Just... Friends, right? ( Ange )

Tu sais très bien que tout ça c'est dangereux. Trop. Que votre amitié n'est plus au même stade qu'avant et pourtant... T'as envie de plus. Franchir ce pas équivaut à poser une nouvelle étiquette entre vous sans que ce ne soit couple. Bien sûr que tu l'aime, Ange. Fort, mais tu es prêt à accepter quelque chose de différent. Comme un ami avec des bénéfices jusqu'à avancer d'un autre pas, mais tu as peur que ça lui fasse mal. Qu'il finisse par te briser, aussi. Parce que s'il accepte ce marché et qu'il ne tient pas sa promesse... Y'a bien des choses que tu peux pardonner, mais pas ça. Le juron poussé, gémit par le tatoué te lèche l'échine jusqu'à la nuque. Tes dents ont pris possession de sa peau et pourtant, sa main reste entre tes cuisses. Contre cette érection qu'il s'amuse à presser, à caresser et bien sûr que ton corps répond. Diable... C'est quand même Ange. C'est comme le saint graal de toutes tes sales prières, en fait. Tu lâches un soupire profond et de plaisir contre sa peau alors qu'il s'amuse avec toi, mais son "j'peux pas..." résonne comme une alarme dans ta tête et tu recules lentement la tête pour le regarder. "- Tu combats une évidence perdue. Ça fait mal. On a tous des peurs. J'parle pas d'couple parce que ça, c'est pas encore ça... C'est pas prêt à ça. J'peux t'donner ce que tu désires dans une sphère sécuritaire. Que tu ne te perdes pas avec n'importe qui. Qu'avec moi. Que ces choses, cette fois, soient empreintes de sentiments. Parce que si tu n'es qu'à moi, je ne serais qu'à toi. Ça fonctionne des deux côtés..." Tu clignes des yeux, essayant de ne pas succomber encore plus. Tu glisses pourtant ton autre main contre sa gorge, ton pouce appuyé contre son menton. "- Je te le demande..." que tu dis en le fixant droit dans les yeux. "- Dis moi oui et on avance. Dis moi non et on arrête. Je veux te respecter. Je... Une marche à la fois. Si tu me dit non... Je vais comprendre." Parce que y'a le côté sensé,. Y'a pas que la tête qui existe parce que vivre que de tête rend malheureux. Le coeur doit s'exprimer et tu veux qu'il le fasse. Regarder le tendre ami, ton petit sucre, droit dans les yeux pour lire dans la profondeur de ses prunelles océaniques. 10 centimètres ou presque vous sépare, mais cela ne t'empêche guère de prendre le dessus sur lui. Tu es une force cachée. Plus de muscles sous une taille fine que le contraire. Tu veux voir la vérité dans celui que tu connais presque par coeur. Ta véritable moitié, au fond d'toi. Tu l'sais, que c'est lui. Tu l'sais que c'est lui qui va t'emporter au paradis ou en enfer.

