Just... Friends, right? ( Ange )

Il arrive à te tirer un son amusé à ses mots. ''- Je mérite d'être savouré dans mon entièreté, quitte à ce que ce soit plusieurs fois pour en découvrir toutes les subtilités.'' Un nouveau clin d'oeil, tout en légèreté. Laisser les mots traîner en l'air parce que vous êtes tous les deux réceptifs à laisser tomber une petite barrière, même si elle s'érige de nouveau très vite. L'amitié. Toujours. Tu vérifies sa blessure avant de le regarder. ''- Tu peux aller bien alors que la blessure débute une infection. Les symptômes ne viennent pas tout de suite, alors je préfère vérifier. Ce n'est pas quand tu seras fiévreux que ce sera le temps de prévenir." Tu es sérieux, sur ça. Tu ne rigole pas sur la santé d'Ange ni de son état. Il est bien trop important pour toi. Il est l'un des rares personnes auxquelles tu prends véritablement soin... Parce que t'as pas tellement de patience, en général, mais elle peut s'allonger et devenir incroyablement vaste pour de rares âmes en ce monde. ''- On verra demain si tu te sens assez en forme, sinon ce sera la journée d'après. Ça ne presse pas. J'veux bien te dire que y'a toujours la tenue d'Adam qui passe, mais bon...'' Un petit rire te traverse, parce que c'est comme ça que tu passes plus efficacement un commentaire avec Ange. Tu l'amène à la chambre où tu le délaisse de son haut, tout comme du tien. Tu ne perçois pas son trouble parce que tu es dos à lui lorsque tu le retire avant de t'étendre dans le lit. Lorsque tu lui fais signe, le tatoué s'étend à son tour et tu refermes le bras autour de lui pour le serrer contre toi. Sa tête sur ton torse, ton menton trouve refuge dans ses cheveux et tu fermes les yeux. Le réflexe est automatique quand il pose la main contre ton ventre. Celui-ci se creuse un peu, mais retrouve rapidement de sa forme. Ton coeur bat un peu plus vite que la normale, mais ce n'est pas effréné. Ta main libre remonte le long de son bras, ramenant en même temps la couverture pour le couvrir un peu, puis ta main continue seule vers son épaule, son cou jusqu'à ses cheveux que tu te mets affectueusement à caresser. Tes yeux tournent vers la fenêtre légèrement ouverte afin de laisser passer un peu d'air frais sans que ce ne soit trop froid. Ça te fait un peu bizarre d'être semi habillé dans ton propre lit. Ça n'arrive vraiment pas souvent. Tu ne dis rien, afin de lui permettre de retrouver le sommeil, bercé - tu espères - par ton coeur qui agit comme une berceuse dans son oreille alors que ta main caresse toujours ses cheveux. Tu ne compte pas t'endormir avant qu'Ange ne soit sous l'emprise de Morphée à nouveau.

Blaguer de cette façon a toujours fait partie de votre quotidien depuis le départ donc ce n'est pas parce que maintenant vous avez échangés deux baisers que tu vas changé. Tu ne compte pas abandonner ça, parce que premièrement c'est ce que tu es, par second, ça prouve que tu ne lui en veux pas et que votre amitié peut rester la même. C'est ce qu'il cherche, après tout, non ? ''- Je m'en fiche. Pour toi je ne vais jamais trop m'inquiéter.'' Tu aurais pu t'embarrasser de sa réponse concernant la tenue d'Adam. '' Tout comme moi. J'ai jamais été gêné de me promener nu, tu sauras.** Ça, ça risque de  poser problème parce que tu n'as pas l'habitude de ne pas te promener comme tu veux dans ton appartement. Il t'a tendu direct en parlant de son colocataire. Oliver, t'es toujours un peu méfiant, mais le colocataire... Tu plisses les yeux. Ce n'est pas le temps d'en parler, mais y'a la bile qui est de nouveau remontée au fond d'ta gorge et que t'as envie d'lui dire que tu ne l'aime pas, ce coloc, pour poser des pattes sur lui. Tu roules les yeux avant de l'amener à la chambre. Tu verras bien ce que tu vas lui dire le moment venu. C'est le week-end et franchement y'a encore une autre journée de congé avant de reprendre le boulot lundi. Tu caresses ses cheveux avec douceur, tendresse, le menton sur sa tête. Cette fois, contrairement à l'hôpital... Tu ne peux pas cacher les frissons qui commencent à apparaître sur ta peau. La chair de poule s'invite peu à peu sous le touché d'Ange et tu remercies intérieurement qu'il ne descend pas juste un peu plus bas que le ventre parce que là... T'as beau essayer de résister, t'es pas inhumain et surtout... Surtout, t'es pas insensible à lui. Heureusement qu'il ne joue pas, qu'il ne se fait pas tentateur parce que tu ne peux pas tout arrêter. Tu souris à ses mots, embrassant sa tête. Ça n'a aucune conséquence, là. C'est affectueux, les baisers sur la tête. ''- Je suis toujours content d'être avec toi, Ange. Je suis bien, comme ça... T'avoir dans mes bras là maintenant, ça m'apaise... "Tu souris, même s'il ne peut pas le voir. Y'a un trait avec toi : tu ne veux pas mentir et tu ne le fais presque jamais donc il sait que c'est la vérité. T'es un livre ouvert avec lui comme il l'est pour toi. C'est bon, comme c'est mauvais. Tu resserres un peu ton bras autour de lui. Tu aimes le sentir si proche, sa chaleur contre la tienne.

