red line, wagon n°3 ► impact faible

Décidément je n'aime vraiment pas prendre le métro, mais bon il faut bien aller travailler pour gagner un peu sa croûte après les cours. Je suis contente de pouvoir travailler en compagnie de ma soeur et d'avoir souvent les mêmes horaires. J'aime ce travail, il y'a une bonne ambiance et au moins çà me change aussi les idées et je vois autre chose que les cours. Je pénètre dans le souterrain avec Crystal, direction le centre ville pour retrouver toute la petite tribu du Drink. Il fait beau, il fait froid, je m'engouffre alors dans le métro avec ma grosse écharpe. Frileuse un jour, frileuse toujours. Le métro est bondé, mais je n'ai pas trop le choix, je me fraye un chemin et n'en bouge plus. Le trajet ne prend pas longtemps, effectivement, quelque chose ne va pas et un mouvement de panique s'installe alors. Tout le monde panique, je ne comprends vraiment plus rien, et me retrouve au sol, me faisant alors piétiner. Je panique, je ne sais pas où est ma soeur Crys !!

Tu penses à tout, à tout ce qui s’est passé avant que ton dos ne touche le sol, à Charly quand il apprendra tout ça, tu t’retiens de poser ta main sur ton ventre parce que t’as pas envie de croire à une mauvaise chose. Tu t’concentres sur autre chose, c’est la meilleure chose à faire. Tu laisses l’inconnu faire en sorte que ta cheville arrête de bouger dans tout les sens pour faire taire un peu la douleur, t’sais que t’auras le droit à l’hôpital en sortant d’ici. Mais il faut d’abord en sortir. « Il manquait que ça… » Tu soupires doucement, passe ta main dans tes cheveux avant de grimacer parce que ça tire le dos. T’as clairement pas besoin de ça, personne n’a besoin de ça en fait. T’sais pas ce qui s’est passé, mais c’est presque inquiétant. Tu n’vas pas dire que t’es sereine, pas tant que tu resteras dans ce wagon sans savoir ce qui s’est passé, sans savoir ce qui se passe en dehors d’ici. Tu restes juste calme parce que beaucoup trop de personnes s’inquiètent autour de vous. C’est assez pesant comme ça. Tu prends une gorgée de l’eau avant de bouger encore une fois la tête de haut en bas. « Ouais, j’me demande aussi. Le choc était trop violent pour que ce soit qu’une coupure de courant ou une connerie dans le genre… » A peine alarmiste la Carter, à peine. « Toujours. Et merci pour ça. » Tu fais un signe vers ta jambe et tente un léger sourire pour le remercier. C’est pas tout le monde qui ferait ça à une parfaite inconnue en plus de ça. Tu soupires doucement, t’sais pas comment vous allez sortir d’ici. T’sais pas quand surtout, mais dans tous les cas t’espères que ça se fera bientôt. C’est le risque à tomber sur un claustrophobe cette connerie. « T’es sûr que ça va toi ? » Ton doigt pointe son visage, l’arcade surtout. Tu sais que ça peut saigner beaucoup, mais faudrait pas qu’il tourne de l’œil. Tu doutes que tu pourrais le tirer s’il tombe dans les pommes. « Euh… » Tu renifles bêtement avant de froncer les sourcils. « Non… attends j’crois que t’as raison, ouais.. C’est pas une bonne odeur j’imagine ? » T’as déjà la réponse. Tu veux pas réellement l’entendre hein, mais putain ça peut être tout et n’importe quoi. « J’espère qu’on sortira bientôt d’ce wagon… » On inspire et on expire. C’est le mieux à faire. Puis surtout rester zen.