Être instable. Être effrayé. Mon amitié avec Gray se modifiait bien trop vite et bien trop réellement. En quelques heures, il y avait eu plus de chamboulements qu'au cours des dernières semaines. En quelques heures, j'avais cédé trop de terrain et je lui avais offert plus de place alors que les peurs ne quittaient pas l'être. Il y avait tellement d'angoisses dans mon être. Celle de souffrir en étant abandonné et rejeté. Celle de faire souffrir parce que j'étais loin d'être simple et que je peinais souvent à m'exprimer comme il le fallait. Celle de détruire à cause de cette poisse qui semblait me coller à la peau et toujours tout anéantir. Celle de perdre celui qui comptait le plus pour moi, celui pour qui je donnerai ma vie sans la moindre hésitation. Le soupir de Gray et ses agissements avaient tout pour me faire sombrer et accepter n'importe quoi tant qu'il n'arrêtait pas d'alimenter ce brasier si agréable. Cependant, le murmure m'échappait pour tout arrêter sans pour autant oser le faire. Les mots cherchaient le stop alors que le corps restait là et que ma main ne le quittant guère. Nos prunelles se trouvaient. Je me concentrais sur sa voix et sur les mots qu'il soufflait à mon attention. Je m'y focalisais de toutes mes forces pour ne pas faire de bêtises. Il ne parlait pas de couple. Pas encore. Et ça me perdait un peu plus à ne pas savoir quelle étiquette il désirait nous coller dessus. Les mots suivants venaient tenter. Oui je voulais que Gray me donne ce que je désirais dans cette sphère sécuritaire qu'il était le seul à m'apporter. Oui, j'avais envie de me perdre avec lui et seulement avec lui. Et, putain, le cœur tambourinait lorsqu'il soufflait que si je n'étais qu'à lui, il ne serait qu'à moi. La promesse semblait bien trop forte. Elle me faisait trembler sous ces sentiments qui me submergeaient. Sa main glissait sur ma gorge. Son pouce se posait sur mon menton avant que la demande ne tombe. Brute. Réelle. En attente. C'était à moi de choisir la suite. C'était à moi de sélectionner le prochain pas. Le « Je... Je... Je... » passait mes lèvres. Je bafouillais sans être capable de former une phrase. Mes prunelles se fermaient un instant. Ange en quête de courage. Lorsque mes iris s'ouvraient de nouveau et que mon regard captait celui de Gray, je murmurais « Je te désires Gray... Je te veux... Si fort... » L'aveu était soufflé. La réalité était confessée. Je ne cherchais plus à me cacher derrière les murs de l'amitié. Je laissais entrevoir qu'il y avait bien plus que ça. Ma langue glissait sur mes lèvres avant que je ne reprenne « Je... Si... Quand... Quand je... F*ck... Putain... » Les pensées s'entremêlaient. Ma main sur son entrejambe bougeait pour quitter la zone et revenir se poser sur sa hanche tandis que j'osais murmurer « Suis... Suis pas prêt à... À cesser l'abstinence... » Le corps ne réclamait que ça. L'être aussi dans le fond. Cependant, la peur était bien trop intense. La peur que la chute dans le sexe m'entraîne de nouveau à mes anciennes addictions et foute en l'air tous mes efforts. Je n'étais pas encore prêt à tenter l'expérience. Ça me faisait trop peur. Je me faisais trop peur. L'air désolé se dessinait sur mon visage tandis que mes yeux s'humidifiaient de peur de perdre le plus qu'ami après tout ça. Alors, le regard rivé au sien, ma bouche s'ouvrait une nouvelle fois « Quand je... Quand je me sentirais prêt, je... Je... J'ai envie que ce soit avec toi Gray... » Confession soufflée. Mots emplis de sincérité comme une promesse que je lui faisais là. La promesse qu'il serait le premier vers qui je me tournerais lorsque je me sentirais prêt. Le premier et peut-être même le seul.

Patience. Les premiers mots veulent sortir mais l’ange se fait incertain, rassembler son courage pour se lancer et tu ne le brusque pas. Tes mains ont cessées de bouger et tu attends, observant son visage avec intérêt. Vos prunelles se croisent et tu l’encourage avec un petit sourire. La révélations te fait légèrement hausser les sourcils, mais le coeur se remet à la dérive et à faire à sa guise dans un rythme effréné. Il te désire aussi fort ? Ta bouche devient sèche, un instant. Tu sens l’étourdissement te gagner, mais ça ne dure pas. Il cesse de te toucher, mais tu ne réagis pas mal. L'abstinence tient. Tu vas donc le respecter. L'envie peut se contrôler, pas vrai..? Sûrement le temps qu’Ange se remette sur pieds. Reprenne du mieux et que dans sa tête les rouages se remettent de leur blocage. Les yeux de l'ami se rendent trop profond dans les méandres de l'inquiétude au point de faire monter les larmes et tu lèves les mains pour les attraper si elles tombent. Les paroles d’Ange réussissent à te frapper. Enfin. Lui qui annonçait des larmes... c'est toi qui sent tes joues devenir humides et tu poses tes paumes de chaque côté de son visage. "- Alors je vais t'attendre, Ange. Parce que tu en vaux la peine. Je resterais à tes côtés comme je l'ai toujours fait depuis ce jour d’audition. Je vais te tenir la main, avancer pas à pas avec toi. Le moment venu, je serais là.  Parce que je sais ce que ça fait, d'être abandonné.  Tu dois comprendre que je suis quelqu'un d’excessivement loyal, une fois qu'on obtient ma confiance. Tu es la personne qui est le plus important pour moi et je ne compte pas te laisser. Je t’attendrais des mois, s'il le faut." tu caresses tendrement ses joues avec tes pouces avant de finir par te décaler. "- Je te désire aussi, Ange. Plus, sûrement, que tu ne le pense... Mais j'ai un profond respect pour toi. Je... je me sens incomplet quand t'es pas là.  Je veux être là pour toi. Je suis là." Tu souris avant de t'approcher pour poser un baiser là où se trouve son cœur. "- Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Manger ? Regarder un film ? Dis moi." Détourner l'attention, maintenant.

