(billander) be your teenage dream tonight

J'avais pris le soin de le taquiner sur le fait que la veille, on s'en était déjà donné à cœur joie et que déjà, il voulait remettre ça. Bien sûr, je mentirais si je disais que je n'en avais pas autant envie que lui, mais il fallait bien le titiller de temps en temps, nop ? Eh ben si. « J'en ai jamais assez... jamaaaaaaaais. » Ouais, c'était bien ce que je pensais. Wow et je n'avais pas besoin de lire les pensées des gens pour savoir ce qu'il était en train de se dire là, ses yeux parlaient pour lui. Et s'il n'arrêtait pas, j'allais tout bonnement lui sauter dessus. « Room service baby, c'est révolutionnaire comme système. Il me semble qu'avec le téléphone, on peut passer commande et ils nous rapportent la bouffe assez rapidement. J'ai pas vraiment envie de bouger, on est bieeeen là ! » dit-il en se redressant. Je suivis son exemple, croisant mes jambes en tailleur sur le lit. « Room service it is, then ! Bon, alors .. » Je chopai la carte et parcourus rapidement la liste des yeux. « J'ai envie d'empanadas et .. d'araaaaaañiitass ? » Arañitas .. eh bien croyez-le ou non, mais c'était vachement dur à lire la première fois. Je lui tendis la carte pour qu'il choisisse à son tour. « Et toi, t'as envie de quoi ? » lui demandai-je en me penchant contre lui, déposant des baisers le long de son cou. Non, je n'essayais pas de le déconcentrer.

La veille, c'était la St Valentin version mec. Alors c'était pas connu sous le nom de St Valentin mais plutôt.. Steak and BJ day. En gros, les meufs faisaient ce qui plaisaient à leur mec, un repas et une gâterie. Billie, en bonne petite amie qu'elle est, m'a offert ce que je voulais et j'dois dire que je ne m'en plains pas, au contraire. Mais du coup, elle sait que je ne dirai pas non à faire des câlins, maintenant si elle le veut. Enfin là, elle veut manger donc room service ce sera, puisque je lui proposais ça. "Room service it is, then ! Bon, alors .." C'était quand même mieux de rester dans cette pièce avec la bouffe plutôt que bouger et revenir. Et elle était du même avis que moi. Carte en main, elle se mit à lire tout ce qui est écrit et en ressort "J'ai envie d'empanadas et .. d'araaaaaañiitass ?" Je la regardais, faisant simplement "A tes souhaits." Je me mis à rire alors que j'attrapais la carte qu'elle me tendait. Je me mis à lire mais elle décida de me déconcentrer dans ma tâche. "Et toi, t'as envie de quoi ?" Ses lèvres commençaient à parcourir mon cou et je me reculais doucement "Hop, tu fais quoi là ? Moi j'ai pas le droit de toucher à ton cou." Bah ouais, tant qu'à faire, autant en profiter. Je mettais la carte devant moi, la cachant de ma vision. "Mh... Hamburger frites pour moi."

C'était pas possible d'être une merde comme moi en Espagnol. Borrrrdel, je parlais trois langues, mais j'étais incapable de placer un seul mot de celle-ci correctement. Pathétique. Ce qui me valut d'ailleurs un « A tes souhaits, » de la part de mon petit ami lorsque j'essayais de lui dire que j'avais envie d'arañitas. Riant un peu à mes propres dépens, je lui montrai du doigt sur la carte, de quoi il s'agissait. Voilà, plus simple comme ça. Tandis qu'il choisissait, je glissai mon visage au creux de son cou et l'y embrassai plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il recule pour m'interrompre. « Hop, tu fais quoi là ? Moi j'ai pas le droit de toucher à ton cou. » Hey, c'était pas du jeu, moi j'étais chatouilleuse et jusqu'à preuve du contraire, il ne l'était pas. « Mais t'es méchant. » Il leva la carte entre nous pour me cacher de lui, mais je ne l'entendais pas de cette oreille. D'une main je la baissai pour le fusiller du regard. « Mh... Hamburger frites pour moi. » Je levai les yeux au ciel en lançant un, « T'es vraiment un américain, toi. » avant de me jeter sur lui, me foutant directement à califourchon sur ses hanches et tenant ses poignets. Sans attendre, je m'attaquai à son cou, l'embrassant à plusieurs reprises avant de souffler dessus pour faire un bruit de pet trop élégant. « J'embrasse ton cou si j'veux, » conclus-je en rigolant, continuant de le picorer de petits bisous.