@Dawie Sears

T'as la moitié du visage lacéré mais tu fais totalement abstraction de la douleur pour t'occuper de ta soeur jumelle. Tout s'est passé tellement vite. Décidément le destin se fout vraiment de toi en ce moment. T'es pas prête de retrouver le sourire tout de suite. Au moins personne n'est mort, du moins dans ton wagon. Tu vois beaucoup d'agitation autour de toi, des gens affolés, des cris, des pleurs mais t'es impassible. Tu restes près de ta soeur et t'examines à la hauteur de tes compétences son pied. Tu ne serais dire si c'est une entorse ou autre chose mais ça n'a pas l'air bien grave . T'appelles Archibald pour savoir si tout va bien et il semble se porter bien. Enfin bien par rapport à ce qui aurait pu arriver dans le pire des cas bien sûre. Il se renseigne sur ton état et d'esquisse un petit sourire. "Malheureusement pour toi tout va bien !" Tu mourras pas aujourd'hui, Ariana non plus et c'est ce qui compte le plus. Quelques secondes après il se retrouve prêt de vous et enlace ta soeur. Tu lèves le regard. Ça crève les yeux qu'il n'y a pas que de l'amitié entre eux et des fois tu te demandes si ils le font exprès ou si ils sont aveugles. Avant qu'Ari fasse la remarque tu n'avais pas remarqué l'épaisse fumée qui commençait à envahir le wagon. Tu l'inhales et tu commences à tousser. Les particules te chatouillent la gorge. Tu cherches de quoi te protéger dans ton sac à main. T'as des mouchoirs. Bon, ça fera sûrement l'affaire, de toutes façons t'as pas trop le choix. "Les portes sont bloquées. On peut essayer d'aller près d'une fenêtre, l'air sera sans doute plus respirable." C'est la seule option. T'échanges un regard avec Archibald. T'es contre l'idée de faire bouger ta jumelle à cause de son pied mais t'as pas non plus envie qu'elle se mette à suffoquer.

@Ariana Mayle @Archibald Wilson

Elle suffoque Sam, cherchant tant bien que mal à alimenter ses poumons en oxygène. Mécanisme de tous les jours réalisé de manière inconsciente qu'on ne doute pas de sa difficulté. Et pourtant en cet instant précis, elle n'y arrive pas. Elle manque toujours d'air, incapable d'inspirer autre chose que cette fumée noire qui envahit les lieux. L'agonie, elle a l'impression être, à chaque seconde un supplice plus fort que le précédent. Non, elle n'a pas de barre de fer en travers de l'estomac, ni le crâne ouvert en deux suite à une mauvaise chute et pourtant, cette pensée que le pire est en train d'arriver lui traverse l'esprit. Pourtant, dans un sens, elle a de la chance Sam, d'être trop occupée à chercher un peu d'air pour se rendre compte de tout ce qui se passe autour d'elle. Ce n'est que lorsque son regard paniqué croise celui du jeune homme de tout à l'heure - le bon samaritain du métro - qu'elle réalise. Mais pas le temps de paniquer davantage qu'il lui tend sa veste pour protéger ses voies respiratoires et ainsi, ne plus suffoquer. Elle acquiesce doucement, hochant la tête de haut en bas, concentrant toute son attention sur le regard et les paroles du jeune homme. Ferme les yeux, respire lentement, ça va passer. Tu n'es pas en train de mourir. Incroyable mais vrai, ça semble fonctionner, les battements de son coeur décélérant peu à peu, de paire avec l'oxygène qui rentre enfin dans sa trachée. Elle finit par rouvrir les yeux, son regard passant du jeune homme à ses mains, blessées. "Tes mains..." Qu'elle lâche en repoussant légèrement la veste pour qu'il puisse l'entendre sans trop de mal. S'ils n'étaient pas ici, au beau milieu d'un wagon de métro accidenté, elle saurait quoi faire pour ses mains. Mais ici, c'est le néant total dans son esprit. Elle réagit à peine lorsqu'une goutte de sang coule sur ses mains, provenant d'une coupure au niveau de sa joue, provoquée par un éclat de verre. Y en a d'autres sûrement mais à vrai dire, c'est qu'un détail ça. Parce que maintenant, qu'est-ce qu'il se passe ? "Comment on fait pour sortir d'ici ?" Si c'est possible, de sortir de là, bien sûr.