Tu t'en fiche, en réalité, si Ange n'est pas d'accord avec le fait que tu t'inquiète parce que tu ne lui demande pas sa permission. C'est normal quand on apprécie quelqu'un, pire quand on l'aime. Plus le lien est fort, plus l'inquiétude l'est aussi parce que tu t'en fou de ceux que tu ne connais pas. Quelqu'un pourrait être entrain de crever dans la rue au bout d'son sang que t'en aurais rien à foutre, mais tu ferais la chose sensée : tu appellerais les secours. Parce que c'est ça qu'il faut faire et pas parce que t'as vraiment envie que la personne s'en sorte. Ange est au courant de ce côté déviant de ta personnalité. Ton côté antisocial, quand vient le temps de rencontrer une nouvelle personne. Des inconnus. C'est pour ça qu'en soirée, à moins que t'ai vraiment juste envie de baiser et de trouver un corps pour assouvir des pulsions, y'a rien qui va t'intéresser sauf l'alcool. C'est pour ça que tu n'as aucune confiance envers le colocataire... Mais aussi parce que t'es jaloux. Tu n'as rien dit à ce propos parce que t'a mordu le bout de ta langue pour te taire. Le rire d'Ange caresse tes oreilles et tu ouvres un peu plus grands les yeux. Tu le reconnais quand il est sincère et ça réchauffe ton intérieur. Ton estomac jusqu'à ton coeur. Tu aimes l'entendre rire, diable. Vous êtes bien dans ton lit, l'un contre l'autre et si tu avais fermé les yeux après ces confessions doucereuses, ta respiration plus profonde, tu sens le myocarde s'accélérer quand l'ami sincère vient poser ses lèvres contre ton torse. Il provoque ce petit frémissement incontrôlable, malgré toi, mais tu te ressaisi assez vite. '' - Moi aussi.. Que tu as murmuré. Te revoilà à fermer les yeux, mais ça ne dure pas longtemps parce qu'Ange promène ses doigts. Fuck. Trop bas. S'il continue comme ça, tu vas réagir et là tu n'y pourra absolument rien. Tes paupières s'ouvrent brusquement quand il bouge. Il a sa main à ta ceinture. À quoi il joue ? Tu as cette vision qu'il s'en fiche de ton pantalon et glisse directement sa main en dessous et tu te frappe mentalement pour cette image, enfonçant le derrière de ta tête dans l'oreiller. Plus confortable ? Humf... Tu ne dis rien, décidant de laisser Ange faire ce qu'il veut. Il a toute sa tête, il sait ce qu'il fait, non ? Tu ne veux pas trop qu'il force donc tu n'hésite pas à soulever le bassin au besoin afin de laisser le tissu glisser. Bouger les hanches afin de lui permettre de te l'enlever sans trop de mal. Les longs bras tatoués sont forcément essentiels pour cette manœuvre. Tu lâches un petit rire quand tu es légèrement pris, sincère lui aussi. Ta main se pose contre sa hanche. '' - C'est vrai que je suis plus confortable comme ça. ''

