, avant de reprendre après elle. « Non non c'est bien comme ça aussi, tu peux parler ne te gêne pas. Je veux tout savoir sur toi. Même les trucs les plus indiscrets. Tout ce que tu auras à me dire. Et tiens, je vais commencer une série de questions. Pourquoi être venu vers moi au bar ? Quel serait l'aboutissement ultime de ta vie selon toi ? Une chose dont tu n'es pas fière de toi et que tu as faite, ou pas faite ? Allez... Je te laisse déjà répondre à ça.»


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Il se détendit un peu, ça me rassura, pas que j'ai besoin d'être rassurée, enfin si, si j'ai besoin d'être souvent rassuré. Et comme là, je l'avais presque kidnappé, j'avais besoin de l'entendre me dire, qu'il me suivrait les yeux fermés, ce qui en soit serait dommage, vu son regard. "Waou, t'es brésilien? J'aurais pas dit! tu fais tellement américain dans le genre... Pour ma part, voyons voir, j'ai un côté chicago et un côté Pookipsy... exotique non?" Je pouffais de rire à ma propre connerie. "non, je ne suis pas suédoise, quoique la couleur de cheveux est trompeuse..." ajoutais-je avec humour.

Je tiquais sur "même les trucs les plus indiscrets." "Mais non, je n'ai rien de fantastiques à raconter, pas d'exploits follement tendancieux, ni quoique se soit, je suis un livre ouvert pour ainsi dire, y'a plus qu'à tourner les pages!" Je ne le voyais pas aussi bavard, d'un coup il me bombarda de questions. Je ris nerveusement." Waouh, y'a un bouton pour t'arrêter!" Lui lançais-je de manière taquine. "Je rigole, allez alors, ta première question c'était, pourquoi je suis venu vers toi au bar... question surprenante, parce que je ne suis pas venue vers toi, mais vers le bar et c'est toi ensuite qui a tenté la démarche plan drague!"

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« Ouais, je ne porte pas vraiment les couleurs du drapeau sur moi effectivement. Au moins ça évite d'être directement catalogué, je ne vais pas trop m'en plaindre. » Une fois qu'elle m'avait répondu, j'avais seulement envie de la regarder. La discussion avec elle était fluide, presque naturelle, et limpide. Je dis presque car je n'avais pas trop trop l'habitude de ce genre de ..."soirée". Mais ça ne me déplaisait pas, loin de là. « Alors, je vais me contenter de te lire page par page. L'histoire a l'air intéressante. »
Okay... J'y avais été peut être un peu fort pour le coup. La faute certainement à mon manque d'expérience dans les dialogues un peu plus poussé, et à mon coté peu expansif. Alors, quand elle m'a dit qu'elle voulait des questions, j'avais cru bien faire. Mais j'avais seulement cru, car quand on se rend compte que votre interlocutrice ne répond qu'à une des quatre questions, il y a de quoi s'en poser, sans mauvais jeu de mots. Bref, je ne rebondirais pas pour la laisser tranquille, et je me contenterais que de sa réponse.
« Mince, je suis démasqué.. Moi qui pensais que tu n'avais rien vu de mon plan d'attaque » disais-je en rigolant. Sa réponse m'avait beaucoup plus, à vrai dire, et elle ne manquait pas d'aplomb. Elle me plaisait en fait.


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Je rigolais avec lui, le poussant doucement de la main. "andouille, bref, la seconde question c'était... mon rêve ultime? Ah non, attends l'aboutissement ultime de ma vie..;" Je me tournais vers lui, pour savoir si c'était bien ça, avant de reprendre."C'est une question bien complexe pour 1 heure du matin, mais j'accepte de répondre... Et bien, j'espère devenir, et ne ris pas s'il te plait, parce que la réponse va t’apparaître un peu midinette sur les bords, mais j'espère percer dans la chanson, ou devenir productrice de films. L'un des deux, malheureusement je n'arrive pas à voir aussi loin dans le temps. C'est comme dans les entretiens de boulot, où ils te demandent ce que tu seras dans 10 ans! 10 ans! c'est trop loin, dans 10 ans, j'aurais 34 ans, et je ne sais pas du tout où je serais!"

Je bifurquais à une intersection, ralentissant la voiture, et j'allais me garer devant une station essence. "Un café, ça te dirait?" Je descendis de la voiture et la ferma, nous nous dirigeâmes vers la supérette et je reprenais de plus belle. "Par contre c'était quoi la dernière?"
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« andouille, bref, la seconde question c'était... mon rêve ultime? Ah non, attends l'aboutissement ultime de ma vie..» « C'est bien ça oui, l'aboutissement ultime.» répondais-je alors, accompagné d'un signe affirmatif de la tête. Visiblement, elle n'avait pas oublié le reste et ne comptait pas faire l'impasse dessus. J'étais peut être trop nerveux à me poser ce genre de questions. « Non non t'en fais pas, on est pas là à voyager au bout de la nuit pour se juger sur la moindre réponse qu'on va fournir... Enfin j'espère ! La chanson ou productrice tu dis ? J'ai l'impression que c'est quand même totalement différent, même si tu peux y arriver dans les deux domaines. Et si tu devais choisir entre les deux ?»
Puis, elle semblait s'arrêter pour prendre un café, ce à quoi je lui répondais que j'étais partant, évidemment. « Ca va aller pour la suite, pas trop fatiguée ? .. La dernière question c'était... attends, laisse moi un instant pour retrou.. Ah oui. Une chose dont tu n'es pas fière de toi. » disais-je, en la suivant côte à côte.

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