dans tout ce malheur, @Marla Witherspoon et toi aviez de la chance, contrairement à certains. c'était la merde, la panique. des cris, des pleurs et des bruits provenant d'un peut tous les côtés. vitres qui se brisent, coups qui proviennent d'un peu n'importe où... mais pour l'instant, c'est à marla que tu penses. c'est marla que tu serres contre toi, essayant de la protéger contre la foule en panique. et quand elle te demande si t'es blessé, tu grimaces et hausse les épaules -  non, non, je pense pas et toi ? - tu tournes la tête, difficilement, vers son visage histoire de voir comment elle se porte. elle est totalement paniquée et c'est normal. mais elle semble pas avoir de blessures apparente. pourtant, quand tu regardes ta main, cette dernière ensanglantée... puis c'est sur les mains de marla que tu t'attardes, te rendant compte que le sang venait d'elle. gardant son poignet fermement entre tes doigts pour ne pas qu'elle se blesse encore plus. puis tu retires ton écharpe et l'enroule vite autour de sa main histoire qu'elle foute pas du sang partout mais aussi pour calmer les saignements, n'ayant que ton écharpe à portée rapide. mais au moment de l'enrouler, quelqu'un vous percute et tu te rends vite compte qu'il s'agit d'une personne que tu connais quand marla l'appelle par son prénom. @Lauren Flores ta pote de promo. tu la saisis par un de ses fringues, puis aide marla à l'attirer contre vous, histoire de la mettre un peu plus à l'abris, puis la tire vers toi aussi. et entre marla et lauren, t'es bien protégé toi et sans le vouloir en plus. mais rapidement, tu te dis qu'il est temps de bouger un peu, histoire de calmer quelques personnes, d'aider si tu le peux... t'échange ta place avec lauren, puis regarde les filles - je vais voir si on peut sortir de là... bougez pas vous ! - c'est un ordre ouais, mais un ordre pour les protéger. tu tousses, fronces les sourcils, puis essaye de te frayer un chemin rapidement vers une des sorties du métro, remontant le col de ton pull devant ton nez.. si tu pouvais passer par une des fenêtres, trouver une sortie pour voir ce qui se passe dans le tunnel. ne sachant clairement pas si c'est possible. arrivant devant une des portes, t'essayes de tirer sur les poignets pour les ouvrir, mais tout est bloqué - putain, ouvre toi bordel ! - ça pique les yeux, la gorge... vite, de l'air... quelque chose.


@Marla Witherspoon @Lauren Flores

Bizarrement tu t'sens calme, pas d'une façon comparable à quand t'es posé dans ta chambre à jouer à la console, mais tu restes serein. Possible que ça soit à cause de l'obus que t'as pris sur la gueule qui t'as un peu mis la tête à l'envers, mais tu vois rien autour d'toi qui te ferait paniquer d'manière hystérique. Ceux qui t'connaissent pourraient dire que t'as pas conscience du danger, parce que c'est dans la normalité que dawie fonce dans l'tas sans rien craindre. Qui sait, cette part de toi est la responsable de ta réaction posée, mais c'est surtout que tu comprends pas encore l'ampleur du truc. Personne ne sait si c'est fini, si quelque chose d'pire va vous tomber dessus, alors autant rester sur ses gardes. La comparaison est pas la meilleure, mais ça a fait l'même effet que sur les auto tamponneuses. La sensation d'partir en avant d'un coup sec puis l'impact qui projette dans l'sens inverse. Si les conditions avaient été meilleures t'aurais pu lever les bras en l'air pour redemander un second round, mais tout ça n'avait rien d'programmé et de sécurisé surtout. Ouais j'ai déjà vécu pire, j'aurais juste une petite cicatrice de bad boy là. Tu pointais du doigt ton sourcil en frôlant ton visage, avant d'te rendre compte du filet de sang s'écoulant également d'ta pommette. Ah bah là aussi on dirait ... Pas grave. Y aurait pu avoir une blessure plus contraignante que les tiennes, alors tu t'en contentes bien assez. Heureusement qu'tu crains pas le sang, parce qu'autrement t'aurais pas donner cher d'ta peau avec les chutes du niagara sur la gueule. Les contrôleurs doivent être informés, ça va prendre du temps d'nous sortir mais j'susi sûr qu'ils y travaillent déjà. Ou pas, ça va vous faire comme ces avions qui disparaissent sans que jamais on ne sache la vérité. Nan, quand même pas, un métro ça s'sait quand ça part en couille, ça bloquerait tout l'circuit. T'as juste mal à ta cheville ? Tu la vois se tenir un peu partout, si toi t'as été chanceux sur ce coup là, ça semble pas être son cas.