Difficulté cognant. Envie frappante. Il n'était pas aisé de faire soudainement machine arrière. L'Ange du passé n'aurait pas autant réfléchit lui. L'Ange d'avant la cure n'aurait pas hésité. Si je l'étais encore, mon corps nu se trouverait déjà sous celui de Gray. Mais, je savais aussi que cet Ange du passé aurait eu tendance à accepter une baise avant de mettre bien trop de distance avec le jeune homme au point de prendre le risque de foutre en l'air notre relation quand bien même elle était importante pour moi. L'Ange du passé aurait tout foutu en l'air bien trop facilement. Alors, une part de moi sautillait de joie à l'idée de ne plus être cet Ange là. Une trop petite partie sans doute parce que le désir était là et que j'avais envie de céder. Une trop petite partie parce que l'angoisse pulsait à l'idée de le perdre à cause de mon comportement. Je le chauffais et je finissais par retourner ma veste incapable de mettre fin à mon abstinence. Les mots se voulaient aussi clairs et réels que possible. Je désirais Gray. Mais, je ne pouvais pas franchir la limite et mettre fin à mon abstinence. Pourtant, lorsque je le voudrai, il serait celui dont j'avais envie comme partenaire. Je mordillais nerveusement ma lèvre en voyant les joues de Gray devenir humide. Je n'aimais pas ça et je fermais les yeux quand ses paumes se posaient de chaque côté de mon visage. Les mots qu'il soufflait me poussaient à bien vite ouvrir les yeux. Le cœur frappait bien trop fort dans la poitrine en l'entendant souffler ces paroles. Déglutissant difficilement, j'osais murmurer l'interrogation « Je... Quand tu dis que tu vas m'attendre, ce... Ça veut pas dire que toi aussi tu vas être abstinent hein ? » Je ne voulais pas le forcer à quoi que ce soit et certainement pas à suivre ce choix. La question m'échappait et je la regrettais déjà. Ange qui n'avait en fait pas envie de savoir qu'il allait coucher avec d'autres. Ange qui sentait le feu désagréable de la jalousie brûler face à de telles images dans ma tête. Gray semblait prêt à attendre des mois et moi ? Étais-je vraiment lancé dans une abstinence aussi longue ? F*ck it. Je n'en savais rien. La question s'évaporait en sentant les tendres caresses sur mes joues. Mes prunelles rencontraient les siennes et je sentais le rouge s'inviter sur mes joues aux aveux de Gray. « Je... Me sens incomplet aussi quand tu n'es pas là... » Mayday, Mayday. Ce n'était pas bon de souffler ça putain. Ça poussait les murs de l'amitié encore plus laissant entrevoir tellement plus. Mon cœur était fou lui aussi. Encore plus en sentant les lèvres du bien plus qu'ami se déposer là où se trouvait mon cœur. Le frisson parcourait le corps. Ça aurait pu me faire basculer encore. Fort heureusement pour moi, Gray ne tardait pas à détourner l'attention en me questionnant. « Je... Je veux bien m'habiller d'abord et... Regarder un film après c'est bien... » Je voulais mettre un minimum de vêtements sur ma peau pour ne pas jouer avec la tentation et le reste du programme était soufflé même si je savais que je risquais juste de m'endormir. Ange fatigué après l'hôpital et surtout après tous ces événements qui avaient fait jouer le yoyo aux émotions.

