Just... Friends, right? ( Ange )

Tu aimerais lui dire ce que tu ressens, parvenir à lui avouer sans briser votre amitié... Mais au fond, ça fait mal. La douleur est présente de garder ce secret si lourd en ton estomac comme ton coeur jusqu'à la noirceur que ça provoque dans ton propre esprit que tu noies dans les mêmes démons qu'Ange possédaient avant. L'hypocrisie ne faisait pas partie du blessé, heureusement. Il ne te dit pas ce que tu ne peux pas faire parce qu'il a été dans la même situation. Certaines langues immatures diront que tout vient avec l'âge quand ils en savent rien de ce que tu as vécu, ni comment tu as grandi bien trop vite pour ton âge. Tu en avais 12 et tu t'occupais déjà de toi-même, de manger et de marcher à l'école. À 18 ans, le décès de ton père a signé un arrêt plus catégorique chez toi en plus que le décès de ta mère quelques mois plus tard... Ouais, disons que cette année là a signée beaucoup de mauvaises choses chez toi au point que tu t'es barré du Texas sans un regard derrière, en plus d'la lettre. Voir Ange souffrir te fait également souffrir, comme un miroir. Juste au-dessus de lui, tes yeux captent les siens après t'être redressé d'une position assez.. Subjective. « Je me demandais juste ce que ça me ferait de sentir ta bouche autour de moi... » Soudain, tes pupilles grossissent légèrement et ton coeur s'accélère. Il ne t'a pas vu souvent rougir, l'ami. Mais cette fois, il y a bien une petite teinte qui apparaît sur tes pommettes. "- Je ne savais pas que je pouvais t'intéresser de ce point de vu, vu ce qui s'est passé" que tu révèles. T'es pas amer, dans tes mots, juste direct et honnête. Bon, t'es pas étonné d'voir qu'Ange est choqué par cet aveu. Ça t'ferait rire, si c'était pas aussi important. Un - Non clair et menaçant traverse tes lèvres quand Ange se fait borné pour refuser ton aide. "- Je te toucherais cette fois, si tu ne veux plus après, je ne te toucherais plus." Tu inspires, l'éclair de colère qui passe dans ton regard parce que tu ne veux pas qu'il se fasse mal. Tu viens attraper ses poignets et gentiment, tu te penche pour les croiser derrière ta nuque. "- Bloque tes bras, Ange "que tu ordonnes. Tu plies un genoux derrière et l'aide à se redresser une fois de plus pour que tu finisses par te pencher. Tu as les bras assez long pour attraper les rebords des vêtements, même si ta peau frôle la sienne, ton souffle s'écrase contre son cou, même que tes lèvres semble le frôler et tu te redresse peu à peu pour effectuer un mouvement devant pour ne pas le blesser. Tu recules la tête, vos nez se frôlant. Vous êtes très proches, tes yeux suivants les siens alors que tu viens refermer son pantalon. T'es agile de tes doigts, ayant l'habitude. "- Ça fait bizarre. J'ai nettement l'habitude de faire le chemin inverse. J'préfère les enlever que les mettre. Surtout si ça fait que j'dois encore me mettre à genoux." Bon, tu joues clairement avec le feu, mais tu n'y peux rien avec l'aveu d'Ange ni tes sentiments, ni tes envies. Y'a un maximum que tu peux retenir.

