(billander) be your teenage dream tonight

La veille, ça n'avait été une journée que pour lui. Il y a deux semaines, j'étais tombée sur ce truc dans un calendrier 'urban words'. Steak and BJ day le 14 Mars, pile un mois après la Saint Valentin, parce que le 14 Février était considéré comme étant une fête 'féminine' et que les mecs se révoltaient pour avoir leur journée aussi. Euh, excuuuuse me, mais ne supportant pas la Saint Valentin non plus, j'exigeais avoir aussi une date pour moi. Voilà. Et je m'empressai de faire passer l'info à mon petit ami. Il rigolait simplement, ça ne l'étonnait même pas que je réclame un tel truc. « Tu aurais du commander ça, ça aurait fait ta journée et ça aurait pu correspondre à ce que je peux te faire dans les... six minutes restantes. » J'arquai un sourcil et resserrai mes jambes autour de ses hanches, tout sourire. « J'te trouve bien ambitieux. » J'embrassai ses lèvres et glissai mes mains dans son dos, les passant sous son tee-shirt pour venir effleurer ses reins en lui lançant un regard très .. expressif. « Tick tock. Tu devrais te mettre au boulot. » dis-je avant de titiller le bas de ma robe en gloussant de rire.

Mine de rien, hier ça avait été ma fête et j'avais kiffé. On avait pas vraiment eu l'occasion de fêter la St Valentin pour deux raisons : c'est pas trop notre truc, et on était en froid à ce moment-là. Du coup, vu que j'ai eu ma St Valentin à moi la veille, autant faire en sorte qu'aujourd'hui ce soit la sienne. Et nous y voilà, à fêter nos quatre mois et sa St Valentin. "J'te trouve bien ambitieux." Ses lèvres capturaient les miennes dans un baiser simple mais dévoilant beaucoup de choses alors que ses jambes s'enroulaient mieux autour de mes hanches. "C'est mon deuxième prénom." Ses mains étaient aussi baladeuses, ce qui me faisait - quand même hein, il s'agit de Billie et de moi - énormément d'effet. "Tick tock. Tu devrais te mettre au boulot." Je me mis à rire avant de commencer à me mettre en position. "Ok, ok ! Six minutes, c'est parti !" Je glissais, afin d'avoir ma tête entre ses cuisses et après avoir retiré son sous-vêtement - pratique d'être en robe quand même - je m'attelais à lui prodiguer ce qu'elle souhaitait. Sauf qu'au bout de six minutes, j'avais pas totalement terminé, j'étais presque au bout... mais le room service était là.

La Saint Valentin, on était tous les deux passés tellement à côté parce qu'on s'était engueulés méchamment plus tôt dans la semaine. Pas qu'on l'aurait fêtée si on avait été heureux à ce moment là, mais là on ne s'était carrément pas laissé le choix. Il était à l'étranger je crois, il me semble que les dates correspondaient, mais comme j'avais explosé mon iPhone en mille morceaux à ce moment là, je n'étais sûre de rien comme je n'avais eu aucun contact avec lui. Mon overdose par la suite ne nous avait pas aidés à rattraper le coup en se faisant un truc entre nous. Nooope. Donc je lui avais offert le 14 Mars pour m'excuser aussi quelque part. Et apparemment maintenant, il voulait me rendre ce cadeau. Qui étais-je pour le stopper ? Personne n'avait dit que je ne pouvais pas le charrier par contre. « C'est mon deuxième prénom. » Je ne fus pas surprise lorsqu'il s'installa correctement, je me contentai de le regarder avec un sourire complice, croisant mes bras sous ma tête. « Ok, ok ! Six minutes, c'est parti ! » Pour le moment je faisais la maligne, mais je perdis bien vite mon attitude moqueuse quand au fil des minutes, je me retrouvai à me courber contre le matelas, une main plongée dans ses cheveux, à les serrer entre mes doigts et gémissant tandis que j'approchais de la délivrance. Et je m'en approchais, mais avant de l'atteindre, j'entendis trois coups sur la porte de notre chambre et une voix masculine préciser 'room service'. Saaans déconner. Je grognai comme un animal contrarié en réunissant tout mon courage pour repousser Alex. God, j'allais tuer quelqu'un un jour. J'étais essoufflée, les mains posées sur le visage en attendant d'essayer de reprendre mes esprits. Me redressant, je jetai un coup d’œil à son pantalon avant de me lever du lit, pointant un doigt sur lui. « Tu bouges pas ! » Bon, je tanguais un peu mais j'étais quand même plus apte que lui à aller ouvrir cette foutue porte. Sur le chemin, je remis ma robe en place à l'arrache ainsi que mes cheveux puis j'attrapai mon portefeuille et en sortis un billet de 200$. Toujours à bout de souffle, j'entrouvris à peine la porte et tendis son pourboire au mec en lui demandant de laisser ça sur le pas de la porte. Il me jeta un regard perturbé, mais accepta le billet sans demander son reste, avant de s'éclipser. J'attendis qu'il soit loin pour ouvrir la porte en grand et rentrer le chariot portant notre bouffe. Et le prochain qui nous interrompait serait mon quatre heures.