Je ne parlais pas un mot d'espagnol donc forcément, quand je l'entendais parler de nourriture dans une langue qui m'était inconnue, j'avais pour simple réflexe de dire "à tes souhaits". Enfin, elle me montrait quand même de quoi il s'agissait sur la carte et ça avait quand même l'air appétissant. Puis je regardais le reste, afin de faire mon propre choix quand elle se mit à déposer ses lèvres dans mon cou, chose que je n'acceptais pas puisque moi j'en avais pas vraiment le droit, chatouilleuse qu'elle est. "Mais t'es méchant." Je secouais la tête négativement, n'étant pas d'accord avec elle. Après tout, suffisait de voir la surprise que je venais de lui offrir, ça en disait long non ? Pendant que je regardais le menu, elle le baissa d'un coup avec un regard noir, alors que j'avouais vouloir un hamburger frites. "T'es vraiment un américain, toi." ; "Et fier de l'être !" Soudainement, elle s'empara de mon corps, à califourchon sur ce dernier pour bloquer mes poignets et glisser son visage dans mon cou, le picorant de baisers rapides. "J'embrasse ton cou si j'veux," avouait-elle en rigolant avant de reprendre ses baisers bruyants. Forcément, je voulais pas arrêter là donc avec la force que j'avais, je retournais la situation pour me retrouver au dessus d'elle, mes poignets toujours dans ses mains. "Ah oui ? Tu verras pas d'inconvénients à ce que je fasse la même alors ?" Rigolant avec le sourire sur les lèvres, je penchais mon visage pour picorer à mon tour la peau de son cou, cherchant bien à lui faire des chatouilles par la même occasion.

Alex avait appris avec le temps qu'il n'aurait pas accès à mon cou comme il le voulait ; j'étais ultra chatouilleuse à cet endroit-là et je foutais des coups incontrôlables quand on m'embrassait là. Et comme je n'avais pas envie de le frapper malencontreusement, il était interdit de séjour. Sauf que ça le frustrait et qu'il venait de se venger de toutes les fois où je l'avais repoussé. Hm, pas d'accord. Après l'avoir traité de bon américain, ce à quoi il me répondit d'ailleurs « Et fier de l'être ! » Je passai à l'attaque, sautant sur lui pour l'emprisonner sous mon corps, mes lèvres fourrées dans son cou. Bon, je serrais ses poignets sous mes mains mais soyons honnêtes, nous n'avions pas la même force et s'il avait envie de se dégager, il pouvait le faire comme il l'entendait. Ce .. qu'il fit, évidemment. « Ah oui ? Tu verras pas d'inconvénients à ce que je fasse la même alors ? » ; « Nooooooooon, » criai-je tandis qu'il abaissait son visage dans mon cou. Je décrochai mes mains de ses poignets et tentai de le repousser en appuyant sur ses épaules, mais ma force de mouche ne m'aidait pas. J'essayais désespérément de tordre ma tête dans tous les sens pour le déloger. « Arrêête ou j'te tire les cheveux ! » dis-je en riant, larmes aux yeux. Ouais, j'étais vraiment à bout là.

S'il y avait bien une chose que j'adorais faire quand j'étais avec ma petite amie, c'était de ne pas nous prendre au sérieux. Tout pouvait partir assez rapidement dans des délires assez puérils mais c'était ce qui nous caractérisait. Ce soir ? C'était la guerre des bisous dans le cou. J'avais pris l'habitude de ne pas pouvoir lui en faire tant elle était chatouilleuse, mais j'avais profité de son envie à elle de m'en faire pour me venger et lui interdire cette envie. Elle a voulu me forcer la main en prenant les commandes. Son visage enfoui dans mon cou, elle me prodiguait des attentions qui me faisaient rire mais que j'adorais également. Seulement, je ne pouvais pas rester sans rien faire donc j'inversais les rôles, lui faisant passer une séance de torture. "Nooooooooon," Et à mon tour, mon visage se retrouvait plaqué contre la peau de son cou, chose qui arrivait très rarement, pour ainsi dire jamais. Sauf que ce n'était pas de tout repos. Elle n'arrêtait pas de se débattre, bougeant la tête mais tentant aussi de me repousser par les épaules. "Arrêête ou j'te tire les cheveux !" Ca me faisait plus rire qu'autre chose mais je me redressais finalement un moment de répit. "Tu fais ça, j'te le fais aussi, c'est aussi simple que ça." avouais-je un sourire en coin alors que je remettais ma bouche contre sa peau si sensible.

Si je n'avais pas peur que ça déclenche de la mauvaise humeur parce que je parlais d'un autre mec, je lui aurais volontiers parlé de la fois où j'avais fait un coquard à l'une de mes conquêtes parce qu'il avait essayé d'embrasser mon cou. C'était l'une des rares fois où j'étais restée dormir après l'acte et la fois qui avait fait que je n'avais pas recommencé. Je dormais quand il avait voulu relancer les hostilités en s'attaquant à mon cou ; grave erreur, je m'étais réveillée dans un tel sursaut que mon coude était parti à la rencontre de son visage avec brutalité. Oops ? Enfin bref, comme quoi je ne plaisantais pas en disant craindre ça. J'essayai tout : le repousser, me débattre, le menacer de tirer ses beaux cheveux. Résultat : rien. Il se contenta de me rire au nez en se redressant. « Tu fais ça, j'te le fais aussi, c'est aussi simple que ça. » S'il croyait que ça allait me décourager, il ne savait pas de quoi j'étais capable pour qu'il arrête. « M'en fous, je préfère me retrouver chauve que te laisser continuer.  » Par contre, j'avais pas envie que lui se retrouve chauve. « Arrêteee, dis-moi ton prix espèce de vandale ! » dis-je en continuant de rire aux éclats et tentant de replier mon menton contre mon cou.