La voilà de nouveau, la cassure et celle qui se fissure plus encore. Si la proximité avec Ange est quelque chose que t'ai cherché, que tu cherches toujours... Son silence t'es blessant. Angoissant. Le rouge qui s'était produit sur tes joues disparaît pour laisser paraître son opposé. Tes yeux s'étant réchauffés redeviennent des glaciers et tu te tends quand, enfin, t'avais  refermé son pantalon. "- Bien sûr..." Lâchais-tu d'une voix plus terne. Tu ne ressentais plus ses caressant ta nuque parce que tu es imperméable à cause du mal qu'il te cause. Tu perçois tellement de signaux et après, ils... Ils ne sont plus là et tu inspires, souriant pour masquer la douleur qui creuse ton estomac. Tu ne vas pas refuser de le ramener chez toi, même si ça risque de te poser encore plus dans la merde. Tu as croisé son regard un instant. Un seul, où tu masques tes sentiments pour redevenir cet ami qu'il attend de toi. Les espoirs fracassés encore une fois et plus ils sont fracassés, plus tu as mal. Tu es jaloux. Très, de n'importe qui qui l'approche de trop près, mais puisqu'il ne semble pas vouloir de toi, tu ne peux rien y faire... Enfin, tu te mets devant, mais tu ne peux pas déclarer qu'il est tien face aux autres. Tu as presque eu ce réflexe de le pousser sur le lit tellement tu es frustré, mais tu t'es retenu à la dernière seconde. "- "- Lâche moi et assied toi " que tu ordonnes d'une voix plus froide alors que tu veux qu'il te lâche et tu viens récupérer ses chaussures une fois que tu es libre pour te pencher sans te mettre à genoux afin de lui enfiler ses chaussures." - De préférence non. Les mouvements du volant vont étirer tes muscles et tu risques d'avoir mal. Je vais aller récupérer ta prescription en chemin." Tu te redresse et tu l'aide à se lever une dernière fois pour lui glisser sa veste avec douceur, même si tu es tendu. Bordel. Merde. Tu sens  l'émotion qui va monter, mais rappelle-toi... Rappelle-toi comment tu les enferme. Tu fermes les paupières quelques secondes avant d'inspirer encore et tu les rouvre pour gentiment l'accompagner à la marche vers l'extérieur. Ta bagnole n'est pas neuve, ni trop vieille, mais elle fait ce qu'elle doit faire. Lorsque vous y arrivez, tu lui ouvre la porte et tu attends qu'il soit installé, de peur de devoir le rattraper, avant de fermer la porte et tu contournes le devant pour venir derrière le volant pour t'attacher. Tu vérifies que lui aussi avant de démarrer. Tes jointures blanchissent contre le volant, un moment où tu montres la tension, avant de mettre sur le drive. Tu le laisse choisir ce qu'il veut écouter comme musique, te fichant de ça en fait. T'es silencieux à ton tour tout au long de la route, les pensées assombries et l'angoisse te donnant un creux à l'estomac. Ton amitié trop précieuse, mais tes sentiments sont, eux aussi, forts. Lorsque vous arrivez à la pharmacie, tu croises temporairement les bras contre le volant, le yeux perdus dans le vide avant de te reculer et tu te détâche pour attraper la prescription pour rentrer. Ça prend un p'tit moment avant que tu sortes. Avec un ancien addict comme Ange, il va falloir prendre la posologie avec précaution. Que si c'est nécessaire. Maintenant, c'est chez toi que la prochaine destination se dessine..

Tu ne sais pas quoi faire pour lui faire comprendre que tu es... Toujours là. Votre amitié est belle, fusionnelle, mais tu as fait une connerie et tu payes encore le prix fort, tout comme lui paye la sienne. Tu tentes de te taire, de faire muraille. Quand Ange allait-il se réveiller et voir qu'en fait, tu es resté depuis le début ? Depuis que vos regards se sont croisés à cette audition. Tu crois que votre lien est si fort, mais si tu savais les doutes du tatoué... Peut-être que les blessures seraient encore plus grandes. Tu te mets en cage dans le silence alors que ça ne te ressemble pas. Tu es froid, de nouveau distant parce que tes émotions sont trop négatives et tu ne veux pas lui faire du mal - physiquement -. Ange sait que tu es quelqu'un d'impulsif, de violent. De réactif. Tu ne compte jamais le frapper, sauf s'il te casse en deux et que c'est mérité, comme tu l'as giflé l'autre. Tu sais le contrôle dont il a besoin, mais sa santé est trop fragile pour que tu cours ce risque. Il obéit et tu ne dis plus rien jusqu'à ton retour de la pharmacie. Tes yeux fixent droit devant, ne le regardant pas de peur de succomber à quelque chose qui l'a déjà fait fuir. - S'il te plaît.. Que tu dis d'une voix plus faible en laissant tes mains glisser contre le volant et tu viens tourner la clef pour démarrer. "- J'aimerais t'avoir chez moi... Mais si ma présence t'es autant insupportable en ce moment dis le moi et je t'amène où tu veux pour te libérer." Tu as peur de sa réponse, les yeux toujours fixés devant et la main se pose contre le changeur de vitesses, prêt à shifter à la prochaine pour avancer. "- Je suis toujours là pour toi, peu importe...' que tu lui dis avec un sourire, un peu plus doux, ayant enfin le courage de tourner la tête vers lui. Tes glaciers sont un océan de peine, de douleur, mais tu souris parce que c'est ça qu'Ange t'inspire toujours en premier : un sourire, peu importe si c'est négatif ou positif, y'a toujours son visage pour apporter un peu de soleil quand les ténèbres il les provoque aussi. - Tu vas encore me glisser entre les doigts pas vrai ? Que tu demandes, incapable de la retenir, cette phrase alors que tu commences à rouler, peu importe où il choisit. Tu commences par chez toi, mais s'il décide d'une autre tu connais bien les routes et tu vas dévier.

