Just... Friends, right? ( Ange )

Tu ne veux pas le brusquer, mais tu as ce maximum en toi pour garder des foutues questions. Tu peux garder des secrets qui viennent de d'autres personnes, mais pas ça... Tu laisses l'ange fatigué se reposer contre toi, caressant avec tendresse ses cheveux de nuit. Tu avais souvenir de ce soupir quand ta main s'est posée sur sa joue et tu sais qu'il s'apaise entre tes bras. C'est pour cela que la question se fait douce, même si elle est profonde. Curieux, les yeux électriques du chanteur se pose sur toi et tu viens doucement embrasser son front avant de dégager son visage de ses ténébreuses mèches. Si tu étais froid plus tôt, tu es le contraire maintenant. Tu passes tes doigts dans ses cheveux alors que tes glaciers plongent dans les siens. Tu lui offre sérénité comme tu le peux. "- Je sais que tu as vécu beaucoup de choses lorsque tu es parti... Je sais que je t'ai fait fuir, aussi. Et je m'en veux chaque jour, chaque minute, si je t'ai blessé quand c'est arrivé. Mon but n'était clairement pas de te voir partir... Au fond, j'sais que c'était inévitable. Parce que si ce n'était pas moi, tu serais parti à la prochaine goutte qui aurait fait débordée le vase, pas vrai.. ? C'était trop. Ça, je comprends, Ange..." que tu dis avec gentillesse. C'est là que tu démontres ton côté un peu plus mature, même si tu es plus jeune que lui. Tu continues de passer les doigts dans ses cheveux, tentant d'apaiser les tourments et l'anxiété de l'ami aimé. Ta faiblesse. Oui, Ange, c'est ta faiblesse. Pour t'atteindre, il faut l'atteindre lui. C'est ça, le gros enjeu. Pourquoi t'es si possessif, pourquoi t'es si jaloux des autres  qui ont ce que tu n'as pas, même si tu as plus qu'eux. - Le seul regret que j'ai, c'est de t'avoir fait fuir. Tu souris tristement. "- Je n'ai aucun regret pour le baiser. Juste... La fuite que je regrette d'avoir causée." Tu n'es pas hésitant. Tu devrais, pourtant. "- Est-ce que tu regrettes que je t'ai embrassé, Ange ?"

Tu écoutes les confessions du tendre ami, le coeur battant la chamade. Peur de la vérité, peur de ce qui va vraiment sortir d'entre ses lèvres. Tu ne l'interrompt pas. Bien sûr, tu connais très bien Ange pour savoir que la tempête fait rage dans sa tête avec le seul point d'encrage de vos regards. Tu la vois, la tempête. Tu es responsable, tu le sais, mais tu as besoin d'un peu de vérité. De lui tirer quelques vers du nez dans cette angoisse qui te prend dans les tripes d'une façon très violente. Tu te souviens très bien de la réaction d'Ange. D'avoir cherché la proximité que tu lui aurais donné sans concession... Mais il t'a repoussé, à la fin, pour finir par partir. "- Je suis fier de toi, Ange". Tu souris tendrement. - Fier parce que tu as eu ce courage comme je l'ai eu. Je ne t'ai pas raconté comment j'ai quitté le Texas, ni pourquoi. Mais tu as plus ou moins fait le même geste que moi. Moi, ce n'était pas pour une cure. C'était ça ou la mort, j'imagine. Tu hausses légèrement les épaules. - Il faut que tu le sache.. Que je suis très fier de toi et de la force dont tu es fait. Mentalement. Physiquement. Tu as choisi le bon sentier et pour ça, je t'admire. Ta main vient de nouveau sur sa joue, le pouce qui caresse tendrement sa peau. "- Un baiser peut être à sens unique, mon cher Ange... Si celui-ci est repoussé, je le conçois. Je me souviens quand mon ex s'est approché pour me dire certains mots... Je l'ai giflé. Tu peux imaginer la douleur que j'ai ressenti pour de tels mots...? Il avait osé me dire que si je ne lui avais pas dit que je l'aimais c'était parce que je ne l'aimais pas assez. Pas parce que je n'avais pas le cran... Mais j'avais peur. Peur de perdre ce que nous avions et au final, quand j'ai trop attendu... Il s'est mis avec quelqu'un d'autre pour finir par me poignarder de cette façon". Tu as un petit rire gras, le genre jaune, mauvais. - Quelle ironie... Non...? Je me dis souvent que la vie se moque de moi pour les sentiers qu'elle me fait emprunter. Tu as une larme unique qui coule sur ta joue, enfin. T'es pas l'genre à pleurer facilement, loin de là. - Toi et moi. Ça a été l'un des plus beaux comme l'un des plus sombres jour, ce jour-là... Mais tu es mon ami, Ange. Je n'ai jamais compté t'abandonner. Tant que tu ne me poignarde pas, toi non plus.. Tu as peur, peur qu'il te repousse, qu'il finisse par te poignarder dans le dos comme ton ex. Tu es en confession, espérant qu'il comprenne.

