Kenny & Anastasiya
Anastasiya l'attaquait de partout, Kenny perdait le fil au début seulement quand elle parlait des projets de vie la vérité était évidente. Ils avaient beau avoir 4 ans d'écart, c'était comme un gouffre. Un énorme gouffre qui ne se comblerait jamais car Kenny voulait fonder une famille, il voulait arrêter ses études, se trouver un appartement, prendre sa vie en main mais Anya c'était pas ce qu'elle désirait. Il pouvait retarder le fait de trouver un travail mais plus ils avançaient, plus ils se heurtaient à un mur.
"Arrête !" dit il en levant les yeux au ciel.
"Finalement on va ou alors ? explique moi, si tu veux pas construire ta vie maintenant, explique moi ce que je fais là avec toi ? explique moi pourquoi on est ensemble ? Tu sais très bien qu'à partir du moment ou tu te fiance avec une personne c'est que tu penses faire ton avenir avec alors me dit pas ça ! A moins que tu veuilles arrêter malgré le fait que tu tiens à moi, dis le moi Anastasiya parce que je vais pas passer ma vie à me demander ce qu'il va se passer entre nous plus tard parce que je sais qu'au fond tu le sais déjà l'issu de notre relation, je sais pas ce que tu attends du coup, je suis encore plus perdu à croire que tu me laisse le choix de continuer ou de rompre, hors de question que tu fuis devant ça !" Alors pour le coup Kenny était perdu, ils faisaient quoi ? Ils jouaient à quoi tous les deux ? En 5 mois elle c'était donc moqué de lui ? Comment il avait pas pu le voir ? Sur ce qui suivit, le brun ne répondait pas tout de suite mais ses nerfs lâchaient peu à peu le traitement actuel devenait plus fort, les effets Kenny les ressentaient, la preuve encore tout à l'heure lors de son absence face à la cuisson des pates ou encore en haut dans la chambre lors de leur moment à deux. L'anglais n'était plus le même c'était sur à présent jamais il n'aurait crié autant sur elle, c'était comme si toutes les rancœurs accumulés sortaient.
"Permet moi d'applaudir !" dit il en tapant dans ses mains d'un geste théâtrale.
"Andy fait quoi ? C'est quoi son secret pour que tu le prenne pour ton Dieu ? Tu m'expliques ? Il te drogue c'est ça ? ça se passe comment ? Non parce que tu as peut être la mémoire défaillante on sait jamais après tout avec la médecine ta bien vu parfois on voit pas forcément une lésion dans le cerveau, ta bien vu moi parce qu'en faite je comprend pas. Soit tu es conne, soit tu as comme je le dis une lésion car il me semble qu'une jeune femme m'a appelé un soir alors qu'elle roulait sur la route sous une pluie battante en me disant que son "meilleur ami" ne prenait même plus de nouvelle d'elle et qu'en plus il lui faisait des reproches. Et monsieur à un pet de travers, tu vas te jeter corps et âme pour lui ? Mais t'es qui ? La femme rancunière que j'ai connu, hautain et imbus d'elle même elle est partie comme ta dignité ou quoi ? On se fou de ta gueule ouvertement et toi, non tu vas te mettre à la rambarde d'un pont en faisant le petit chien tout attristé alors que le mec s'en foutait de toi il y a encore même pas 1 mois. NORMALL !" insista t'il sur le dernier mot avant d'enchainer sur le sujet de la soit distante fragilité de la russe.
"Non bien sur que non madame je retrouve mon coté fier devant moi mais alors devant l'autre, je fais la victime. Pff ! y a deux poids, deux mesures, j'avais raison la dernière fois ! Dans ta tête, inconscient ou pas doit y avoir un classement, une hiérarchie et moi je dois être en bas à rasé le fond du classement car je sais pertinemment que quand je vais franchir cette porte, ta fierté ressortira tellement que tu vas m'en vouloir alors que les autres hein on s'en fou hein on peux te traiter comme une merde pendant quelques jours, te laisser de coté, non eux on leur pardonne hein !" Sur ces mots, le brun partait. Il sortait dehors sauf que la russe le rattrapant en gueulant tellement fort qu'il se crispait, ses tempes lui faisaient mal, ses mains se logeaient sur sa tête qu'il serrait fort.
"MAIS TA GUEULE PUTAIN !" cria le brun tellement fort avec une violence jamais vu qu'il en était menaçant. Les yeux clos, le dos vouté, ses mains toujours positionné sur sa tête, Kenny était en proie à la fameuse migraine puissance 1000 que venait de lui faire la russe. Quelques secondes lui fallait pour qu'il se redresse et qu'il fasse l'homme qui n'avait rien alors qu'au fond son crâne raisonnait de tous les côtés.
"Reprend là ta merde écoute !" dit il en lui balançant les clés qui frappait la vitre.
"Y a rien en suspens Anya, j'assume tout moi, tout, contrairement à toi. J'assume le fait d'avoir voulu ce bébé, j'assume le fait de t'aimer, j'assume le fait de t'en vouloir de me laisser dans la merde alors que j'ai besoin de toi, j'assume ! J'encaisse sans broncher tout le temps, je suis là pour toi, j'étais là quand tout allait mal mais tu étais ou toi ? Tu peux me le dire ? Tu es nul part pire que speedy gonzales on te voit à peine passé ! ça marche que dans un sens dans notre couple, dis pas le contraire c'est tout le temps comme ça, la seule fois ou tu étais avec moi c'était à Miami et encore on était pas ensemble !! Moi j'étais là à l'hôpital après l'explosion, j'étais même là lors du break, j'étais là quand tu avait ta première écho et que tu avais peur, quand tu as eu l'accident puis tous les jours de ta convalescence à l'hôpital soit presque une semaine, j'étais là quand tu étais triste à propos d'Andy et toi ? Explique moi pourquoi moi j'arrive à comprendre quand tu as besoin de moi et pas toi ?" Sérieux, le brun la regardait rapidement puis il commençait à marcher vers la sortie.
"Non enfaite je veux pas le savoir, tu sais quoi, je vais rentrer, je vais te laisser méditer..." Kenny passait devant elle, dans la rue, il allait marché, s'essuyant le nez qui saignait un peu sur le trajet.