C'était fun de la voir se tortiller dans tous les sens parce qu'elle ne voulait pas que je l'embrasse dans le cou. Certes, je pouvais comprendre qu'elle n'aime pas avoir quelque chose dans le cou parce que c'était déplaisant quand on est chatouilleux, mais de là à réagir comme ça, j'avais du mal à tilter. M'enfin, le fait est que j'avais pris l'avantage et j'en étais bien fier. "M'en fous, je préfère me retrouver chauve que te laisser continuer." J'allais tout de même pas tirer les cheveux de ma copine, j'y tenais bien trop, ne voulant pas la voir chauve. Je repartais quand même à l'aventure de la nuque inexplorée puis elle se mit à crier une nouvelle fois. "Arrêteee, dis-moi ton prix espèce de vandale !" Je me mis à rire avant de me laisser finalement rouler sur le côté, déclarant forfait. Je l'avais assez torturée pour le moment. "Fais moi des bisous, tout de suite!" demandais-je, sourire sur les lèvres. J'avais stoppé, elle devait me donner ce que je voulais à présent.

Soumise à sa torture, je me mis à réfléchir à me faire tatouer un sigle de danger de mort sur le cou. Mais ça nous ramenait au même problème, la tatoueur ne pourrait pas approcher cette zone, alors je faisais quoi ? Un tatouage malabar ? Non, il allait arrêter d'essayer de s'attaquer à mon endroit le plus chatouilleux et puis c'est tout. Mais maintenant qu'il avait vu à quel point j'étais sensible, je pouvais dire adieu à ma tranquillité. Je rigolais et finis par le supplier d'arrêter encore une fois, lui demandant finalement son prix. Gosh, ce qu'il ne fallait pas faire. Il riait presque autant que moi, une autre sorte d'hilarité, puis il me libéra enfin. Je me mis sur mon coude pour le regarder et tenter de le fusiller du regard, mais mon sourire n'aidait pas à convaincre. « Fais moi des bisous, tout de suite ! » Oh ça me plaisait, ça comme demande de rançon. « Eh ben dis donc, heureusement que t'es pas un homme d'affaires, toi. » Je l'imaginais en costard cravate, en train de demander à être payé en bisous et ça me fit éclater de rire tandis que je me penchais sur lui pour commencer par embrasser son front. Ensuite, je dérivai un peu partout sur son visage, passant sur son nez, ses joues son menton et tout le toutim. Puis je lui jetai un regard tendre en posant finalement mes lèvres sur les siennes pendant plusieurs secondes. « Satisfait ? » lui demandai-je en reposant ma tête au creux de ma main.

J'étais pas un dictateur, loin de là. Alors quand il avait fallu libérer son cou de la torture que je lui infligeais, j'avais cédé. Je m'étais mis à rouler sur l'autre côté du lit, me retrouvant allongé sur le dos, presque en étoile. Je pouvais pas puisque Billie était allongée à côté de moi, encore dans la position que je lui avais forcée à prendre. Elle me fusillait du regard mais en même temps, elle avait un sourire sur les lèvres que je n'arrivais pas à ne pas regarder. J'aimais vraiment la voir comme ça, ça me rassurait dans la mesure où elle ne broyait pas du noir, au contraire. "Eh ben dis donc, heureusement que t'es pas un homme d'affaires, toi." Je posais mon index sur mes lèvres, l'incitant à se taire pour s'exécuter. Ses lèvres se retrouvaient à plusieurs endroits de mon visage pour terminer leur parcours sur mes lèvres, l'endroit que je préférais, évidemment. Ne dit-on pas le meilleur pour la fin ? Et bien ça correspond totalement. Plusieurs secondes dans cette position, elle décidait finalement de se remettre à côté de moi, sa tête calée dans sa main. "Satisfait ?" Je hochais la tête négativement, n'ayant eu trop peu de contact à mon goût. "Nop, laisse-moi te montrer ce que j'espérais, histoire que tu prennes exemple pour les prochaines fois !" Je posais ma main sur sa nuque et j'approchais mes lèvres des siennes pour partager un baiser loin d'être platonique, au contraire. Je lui faisais transmettre touuuute - ou presque - la passion que j'éprouvais en ce moment précis. C'était notre soirée et je voulais en profiter de A à Z.