Chose dite chose faite ► Theophyl

IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN.

« Oui pourquoi tu le connais ? » Si je connaissais Jasper ? Je n’avais pas réellement envie de lui raconter mon épisode dans ce café avec lui. Lui avouer que je n’aimais pas vraiment son meilleur ami, me ferait considérablement perdre des points avec elle, j’en étais sûr. « Si je le connais ? Pas personnellement non. Je l’ai croisé une fois alors que j’étais avec Leyna…Enfin bref. » Je n’avais pas envie de parler d’elle. Je voulais définitivement tourner la page. Je n’allais pas rester un amoureux maudit toute ma vie. « Dommage parce que je suis une bonne drogue vraiment. » Je ne pus que lui faire un grand sourire. Que serait ma vie si j’en venais à devenir droguer par cette fille ? « Je n’en doute pas du tout. » Un fiasco ou le paradis. « Je prends comme toi alors, c'est super bon un chocolat bien chaud. » Je lui fis un nouveau sourire alors qu’un serveur venait prendre notre commande. Je lui donnais l’information tout en ayant hâte qu’il s’en aille. Nous nous mirent donc à parler d’Elvis. Enfin, celui du karaoké. « Il était assez drôle ouais puis un peu grâce à lui on a passé une sacrée soirée. » J’hochais des épaules, portant mon regard vers la fenêtre qui donnait une vue magnifique, optant pour l’air le plus cool. « Il aura surtout permis de nous rapprocher . » J’avais presque murmuré ses derniers mots, peu sur de ce qu’ils signifiaient. « Puis il m’a aussi ridiculisé à vie. Et cette photo d’ailleurs, que tu avais prise ? »

 
IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN.

« Nous quoi ? » Je relevais la tête doucement, la fixant avec le regard le lus sensuel que j’avais en réserve. Il était vrai que j’avais prononcé une phrase que j’avais presque murmuré, ne sachant pas si le dernier mot que j’avais prononcé lui plairait ou pas. « Que nous sommes faits l’un pour l’autre. » Je me mis à rire en me tenant le ventre, bien que rien ne soit drôle. Je lui avais donc demandé pour la photo qu’elle avait prise de moi en lapine, j’avais quand même une petite réputation, que je voulais conserver. « Je te promets que je l'ai pas mise sur instagram, twitter ou facebook. » Je soupirai de soulagement, la remerciant d’un signe de tête. Une serveuse vint nous apporter nos chocolats chaud et je ne pus que serrer mes mains gelées autour de la tasse en verre. Je jetais des regards à la jeune femme face à moi avant de détourner le regard comme un adolescent prit en faute.   « A cette seconde fois. » Je relevai la tête face à ses paroles et ne pus que lui sourire joyeusement, suivant le courant. « En espérant qu’il y en ai plein d’autres ! » Parce que j’avais réellement envie de la revoir, peu importe si je ne la connaissais pas vraiment. « Tu sais n’empêche, que je n’arrive pas à m’enlever cette carte que tu m’as écrit de la tête. Je veux vraiment savoir ce que tu as écris dedans. Bien que je refuse que tu me voies pleurer. » J’eus un rire bref, personne ne m’avait vu pleurer et je ne comptais me montrer ainsi pour aucune raison valable au monde.

IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN.

J’avais murmuré un mot que je n’avais pas osé lui redire, je ne sais trop pourquoi d’ailleurs, mais lorsqu’elle me demanda de répéter, la tentation ne fut que trop grande. Je mentis en lui disant que j’avais dit que nous étions faits l’un pour l’autre. J’étais réellement fier de ma réplique jusqu’à ce qu’elle m’octroie un coup sur l’épaule. « Ca je le sais mais c'est pas ça que tu as dit. » Je ne pus que lui faire un sourire mystérieux. La faire languir pour ma réponse me faisait bien rire. « Comment peux-tu savoir que ce n’est pas ce que j’ai dit… ? Et ah oui ? Tu sais que nous sommes faits l’un pour l’autre ? » je ne pus réprimer un sourire plus longtemps. La situation en devenait presque comique. « Dommage j'aurais bien aimer et je me serais pas moquer, je t'aurais proposer un mouchoir. Pour la carte tu devras attendre, j'ai pas appris par coeur ce que je t'ai écris et puis la lecture ne sera que meilleure avec l'attente. » Ou pas. Je pouvais aussi en ressortir déçu de n’avoir eu le droit qu’à un petit paragraphe sur la joie qu’elle ressentait de m’avoir rencontré. Encore fallait-il qu’elle ressente de la joie… « M’ouais. Mais je veux quand même savoir ! » J’avais pris la voix d’un enfant de cinq tout excité à l’idée de découvrir le sapin lors du matin de Noël. « Tu crains que j'ai dit des choses pas gentille ? » Je me mis à la fixer du regard tout en passant ma langue sur mes lèvres. Le chocolat était bon, la réplique qui me brûlait les lèvres, meilleure. Mais je la contenais. « Va savoir. Du moins, je n’espère pas. Je serais e x t r ê m e n t vexé si c’était le cas. Parce qu’avec tout le bien que je pense de toi… » Je laissais ma phrase en suspens, lui faisant par la même occasion un clin d’œil.

IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN.

« Tout simplement parce que cette phrase est bien trop longue et que j'ai pas entendu juste la fin, juste un mot donc ce n'est pas ça haha. & oui oui je le sais, c'est écrit dans les nuages. » Elle pointa un doigt vers le ciel et comme un idiot je levais la tête en l’air. Je la secouais ensuite, reprenant mes esprits, puis me penchant par-dessus la table, je plissais les yeux alors que je cherchais son regard. « Tu sais ce que je crois ? Je crois que le destin ne nous a pas réunis par hasard. Que si jamais nous nous sommes trouvé ce soir-là et que tu m’as aidé pour ce stupide défi, n’est pas le simple fruit d’une coïncidence, au contraire… » Je me reculai soudain, me calant bien sur ma chaise. « Je crois qu’on était faits pour se rencontrer. Que nous sommes faits pour être ensemble. » Je crois surtout que je suis fou. Je me mordais presque les lèvres pour éviter de sourire ou de rire aux éclats. Je racontais vraiment n’importe quoi quand je voulais. « Même mon fils est plus patient. » Cette fois-ci un véritable sourire s’afficha sur mes lèvres. « Peut-être bien, mais ton fils est bien plus sage et élevé que moi. » Et c’était probablement vrai. « Ah bon ? Je propose que tu me dis touuuut le bien que tu penses de moi et je te dis ce que j'ai mis dans la carte. » Non c’était beaucoup trop simple. Elle voulait découvrir ce que je pensais d’elle et pourtant, il ne fallait pas être divin pour le deviner. Ça se lisait amplement sur mon visage et chaque mimique ou expression qu’il dessinait. « Tu ne m’auras pas comme ça. Je peux attendre, même si ma patience à des limites. Mais je ne suis pas non plus cruel. Je vais te donner un indice sur ce que je pense de toi… » Je marquai une pause, bu une gorgée de mon chocolat sans la quitter des yeux. « Je pense…que tu es faite pour être avec moi. » Ne pouvant plus tenir, alors que je tournais autour du pot, je me mis à rire comme un fou.

IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN.

Je réprimais une grimace alors que j’étais parfaitement conscient que les paroles que je venais de sortir à Elia ne lui avait pas fait l’effet désiré. Au contraire, elle semblait ne pas m’avoir pris au mot du tout, me prenant probablement déjà pour un fou. Je voulais rire mais m’en était empêcher avec toute la volonté du monde. « Toi aussi tu l'as senti ? Je me disais pareil, que tu viens m'aborder, ce défi, la soirée puis le feeling qui passe aussi bien, je me suis dit que ça pouvait pas être juste comme ça. Pour ça que j'ai profité de la carte pour voir si c'était vrai, si y avait toujours ce feeling, si c'était pas juste un soir lié au défi. » Si sa réponse me désarma je n’en laissais rien paraître. N’empêche, il y avait un certain degré de vérité dans ce qu’elle disait. En effet, il y avait un excellent feeling qui était passé entre nous. Après tout, je ne porte pas n’importe qu’elle fille dans mes bras sans même la connaitre de plus de 24 heures. « Oh oui, moi aussi je l’ai senti. Jusqu’au plus profond de ma chair. » Je marquai la chose avec un rire bref. Elle voulut donc savoir ce que je pensais d’elle, ce à quoi je répondis que je pensais qu’elle était faite pour moi. Elle se mit à bouder ce qui m’arracha un nouveau sourire. « C'est même pas drôle. » J’hochais des épaules, l’observant faire la moue et prendre du recul vis-à-vis de moi. Je me rapprochais donc doucement d’elle. « Si c’est drôle. » Je pris un air fier, bombant le torse. Si elle savait ce que je pensais réellement d’elle…Elle signerait elle-même la décharge pour m’interner en asile. « Comment ça se fait que tu n’aimes pas ce que je pense de toi, hein ? En plus rien que cet indice t’en dit long sur ma façon de penser… » Je laissais mes paroles flotter dans l’air. Puis je rapprochais mes lèvres de son visage et lui déposais un baiser sonore sur la joue. « Tu sais que t’es mignonne quand t’essaies de bouder ? »