C'est assez. Ce matin à été mouvementé comme jamais auparavant et cette fois, même toi tu es fatigué. Les émotions semblent retomber tout comme la pression et tu n'en peux plus. Dans ld sens où il y a ce besoin de légèreté. Il te pose une question et seul un haussement des épaules lui répondit parce que tu ne veux rien dire. T'en sais absolument rien. T'as pas fait de voeu de chasteté comme Ange. T'en sais rien si tu vas l'attendre en ne faisant rien entre tout ça,  mais t'es prêt à l'attendre lui. D'être celui qui est présent quand il aura mit fin à cette barrière. L'aveu d’Ange est comme un baume après la blessure et tu te sens mieux. Le baiser contre son coeur n'avait absolument rien pour rallumer la flamme. Il n'était posé que comme symbole. Tu as levée les yeux lorsqu'il dit qu'un film serait une bonne idée et tu hoches la tête. "- Un film, alors. Tu veux que je te prépare un smoothie aussi ? Il faut que tu manges. Ou dis moi ce que tu veux et je vais te le préparer." Le voir dénutri sous ton toit n'est pas une option. Tu finis par le quitter à contrecoeur et tu t'éloigne. Tu as aussi besoin de mettre un terme à tout ça. Tu regagne la chambre et tu ouvres l'un de tes tiroirs de commode afin d'en sortir un haut que tu enfiles.  Tu vas ensuite dans la cuisine où tu prends une banane que tu coupes en deux, l'ouvrant et tu casses un morceau à la fois. Ton estomac a fait des sons, la faim se montrant assez violente et tu prends l'un des fruits qui remplit,  susbtente le plus longtemps.  Tu attends l'ange blessé,  celui désiré plus tant secret que ça et tu vas dans le salon pour ouvrir la télé sur le menu Netflix. Au fond.. Vous risquez de vous vautrer et de tomber endormi. Le repos sera un salut bienvenu après autant d'émotions.  

Tempête calmée. Atmosphère plus reposante. Depuis que le soleil m'avait réveillé ce matin, ça avait été la folie. J'avais l'impression que des heures s'étaient écoulées. Des journées presque. Il y avait eu tant d'émotions. Il y avait eu de telles tornades. Il y avait eu trop à suivre, à subir, à vivre. Ça avait été un chaos compliqué, mais peut-être aussi essentiel pour le futur. Je n'en savais rien. Je ne voulais plus me poser de questions. Encore moins lorsque Gray ne m'offrait pas de réponses concernant l'abstinence. Ange rassuré de ne pas savoir. Ange embêté de ne pas avoir de réponse. Je ne voulais pas empêcher le plus qu'ami de vivre. Je ne voulais pas qu'il m'attende en refusant de vivre même si, f*ck, une rage cognait rien qu'en l'imaginant dans les bras d'un autre. Je ne tentais pas d'obtenir une réponse à tout prix. J'acceptais même d'avancer et de passer à autre chose. Ranger la tempête. Accueillir le calme. Je proposais le film comme le chemin à suivre. Ce serait reposant et calme. Gray acceptait et je grimaçais à sa question parce que la simple idée de manger réveillait les nausées. Une partie de moi avait envie de quémander des sandwichs coupés en triangle avec du Nutella parce que c'était ce qui m'aidait toujours à arranger le moral. Mais, une autre partie n'en avais pas du tout envie. Je finissais par souffler « Un smoothie c'est bien... » Je pouvais toujours essayer. Ça passerait peut-être mieux. Gray disparaissait me laissant seul dans la salle de bain. Je prenais le temps de frotter mon corps pour retirer le peu d'eau encore présente. J'enfilais mon boxer avant d'aller dans la chambre du plus qu'ami fouiller dans les tiroirs. Piquant un t-shirt, je l'enfilais avant de me diriger vers le salon où la télé était ouverte sur Netflix. Me laissant tomber dans le canapé, je soufflais « Je te laisse choisir quoi regarder, m'en fiche. Veux juste être dans tes bras. » C'était mon seul souhait parce que je savais déjà que je n'allais rien suivre de ce qui se passerait à l'écran. Le sommeil risquait de me faucher bien trop rapidement. Ange épuisé des aventures de la matinée.

