(+ Isaline) a lot to talk about... {flashback}

Thaïs ne serait jamais du genre à cracher son bonheur à la figure d’autrui en toute impunité, juste pour le plaisir et constater qu’au moins, pour une fois, ce n’était pas elle qui galérait dans la vie. La jolie blonde restait sensible aux personnes l’entourant et à plus forte raison lorsqu’il s’agissait d’Isaline, brunette l’ayant toujours soutenue y compris lorsqu’elle avait découvert ses sentiments pour Caleb et que ceux-ci n’avaient été que plus douloureux face à la froideur et à l’indifférence de ce dernier… vraiment, son acolyte Eliot ne rechignait jamais à la soutenir ou à lui offrir une écoute des plus actives et appréciables… rien que pour cela, il était ô combien logique de lui rendre la pareille, n’est-ce pas ? « Comment ça tu t’es fait passer enceinte d’un Mather ? J’avoue ne pas avoir eu à faire ce genre de conneries et c’est pas plus mal parce que bonjour l’ambiance pour s’en débarrasser après… tu t’en es sortie sans trop de dommages ? » demanda-t-elle aussitôt, inquiète du bien être de son amie. En même temps, Isaline se casserait juste un ongle qu’elle bondirait aussitôt d’inquiétude, c’était dire à quel point son bien être lui importait ! « J’en déduis que tes vacances en France ne se sont pas passées comme tu le voulais ? En même temps… lorsque quelqu’un en vient à « racheter » l’amour d’un proche, en général ce n’est jamais bon signe. Fais selon ta conscience, ne culpabilise pas ma belle. C’est un peu comme si tu avais une famille ici… tu pourras toujours compter sur moi » lui assura-t-elle non sans prendre sa main pour la serrer doucement dans la sienne.

Rien qu'en pensant à ce défi, je revoyais le visage colérique de Duncan et toute cette mascarade qui ne résumait à rien. Bref je m'étais faite un ennemi en sa personne mais sincèrement j'en avais absolument rien à faire. C'est pas comme s'il était intéressant comme gars. Et puis, c'est un mather. Voyant l'expression inquiète de Thaïs, je souris. Elle était adorable. Ce n'étais pas tous les jours qu'on s'inquiétait pour moi et parfois, ça faisait du bien de savoir qu'on était appréciée, qu'on importait aux yeux de quelqu'un. "t'inquietes ce n'étais qu'on simple défi je m'en suis sortie à la perfection. Par contre j'ai du inventer une connerie quand il m'a vu avec un verre d'alcool alors que j'étais supposée porter son enfant... Mais bon c'est fini, merci bon dieu. " pour ce qui est de la France... Depuis que ma relation avec mon père s'est dégradée, j'avais beaucoup de mal à accepter sa présence à mes côtés. Mais bon, il restait mon père... "Disons juste que j'ai toujours un peu de mal avec mon père mais il ferait tout pour réparer son erreur. Merci de ton soutient ma belle. " Savoir que je pourrais compter sur elle à n'importe quel moment me réchauffait le cœur. Vraiment, en si peu de temps, Thaïs m'était vraiment devenue indispensable.

Tous les bizuts de l’université avaient eu des paris débiles à réaliser, Thaïs la première mais sans doute avait-elle un brin « privilégiée » dans le sens où un aveugle ne peut pas réaliser n’importe quel défi sans que cela devienne très, très dangereux dans le genre. « Oh je n’en doute pas ! Je connais ta malice ma belle, pour un peu je te l’envierais presque… mais j’avoue, vu comment Caleb me fait la guerre pour que je ne boive pas une goutte d’alcool, j’imagine comme le « futur papa » a dû tiquer dans le genre ! » s’amusa-t-elle bien qu’en l’occurrence, de son côté, imaginer Caleb une bouteille de champomy à la main en train de lui faire croire qu’il s’agissait d’un grand cru de champagne… cela valait son pesant de cacahuètes en plomb. « Mais je t’en prie attends c’est normal, je te dois mille fois la pareille si je compte le nombre de fois où tu m’as aidée… rien qu’aujourd’hui, je te confie ma grossesse, mon mariage et boum, tu es direct au taquet, prête à me soutenir. Je crois que je serais définitivement paumée si je ne t’avais pas à mes côtés… c’est pour ça que ça m’attriste pour ton père et toi, parce que je voudrais vraiment t’aider mais je ne sais pas vraiment quoi faire… »

Niveau bizutage, je n'avais pas eu de chance; surtout que quiconque me connaissait, savaient que je n'étais pas du genre à coucher avec n'importe qui. Je veux dire, merde, ça fait quand même deux ans qu'il n'y a plus rien eu dans ma vie! Pas que je ne me sentais pas prête, mais c'est tout comme. Et non, je n'avais pas peur. Ou peut-être que si... Mais bon, je n'en voulais pas à Andy, il ne pouvait pas savoir, on ne se connaissait pas vraiment non plus. Au souvenir de la réaction de Duncan, je grimaçais. Heureusement que Thaïs ne pouvait pas voir, sinon, elle me poserait encore plus de questions. Pas que je ne voulais pas lui en parler mais... Ça ne servait à rien de toute façon, c'était juste une histoire comme une autre. Néanmoins... « Il était en rogne, ça, je peux te le promettre. » Quant à Caleb, bien sûr qu'il cacherait toutes les bouteilles qu'il a en sa possession. Parler de mon père n'était pas mon sujet préféré. Ou n'était plus mon sujet préféré depuis longtemps. Mais voir la réaction de Thaïs, je ne pouvais que sourire. « Ne t'inquiète pas pour ça. Mon père l'a cherché, c'est à lui de trouver une solution, pas à toi. » C'est vrai quoi, elle ne pouvait pas vraiment l'aider à trouver une solution. Et franchement, elle ne voulait pas non plus que son amie contacte son père ou quoi. Bref, elle ne voulait juste pas qu'elle s'immisce trop dans ses affaires même si elle l'adore. C'est que Monsieur Wertheimer a toujours été un sujet sensible...