Evidemment, j'avais en tête de faire plaisir à ma petite amie. Hier, elle était à mon service, aujourd'hui, c'était mon tour. Tout ce qui était sexuel nous convenait puisqu'on était assez libre de ce côté là. On gérait comme on aimait bien dire. C'est clair que comparer à l'histoire des sentiments, c'était carrément pas la même chose. Je m'étais mis en place et je lui offrais alors six minutes de pur plaisir avec ma langue. Je m'appliquais et je voyais à ses mouvements qu'elle adorait ça... oh oui, elle adorait ça. Sa main dans mes cheveux, elle me gardait prisonnier et c'était pas pour me déplaire, au contraire. Sauf qu'évidemment, avec la chance qu'on avait, quelqu'un s'est retrouvé à frapper à notre porte. Whaaaaaat. Et là, Billie me repoussait alors que je savais qu'elle y était presque. Un regard vers mon bermuda montrant la bosse qui s'était formée indiquait que je n'étais pas présentable. Ce qui expliquait son "Tu bouges pas !" Je ne bougeais pas et j'essuyais mes lèvres, la regardant tanguer, remettre sa robe et prendre un billet dans son porte-feuille. Elle gérait alors le serveur du room-service et une fois le chariot dans la pièce, un sourire se dessinait sur mes lèvres. La soirée ne faisait que commencer. Je redressais et je venais vers elle pour la plaquer contre un des murs de la chambre. "Alors... on continue ou on passe à l'étape supérieure ? On a touuuut notre temps maintenant, avec de la bouffe en supplément !" Je faisais attention de ne pas déposer mes lèvres dans son cou pour éviter de me prendre un coup où il ne faut pas. Je les déposais alors sur le bord de sa mâchoire avant de capturer ses lèvres avec envie et engouement.

Le room service s'était pointé à la porte au pire moment qui puisse exister - pas d'exagération - et j'étais allée ouvrir en remettant simplement ma robe correctement sur mes cuisses, sans me soucier du reste. Je devais avoir une tête hilarante, probablement les cheveux en bataille et le teint rouge. Je me sentais un peu mal dans ma peau, j'avais cette mauvaise sensation entre les jambes qui ne passait pas, mais ça n'était pas étonnant ; je n'avais pas réellement pour habitude de me faire interrompre à quelques secondes d'un orgasme. Ugh. Donc je fis déguerpir l'intrus après lui avoir quand même filé un pourboire plutôt conséquent puis je récupérai le chariot de nourriture. Bon dieu, l'odeur me faisait saliver mais j'avais carrément autre chose en tête pour l'instant. Mais crap, ça sentait bon. Au moment où je tendais une main pour soulever l'une des cloches, Alex arriva derrière moi et m'attrapa pour me plaquer contre un mur. Je lui jetai un regard lubrique et rieur en me mordant la lèvre. « Alors... on continue ou on passe à l'étape supérieure ? On a touuuut notre temps maintenant, avec de la bouffe en supplément ! » Ses lèvres traînèrent sur ma mâchoire avant de rejoindre mes lèvres, me faisant gémir. Je posai mes mains à plat contre son torse pour le repousser, un sourire malin sur les lèvres. Sans le lâcher du regard, je chopai le bas de ma robe et la passai rapidement par-dessus ma tête avant de la jeter au sol. J'avais raison quand je pensais que mes vêtements ne me serviraient pas à grand chose ce soir. « On passe à l'étape supérieure, de toutes façons je finirai par te réclamer ma journée aussi, donc j'sais que ce sera pas perdu. » Même si je ne devais pas attendre une St. Valentin imaginaire pour qu'il m'offre ce genre de plaisirs. « J'veux me nourrir aussi, » ajoutai-je en tapotant mon estomac.