Tu es dans la cuisine lorsque la silhouette d'Ange attrape ton attention et tu coules un regard en sa direction avec un petit sourire aux lèvres. Il accepte le smoothie et c'est ce que tu fais après avoir nettoyé le mixeur pour recommencer. Tu risques d'en racheter un, juste au cas où les dégâts soient plus importants. Tu lui fais un smoothie léger avec un peu de poudre nutritionnelle. Ce qui veut dire que c'est surtout au melon d'eau congelé. Le melon d'eau contenant énormément d'eau, tu en met avec un peu de yogourt pour une consistance un peu plus épaisse, mais pas trop, tout comme avoir de bonnes bactéries pour sa flore intestinale. Tu fais du bruit quelques secondes pour bien mélanger. T'en a pas fait beaucoup. Un demi verre, ne voulant pas qu'il se sente envahit par la dose. Tu reviens d'ailleurs avec l'un de ses médicaments après avoir pris un détour dans la chambre pour le récupérer et tu viens t'asseoir sur le canapé, une jambe sous toi et tu tends la paume vers le haut, lui présentant le médicament et le smoothie dans l'autre main, un doux sourire aux lèvres pour l'encourager gentiment, sans aucun mot. Y'a pas besoin. T'en a pas envie, de mettre quelque chose qui va nécessité de la concentration et lorsque les objets quittent tes mains, tu prends la télécommande pour poser un film léger. Un peu drôle. Tu viens poser ta tête contre son épaule, ne disant toujours rien. Tu cherches seulement un peu de son contact, sachant que tout les deux vous allez finir par retourner chez Morphée pour une nouvelle dose. Ta tête commence à se taire. Peu à peu, ça devient silence et tu lâches un petit soupire, tes paupières se fermant à moitié, puis les battements se font de plus en plus lents, jusqu'à ce que les paupières se ferment en totalité. La main plus proche d'Ange s'était posée sur sa cuisse pour démontrer sa présence, mais elle ne bouge pas, elle ne serre pas. Elle est là comme appui, réconfort..  

Faim absente. Accord pourtant soufflé. Je ne voulais pas inquiéter Gray. Je détestais l'idée de lui causer ce genre de sentiments. Je n'avais pas envie de poluer négativement son esprit. Je savais que si je ne mangeais pas, le plus que simple ami allait s'en faire pour moi. Ange qui était déjà bien trop maigre comme les médecins l'avaient soufflés. Mais, entre mes addictions passées, ma cure actuelle et cette opération, bien manger n'avait jamais fait partie de mes habitudes. J'avais bien trop souvent tendance à même oublier totalement de manger. Durant cette convalescence, je ne risquais pas d'oublier. Pas alors que Gray était là et qu'il allait veiller sur moi. Cette idée réchauffait l'être et accélérait agréablement le cœur. Je n'étais pas tout seul. Je me laissais tomber dans le canapé écoutant attentivement Gray s'agiter dans la cuisine. Il ne tardait pas à venir me rejoindre et ke grimaçais lorsqu'il me tendait le médicament. Encore quelque chose que j'aurai oublié seul. Consciemment ou inconsciemment allez savoir. Attrapant le médicament, je m'empressais de le glisser dans ma bouche avant de prendre le verre à moitié plein pour en prendre une gorgée aidant à faire passer le médoc. Soufflant un « Merci... », je portais mon attention sur l'écran sans réellement le regarder. Lorsque la tête de Gray se posait contre mon épaule, je bougeais à peine pour que mon bras vienne l'entourer. Mes doigts glissaient lentement sur son bras. De haut en bas. De bas en haut. Geste lent et apaisant. Son soupir résonnait. Mon corps se détendait suivant presque. F*ck, que j'étais bien là. Sa main posée sur ma cuisse, notre proximité, le silence... J'étais dans un cocon de sécurité. Et, quelques minutes après que Gray ne soit emporté par le sommeil, je ne tardais pas à le suivre. Les yeux se fermaient et Morphée m'attrapais m'entraînant dans un délicieux répit si bienvenue.