Parfois, tu aimerais que la vision des autres sur ce que vous êtes soit réelle. Qu'elle soit celle qui vous sied avec tout plein de sincérité : celle de l'ambiguité. Celle où la frontière semble être très mince, franchit à certaines reprises, reconstruite dans d'autres... Et Ange te perd. Dans un sens, tu es confus parce que tes sentiments sont réels, mais il ne cesse de te repousser de ce côté, de t'inviter de l'autre... En quoi c'est supposé t'aider à bien établir dans quelle direction aller ? Il te lance dans une aventure où tu es prisonnier d'un labyrinthe, mais à chaque détour il y a quelque chose qui capte ton attention et qui te plaît pour te faire oublier la sortie un temps avant que tout ne disparaisse et recommence alors le cauchemar. Tu l'adore, Ange. Il t'es profondément précieux et tu ne le juge pas comme certains l'ont fait trop aisément. Y'a ce remerciement qui revient, parfois, au creux de ton esprit quand tu repenses aux auditions. Tu repenses à cet instant où vos yeux se sont croisés. Un coup d'foudre ? Peut-être. Amical, d'abord. Physiquement, il t'a plu directement, mais amicalement. Ça a été l'un des plus beaux cadeaux dans ta vie. Il a presque provoqué la monter entre tes jambes avec son contact, mais tu t'es retenu de justesse, heureusement. Te voilà débarrassé de ton pantalon grâce à son aide et tu souris quand il revient contre toi. Tu l'entoure de tes deux bras cette fois. L'une de tes mains glisse sur sa nuque, jusqu'au milieu de son dos et le presse un peu plus contre toi avec tendresse. Ton autre main revient caresser ses cheveux. Cheveux que tu embrasses pour lui montrer de la tendresse. Le truc c'est... aussi parce que vu comment il est collé,  ça risque de devenir compliqué au réveil,  surtout que les hommes ont des réactions assez.. naturelles aux réveils.  Non. Ne pas passée ça maintenant.

Aimer, c'est dur. Aimer, c'est comme le pire sentiment au monde comme le plus beau. Terrifiant, enivrant. Blessant, guérisseur. Tout ça à la fois et bien plus encore. Tu as eu un lien avec une fréquentation ultérieure qui t'es cher aujourd'hui comme quelqu'un qui veille sur toi, mais celui que tu proclames être ton ex sans en être un réellement... Lui, ça a été toute une autre aventure. Être que tu as soustrait de ta vie d'un trait sans un regard derrière avec une gifle méritée à la peau qui a rougit. Il a compris dès ce moment là que tout était terminé. Que l'amitié n'existait plus et que tu ne voulais absolument plus le revoir. T'es borné, là-dessus. Incroyablement, même. Ange t'a déjà vu repousser quelqu'un de ta vie sans même une once de compassion. T'es dur, avec ces gens là. Tout l'temps. Ça te faisait rire, les ship et tout ça au début venant des fans. Mais depuis que tu as développé quelque chose pour Ange... Ça te fait moins rire. Tu voudrais que ce soit votre réalité. De pouvoir t'afficher ouvertement avec lui comme ces gens l'espère. Tu grognes et mord aisément quiconque s'approche de trop près d'Ange. Même les fans, t'as du mal, maintenant... Mais tu te fais d'une grande violence pour ne rien leur dire ou ne rien faire parce que c'est important. Tu maintiens ton bras autour de l'ange blessé, caressant ses cheveux et souriant quand tu commences à sentir son corps de plus en plus mou, signe qu'il s'endort et tu continues de caresser les corbeaux sur sa tête jusqu'à le sentir enfin apaisé et avec Morphée. Tu te permets à ce moment là de tomber endormi, toi aussi. Un léger ronflement, tout bas. Tu inspires lentement, bercé par la présence d'Ange. Étrange, quand tu n'apprécies pas la présence d'autrui dans ton lit pour dormir. Mais lui... Tu trouves le plus grand confort chez Morphée quand il est là. Tes lèvres et ton nez se cachent dans ses cheveux durant ton sommeil et tu entremêles même l'une de tes jambes avec les siennes. Tu ne le lâche absolument pas de la nuit. Ton subconscient ne te le permet pas.