Faut croire que le destin avait décidé de jouer avec nous ce soir. Alors que je lui prodiguais quelques petits coups de langue bien placés, le room service avait décidé de passer par là. Bon, je savais que mon temps était compté... mais je pensais que six minutes allaient suffire. Faut croire que non, vu qu'on a été interrompu.. Bon, elle se levait, m'obligeant à rester où j'étais et puis elle allait chercher notre repas. Et god, que ça sentait bon! Je me redressais, allant plaquer ma petite amie contre un mur, déposant mes lèvres sur sa mâchoire, me retenant donc de les foutre dans son cou, pour pas me prendre un coup mal placé, quand je lui demandais ce qu'on faisait à présent. Elle me repoussait par le torse et retirait devant moi sa robe, restant à présent... nue. "On passe à l'étape supérieure, de toutes façons je finirai par te réclamer ma journée aussi, donc j'sais que ce sera pas perdu." Sourire en coin, je voyais que la soirée commençait vraiment bien et elle n'avait aucune raison de mal finir, au contraire. "J'veux me nourrir aussi," Je jetais un oeil sur le chariot avant de regarder ma petite amie. Dilemme, j'vous jure. "Ouais bah pour la bouffe, on attendra, parce que là, vois-tu.. j'peux plus vraiment me retenir de te sauter dessus!" Au pire, on jouera avec la bouffe juste après, c'est pas un soucis, mais là, j'avais clairement besoin de me soulager et réduire la bosse dans mon bermuda. Je commençais alors à retirer ma chemise que je jetais au sol et je retirais également mon bermuda avant d'aller m'affaler dans le lit. "Viens femme. Il est temps de passer à la casserole !"

J'avais à la fois tellement envie de mon petit ami, mais aussi tellement envie de bourrer mon estomac d'empanadas, qu'il était difficile de décider lequel primait sur l'autre. Lui apparemment, avait déjà fait son choix puisqu'il déclara, « Ouais bah pour la bouffe, on attendra, parce que là, vois-tu.. j'peux plus vraiment me retenir de te sauter dessus ! » Pour quelqu'un qui réussissait à peine à se retenir de me sauter dessus, je trouvais qu'il reculait bien rapidement vers le lit. Certes, il enlevait ses fringues par la même occasion, ce qui m'aida à accepter qu'il s'éloigne de moi. Je le regardai faire, limite en salivant, personnellement j'étais déjà nue et je n'avais qu'à le rejoindre pour l'avoir. « Viens femme. Il est temps de passer à la casserole ! » Mon ventre gronda alors que j'allais me mettre en marche et je jetai un coup d’œil affamé à notre chariot de bouffe avant de grogner en me dirigeant en trottinant vers le lit. Certains besoins primaires étaient plus forts que d'autres. Je montai sur le lit à quatre pattes, m'approchant lentement de lui avec un sourire carnassier. « Si j'te mords, n'hésites pas à me foutre un coup sur le museau. J'ai tellement faim que je pourrais te prendre pour de la viande fraîche. » Sans plus attendre, je me jetai sur ses lèvres avec envie, me plaçant d'ores et déjà à califourchon sur ses hanches. Il m'avait dit la semaine dernière qu'il ne voulait plus que j'atténue mon côté sauvage et cette requête n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd.

