Je ne voulais pas vivre ce moment, je ne voulais pas y croire, toujours pas, Apple me l'avait annoncée alors que je venais de revenir de Russie, jamais de ma vie je ne me suis senti aussi perdu, déprimé, blessé, je n'avais jamais ressenti ces sentiments depuis bien trop longtemps et il a fallut de sa mort pour qu'ils refassent surface, il a fallut d'une fille, cette fille, celle dont j'étais tombé amoureux pour la première fois de ma vie. Et je me tenais là, devant elle, allongée dans ce cercueil blanc, j la regardais, toute la tristesse se dégageait de moi je ne montrais rien, ce regard neutre mais à l'intérieur, c'était l'explosion. Ils commençaient à arriver, je sentis même le regard de
Apple sur moi mais je daignais lever la tête, mais mes oreilles devenaient plus qu'attentive à l'air qu'elle jouait au piano, j'étais un connard, je l'étais, je suis blessé, et je dois avouer que ce qu'elle fait là, ça me touche, au fond je voudrais la remercier mais je ne pourrais pas même maintenant, simplement consumé toujours par cette fierté trop présente. Je sentais les lèvres de
Coco se poser sur ma joue, sa tête venir contre mon épaule, sa voix me rassurer, je ne bougeais pas, je ne parlais pas, j'avais entendu mais aucune réaction, mes yeux restaient posés sur la femme que j'aimais, elle me quittait pour d'autres, je ne prenais toujours pas la peine de lever les yeux, qu'elle soit là dans cette boite en bois, ça me choquait, je me détestais de la voir là.
Marshall venait à côté de moi, tout comme moi il la regardait, d'autres le faisait aussi, c'était le but, faire ses derniers adieux, mais je crois que mon adieu ne pourra se terminer, trop de choses que j'aurais aimé lui dire et que je ne peu malheureusement plus, une main se pose sur mon épaule, cette présence est celle de la mère de mon fils,
Natalya, elle n'ose pas parler, juste se contenter de s'asseoir et de me faire signe de venir sur la chaise à côté d'elle,
Alexis l'avait précédée de justesse entrelaçant ses doigts aux miens sans un mot, juste pour me dire qu'elle était là, je les remerciais tous d'être présent, bleus comme verts, ou orange comme rouge, ou n'importe, ils étaient là. Je venais m'asseoir aux côtés des deux filles, je regardais toujours le cercueil, je sentais la main de ma brune se libérée de la mienne pour quitter sa chaise, qu'elle revienne, je n'allais pas bouger, je ne m'en sentais pas capable. Puis sa voix m'interpelle, je lève les yeux, il est là en blanc, quel connard, comment ose t-il ? Je le regarde assis d'où je suis, le voilà à monologuer, à jouer sur l'humour, l'ironie ou je ne sais quoi, je n'ai qu'une seule envie c'est de lui tirer une balle en pleine tête que son venin meurt avec lui mais je le laisse parler et lire la lettre de Solweig destinée à tous qu'il commente avec le sourire aux lèvres. Il a finit et range la lettre avant d'en jeter d'autres dans le salon, quel chien... j'entends
Poppy puis
Andy envoyer chier
Noah, je le fusillais du regard alors que
Coco en remettait une couche avant de venir vers moi mais même si son regard se posait sur le mien, le mien restait sur lui, je ne le quittais pas, je voulais le tuer, sincèrement le tuer. Je me levais, je ne parlais pas, rien du tout, je ne faisais que marcher vers lui mais je sentais la main de
Coco me retenir.