De façade tu restes calme. Tu ne veux pas montrer tout ce qui s’passe dans ta tête, tes inquiétudes, le fait que t’as juste envie d’sortir cet endroit. Certaines personnes seraient du genre à réagir de façon plus intense. Tu veux juste sortir de là. Aller à l’hôpital pour être rassurée et plus parler de ce wagon, plus jamais parler de tout ça, même si en sortant d’ici, tu n’auras pas le choix. Tu ne peux pas empêcher un léger rire de franchir la barrière de tes lèvres quand il fait cette comparaison. Pas totalement idiote dans le fond, mais tu ne t’attendais pas forcément à un truc pareil. « C’est exactement ça. » La seule chose que t’aurais aimé, c’est avoir quelque chose pour te retenir, quelque chose qui t’empêche de partir à ce point en avant pour ne pas te manger les sièges. Mais ce n’est pas les autos tamponneuses malheureusement et on ne peut rien refaire, on ne peut pas retourner dans le passé. La langue glisse encore une fois sur tes lèvres, tu l’interroges sur son état. Il a l’air de prendre ça à la rigolade et ce n’est pas plus mal dans le fond. Vaut mieux prendre les choses dans ce sens-là. « Oui, puis ça te fera des souvenirs. Mais j’doute que tu vas le voir comme ça. » Personne ne voudra d’ce genre de souvenir, les souvenirs sont sensés rappeler de bons moments. Pas de mauvais moments comme actuellement, quoi qu’on en dise c’est un mauvais moment. Tu n’sais pas quoi répondre, tu bouges seulement la tête de haut en bas. Tu espères que quelqu’un essaye au moins d’vous faire sortir de là, ce n’est pas dans tes plans d’rester ici coincer jusqu’à la fin de ta vie. Tu préfères crever ailleurs qu’ici. Tu t’déplaces avec du mal, t’as du mal à retenir les grimaces qui s’dessine sur ton visage. « Mon ventre a rencontré les sièges, je t’avoue que c’est pas du tout comme prendre une caresse. Et puis le dos à frapper assez violemment contre le sol au point d’me couper le souffle. Alors… j’ai connue mieux, mais j’vais pas en mourir. » Juste avoir de beaux bleus. Mais rien d’irréparable.

@Dawie Sears

ses yeux s'aventurent timidement au-delà de ses mains, et l'horreur lui saute dessus sans crier garde. priam voit des corps par terre, du sang, des morceaux de verre et cette épaisse fumée qui lui couvre la vue de plusieurs mètres. en somme, le chaos le plus total. tout semble marcher au ralenti. ses oreilles bourdonnent. certaines personnes se lèvent avant d'être en-jointent par d'autre pour rejoindre les portes de sorties. c'est aussi à cet instant que le gamin se rappelle de sasha. et de son corps qu'il aperçoit au sol. merde, qu'il ne peut s'empêcher de penser. elle n'est quand même pas..., un instant, l'effroi s'inscrit dans ses traits avant qu'elle ne finisse par bouger. se relevant de manière médiocre, des traces de chaussures inscrites à la poussière blanche dans son dos. mais il ne relève pas vraiment. du moins pas tout de suite. son corps se mouve en sa direction, essayant de se redresser en vérifiant chaque parties de celui-ci. si un membre est cassé. ou pire, dans un état lamentable. prim se tâte, angoissant de découvrir un douleur qu'il n'aurait pas senti précédent. il est trop jeune pour perdre un pied. ou une bras entier. il a besoin de ses membres pour dessiner. pour accomplir l'un de ses rêves les plus chers. celui de réaliser sa propre bande dessinée. et d'un coup. il percute. se raccrochant à cet espoir. il se doit de réaliser ce rêve. et ne plus attendre. une fois les doigts de pied pleinement ressenti, le gamin soupire de soulagement, tout est fonctionnel. mise à part cette douleur lancinante au niveau de son visage. qu'il n'arrive pas encore à comprendre totalement. mais il est en vie. une fois la constatation faite, le gamin vient en aide à sasha, lui permettant de se hisser à sa hauteur. « c'est à moi que tu dis ça ? regardes-toi. » qu'il crie en sa direction ne s'entendant pas parler. ses mains viennent la soutenir au niveau de sa taille. essayant du mieux qu'il le peut de la soutenir. après tout, c'est la seule personne dans le wagon qu'il connait, la seule personne à laquelle il peut se rattacher présentement. le reste, n'a pas d"importance. « faut qu'on se casse d'ici. » de cet enfer sur terre. entre les cris désespérés, les corps à terre ainsi que la panique qui règne en maître, rester ici, lui semble purement une folie. de plus une odeur peu plaisante et alarmiste hantent les lieux, il est temps de partir.