Tais toi que fait la voix dans ta tête lorsque tu perçois le visage d'Ange. Ses yeux. Tu as envie de rire jaune, de te dire que ça ne sert à rien et que les films que tu te fais ne sont, au final, que pure illusion. Que tu te bats pour rien, dans tes espoirs de quelque chose avec lui. Que ça n'ira pas plus loin... Ton estomac émet un petit soubresaut, te moquant de l'intérieur alors que tu fermes qu'une seconde de trop les paupières quand Ange pose sa main contre ta joue pour éteindre la seule larme ayant osée couler. Ami. Ami mot incessant qui revient dans la bouche du géant et tu finis par baisser le regard. Ton ouverture semble peu accueillie et ça te blesse. Ta lèvre tressaute. Tu as envie de crier, mais rien ne sort. À cet instant, quelque chose se ferme à l'intérieur de toi et tu redresses les yeux comme si tout ça, maintenant, est pour l'instant terminé jusqu'au prochain épisode. Donc, même s'il t'avait rendu ton baiser... Ce n'était que dans le feu du moment et rien d'autre. Tu le sais, maintenant, pas vrai ? Tu viens poser ta joue contre le haut de sa tête, fermant les paupières et le serrant doucement. Tu caresses son épaule en silence. Être l'ami. Juste l'ami... Maudire et jalouser quiconque s'approche de lui. Ne pas pouvoir le toucher comme tu le désire, ni lui démontrer toute l'affection que tu as pour lui... Quelle vie maudite, non ? Devient le pilier qu'il attend de toi. Devient ce qu'il te demande d'être, n'est-ce pas ? Il ne peut pas la voir, l'autre larme qui se faufile et coule pour nourrir une mèche de ses cheveux sombres. Tu ne le laisse pas voir cette peine que ça te fait, parce qu'il n'y a que dans cette larme que la vérité se cache, quand tu as tellement d'affection pour lui. Tellement qu'elle te fait mal. Mais son bonheur compte par-dessous tout et à cet instant, tu te mures dans le silence pour lui offrir paix et douceur, même si l'orage fait rage dans ton esprit. T'en sortiras-tu vraiment de ces quatre semaines en présence d'Ange ? Peut-être. T'as pas le choix. Pour lui. Pas pour toi. Tu t'en fiche de ce qui peut t'arriver, ça a toujours été le cas.

Cet état te rend... Tellement mal, mais tu l'aimes. Tu l'adore et tu ne vas pas l'abandonner. Tu ne veux pas être comme les autres et tu vas besoin de lui dans ta vie. Tellement de besoin ! Tu le sens peu à peu devenir lourd contre toi et tu continues de le caresser avec douceur jusqu'à ce que tu sentes qu'il s'est endormi. Tu le pose délicatement sur le canapé, le dos contre le dossier et tu te lèves sans le réveiller afin de venir chercher une couverture. Tu serres les poings en t'éloignant et faisant quelques cents pas et tu t'éclipses dehors pour aller fumer. Un joint comme une cigarette afin d'essayer de calmer tes nerfs, tes émotions. Avoir seul cet homme sur ton canapé... M'ouais. C'est une torture et tu sais pas dans quel merdier tu t'es encore mis, mais avec un œil que tu jettes sur Ange... Tu sais que dans un sens tu as fait le bon choix. Parce que tu veux et tu vas veiller sur lui. Essayer de cacher ta souffrance. Lorsque tu rentres, tu vas dans la cuisine et le plus silencieusement possible, tu viens te servir un verre. Lui il a arrêté. Pas toi. Tu en bois plusieurs gorgées assez vite avant de poser le verre vide. Tu vas dans la salle de bain pour te rincer la bouche et tu reviens vers Ange. Le voir endormi te fait sourire doucement et tu t'installe de nouveau à sa droite et tu veilles sur lui le temps que la fatigue t'emporte toi aussi, mais tu as posé une main sous la couverture pour chercher la sienne et ta tête s'est posée contre son épaule. Tu es là, comme il t'a demandé.

Tout semblait bien se dérouler durant quelques heures dans la nuit et tu dors paisiblement auprès de ton ami. Son odeur te parvient aux narines et semblent parvenir à t'apaiser pour te donner un beau moment. Tu te sens aussi en sécurité auprès d'Ange. Il a eu ses déboires et ses démons, tu as eu les tiens. Tu ne veux pas comparer parce que la douleur est vraiment propice à chacun. Alors que le sommeil semble bien se dérouler, c'est brusque ce réveil qui te pousse à ouvrir les yeux, sur tes gardes. Le mouvement d'Ange est vif et tu n'as même pas le temps de penser que tu es automate à refermer ta main contre son haut juste au cas où il vient à tomber. Fuck. Tu as le coeur qui bat à vive allure et tes pupilles sont grosses, plus causée par cette peur justement et lorsque tu te rends compte que rien de grave n'est présent, elles commencent à redevenir à taille normale. Tu glisses une main contre sa nuque, les doigts dans ses cheveux et tu te redresse rapidement, venant face à face. Tu t'agenouille, venant coller ton front au sien et tu presses gentiment tes doigts contre l'arrière de sa tête. "- Tout va bien, Ange... Tu es en sécurité, ici." Tu tentes de l'apaiser. Y'a aucune connotation sexuelle ici. Aucune tension. Tu veux l'apaiser, le détendre. " - Concentre toi sur ma respiration. Respire avec moi... "Tu prends de plus longues inspirations et expirations afin de lui intimer le rythme. Tu veux qu'il suive cet exercice qui est prouvé afin d'apaiser plutôt rapidement une crise d'angoisse.