Se rendait-il compte qu'en fait, c'est lui qui a donné le pouvoir au mot seul, entre vous ? Avec sa fuite, c'est lui qui t'a laissé seul. C'est toi qui n'a jamais laissé son chevet. Jamais. Malgré tes douleurs. Malgré son départ. Son balbutement te fait légèrement hausser un sourcil, te demandant limite s'il n'a pas une attaque. Le voir se caler dans le siège ne te fait pas sourciller jusqu'au moment où vos regard se croisent. Se rend-t-il compte de ce qu'il a fait ? Et que tu es encore là? La colère passe, mais s'estompe si vite alors que tes épaules s'affaissent. Tu décides de jouer l'autre carte, le sourire. Essayer d'apporter de la douceur, même pour toi-même. On dit que sourire est déjà la moitié du chemin, non ? "- Alors on va chez moi... "que tu lui murmures alors que tu continues sur le premier chemin emprunté. Il faut une bonne vingtaine de minutes avant de s'arrêter dans l'entrée. Tu viens te déprendre de la ceinture après le moteur qui s'éteint pour te glisser en dehors et tu viens de son côté, prêt à l'aider et le rattraper au besoin. -" Tu peux t'appuyer sur moi si tu en a de besoin. "Tu marches lentement, à son rythme, jusqu'à l'ascenseur que tu appuies pour qu'il puisse t'amener à ton étage afin d'atteindre ton appartement. T'as d'la chance ici on t'laisse avoir tes animaux. C'est grand, assez isolé. Calme. Tu le délaisse pour sortir ta clef que tu mets dans la serrure afin d'ouvrir la porte et tu le fait passer, ouvrant la lumière. Vous êtes tout de suite accueilli par une petite boule de poil. Enfin, elle est pas miniature, elle est pas grande non plus. Moyenne. Tu t'accroupis pour lui donner des caresses. Elle est contente d'avoir un nouvel ami qu'elle se met à sentir directement. "- Ce n'est pas la première fois que tu le vois" que tu lances à la petite même si elle ne peut clairement pas te comprendre. Tu as deux serpents, également. Un chat. Bref, tu es bien accompagné et pas totalement tout seul et Ange ne le sera pas non plus quand tu vas devoir aller travailler. "- Tu veux aller t'étendre ? J'ai l'option lit ou canapé. Les deux ont la télé, si jamais ? Tu veux quelque chose à boire ? "Tu t'es redressé, le regardant avec douceur, même si la douleur creuse encore ton estomac.

Tu ne lui aurais pas servi d'alcool, de toute façon. Pensée qui te dit que tu vas devoir jeter les bouteilles juste au cas, quand il sera seul. Ou les mettre dans ta bagnole, comme un con ? M'ouais. Y'a peu d'options, là. Tu comprends le besoin d'être seul. T'as fait ce choix quand tes parents sont morts en quelques mois d'intervalle. Tu n'as pas le sommeil le plus léger non plus, mais pas comme Ange. Tu n'as pas peur de la mort sur toi, mais tu as peur pour ceux auxquels tu tiens. Il t'en reste très peu... Comme Ange, comme ton oncle. Test d'adn à l'appui, d'ailleurs, puisqu'il avait été très sceptique, même s'il semble que tu aies le même caractère que ton père et que tu le lui rappelle, parfois. Tu le regarde retirer ses chaussures, te disant qu'il n'a besoin de rien et tu le laisse aller vers le canapé. Pour toi, tu décides d'aller te servir un verre d'eau avant de prendre un petit moment pour nourrir ton chien et rafraîchir son eau. À sa question, tu figes l'espace d'une seule seconde avant de venir vers lui. Tu viens t'asseoir sur le canapé. Premier contact réel, tu viens poser ta paume contre sa joue en le regardant droit dans les yeux. "- Je ne compte pas t'abandonner et cela équivaut aussi au monde de Morphée, donc bien sûr qu'on dort tous les deux ensemble. Je te protégerais contre tes démons la nuit venue" Tu lui souris plus tendrement avant de glisser ta main contre l'épaule opposée et tu le ramène gentiment vers toi en faisant attention à son dos. Ta main se soulève et tu viens lentement caresser ses cheveux d'un côté, ta joue se posant contre sa tête et tu fermes les yeux. Tant d'émotions se battent en toi, mais tu te retrouves un peu plus apaisé, maintenant. Tu as autant envie de votre amitié que plus avec Ange, mais si tu lui dit... Tu crains de le voir partir à nouveau. "-Tu m'en veux pour ce que j'ai fais ?" que tu lui demandes, incapable de garder cette question. Tu veux savoir. T'as besoin qu'il te parle. Il n'y a personne pour vous entendre. Que vous. Vous êtes en sécurité. Vous êtes seuls. Ce baiser a provoqué de délicieux papillons dans ton ventre, mais il a causé la pire froideur quand il s'est enfuit. Tu as envie de savoir, même si tu crains que l'ange blessé ne te réponde guère.