(billander) be your teenage dream tonight

Bon sang, j'étais un véritable puits à bouffe sans fond en ce moment, j'avalais tout ce qu'on me mettait sous la main sans regarder en arrière et quand il n'y en avait plus, j'en redemandais. Bon je savais à peu près à quoi c'était lié mais je préférais ne pas m'attarder sur ce sujet donc passons. Là, je découvrais un peu choquée, la marque de mes dents sur l'épaule de mon petit ami et j'étais tellement bouche bée de l'avoir littéralement mordu que j'avais failli en perdre les empanadas que je tenais en mains, dis donc. Faisons comme si de rien n'était, je me retournai vers le chariot et continuai de manger quand je le sentis arriver près de moi. Je mis un point d'honneur à ne pas le regarder, sinon j'allais me prendre un fou rire et devoir lui avouer. Oh, il me volait ma bouffe là ? Ah non, il m'attrapa la main pour m'attirer avec lui jusqu'au lit et god, je pouvais voir le reste du tracé de ma mâchoire de ce côté de son épaule et fuck, j'étais au bord de l'implosion. J'enfournai un nouvel empanada dans ma bouche et m'écroulai sur le lit, face la première. « Merci de penser à moi et à mon estomac. » Je mâchai tranquillement et calmai mon hilarité pendant un petit moment, avant de me redresser pour aller piocher dans mon assiette. « Quand j'ai faim je pense qu'à mon estomac, retiens ça et évite de geindre la prochaine fois, » dis-je avec un petit sourire taquin avant de mettre l'une des arañitas dans ma bouche.

J'avais la dalle et je me devais de me lever pour manger mon repas, encore chaud sous la cloche. Enfin, je l'espère. Parce que je vous préviens, je vais piquer une crise si jamais elles sont froides. Après tout, c'est pas comme s'il s'était passé énormément de temps entre le moment où le chariot s'est retrouvé dans la pièce et maintenant. Je sais pas, je me rends pas compte de combien de temps je mets à faire monter au septième ciel ma copine. Et donc, j'avais la dalle mais j'voulais pas rester debout. Je fis donc rapporter le tout près du lit : ma bouffe et ma copine. Je soulevais alors la cloche de mon assiette pendant qu'elle était sur le lit, face contre matelas, à manger son truc machin espagnol. Puis elle se redressait pour venir manger autre chose. "Quand j'ai faim je pense qu'à mon estomac, retiens ça et évite de geindre la prochaine fois," Tss, même pas elle pense à son mec, nawak quoi. Je chopais une frite et... verdict : elle était délicieuse, goood. Cependant, je ressentais une gêne au niveau de l'épaule. Je tournais la tête, tentant de voir, en vain. "Dis, j'ai pas quelque chose là ? J'arrive pas à voir si y'a un truc et ça m'gêne." Évidemment, je m'attendais à ce qu'elle soit honnête avec moi.

Maintenant que j'avais réussi à calmer mon hilarité, j'allais pouvoir me consacrer aux assiettes qui m'attendaient. Voire même à tenter de piquer quelques frites à Alex. Mais bon, j'avais toujours été très protectrice de mes frites et s'il réagissait pareil que pour les bisous dans le cou, j'allais pouvoir me brosser. Sounds fair. On mangeait comme si on avait faim, en silence à part les gémissements de bonheur suprême que j'émettais. Mangeeer. Il se mit à gesticuler à côté de moi et si je voyais bien, il essayait de jeter un coup d’œil là où je l'avais mordu. Oh, oh. « Dis, j'ai pas quelque chose là ? J'arrive pas à voir si y'a un truc et ça m'gêne. » Je me mordis les lèvres, restant fixée sur le beignet que je tenais entre mes doigts. Il était d'une beauté d'un coup. Sans jeter un seul coup d’œil à mon petit ami, vraiment je ne pouvais pas sans rigoler -, je répondis avec précipitation. « C'est rien, y'a rien, t'as rien ! » What the fuck ? Je m'étais reprise deux fois avant de sortir ce que je voulais dire à la base, bonjour le profil suspect.

Putain c'était troop bon et je les enfilais les unes après les autres. Le truc, c'est que même si j'étais en train de me régaler, je me rendais compte que j'avais un truc qui me gênait à l'épaule. Quoi ? Je n'en avais tout bonnement aucune idée. J'avais beau tourner la tête pour tenter de voir, c'était sans succès. Du coup, je me tournais vers ma petite amie qui risquait de pouvoir m'aider avec cette question en y répondant tout simplement. "C'est rien, y'a rien, t'as rien !" Eeh c'était quoi ça ? Je mangeais leeentement ma frite dans la bouche en gardant un regard rivé sur elle, en mode "what the fuck did just happen ?" "Tu mens, j'ai quoi ? Il est où mon portable, j'vais m'prendre en photo pour mieux voir !" Je me levais, mettant en action mes dires : je cherchais mon portable pour me prendre en photo.

Après avoir déblatéré un monceau de conneries, je restai stoïque en fixant le mur qui me faisait face. J'attendais sa réaction, j'espérais qu'il allait lâcher l'affaire et oublier qu'un truc lui faisait mal sur l'épaule. Bien sûr Billie, continue de rêver. Je sentais bien qu'il continuait de me regarder et franchement, ça me mettait mal à l'aise parce que je me sentais comme examinée au microscope. « Tu mens, j'ai quoi ? Il est où mon portable, j'vais m'prendre en photo pour mieux voir ! » J'ouvris de grands yeux et le regardai se mettre à fouiller avant de me lever du lit à mon tour pour le rejoindre. S'il refusait de lâcher l'affaire, j'allais l'y forcer. Ou essayer .. Je vins vers lui et sans rien dire, je le poussai à arrêter de chercher en le faisant se redresser, puis je posai une main sur son torse pour le faire reculer jusqu'à un mur. « Tu veux pas plutôt qu'on fasse un truc plus intéressant ? » dis-je de façon suggestive avant de me hisser jusqu'à ses lèvres pour m'en emparer avec envie.