Un choix cornélien s'offrait à nous une fois que le chariot rempli de bouffe était présent dans la pièce. Soit on stoppait tout pour satisfaire l'envie de nos estomacs, bien que le sien semblait bien plus affamé que le mien. Soit on remettait ça à plus tard, nous concentrant alors sur notre désir de l'un pour l'autre, qu'on consommerait dans ce lit sans plus attendre. Pour moi, l'option numéro deux primait et je commençais à me déshabiller, jetant mes affaires au sol pour rejoindre le lit simplement vêtu de mon boxer. Affalé dessus, je ne cessais de regarder ma petite amie, qui se décida comme moi, de céder au plaisir de la chaire. Elle trottina jusqu'au lit avant de grimper dessus à quatre pattes et de se mettre à califourchon sur moi. "Si j'te mords, n'hésites pas à me foutre un coup sur le museau. J'ai tellement faim que je pourrais te prendre pour de la viande fraîche." avouait-elle avant de m'embrasser avec force et désir. Enroulant un bras autour d'elle, j'inversais les rôles pour me retrouver au dessus. "J'me suis déjà goûté, tu risques de pas aimer, parole de moi !" confiais-je en rigolant avant de donner un coup de nez à son nez puis reprendre nos baisers fougueux. Et bien.. comme on en a l'habitude, ce moment partagé était à la hauteur de nos attentes et c'était essoufflé que je me retrouvais allongé à côté d'elle, en regardant le plafond. J'avais jeté la capote assez rapidement dans la poubelle juste à côté et maintenant, je tentais de reprendre mon souffle tant bien que mal. "God, ça donne faim tout ça !"

« J'me suis déjà goûté, tu risques de pas aimer, parole de moi ! » Oh, j'avais un doute. Quand on était affamé, on pouvait bouffer de tout sans être dégoûté non ? C'était pas comme ça que la nature était faite ? Je frottai doucement mon nez au sien en souriant, le seul moment de tendresse dont je fis preuve dans les minutes qui suivirent. Non, ce temps-là fut consacré aux plaisirs charnels et à notre passion l'un pour l'autre. Je le serrai contre moi quand ça devenait trop intense, me détachai légèrement lorsqu'on avait besoin de plus de forces, je perdis encore la tête, m'abandonnant dans le moment et redescendant sur Terre avec une difficulté particulière. Après avoir - eeenfin - eu droit d'atteindre l'orgasme, je me laissai tomber comme une masse à côté de lui, à bout de souffle. « Dear Lord, » marmonnai-je, la tête dans l'oreiller. « God, ça donne faim tout ça ! » Oh bon sang, il faisait bien de me le rappeler. « À l'attaaaaque ! » Je me levai sans attendre, enfilant mes sous-vêtements en une poignée de secondes et me jetant sur le chariot. J'enfournai un des empanadas dans ma bouche, grondant de plaisir en mâchant grossièrement. « Oh merde, c'est trop bon ! » Bouche pleine, je me tournai vers mon petit ami pour voir où il en était mais j'ouvris de grands yeux en repérant la grosse marque rouge juste à côté de son épaule. Marque .. de dents ? Je me retins de rire et me remis face au chariot de nourriture sans rien dire. Oops ?

Aaaaaaaaand that's how on passe un super bon moment rien qu'elle et moi. Franchement, je crois pas avoir pris autant bien mon pied qu'avec ma petite amie. Si jamais c'est arrivé... je m'en souviens pas. Donc ça devait pas être si bon que ça. J'en reviens donc à ma première affirmation : c'était la meilleur pour me faire prendre du bon temps. "Dear Lord" Essoufflé, je tentais de reprendre mes esprits tout en regardant le plafond, mais c'était difficile tant ce moment partagé était intense et épuisant. Je pensais qu'elle était dans le même état que moi, mais à l'annonce de la faim, elle se redressait assez rapidement, criant un "À l'attaaaaque !" avant de se rhabiller de ses sous-vêtements pour se diriger vers le chariot rempli de bouffe. God, sexy girl. Qui se la joue cependant égoïste à bouffer toute seule pendant que je gisais sur ce lit sans pouvoir bouger, tant les forces m'avaient quitté. Elle se mit à engober un de ses machins au nom imprononçable tout en grognant. Je me doutais que ça devait être bon... ce qu'elle me confirmait bien assez vite. "Oh merde, c'est trop bon !" Je m'étais redressé pour choper mon boxer qui n'était pas si loin que ça, voulant alors la rejoindre pour manger moi aussi. Enfin, dans l'idée, j'allais surtout rapporter le chariot vers le lit pour bouffer dans le lit. Susu, intelligent le mec. Donc boxer enfilé, je venais vers ma petite amie pour attraper le chariot et je le poussais vers notre endroit préféré, la tirant bien entendu vers moi. "Merci de penser à moi et à mon estomac." fis-je alors qu'elle avait la bouche pleine. Je soulevais la cloche de mon assiette et... God, cheeseburger frites. This is my heaven.