@Sasha Farell

a ce moment là je le savais pas, mais on aurait clairement du prendre ma voiture. en acceptant de prendre le métro, c'est aussi  la vie de Macy que je mets en danger, même si c'est pas à moi de la protéger comme une enfant. je me le pardonnerais jamais s'il devait lui arriver quelque chose. parce que ce serait ma faute. si j'étais pas la pire des petites amies à faire passer mon stage et mes révisions avant elle, on serait pas sortie ce soir pour que je me rattrape. putain j'en ai les larmes aux yeux quand je gueule son prénom dans la rame. je l'ai perdu de vu, je cherche partout et soudain j'entends une vois qui m'est familière. et sans que j'ai le temps de comprendre, je sens qu'on me tire à un endroit et je me retrouve protégée par les bras de @Marla Witherspoon et de @Mikke Fitzgerald. je suis complètement paniquée, je vois la main de marla entouré par une écharpe et du sang un peu de partout sur mes deux amis. je voudrais leur demander si tout va bien mais je peux pas parler. quand mikke se lève, je serre marla dans mes bras, parce que je crois que c'est la seule chose à faire à ce moment là. « Mikke attends ! Macy est là, trouve là je t'en supplie » l'idée même qu'elle puisse être en train de se faire piétiner ou même pire ça me donne la nausée. j'ai tellement peur pour elle que je me rends pas compte que je sers vraiment fort marla. et puis à force de chercher dans la mêlé d'être humain sans réussir à la voir, je laisse une larme couler sur ma joue.

@Macy Rowan

Le regard se baladant sur plusieurs visage. Les imaginants dans un autre univers. L'envie de les dessiner. De faire des petits croquis en vitesse. J'hésitais à sortir mon carnet mais ce n'était pas la peine. Le prochain arrêt va  vite arriver et Aubrey et Daryl me rejoindront. Je regarde par la vitre même si je n'y vois que mon reflet qui défile.
Soudain je vois mon reflet s'envoler. Je ne comprends pas ce qui se passe. L'image avance plus vite que mon cerveau puisse le comprendre. Je me sens voler pendant un instant. Comme si j'avais envie de liberté maintenant. Je vois le sol se rapprocher dangereusement de ma tête. Mais j'arrive à me retourner juste à temps pour que mon sac à dos prenne le choc. Étendue sur le sol du métro je n'ose plus bouger. La peur me paralyse. Tous mes muscles sont crispé. J'ai peur.
Je serres mes carnets contre moi. Les yeux fermé. Peut-être que ça passera plus vite si je les gardes fermé… Je me revois des années plus tôt dans ce camion. Entourée d'humains paniquées qui ne comprennent rien à ce qui se passe autour d'eux. C'était exactement pareil. Des cris. Des gens qui se poussent. Qui se marchent dessus. Je me relève doucement pour essayer de me coller dans un coin à l'abri. Mais je n'ai pas vraiment le temps de le faire que quelque chose me tombe dessus. Je sens le choc sur mon visage. Les larmes qui montent. Je voulais partir. Me réfugier dans les bras de mon père. Je voulais être sur le canapé à faire des batailles d'oreillers. Je vois le téléphone à mes pieds. C'était ça qui m'était arrivé sur la gueule. Je me sentais comme une biche blessée au milieu de chasseur. Je me colle contre un mur et j'attends. Les larmes qui coulent le long de mes joues. J'avais peur. La douleur au plein milieu du visage. Je voulais juste rentrer.

blessure :Lors du choc, tu te reçois un téléphone en pleine tête, heureusement, tu pourras cacher ton œil au beurre noir, sous une belle couche de fond de teint.

@Aubrey Nicholson @Daryl Nicholson