Comment oublier le fait que je ressentais une douleur indescriptible au niveau de l'épaule et que je ne savais pas ce que c'était ? Je pouvais pas non. Et étrangement, la réaction de Billie me faisait penser qu'il y avait effectivement quelque chose. En même temps, elle s'était reprise à trois fois pour me dire qu'il n'y avait rien. Si ça ce n'était pas suspect, je me demande ce que c'est. Je m'étais levé, laissant avec regrets mon assiette pour aller chercher mon portable dans mes affaires. Mais elle ne voulait pas me laisser voir. L'air de rien, elle avait posé sa main sur mon torse et m'avait repoussé jusqu'au mur le plus proche. "Tu veux pas plutôt qu'on fasse un truc plus intéressant ?" me demandait-elle avant d'attraper mes lèvres avec envie. Que faire d'autre que de répondre à ce baiser plein d'envie ? Rhh je la déteste. Doucement, je rassemblais tout le courage qu'il me fallait pour la repousser et... je la repoussais. "Après, si tu veux, mais là j'dois voir c'que j'ai... Genre vraiment !" Je retournais dans mes affaires après l'avoir légèrement poussé et je choppais mon portable afin de prendre mon épaule en photo.

Bon apparemment, détourner son attention en me jetant sur ses lèvres avait l'air de bien fonctionner. Il se laissait prendre au jeu, répondant à mon baiser tandis que je glissais mes mains sur la peau nue de son dos. J'étais moi-même en train d'oublier pourquoi j'essayais de le corrompre, tant je me faisais aveugler par mon propre désir. Sauf qu'il finit par ramener sur Terre en me repoussant et franchement pendant une seconde, j'arquai un sourcil avec un air mauvais, cherchant à savoir ce qui lui prenait. Oh right, la morsure ! Enfin même, ça aurait pu attendre quoi .. « Après, si tu veux, mais là j'dois voir c'que j'ai... Genre vraiment ! » Je pinçai mes lèvres, prenant mon visage dans l'une de mes mains et je le laissai fouiller en me dandinant d'un pied sur l'autre. « Ok, mais pour ma défense .. ça peut pas être moi vu que j'ai aucun souvenir d'avoir fait ça ! » dis-je en prévention et m'adossant au mur derrière moi.

Quand elle se met à m'embrasser de cette façon, ça a tendance à finir au lit et on venait juste d'en sortir. Fallait que je rassemble mes forces pour de nouveau y retourner et c'était loin d'être totalement le cas actuellement. Du coup, bien que c'était vraiment plaisant, je n'en oubliais pas mon objectif premier : découvrir ce que j'ai à l'épaule. Billie ne voulait pas me dire et, pire, tentait de le dissimuler. Il fallait donc que je trouve par moi-même. Je remercie la nouvelle technologie parce que sans ça, je ne pourrai pas me prendre en photo. Donc je cherchais et une fois mon portable en main, j'entendais Billie s'adresser à moi. "Ok, mais pour ma défense .. ça peut pas être moi vu que j'ai aucun souvenir d'avoir fait ça !" Je fronçais les sourcils avant de me mettre à la lumière et prendre la photo. En examinant de plus prêt, je remarquais ce dont il s'agissait... "Tu m'as.. MORDU ?" disais-je en tournant la tête vers elle, choqué, mais finalement en me mettant à rire.

J'étais à deux doigts d'obtenir ce que je voulais - remettre le couvert -, mais il réussit à me repousser avant que je ne sorte l'artillerie lourde et du coup, je craignais pour ma peau là. Pas réellement, j'avais plus envie de rire qu'autre chose mais j'avais quand même une petite partie de moi qui avait envie de prendre ses jambes à son cou. Mon dos collé au mur, je retirai ma main de mon visage pour venir croiser mes bras sous ma poitrine, comme pour me protéger. Il prit sa photo et je fermai les yeux en attendant sa réaction. « Tu m'as.. MORDU ? » dit-il et je l'entendis se mettre à rire, me faisant ouvrir un œil puis l'autre. La posture plus détendue, je me redressai en déposant mes mains sur mes hanches. « Je t'ai dit que je crevais la dalle ! Quand je vois un bon steak, je donne un coup de dent. » Je restai stoïque, luttant pour ne pas me mettre à rire. « Après tout t'es à moi, si j'ai envie de te croquer, je te croque. » Ça devenait dur de garder mon sérieux, j'en revenais pas d'avoir dit ça.

J'avais trouvé mon portable et je l'avais placé de façon à ce que je puisse voir ce que j'avais à l'épaule. C'était avec stupéfaction que je découvrais que ma petite amie m'avait tout bonnement mordu. Tourné vers elle, je lui fis part de cette découverte quand même étonnante alors qu'elle avait les yeux fermés. Bon, le fait que je me mis à rire l'aidait à se détendre surement puisqu'elle les rouvrait doucement. "Je t'ai dit que je crevais la dalle ! Quand je vois un bon steak, je donne un coup de dent." D'abord légèrement choqué, je me mis à rire à ces paroles qui n'avaient - je suis sûr - que pour but de me faire rire. "Après tout t'es à moi, si j'ai envie de te croquer, je te croque." Sourire aux lèvres, je m'approchais d'elle assez rapidement pour venir mettre mes dents de part et d'autre de son épaule pour simuler une morsure. Ouais non, finalement, je préférais venir l'embrasser. "Alors, j'suis à ton goût ?" demandais-je en rigolant.